Résultats des greffes nerveuses dans les paralysies du nerf radial

Résultats des greffes nerveuses dans les paralysies du nerf radial

442 Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 37 (2018) 382–459 PO46 Résultats des greffes ...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 37 (2018) 382–459

PO46

Résultats des greffes nerveuses dans les paralysies du nerf radial M. Ben Khedher 1,∗ , L. Essid 2 , I. Chamkhi 2 , H. Dimassi 2 , Z. Mabrouki 2 , M. Ounaies 2 , S. Baccari 2 , L. Tarhouni 2 1 Service de chirurgie plastique réparatrice esthétique et des brûlés, CHU Sahloul Sousse, Tunisie 2 Institut Mohamed Kassab d’orthopédie, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Ben Khedher) La greffe nerveuse autogène pour les lésions du nerf radial est rapportée avoir un haut degré de réussite. De tous les principaux nerfs périphériques du membre supérieur, le nerf radial est l’un des plus facile à vérifier à cause de sa composante motrice importante. Le but de notre travail est de rapporter les résultats des greffes nerveuses des lésions du nerf radial. Nous rapportons 26 cas de lésions du nerf radial traitées par greffe nerveuse autogène entre 2001 et 2016, l’âge moyen est de 26 ans. La cotation d’évaluation des résultats était évaluée selon la cotation de Alnot. Notre série comportait 26 patients pris en charge pour paralysie radiale. Quatre femmes et 22 hommes, dont 22 étaient des travailleurs manuels. L’étiologie la plus fréquente était l’accident de la voie publique dans 20 cas, la main après la vitre dans 4 cas et l’agressions dans 2 cas. Le délai moyen de prise en charge était de 4 mois. Une atteinte du côté prédominant chez 21 patients, 18 atteinte nerveuse au niveau du tronc du nerf radial au niveau du bras et 8 sections au niveau du nerf interosseux postérieur. Le nombre moyen de torons était de 3, leurs longueurs moyenne étaient de 7 cm et le greffon était prélevé dans 25 cas du nerf sural externe. L’analyse postopératoire selon la cotation de Bahri retrouvait 14 excellent résultat 7 bon, 2 moyens et 3 médiocres. La greffe nerveuse est indiquée surtout chez les patients jeunes ayant une perte de substance nerveuse ou des lésions associées n’autorisant pas la réparation immédiate. L’échec des greffes nerveuses sont particulièrement lié aux délais allongés, à l’âge et au terrain du patient et au siégé de la lésion éloignée des effecteurs. Les résultats de la réparation nerveuse sont meilleurs que les résultats des transferts musculaires. Le nerf radial à forte majorité de fibres motrices est fréquemment lésé dans les traumatismes du bras, et sa réparation par suture ou par greffe donne globalement des résultats satisfaisants. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.181 PO47

Traitement chirurgical du syndrome de la traversée cervico-brachiale L. Essid 1,∗ , K. Saibi 2 , Z. Mabrouki 2 , I. Chemkhi 2 , H. Dimassi 2 , M. Ounaies 2 , S. Baccari 2 , L. Tarhouni 2 1 Centre Hospitalo Universitaire la Rabta, Tunis, Tunisie 2 Institut Kassab, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Essid) Le syndrome du défilé thoraco-brachial est un syndrome canalaire correspondant à la compression des éléments du plexus brachial et des vaisseaux sous-claviers au niveau du hile du membre supérieur. Le but de notre travail est d’exposer notre expérience dans la prise en charge chirurgicale de ce syndrome et d’évaluer les résultats. Nous rapportons une étude rétrospective de 24 cas de syndrome neurologique du défilé thoraco-brachial opérés entre 1988 et 2016. Le diagnostic clinique a reposé dans tous les cas sur la recherche de douleurs névromateuses à la percussion du creux sus claviculaire et la manœuvre d’Adson modifiée. L’abord était sus-claviculaire, on a procédé à une scalénectomie antérieure et moyenne associées à une neurolyse des racines comprimées. L’âge moyen de nos patients était de 35 ans avec une nette prédominance féminine. Le délai moyen de consultation est de 35 mois. Les racines basses étaient les plus atteintes et la cotation sensitivomotrice moyenne était de S2M2. Il s’agissait dans tous les cas d’une compression au niveau du défilé interscalénique. Au recul moyen de 6 ans, nous avons obtenu de bons et d’excellents résultats dans 18 cas et un résultat jugé moyen dans 5 cas. Un seul patient n’a pas été amélioré. L’atteinte à prédominance féminine s’explique par l’orientation de la première côte chez

