Réparation radiographique de la hanche chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde juvénile traités par étanercept plus méthotrexate

Réparation radiographique de la hanche chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde juvénile traités par étanercept plus méthotrexate

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ARTICLE IN PRESS Revue du rhumatisme xxx (2014) xxx–xxx

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com

Fait clinique

Réparation radiographique de la hanche chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde juvénile traités par étanercept plus méthotrexate夽 Anouck Rémy ∗ , Bernard Combe Service de rhumatologie, hôpital Lapeyronie, université Montpellier I, CHU Lapeyronie, 191, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier cedex 5, France

i n f o

a r t i c l e

Historique de l’article : Accepté le 14 mars 2014 Disponible sur Internet le xxx Mots clés : Polyarthrite rhumatoïde Réparation Pincement de l’interligne articulaire Hanche Inhibiteur du TNF␣

r é s u m é Pour les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), les dommages structuraux c’est-à-dire les érosions osseuses et le pincement de l’interligne articulaire sont des facteurs majeurs d’invalidité. On a pu démontrer l’existence d’une progression radiographique articulaire négative plus spécialement chez les patients ayant une PR traitée par inhibiteur du tumor necrosis factor alpha (TNF␣) en association avec le méthotrexate. Une réparation des érosions osseuses des petites articulations a été observée mais une seule étude a privilégié les grosses articulations portantes. Nous rapportons deux cas de patients ayant une PR juvénile sévère, séropositive qui montrèrent une amélioration du pincement articulaire et des érosions sous-chondrales de la hanche lorsqu’ils furent traités par étanercept en association avec le méthotrexate pendant au moins un an. Deux cas japonais furent aussi publiés avec des inhibiteurs du TNF alpha différents. Le mécanisme de la réparation des érosions osseuses ou du pincement articulaire reste incertain. Une étude a recherché chez les patients ayant une PR traitée par anti-TNF alpha et méthotrexate s’il existait des arguments en faveur d’une réparation des érosions au niveau des articulations métacarpophalangiennes. Ces résultats suggèrent que la réparation dans la PR provient de la moelle osseuse et de la couche endostéale plus que du tissu périosté. Aucune étude n’a examiné la réparation du pincement de l’interligne articulaire de la hanche chez les patients porteurs d’une PR. De plus grandes études doivent confirmer l’amélioration du pincement de l’interligne articulaire de la hanche chez les patients traités par un inhibiteur du TNF et/ou expliquer les mécanismes de réparation. © 2014 Société Franc¸aise de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Pour les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), les dommages structuraux, c’est-à-dire les érosions osseuses et le pincement de l’interligne sont des facteurs majeurs d’invalidité. Les inhibiteurs du tumor necrosis factor alpha (TNF ␣) réduisent remarquablement l’activité de la maladie et inhibent la progression radiologique. Plusieurs essais ont constaté des scores de progression radiographique négatifs ce qui suggère le concept de « réparation articulaire » [1–3]. Ces scores négatifs avec le score de Sharp modifié sont en accord avec ce que les experts appellent moins de destruction [4].

DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.jbspin.2014.03.006. 夽 Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc¸aise de cet article, mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus. ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Rémy).

En outre, il a été démontré que les scores négatifs surviennent presque exclusivement soit dans des articulations sans inflammation ou dans des articulations dont l’inflammation s’est améliorée et aussi préférentiellement, quand les patients sont traités dans le bras de la combinaison méthotrexate et anti-TNF [5]. Toutes ces données suggèrent que les scores négatifs sont un signe de réparation du processus d’érosion. Les mêmes analyses ont été effectuées avec un pincement articulaire défini comme critère de résultat et des résultats parfaitement similaires ont été obtenus [6]. Nous rapportons deux cas de patients atteints de PR juvénile sévère qui furent traités par étanercept (ETN) plus MTX, chez qui existaient des preuves radiologiques de réparation d’une hanche précédemment détériorée. Cas 1 : une jeune fille de 18 ans ayant une PR évoluant depuis 15 ans était sous traitement de fond y compris le méthotrexate depuis 2001. Le facteur rhumatoïde et les anticorps anti-citrulline (anti-CCP) étaient positifs. Son indice de masse osseuse en septembre 2001 était à 19,8 kg/m2 et resta stable.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2014.03.015 1169-8330/© 2014 Société Franc¸aise de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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Fig. 1. Images radiographiques de la hanche gauche en 2003 (a), en 2005 (b) et en 2009 (c) d’un patient ayant une polyarthrite rhumatoïde traitée par étanercept. a : pincement de l’interligne et géodes sous-chondrales de la tête fémorale avec condensation osseuse sous-chondrale ; b : amélioration du pincement articulaire et disparition des géodes, ostéophytose ; c : élargissement de l’interligne articulaire et ostéophytose.

