Reconstruction d’un condyle de P1 par autogreffe de base de 5e métacarpien - aspect technique

Reconstruction d’un condyle de P1 par autogreffe de base de 5e métacarpien - aspect technique

472 Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491 reconstitution du canal digi...

382KB Sizes 0 Downloads 7 Views

472

Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491

reconstitution du canal digital a été menée, Une arthrolyse complémentaire de l’IPP a été réalisée par voie palmaire + une tige en silicone de diamètre légèrement supérieur au diamètre du FCP natif, était mise en place. La mobilisation passive d’entretien des mobilités était débutée immédiatement sous protection d’une attelle pendant 6 semaines. Le deuxième temps est réalisé après un délai de 8 semaines, nous avons procédé à un transfert du tendon fléchisseur commun superficiel du majeur, Le tendon était extériorisé par un passage transpulpaire. Les suites postopératoires immédiates ont été simples, la patiente a bénéficié en postopératoire d’une protection pendant 6 semaines par une attelle statique en flexion du poignet et flexion des MP à 60◦ . La rééducation a été débutée immédiatement avec un travail actif aidé et un travail passif d’entretien. À un recul de six mois, le résultat fonctionnel est satisfaisant. Discussion La chirurgie de reconstruction des tendons fléchisseurs est un vrai challenge, tant pour sa technicité chirurgicale, que pour l’exigence de la rééducation postopératoire, et le caractère a priori inconstant du résultat final. À notre connaissance, aucun auteur n’a pu proposer un transfert tendineux du fléchisseur superficiel d’un doigt adjacent dans des sections négligées très anciennes à la place d’une chirurgie alternative palliative. Conclusion Les séquelles traumatiques représentent l’essentiel des indications de greffes en deux temps dans les lésions anciennes des tendons fléchisseurs + chez notre patiente, nous avons procédé à un transfert tendineux du fléchisseur superficiel du doigt adjacent par nécessité vu l’ancienneté de la lésion. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.147 P25

Des trucs et astuces pour la replantation digitales chez les enfants

P26

Luxation radiocarpienne antérieure invétérée chez une adolescente de 15 ans Romain Detammaecker 1,∗ , Armelle Breton 1 , Emmanuel Caremier 1 , M. Barek Irrazi 2 , Gilles Dautel 1 1 Chirurgie de la main centre chirurgical Emile-Gallé, Nancy, France 2 CHR Mercy, Ars-Laquenexy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Detammaecker) Les luxations radiocarpiennes sont des lésions rares dont la physiopathologie est peu connue. Les lésions associées sont des atteintes surtout ligamentaires (extrinsèques et scapho-lunaire) et osseuses avec un risque majeur de séquelles fonctionnelles à type d’instabilité et d’arthrose du poignet, ce d’autant qu’il s’agit de patients jeunes. Aucun consensus ne ressort de la littérature sur la prise en charge de ces lésions. Les auteurs ont décrit le cas d’une jeune patiente de 15 ans ayant eu une luxation radiocarpienne antérieure invétérée prise en charge chirurgicalement de manière différée à six semaines du traumatisme. Le geste a consisté en une réduction de la luxation et une arthrorise de poignet par broches préservant ainsi le cartilage de croissance pour une durée de six semaines. Grâce au double abord postérieur et antérieur du poignet, un état des lieux et une réparation des ligaments extrinsèques antérieurs radiocarpiens ont pu être réalisés. À un an de la prise en charge, la patiente présente un poignet stable, indolore et des amplitudes articulaires égales à quelques degrés près au côté controlatéral. La radiographie ne retrouve aucun signe d’arthrose précoce. La patiente a pu reprendre toutes ses activités scolaires et sportives. Parmi toutes les techniques possibles, une bonne compréhension de l’anatomie et de la physiopathologie ligamentaire du poignet encourage la réparation chirurgicale ostéoligamentaire à ciel ouvert (styloïde radiale, ligaments intercarpiens et complexe capsuloligamentaire radiocarpien antérieur) afin de récupérer une stabilité satisfaisante, préservant ainsi la fonctionnalité future du poignet.