les femmes qui est plus vertical. La pince interscalénique représente le niveau le plus fréquent de compression. Les formes basses constituent les atteintes les plus fréquentes, les formes hautes sont rares moins de 5 % de cas, plusieurs auteurs ont aussi décrit des formes étagées. La prise en charge chirurgicale de ce syndrome reste sujette à controverse. La résection de l’arc antérieur de la 1er cote permet d’obtenir selon Maxwell 86,5 % d’amélioration, par ailleurs Narakas estime qu’une désinsertion seule des scalènes reste insuffisante pour garantir un bon résultat, ce qui n’était pas le cas de notre série, grâce à cette technique nous avons obtenu 75 % de bons et d’excellents résultats. Le syndrome du défilé thoracobrachial est une véritable entité clinique souvent méconnue, l’amélioration des résultats thérapeutiques nécessite un diagnostic précoce et une prise en charge dans un centre spécialisé. L’absence de codification thérapeutique fait que son traitement reste un challenge pour le chirurgien devant la complexité anatomique et les associations lésionnelles. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.182 PO48

Évaluation de la récupération sensitivo-motrice des réparations du nerf médian au poignet avec utilisation systématique d’un guide de repousse ® nerveuse Réaxon I. Boulnois 1,∗ , X. Martinache 2 , A. Aumar 3 CHRU Amiens, Amiens, France 2 SOS mains, Reims, France 3 Clinique Lille Sud, SOS mains Lille, Lesquin, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Boulnois)

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Les lésions du nerf médian sont fréquentes et fonctionnellement endommageante dans le cadre des plaies de la face palmaire du poignet. Elles peuvent engendrer des séquelles sensitives, motrices et la survenue de névromes symptomatiques. Pour y remédier nous avons décidé de protéger de fac¸on systématique la réparation du nerf médian au poignet par la mise en place d’un guide de repousse ® nerveuse (GDRN) composé de chitosan (Neurotube REAXON ). L’objectif de ce travail était d’analyser les résultats cliniques après réparation de plaies du nerf médian au poignet, sans perte de substance avec mise en place systéma® tique d’un GDRN Réaxon . Il s’agit d’une étude bicentrique, rétrospective, analytique. Toutes les plaies du nerf médian au poignet sans perte de substance ® ont bénéficié de la mise en place d’un GDRN Réaxon entre août 2017 et janvier 2018. Tous les patients pris en charge sur cette période ont été revus. La revue des patient a été réalisée à distance par un seul examinateur indépendant. Elle comprenait une évaluation de la douleur, une évaluation clinique de la récupération sensitive, une évaluation clinique de la récupération motrice, une évaluation fonctionnelle. Pour évaluer la récupération globale, sensitive et motrice, la classification Medical Research Council (MRC) a été utilisée. Huit patients ont été opérés d’une plaie du nerf médian au poignet entre août 2017 et ® janvier 2018 avec mise en place d’un neurotube Réaxon . Tous les patients ont été revus avec un recul moyen de 8 mois. Les résultats concernant la douleur étaient très satisfaisants avec seulement 20 % de patients symptomatiques au repos. Aucun signe clinique de névrome n’a été retrouvé. Le résultat fonctionnel était bon avec un DASH moyen à 24,9, 80 % des patients étaient satisfaits ou très satisfaits de la prise en charge. Pour la récupération sensitive, les résultats étaient en revanche plus partagés, avec une anesthésie complète chez un patient et une sensibilité de protection chez deux patients. Trois patients avaient cependant une récupération bonne ou normale. La récupération motrice était normale chez deux patients, très bonne chez un patient et bonne chez les quatre autres. Le ® Réaxon semble donner de bons résultats lors de son utilisation pour protéger une suture directe du nerf médian, avec notamment une absence de névromes symptomatiques. Ces résultats sont superposables aux autres études concernant les tubes de repousse nerveuse. Le faible recul pourrait expliquer la récupération nerveuse incomplète.