S362
88e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique
Résultats.— Nous avions inclus 113 genoux (112 patients). Le sexratio était de 5,7 hommes pour 1 femme. L’âge moyen à l’accident était de 28,6 ans [15—61]. Le type d’accident était un accident de la voie publique (58 %) ou un accident sportif (38 %). Le plus souvent il s’agissait d’un accident de 2 roues (66 %) ou d’un accident de football (41 %). Le bilan lésionnel retrouvait majoritairement une atteinte associée du plan latéral (47 %) et 28 % d’atteinte isolée du LCP. Nous ne retrouvions pas de différence significative entre le type lésionnel et le type d’accident (p = 0,4957). Nous observions 41 ruptures associées du LCA (36 %). Trente-cinq patients présentaient une lésion traumatique autre qu’une atteinte ligamentaire du genou (31 %). Il existait une fracture diaphysaire homolatérale chez 16 de ces patients dont 1 « genou flottant » (46 %). Nous retrouvions une paralysie dans le territoire du nerf fibulaire commun chez 9 patients (8 %) et une dissection de l’artère poplitée chez 3 patients (2,6 %). Une lésion méniscale ou cartilagineuse était présente dans 62 % des cas. Elle touchait majoritairement la corne postérieure du ménisque médiale (65 % des atteintes méniscales) et le compartiment fémorotibiale médial isolé (52 % des atteintes cartilagineuses) ou associé au compartiment fémoro-patellaire (29 %). Conclusion.— La rupture du LCP avec instabilité est majoritairement associée à une atteinte d’un plan périphérique et notamment du plan latéral. Les atteintes périphériques doivent donc être systématiquement recherchées pour traiter l’ensemble des composantes de la laxité. Devant une fracture diaphysaire du membre inférieur il convient de réaliser un testing du genou pour ne pas méconnaître une lésion ligamentaire associée souvent dans un contexte de radiographies « normales ».
et 64,9 pour les greffons synthétiques (p = 0,7452). Il n’existait pas de différence entre les 2 groupes sur le grade IKDC (p = 0,6685). La mobilité en flexion était diminuée de plus de 10◦ pour 33 % des patients du groupe greffon synthétique et pour 23 % du groupe autogreffe (p = 0,3046). Il n’existait pas de différence significative sur l’évolution arthrosique radiographique. La laximétrie résiduelle moyenne au recul était de 7,8 mm [2—16] pour les greffons synthétiques, avec un gain de laxité de 12 mm, et de 7 mm [1—24] pour les autogreffes (p = 0,2578), avec un gain de 5,2 mm (p = 0,0053). Conclusion.— La reconstruction du LCP par un ligament synthétique a obtenu des résultats fonctionnels équivalents aux autogreffes. Le contrôle de la laxité postérieure a été équivalent entre les 2 types de greffons voire supérieur avec l’utilisation d’un greffon synthétique. Il n’existait pas de complication propre à l’utilisation du greffon synthétique. Au total, l’utilisation d’un greffon synthétique dans la reconstruction du LCP garde pour nous une indication notamment dans les ruptures aiguës ou il peut jouer le rôle de tuteur de cicatrisation et dans les lésions ligamentaires complexes où il permet l’économie de greffons tendineux autologues. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.234
Séance du jeudi 14 novembre 14 h 00—15 h 30, Grand Amphithéâtre Épaule — Modérateurs : Olivier Touchard (Aix-en-Provence), David Gallinet (Besanc¸on)
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.233 326 322
Résultats comparatifs d’une reconstruction du ligament croisé postérieur utilisant une autogreffe ou un ligament synthétique au recul moyen de 7 ans
Romain Rousseau ∗ , Bruno Miletic , Nicolas Krantz , Guillaume Nedellec , Charlotte Brulard , Nicolas Chassignet , Gilles Pasquier Service d’orthopédie D, CHRU de Lille, 59000 Lille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’utilisation des ligaments synthétiques pour la reconstruction du ligament croisé postérieur (LCP) ne semble pas rencontrer les mêmes complications que pour le ligament croisé antérieur. Le but de ce travail était de comparer les résultats après reconstruction du LCP utilisant une autogreffe d’appareil extenseur ou un ligament synthétique (Ligastic® ). Patients et méthodes.— Cette étude rétrospective portait sur 43 patients opérés d’une reconstruction du LCP au recul moyen de 7 ans [2—11,5]. Au recul, les patients étaient évalués sur les scores IKDC, sur la reprise sportive, sur l’enraidissement en flexion, sur la laxité postérieure résiduelle (Télos) et sur l’évolution arthrosique radiographique. Résultats.— Trente-sept patients étaient inclus au recul, 15 patients dans le groupe ligament synthétique et 22 dans le groupe autogreffe. Nos 2 groupes étaient homogènes en termes d’âge (p = 0,7767), de sexe (p = 0,7010), de recul (p = 0,1292) et de type lésionnel (p = 1,0000). Le délai de prise en charge était majoritairement en aigu dans les greffons synthétiques et en chronique pour les autogreffes (p = 0,0012). La laxité moyenne préopératoire était de 16,2 mm [10—25] pour les greffons synthétiques et de 11,2 mm [4—22] pour les autogreffes (p = 0,0047). Aucune complication spécifique n’était observée avec l’utilisation d’un ligament synthétique. Le score IKDC au recul était 66,6 pour les autogreffes
Est-il possible de calculer l’angle de version 3D de la glène sur des omoplates tronquées ? Jean Chaoui ∗ , Pascal Boileau , Gilles Walch 65, place Copernic, 29280 Brest, France ∗ Auteur correspondant.
Introduction.— De nouvelles méthodes pour calculer l’angle de version 3D de la glène ont été proposées récemment dans la littérature. Ces méthodes utilisent des 3 points de l’omoplate complète pour définir le plan omoplate. Comme les omoplates sont souvent tronquées sur les examens scanners ce plan référentiel ne peut pas être calculé. Le but de cette étude est d’introduire et de valider une nouvelle méthode entièrement automatique pour calculer la version 3D sur des omoplates tronquées. Matériel et méthodes.— La méthode utilise les principes de morphologie mathématique et les moindres carrées pour ajuster un plan fiable de l’omoplate et de la glène. Un logiciel spécifique a été développé (Glenosys, Imascap) pour réaliser ce processus après une segmentation automatique. La version glénoïdienne est définie par l’angle 3D entre le plan de l’omoplate et celui de la glène. Pour valider cette nouvelle méthode, nous l’avons appliqué sur 18 omoplates cadavériques entières en simulant une troncation de 10 %, 20 % et 30 % de la hauteur puis de la largeur. L’angle de version a été calculé pour chaque itération et comparée à la valeur initiale sans troncation. Résultats.— La moyenne de l’angle de version était −3,4◦ . Après troncation inférieure de 10, 20, 30 %, cette valeur devient respectivement −3,9◦ ,−4,6◦ et −4,3◦ . L’écart maximal moyen de l’angle était de 1,3◦ correspondant à 30 % de coupe inférieure. Pour la troncation médiale, la moyenne de l’angle de version avait des variations plus importantes suivant une troncation médiale. Cette valeur était de 5,8◦ , −9,0◦ , et −12,5◦ , respectivement, pour 10 %, 20 % et 30 % de coupe médiale. Conclusion.— Cette étude est la seule à notre connaissance qui propose une mesure fiable et reproductible de l’angle de version