Mihaela Pertea ∗ , Diana Cheaito , Issa Raid , Bogdan Iosip , Oxana-madalina Grosu Emergency Hospital Sf. Spiridon, Iasi, Romania ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : pertea [email protected] (M. Pertea)

Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Introduction The amputation of the thumb or any other finger in children has the absolute indication of replantation in order to avoid the psychological trauma suffered by the child - the future adolescent and young adult. Functional results, sensitivity and aesthetic outcomes are better than in adults. The younger the patient, the more difficult reconstructive techniques of bone, tendon and soft tissue repair, vascular or nerve micro-anastomosis, postoperative care are. The very good outcome, fast social reintegration and satisfaction of the parents, deserves all the needed effort. Material and methods The study is based on 5 cases of digital amputation in children (4 boys and 1 girl) aged between 3 and 4 years and 6 months old. In 2 cases, the amputation was at the first phalanx of the index. In other 2 cases, the amputation was at the second phalanx of the middle finger and in the fifth case, at the second phalanx of the fourth finger. The trauma occurred during housekeeping activities such as wood cutting using an ax. Bone repair was difficult due (with needle) to the need of keeping the growth cartilage intact. The small vessel diameter constrained us to use 11-0 suture thread and a reduced number of stitches. Postoperative analgesia played an important role in preventing vasospasm and increased the chance of a successful replantation. The splinting was done taking into account the principles of immobilization in children. The 4 year old child developed a postoperative venous insufficiency that we managed successfully. In one case, a secondary surgical intervention was necessary for the extensor apparatus reconstruction. Discussions In order to evaluate the outcomes, we used for sensibility the Weber and Semmes-Weinstein tests. According to Nakamura Tamai criteria, the outcomes were excellent in all cases. Conclusions Replantation of the amputated finger in children has an absolute indication. The younger the patient the more difficult the surgical repair is, but is counterbalanced by the good functional and aesthetic results.

Reconstruction d’un condyle de P1 par autogreffe de base de 5e métacarpien - aspect technique

Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.148

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.149 P27

Helene Agneray ∗ , Gilles Dautel , Sandrine Huguet CHU de Nancy, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Agneray)

Introduction Les pertes de substance unicondyliennes de l’IPP représentent un véritable challenge thérapeutique. Les travaux d’Hernandez ont montré que la base du 5e métacarpien était morphologiquement adaptée pour reconstruire ces défects ostéocartilagineux. Ce procédé semble une solution conservatrice de qualité pour la reconstruction de la tête de P1. Nous décrivons cette technique. Matériel et méthode Un patient de 20 ans, vu à 6 mois, présentait une fracture unicondylienne ulnaire de P1. Devant l’âge du patient et la nature partielle du défect, une reconstruction articulaire à partir de la base ulnaire du 5e métacarpien a été décidée. Technique chirurgicale L’intervention commence par l’abord de la fracture par une incision de Brüner. Les poulies C1 C2 et A3 sont ouvertes par un lambeau triangulaire à base radiale, puis les fléchisseurs sont réclinés. La section des checks reins, des ligaments collatéraux accessoires et la désinsertion de la plaque palmaire est nécessaire pour permettre la luxation de l’articulation. Le condyle ulnaire est ensuite réséqué. Le défect ostéonchrondral est recoupé perpendiculairement puis mesuré. On aborde le site donneur par une voie dorsale longitudinale centrée sur la base du 5e métacarpien. La branche sensitive du nerf ulnaire est repérée puis protégée. L’EUC est soulevé en sous-périosté de son insertion pour accéder à la base ulnaire du 5e métacarpien. Le greffon, prélevé au ciseau à os, est légèrement surdimensionné pour pouvoir le sculpter. Pour reconstruire le condyle ulnaire, il est nécessaire de le retourner de 180◦ . Ce greffon, pourvu de cartilage sur ses faces dorsales, latérales et palmaires, permet de se conformer parfaitement au site receveur et de rétablir et de reconstruire une

Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491 surface articulaire. La synthèse est réalisée par une vis transversale d’1,2 mm et une broche de 6 10e . Un contrôle scopique après réduction permet de vérifier la congruence articulaire. Dans les suites, le patient est immobilisé de fac¸on stricte pendant une semaine. À l’issue, une auto-rééducation est débutée. Discussion Aucune difficulté n’a été rencontrée lors du prélèvement de ce greffon. Sa taille suffisamment importante a permis de le sculpter pour s’adapter parfaitement au site receveur et reconstruire une surface articulaire d’excellente qualité en termes de congruence. Conclusion Le greffon ostéochondral de base du 5e métacarpien est une solution alternative de qualité aux arthrodèses, arthroplasties ou transferts articulaires pour la reconstruction de l’IPP. Son prélèvement reste simple et sa morbidité quasi nulle. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.150 P28

Fracture bifocale du scaphoïde carpien (à propos d’un cas) Lila Amirat ∗ , Yazid Slimani , Youcef Melbouci CHU Tizi-Ouzou, Tizi-Ouzou, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : a lila [email protected] (L. Amirat)

Introduction Les traumatismes du poignet sont fréquents, une bonne prise en charge initiale permet de diminuer les séquelles d’autant plus qu’ils surviennent chez des sujets jeunes. Nous rapportons dans ce travail l’observation exceptionnelle d’un jeune homme qui a présenté une fracture bifocale du scaphoïde carpien droit. Matériels et méthodes M. H.Y, 18 ans, droitier, victime le 16 11 2012 d’une chute d’un vélo (accident sportif) réception sur la main droite poignet en extension ayant occasionné un traumatisme fermé de celui-ci. Examen clinique Limitation douloureuse de la mobilité du poignet droit. Douleur à la palpation de la tabatière anatomique et à la mobilisation de la colonne du pouce. Absence de lésions vasculonerveuses. Radiologie standard Fracture bifocale du scaphoïde carpien non déplacée. Une fracture corporéale basse (type III de Schernberg, à trait oblique horizontal selon Russ) et une fracture du tubercule distal à son tiers externe (type VIa de Schernberg). Absence d’anomalies sur le reste des os du poignet. Traitement Immobilisation par un gant plâtré pendant 4 mois. Rééducation fonctionnelle jusqu’à récupération d’un poignet stable, mobile et indolore. Résultats Actuellement, le malade présente un poignet stable et indolore et a repris ses activités sportives. La radiographie de contrôle - consolidation des deux foyers de fracture sans désaxation des os du carpe. Discussion La fracture du scaphoïde carpien est la plus fréquente des fractures des os du carpe mais la fracture bifocale n’a jamais été décrite dans la littérature. Elle survient souvent chez un sujet jeune, suite à une chute réception sur la paume de la main poignet en extension comme dans ce cas. L’examen clinique a été évocateur d’une fracture du scaphoïde carpien, la radiologie avait objectivé une fracture bifocale non déplacée de celui-ci. Une fracture corporéale basse et une fracture du tubercule distal (type III et VIa de Schernberg). La fracture a été traitée orthopédiquement vue qu’elle n’était pas déplacée. Actuellement, le malade présente un poignet stable mobile et indolore et a repris ses activités sportives. Le diagnostic et la bonne prise en charge sont garants d’une bonne évolution. Conclusion La fracture du scaphoïde carpien est la fracture la plus fréquente des os du carpe mais la fracture bifocale est exceptionnelle. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.151 P29

Luxation irréductible de l’articulation métacarpophalangienne du 5e doigt - à propos de deux cas

