Posters pathologies capillaires (7 de nos patientes avaient été diagnostiquées comme pelade), surtout lorsque le recul d’implantation de cheveux est minime avec raréfaction des sourcils. Dans ce cas, la présence de papules couleur chair au niveau du visage (17 cas), les signes dermoscopiques sont fortement évocateurs de cette affection. Notre étude met aussi en évidence l’association fréquente d’autres maladies dysimmunitaires en particulier les hypothyroïdies auto-immunes. Conclusion L’AFF est devenue de plus en plus décrite chez les femmes en préménopause. La dermoscopie facilite le diagnostic, oriente la biopsie, évalue l’efficacité du traitement et estime le pronostic. Il n’y a actuellement aucun traitement qui ait fait la preuve de son efficacité, d’où l’intérêt d’un diagnostic précoce avant le stade cicatriciel. Mots clés Alopécie frontale fibrosante ; Lichen plan pilaire ; Trichoscopie ; Cuir chevelu Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2015.10.321 P150
Association maladie de VErneuil—SPondyloArthrite : l’étude VESPA M. Fauconnier 1 , G. Diriez 1,2 , C. Barbe 3 , J.H. Salmon 4 , Z. Reguiai 5,∗ 1 Rhumatologie, hôpital Maison-Blanche, CHU de Reims, France 2 Rhumatologie, centre hospitalier, Le Mans, France 3 Unité d’aide méthodologique, hôpital Robert-Debré, CHU de Reims, France 4 Rhumatologie, hôpital Maison-Blanche, Reims, France 5 Dermatologie, hôpital Robert-Debré, CHU, Reims, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La maladie de Verneuil (MV) ou hidradénite suppurée est une dermatose inflammatoire chronique dont la prévalence est estimée à 1 % de la population. Des associations ont été rapportées avec d’autres maladies inflammatoires notamment digestives (MICI) et articulaires. L’objectif de l’étude VESPA était de caractériser cette association entre la MV et la spondyloarthrite (SpA). Matériel et méthodes Étude prospective monocentrique, castémoin, incluant tous les patients vus de manière consécutive pour leur MV au CHU de Reims. Les témoins ont été appariés aux cas sur l’âge et le sexe. Tous les patients ont été examinés par un dermatologue (pour recherche et caractérisation de la MV) et un rhumatologue (examen clinique, diagnostic de SpA par le biais des critères ASAS). Le recueil des données était réalisé à l’aide d’un questionnaire standardisé reportant les caractéristiques des patients (âge, sexe, IMC, comorbidités), de leur MV (topographie, Hurley, ancienneté, lignes thérapeutiques, etc.). Des prélèvements biologiques ont été réalisés (biologie standard, CRP, génotypage HLA B27) ainsi qu’une IRM des sacro-iliaques. Les procédures de cette étude ont été validées par des accords CNIL, CCTIRS et du comité d’éthique local. Résultats Quatre-vingt-neuf patients ont été inclus dans cette étude : 39 patients avec une MV et 50 témoins sains. Dans le groupe des patients atteints de MV : 70 % étaient des femmes, l’âge moyen était de 36 ans et 19 % avaient des antécédents familiaux de MV. La durée moyenne d’évolution de la MV était de 13 ans. Onze patients MV (28 %) validaient les critères ASAS de SpA. Pour 9/11 patients il s’agissait d’une SpA de forme axiale. Un seul patient dans le groupe témoin validait ces critères ASAS. Il n’y avait pas d’association significative avec la positivité du génotypage HLA B27 et pas de retentissement de l’ancienneté ou de la sévérité de la MV sur le risque d’avoir une SpA. Après ajustement sur l’âge, le sexe et les antécédents personnels ou familiaux de maladies inflammatoires potentiellement associées (MICI, psoriasis), la MV apparaissait
S575 comme un facteur de risque indépendant d’avoir une SpA (OR 19,5 ; IC95 % [1,7 ;216]). Discussion Une étude prospective franc ¸aise récente avait identifié une prévalence de la SpA au cours de la MV estimée à 3,7 %. Dans notre étude VESPA, ce lien entre MV et SpA est clairement mis en évidence. Le dermatologue est un acteur central de la prise en charge de la MV. Il peut jouer également un rôle de sentinelle dans le dépistage des comorbidités associées à cette maladie (syndrome métabolique, surcharge pondérale, tabagisme) notamment des manifestations articulaires inflammatoires qui pourraient être évocatrices d’une SpA. Ceci pourrait avoir un intérêt diagnostique mais également thérapeutique avec l’arrivée de nouvelles classes thérapeutiques potentiellement active sur la MV et la SpA. Conclusion Il s’agit de la première étude cas-témoin mettant clairement en évidence le lien entre MV et SpA. Mots clés Hidradénite suppurée ; Maladie de Verneuil ; Spondylarthropathie Déclaration de liens d’intérêts M. Fauconnier, G. Diriez, C. Barbe, J.H. Salmon déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts ; Z. Reguiai : consultant pour AbbVie. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2015.10.322 P151