En mars 2002, elle se plaignit d’une douleur dans la hanche gauche sans limitation de la mobilité. L’ETN fut commencé en combinaison avec le méthotrexate et des corticoïdes (10 mg par jour) en décembre 2002 en raison d’une activité importante de sa maladie et de signes biologiques d’inflammation importants : vitesse de sédimentation (VS) à 90 mm et C réactive protéine (CRP) à 5,4 mg par litre. En raison de la douleur et de l’impotence fonctionnelle, la mise en place d’une prothèse totale de hanche fut discutée. Les radiographies montrèrent un pincement de l’interligne articulaire de la hanche gauche en 2002 et 2003 (Fig. 1a) avec des géodes sous-chondrales de la tête fémorale et une condensation sous-chondrale. Avec ETN et MTX, une rémission de la PR, basée sur le Disease Activity Score 28 articulations, fut obtenue et la douleur de la hanche disparut progressivement pendant la première année de traitement. Les corticoïdes furent arrêtés en décembre 2003. L’inflammation biologique fut aussi réduite et la CRP devint normale à partir de 2004. Les images radiographiques de la hanche gauche en 2005 (Fig. 1b) et 2009 (Fig. 1c) montrèrent un élargissement de l’interligne articulaire et la disparition de géodes de la tête fémorale tandis que des ostéophytes apparaissaient. En 2012, elle est toujours traitée par ETN et MTX mais n’a plus aucun signe clinique ou radiographique d’arthrite de la hanche. Cas 2 : une jeune fille de 20 ans était traitée par le méthotrexate pour une PR juvénile diagnostiquée à l’âge de 13 ans. Le facteur rhumatoïde et les anticorps anti-CCP étaient positifs. Elle commenc¸a un traitement par ETN associée au MTX en avril 2005. À cette époque, la VS était à 43 mm et la CRP à 0,7 mg/L. Les radiographies de la hanche droite en 2005 montrèrent un pincement de l’interligne articulaire mais la douleur de la hanche disparut. Les corticoïdes furent utilisés uniquement pendant sept jours en janvier 2007. En janvier 2008, la douleur inflammatoire de la hanche droite réapparut et l’examen radiologique montra une disparition presque complète de l’interligne articulaire, des érosions de la tête fémorale et du cotyle et des géodes avec condensation osseuse (Fig. 2a et b). Basée sur le Disease Activity Score 28 articles et la décision des experts, la rémission de la PR était obtenue mais la douleur mécanique de la hanche droite persista. Depuis janvier 2008, la CRP reste normale. Sur les radiographies de janvier 2008, la hauteur de l’interligne articulaire s’améliora avec moins de géodes et d’ostéocondensation mais avec formation d’ostéophytes (Fig. 2c et d). En 2010, son indice de masse osseuse était à 20,2 kg/m2 . Ces 2 cas montrent une réparation du pincement de l’interligne articulaire sur les grosses articulations portantes chez des jeunes patients ayant une PR juvénile sévère qui parvinrent en rémission sous traitement combiné par ETN et MTX. Quelques essais et études de cas cliniques ont rapporté une réparation d’érosion osseuse dans les petites articulations (mains, pieds, parfois poignets), le plus souvent sous traitement par adalimumab (ADA) [7–9] ou étanercept [4,5]. En revanche, une seule étude évalue les grosses articulations portantes (69 hanches, 63 genoux et 81 chevilles en excluant

Fig. 2. Images radiographiques d’une hanche (face et profil) en 2008 (a, b) et, en 2009 (c, d) d’un patient ayant une polyarthrite chronique juvénile traitée par étanercept. a, b : disparition complète de l’interligne articulaire et géodes sous-chondrales de la tête fémorale, condensation osseuse de la hanche droite ; c, d : amélioration de l’interligne articulaire et des géodes, apparition d’une ostéophytose de la hanche droite.