473

Zakaria Ramzi ∗ , Ayoub Elgourty , Hamza Ayyadi , Hanane Elhaoury , Simohamed Madhar , Rachid Chafik , Tarik Fikry Hôpital Ibn-Tofail, CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Z. Ramzi) Introduction La luxation irréductible de l’articulation métacarpophalangienne du 5e doigt constitue une entité rare peu décrite dans la littérature. Le mécanisme de cette pathologie étant essentiellement traumatisme avec réception la main et les doigts en hyperextension. Matériel et méthodes Nous rapportons ici le cas de deux jeunes patients, le premier âgé de 19 ans, étudiant, victime d’un traumatisme de la main gauche suite à un accident de la voie publique, chute de sa moto avec la main en hyperextension. Examen clinique Tuméfaction, douleur et sensibilité de l’articulation métacarpophalangienne du 5e doigt avec une saillie palpable au niveau de la paume de la main. Le bilan radiographique - luxation isolée dorsale de la métacarpophalangienne du 5e doigt. Une réduction par manœuvre externe a été tentée avec échec. Patient sous anésthésie locorégionale, une incision palmaire en (S) a été réalisée en regard de la tête du 5e métacarpien donnant un accés direct aux structures en cause de l’irréductibilité, la plaque palmaire incarcérée entre la tête du métacarpien et la base de la phalange proximale et dont une simple incision longitudinale a pérmit la réduction de la luxation avec réinsertion de la plaque. Une immobilisation par attelle fonctionnelle pour une durée de 3 semaines. Le deuxième patient était âgé de 25 ans, menuisier de profession, victime d’un traumatisme du 5e doigt droit en hyperextension suite à un choc direct par le guidon de sa moto (collision). Le bilan clinique et paraclinique était similaire à celui du premier patient avec également un échec de la réduction par manœuvre externe et abord palmaire sous anésthésie. Résultats La récupération fonctionnelle au dernier recul (24 mois pour le premier et 36 mois pour le deuxième) est excellente. Les patients ont reprit l’ensemble de leurs activités professionnelles sans limitation de la mobilité de l’articulation métacarpophalangienne, récupération de la force de prise, la stabilité en flexion–extension ainsi que latérale était normale et pas d’anomalie de la sensibilité digitale. Conclusion La luxation de l’articulation métacarpophalangienne du 5e doigt reste exceptionnelle, généralement irréductible par manœuvres externes en raison de l’incarcération de la plaque palmaire. La voie d’abord palmaire de la métacarpophalangienne permet un accès plus aisé et direct à la plaque palmaire par rapport à la voie dorsale pour une désincarcération et un réattachement plus simpleset sans complication vasculonerveuses pour nos cas. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.152 P30

Luxation isolée de la tête radiale chez l’adulte. À propos d’un cas et revue de la littérature Benamirouche Abdeslam Benaknoun, Algérie Adresse e-mail : [email protected] Patient âgé de 23 ans, victime d’un accident sportif dont le mécanisme est indéterminé, occasionnant une impotence du membre supérieur droit, avec flexion–extension possible mais très douloureuse, main bloquée en pronation avec saillie de la tête radiale en antéro-latérale du coude. La radio standard objective une luxation antérieure isolée de la tête radiale. La réduction en urgence était aisée et immobilisée par une attelle en brachio-antébrachio-palmaire pour une durée de 15 jours. Discussion La luxation traumatique de la tête radiale est une entité rare chez l’adulte, la littérature est pauvre, une vingtaine de cas ont été publiés. Pas de prédominance de sexe, il semblerait que le traumatisme est plus important chez le sujet jeune. La luxation est la plus fréquente avec 13/22 cas, la variété antérieure avec 6/22 et deux latérales (Obert 2003). Le mécanisme est difficile à déterminer, celui en hyperpronation semblerait le plus fréquent, rarement en supination ou choc direct. Les lésions associées décrites sont fracture de la tête radiale, de l’apophyse coronoïde et surtout le ligament annulaire. Dans la majorité des cas,