Retentissement de l’acné sur la qualité de vie des adolescents et des jeunes en milieux scolaire et universitaire dans la ville de Ouagadougou N.A.A. Ouedraogo 1,∗ , M.S. Ouedraogo/ouedraogo 2 , L.Y. Tioyé 2 , N. Korsaga/somé 2 , G.P. Tapsoba 2 , A. Bamoko 2 , F. Barro/traoré 2 , P. Niamba 3 , A. Traoré 2 1 Service de dermatologie, centre Raoul Follereau, université de Ouagadougou, unité de formation en sciences de la santé, Ouagadougou, Burkina Faso 2 Service de dermatologie, CHU Yalgado Ouedraogo, université Ouagadougou, unité de formation en sciences de la santé, Ouagadougou, Burkina Faso 3 Unité de formation et de recherche en science de la santé, université Ouagadougou, unité de formation en sciences de la santé, Ouagadougou, Burkina Faso ∗ Auteur correspondant. Introduction Maladie inflammatoire des follicules pilosébacés, l’acné touche généralement les adolescents et adultes jeunes. L’objectif de cette étude était d’étudier l’impact de l’acné sur la qualité de vie des adolescents et jeunes en milieu scolaire et universitaire dans la ville de Ouagadougou. Matériel et méthodes Étude transversale réalisée au cours de l’année scolaire 2013—2014. Un questionnaire intégrant la grille ECLA et la grille CADI a été administré aux élèves et étudiants répondant aux critères d’inclusion et consentant à participer à l’étude. Résultats Quatre cent vingt-cinq (425) sujets étaient inclus dans notre étude dont 170 filles et 255 garc ¸ons. L’âge moyen était de 19,53 ans avec des extrêmes allant de 13 à 30 ans. La prévalence globale de l’acné était de 54,8 %. L’âge moyen de début de l’acné était de 15 ans. Le début de l’acné était plus précoce chez les filles (15 ans). Les formes sévères d’acné étaient dans 62,5 % présents chez les garc ¸ons. L’acné était une source d’altération de l’humeur chez 74 % des acnéiques. Les lésions d’acné étaient source d’altération des relations sociales dans 67,4 % des cas. L’acné avait un impact négatif sur la participation des sujets acnéiques aux activités de loisir dans 66,2 %. Pour 37,96 % des sujets, la consommation d’arachide induisait l’acné ; pour 16,9 % des sujets, la non pratique de rapports sexuels était un facteur favorisant de la survenue d’acné. Pour 17 % de sujets non acnéiques, l’acné était liée à un manque d’hygiène.
S576 Discussion L’acné a négativement impacté la qualité de la vie sociale et relationnelle des sujets acnéiques. La connaissance erronée de ses causes chez les non acnéiques a probablement une influence négative sur leur relation avec les acnéiques, ce qui peut conduire à une attitude de dévalorisation, dépréciation injustifiée de la personne acnéique, expliquant leur réticence à participer aux activités de loisir. Notre étude montre une corrélation entre la sévérité de l’acné et l’importance de la détérioration de la qualité de vie. En effet, l’acné est une petite maladie causant une grande misère, même une acné minime entraîne une répercussion psychologique importante chez le sujet acnéique et ce d’autant plus qu’elle survient sur un terrain émotionnellement instable et en phase de construction de la personnalité. Conclusion Du fait de son caractère affichant et des connaissances erronées à son sujet, l’acné a une répercussion importante sur la qualité de vie du sujet acnéique pouvant entraîner son retrait volontaire des activités socioculturelles de son milieu de vie. Le dermatologue doit être conscient de ces aspects afin d’en tenir compte dans la prise en charge du sujet acnéique. Mots clés Qualité de vie ; Acné Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2015.10.323 P152
Acné : caractéristiques cliniques, qualité de vie et comorbidités psychiatriques E.A.E.A. Kouotou 1,∗ , R. Bene Belembe 2 , A.C. Zoung-Kanyi Bissek 2 1 Dermatologie, CHU de Yaoundé, Cameroun 2 Faculté de médecine et des sciences biomédicales, université de Yaoundé I, Cameroun ∗ Auteur correspondant. Introduction L’acné, pathologie affichante, peut affecter la qualité de vie (QDV) des patients ou être associée à des comorbidités psychiatriques. Matériel et méthodes Il s’agissait d’une étude transversale analytique sur 3 mois dans 3 services de dermatologie de Yaoundé. Les inclusions s’effectuaient de manière consécutive. L’évaluation clinique était faite avec l’Échelle de cotation des lésions d’acné (ECLA) ; la QDV avec la grille Cardiff Acne Disability Index (CADI). Les questionnaires Patient Health Questionnaire-9 (PHQ-9) et Generalized Anxiety Disorder-7 (GAD-7) étaient utilisés respectivement pour évaluer la dépression et l’anxiété. La collecte et l’analyse des données ont été réalisées sous le logiciel SPSS version 16. Résultats Nous avons recruté 181 patients âgés de 13 à 56 ans avec un âge moyen de 25,4 ± 7,1 ans. Le score de sévérité selon la grille ECLA variait de 