les articulations ayant subi une intervention chirurgicale) de 42 patients consécutifs ayant une PR [10]. La destruction osseuse des articulations portantes fut évaluée en utilisant le score de Larsen à l’inclusion et, après un an de traitement par anti-TNF␣, 94 % des articulations et 81 % des patients ne montrèrent pas de progression radiographique. Cependant, l’analyse des différentes articulations indique que les hanches et les genoux ayant une destruction articulaire préexistante, ont une progression radiographique même après traitement par anti-TNF [10]. En outre, 2 publications japonaises ont rapporté une réparation radiographique des hanches dans la PR sous anti-TNF. Nagare et al. rapportent un cas d’amélioration radiologique de la hanche chez une jeune femme de 22 ans ayant une PR juvénile traitée par infliximab (IFX) puis ETN à cause de la perte d’efficacité de l’IFX [11]. Momohara et al. ont observé aussi un élargissement de l’interligne articulaire de la hanche droite chez un homme de 46 ans chez lequel avait été posé le diagnostic de PR à 29 ans, traité par adalimumab, tandis que le pincement de l’interligne articulaire persistait quand il était traité précédemment par des traitements de fond non biologiques [12]. La réparation radiographique des hanches a été démontrée dans la PR juvénile dans trois cas cliniques (nos 2 cas et un japonais). Il est communément admis que la PR juvénile a un potentiel de destruction moindre que la PR adulte avec la possibilité d’amélioration de la destruction articulaire radiographique. Mais une étude récente a montré que les dommages structurels périphériques sont aussi fréquents et aussi sévères chez les jeunes adultes ayant une PR juvénile que chez les adultes ayant une PR. De plus, les lésions radiographiques des hanches sont plus fréquemment détectées chez les patients ayant une PR juvénile avec un risque supérieur de lésion bilatérale des hanches. La mise en place d’une prothèse de hanche est nécessaire chez 36 % des patients ayant une PR juvénile [13]. Ainsi, la réparation radiographique de la hanche pourrait être expliquée par un traitement anti-TNF dans nos cas cliniques. Cependant, les mécanismes de la destruction osseuse ou de la réparation du pincement de l’interligne articulaire sont incertains. Finzel et al. ont cherché à savoir si la destruction osseuse chez les patients ayant une PR peut se réparer [14]. Une analyse approfondie de l’évolution de

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la dimension de chaque érosion des deuxième, troisième et quatrième articulations métacarpophalangiennes de la main droite a été réalisée dans un groupe de 30 patients atteints de PR traités par anti-TNF et MTX pendant un an, à l’aide d’un micro scanner à haute résolution. Ils ont aussi évalué de manière séquentielle la condensation osseuse de chaque lésion ainsi que leur largeur et profondeur exactes pendant le traitement par anti-TNF et ont comparé ces résultats à 21 patients atteints de PR traités par méthotrexate en monothérapie. Dans cette étude, la réparation était basée sur une diminution de la profondeur des lésions et fut exclusivement rencontrée dans les érosions qui montraient des signes d’apposition osseuse (sclérose) à l’inclusion et au cours du suivi. De fac¸on importante, les preuves de réparation été plus prononcées dans les lésions les plus profondes et absentes dans les érosions osseuses peu profondes. Cette observation suggère que la réparation dans la PR provient de la moelle osseuse et de la couche endostéale plus que du tissu périosté [14]. Ces résultats ont mis en évidence les effets osseux du TNF et de son inhibition pharmacologique. Le TNF a été considéré comme un puissant régulateur négatif de la différenciation des ostéoblastes et un inducteur de la résorption osseuse créant ainsi un équilibre entre formation et résorption osseuse. Cette influence négative du TNF sur l’os était très intéressante pour le tissu synovial pour susciter la résorption osseuse. Le blocage du TNF peut rétablir l’équilibre avec le blocage de la synovite et peut ainsi faciliter la réparation. Aucun essai clinique n’a étudié les mécanismes de l’amélioration du pincement articulaire surtout dans les grosses articulations portantes telles que la hanche. Cependant, une étude expérimentale a montré la guérison de la destruction articulaire chez les souris transgéniques porteuses d’arthrite. Le traitement anti-TNF pendant six mois réduisit significativement la dégradation du cartilage et améliora la teneur en protéoglycans du cartilage chez les souris transgéniques. La dégradation du cartilage a été préservée chez les jeunes souris qui ont développé des signes d’arthrite à l’âge de sept ou huit semaines en les comparant avec celles à l’inclusion ou les souris âgées. Ces souris étaient indemnes de maladie avec 10 mg par kg par semaine d’un anticorps monoclonal anti-TNF, débuté à l’âge de quatre semaines et arrêté à la 24e semaine. La réparation du cartilage est âge dépendante : l’inversion de la dégradation du cartilage sous anti-TNF a été observée chez les jeunes souris mais pas chez les souris âgées [15]. Ces résultats expérimentaux pourraient conforter la notion de réparation du cartilage de la hanche observée dans nos cas cliniques de patients ayant une PR juvénile. En outre, un cas clinique a recherché si la réparation radiologique de la hanche traduisait une guérison véritable de l’articulation. Sakuma et al. ont observé un cas d’amélioration radiologique au niveau de la hanche chez un homme de 51 ans ayant une PR juvénile diagnostiquée à l’âge de 7 ans. Le traitement n’était pas rapporté mais l’activité de la maladie indiquait qu’il était en rémission clinique. Parce que le patient avait toujours mal et avait un handicap dû à l’atteinte de la hanche et qu’il était satisfait de la mise en place d’une précédente prothèse, la mise en place d’une prothèse totale de hanche fut décidée. Pendant l’intervention, on nota que la plus grande partie de la surface de la tête fémorale était éburnée et revêtue partiellement par du tissu fibreux. Ce tissu fut identifié en