3 à 26 avec une moyenne de 11,0 ± 4,5. Il existait une altération de la QDV chez tous les malades. Le score de QDV selon la grille CADI variait de 1 à 15 avec une moyenne de 6,3 ± 3,4. Parmi les patients étudiés, 6,1 % étaient atteints de dépression et 7,7 %, d’anxiété. Une corrélation positive existait entre la sévérité de l’acné et la QDV (r = 0,46 ; p = 0,00). La sévérité de l’acné était positivement corrélée aux scores de dépression (PHQ-9 : r = 0,347 ; p = 0,00) et d’anxiété (GAD-7 : r = 0,291 ; p = 0,00). Discussion Notre étude s’est basée sur une échelle hyperspécifique, le Cardiff Acne Disability Index pour évaluer la qualité de vie des patients. Nous avons ainsi montré que l’acné entraîne une altération de la qualité de vie de tous les patients de notre population d’étude, sans différence de sexe ni d’âge. Le caractère affichant et inesthétique de l’acné pourrait justifier son impact négatif sur la qualité de vie quand on sait que l’image renvoyée joue un rôle dans l’estime de soi. De plus l’acné est associée à de nombreuses comorbidités psychiatriques telles que la dépression et
JDP 2015 l’anxiété. Plusieurs études de type cas-témoin ont montré chez les patients acnéiques, des proportions importantes de dépression et d’anxiété en comparaison aux groupes témoins. Nous avons montré une forte corrélation positive, d’une part, entre le score global de sévérité de l’acné ECLA et le score global de qualité de vie CADI, et d’autre part, entre le score global de sévérité ECLA et les scores de dépression (PHQ-9) et d’anxiété (GAD-7). Ceci indique que la sévérité de l’acné influe aussi bien sur la qualité de vie que sur la survenue de la dépression et/ou de l’anxiété chez les patients acnéiques. Ces corrélations toutes positives pourraient s’expliquer par le fait qu’une acné sévère suscite plus le regard des autres sur le patient qui est pris en pitié. Conclusion L’acné a un impact négatif sur la qualité de vie des patients qui en souffrent. La dépression et l’anxiété sont fréquemment associées. Mots clés Acné ; Anxiété ; Dépression ; Qualité de vie ; Scores Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2015.10.324 P153
Connaissances, attitudes et pratiques relatives à la dermatite atopique chez le personnel médical à Yaoundé E.A.E.A. Kouotou 1,∗ , A.D. Ngangue Engome 2 , A.C. Zoung-Kanyi Bissek 2 1 CHU de Yaoundé, service de dermatologie, Cameroun 2 Faculté de médecine et des sciences biomédicales, université de Yaoundé I, Cameroun ∗ Auteur correspondant. Introduction Nous avons entrepris d’évaluer dans une vingtaine de formations sanitaires de la ville de Yaoundé, les connaissances du personnel médical sur la dermatite atopique (DA) ainsi que les attitudes et les pratiques qui en découlent. Patients et méthodes Il s’agissait d’une étude transversale descriptive. Les participants ont été recrutés pendant la période allant de janvier 2014 à avril 2014 dans 20 formations sanitaires relevant de 5 districts de la ville de Yaoundé. Notre population source était constituée de spécialistes (pédiatres et résidents en pédiatrie), de médecins généralistes et d’infirmiers diplômés d’état, réalisant des consultations dans les formations sanitaires retenues. L’échantillonnage était consécutif non aléatoire. Le questionnaire soumis aux participants comportait 45 questions ouvertes et fermées parmi lesquels une série de 14 iconographies que le personnel médical devait sélectionner. Le questionnaire était structuré, anonymisé et auto-administré. Les données collectées étaient saisies et analysées sous le logiciel SPSS version 18. Résultats Sur les 100 personnels consultants recrutés, 38 étaient de sexe masculin et 62 de sexe féminin avec un sex-ratio de 0,6. Le niveau de connaissances sur la DA était moyen (65 %) : en effet, 75 % la définissaient correctement. Les étiologies allergique et génétique étaient évoquées respectivement par 64 % et 43 % des personnes interrogées. Pour 78 % d’entre eux, l’asthme était associée à la DA. La xérose et l’érythème étaient connus comme signes cliniques de la DA respectivement pour 86 % et 58 % des personnes interrogées. La majorité (84/100) pensait que la DA était une pathologie courante aussi bien chez les noirs que chez les blancs. Pour 42 % des participants, l’évolution serait favorable sous traitement adéquat. Les attitudes étaient jugées faibles dans l’ensemble (64 %). La grande majorité (88 %) déclarait prescrire un corticoïde local en cas de poussée. Discussion Le personnel consultant dans notre étude avait de faibles connaissances sur la DA, ce qui pourrait expliquer leur attitude insuffisante vis-à-vis de cette pathologie avec pour conséquence une prise en charge inappropriée. Ces observations peuvent s’expliquer par le déficit d’informations sur la DA dans notre milieu.