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microscopique comme du cartilage fibreux. Ces constatations suggèrent que la guérison radiologique pourrait être liée à la présence de cartilage fibreux recouvrant partiellement l’articulation réparée [16]. D’autres études sont nécessaires pour confirmer l’existence d’une réparation du pincement de l’interligne articulaire sur les grosses articulations chez les patients ayant une PR juvénile traitée par anti-TNF, expliquer les mécanismes de l’amélioration du pincement articulaire et déterminer la vraie nature des modifications anatomiques et microscopiques en rapport avec les modifications radiologiques dans la PR. Déclaration d’intérêts A. R. déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. B. C. a perc¸u des honoraires d’Abbvie, Merck, Pfizer, UCB. Références [1] Bathon JM, Martin RW, Fleischmann RM, et al. A comparison of etanercept and methotrexate in patients with early rheumatoid arthritis. N Engl J Med 2000;343:1586–93. [2] Klareskog L, van der Heijde D, de Jager JP, et al. Therapeutic effect of the combination of etanercept and methotrexate compared with each treatment alone in patients with rheumatoid arthritis: double-blind randomised controlled trial. Lancet 2004;363:675–81. [3] Lipsky PE, van der Heijde DM, St Clair EW, et al. Infliximab and methotrexate in the treatment of rheumatoid arthritis. N Engl J Med 2000;343: 1594–602. [4] van der Heijde D, Landewé R, Boonen A, et al. Expert agreement confirms that negative changes in hand and foot radiographs are a surrogate for repair in patients with rheumatoid arthritis. Arthritis Res Ther 2007;9:R62. [5] Lukas C, van der Heijde D, Fatenejad S, et al. Repair of erosions occurs almost exclusively in damaged joints without swelling. Ann Rheum Dis 2010;69:851–5. [6] van der Heijde D. Erosions versus joint space narrowing in rheumatoid arthritis: what do we know? Ann Rheum Dis 2011;70:i116–8. [7] Ahn IE, Ju JH, Park SH, et al. Radiologic observation: repair of focal bone erosions after humanized antitumor necrosis factor antibody adalimumab therapy in a patient with rheumatoid arthritis. Clin Rheumatol 2010;29:211–3. [8] Ros-Expósito S, Ruiz-Martín JM, Sanz-Frutos P, et al. Bone erosion repair with adalimumab in rheumatoid arthritis. Clin Rheumatol 2010;29:1339–40. [9] Møller Døhn U, Boonen A, Hetland ML, et al. Erosive progression is minimal, but erosion healing rare, in patients with rheumatoid arthritis treated with adalimumab. A 1-year investigator-initiated follow-up study using high-resolution computed tomography as the primary outcome measure. Ann Rheum Dis 2009;68:1585–90. [10] Seki E, Matsushita I, Sugiyama E, et al. Radiographic progression in weightbearing joints of patients with rheumatoid arthritis after TNF-blocking therapies. Clin Rheumatol 2009;28:453–60. [11] Nagare Y, Kinoshita K, Nishisaka F, et al. Remarkable improvement of the hip joint lesion in a patient with rheumatoid arthritis by the treatment with antiTNF-␣ agents. Jpn J Clin Immunol 2010;33:272–6. [12] Momohara S, Tanaka E, Iwamoto T, et al. Reparative radiological changes of a large joint after adalimumab for rheumatoid arthritis. Clin Rheumatol 2011;30:591–2. [13] Elhai M, Bazeli R, Freire V, et al. Radiological reripheral involvement in a cohort of patients with polyarticular juvenile idiopathic arthritis at adulthood. J Rheumatol 2013;40:520–7. [14] Finzel S, Rech J, Schmidt S, et al. Repair of bone erosions in rheumatoid arthritis treated with tumour necrosis factor inhibitors is based on bone apposition at the base of the erosion. Ann Rheum Dis 2011;70:1587–93. [15] Shealy DJ, Wooley PH, Emmell E, et al. Anti-TNF-␣ antibody allows healing of joint damage in polyarthritic transgenic mice. Arthritis Res 2002;4:R7. [16] Sakuma Y, Ikari K, Iwamoto T, et al. Reparative radiological changes of the hip joint in rheumatoid arthritis: do these findings indicate the true repair of the joint? Joint Bone Spine 2010;77:278–9.