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Autres / Revue française d’allergologie 53 (2013) 391–393
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Angiœde`me he´re´ditaire N. Elhafidi, A. Asermouh, B. Benjelloun, C. Mahrraoui Centre hospitalier universitaire, Rabat, Maroc Introduction.– L’angiœdème héréditaire (AEH) se caractérise par un gonflement localisé et soudain des tissus sous-cutanés ou sous-muqueux. Méthodes.– Nous rapportons deux cas cliniques d’AEH. Résultats.– Le premier cas est une fillette âgée de quatre ans et demi, hospitalisée œdème du visage, dysphonie avec douleurs abdominales. L’anamnèse retrouve la notion d’accès d’œdèmes des extrémités, du visage, de douleurs abdominales spontanément résolutives depuis une année avec antécédents similaires chez le père. L’évolution a été favorable en 24 heures. Le dosage du C4 et du C1 inhibiteur (C1 inh) ont permis de retenir le diagnostic AE à bradykinique. L’étude génétique est en cours. Le deuxième cas est une fille âgée de dix ans qui accuse depuis cinq ans des œdèmes localisés blancs sans prurit ni douleur, le bilan trouve un déficit pondéral de la protéine C1 inhibiteur ; L’étude moléculaire objective une délétion d’un A au niveau de l’exon 6 du géne de C1 inhibiteur (c.985delALys329 12fs stop). Discussion.– L’angiœdème héréditaire (AEH) résulte d’un déficit fonctionnel et/ou pondéral en C1 inhibiteur-estérase, et se caractérise par des œdèmes récurrents sous-cutanés et/ou sous-muqueux, dont certaines localisations laryngée pouvant menace le pronostic vital. Le type I (85 %) est lié à un défaut de synthèse du C1Inh. La concentration du C1Inh dans le sérum ou le plasma est donc abaissé (< 50 % des valeurs normales) ainsi que l’activité fonctionnelle (< 30 % des valeurs normales). L’âge moyen d’apparition des premières crises est de dix ans. Un tiers des patients n’a pas d’antécédent familial, ce qui ne doit pas faire exclure le diagnostic. Les crises abdominales correspondent à des tableaux pseudo-occlusifs avec douleur intense, vomissements et diarrhée. Elles durent en moyenne 48 à 72 heures. Plus de 200 mutations différentes ont été rapportées. Conclusion.– À travers ces deux observations, nous constatons la gravité des manifestations cliniques récidivantes, le bilan biologique spécifique à faire pour confirmer la pathologie, et l’aspect génétique variable sans corrélations clinique évidente d’une forme familiale et d’une forme sporadique avec mutation de novo et les difficultés de prise en charge de cette affection. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.174 Aut-4
De´finition et utilisation d’indicateurs pertinents dans la mesure de l’impact des rhinites allergiques sur la performance scolaire en France S. Ebersold a, B. Robin b, S. Robineau c, A. Sheikh d, P.-T. Nhan e a INS HEA, Suresnes, France b Stallergenes, Antony, France c Alcimed SA, Paris, France d Centre for population health sciences, University of Edimburgh, Edinburgh, Royaume-uni e Service de pneumologie et d’allergologie pe´diatrique, hoˆpital Necker enfants-malades, AP–HP, Paris, France
coûteux et requièrent la participation de psychologues. D’autres indicateurs, comme le niveau de connaissance scolaire, le niveau d’avancement scolaire et le recours au soutien scolaire, sont cités dans des publications s’intéressant aux symptômes ou aux comorbidités des RA et ont été classés comme secondaires. Ils sont pertinents en France mais uniquement pour les élèves du primaire et du collège. Pour mener avec succès une étude utilisant ces indicateurs, des barrières réglementaires et financières, mais aussi des questions concernant la conception de l’étude et le choix des investigateurs sont à prendre en considération. Conclusion.– Les notes scolaires et les tests cognitifs semblent eˆtre les meilleurs indicateurs pour mesurer l’impact des RA sur la performance scolaire, meˆme si les tests cognitifs sont plus difficiles à utiliser vu leur coût. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.175 Aut-5
L’immunothe´rapie spe´cifique au venin d’hyme´nopte`re : e´tude comparative de deux protocoles, a` 100 et 150 mg P. Lang Centre hospitalier, Chambe´ry, France Introduction.– Un seul traitement existe dans l’allergie au venin d’hyménoptère : l’immunothérapie spécifique, consistant en l’injection répétée d’une dose d’entretien d’allergène afin d’en favoriser la tolérance. L’objectif de cette étude était de comparer deux doses d’entretien différent, 100 et 150 mg, avec évaluation de l’évolution des taux d’IgEs et des seuils de positivité des tests cutanés, puis de la tolérance des rappels et des éventuelles repiqûres. Méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique portant sur des dossiers de patients ayant terminé au minimum trois années de traitement. Ces patients étaient désensibilisés à la dose de 100 mg à Grenoble et 150 mg à Montpellier. Pour chaque dossier, différentes données de suivi étaient recueillies, notamment le taux d’IgEs et les résultats des tests cutanés. Résultats.– Sur 179 dossiers recueillis, on notait 117 repiqûres sur la période étudiée, avec une réaction de grade III, et trois de grade II. Les rappels à 100 mg étaient bien tolérés dans 98,9 % des cas, contre 92,05 % à 150 mg. Sur cinq années de suivi, une décroissance de 82,58 % du taux médian d’IgEs de venin d’abeille était observée à Grenoble, contre 92,98 % à Montpellier (p = 0,09). Une amélioration des tests cutanés au venin d’abeille était notée dans 65,12 % et 66,67 % des cas à Grenoble et Montpellier. Ces chiffres atteignaient 86,11 % et 75 % en cas de venin de gueˆpe vespula. Discussion.– Compte tenu des différences observées en terme de tolérance, d’efficacité, d’amélioration des tests cutanés et biologiques, notre étude oriente donc vers l’utilisation du dosage de 150 mg de venin d’abeille, et vers celui de 100 mg en cas de désensibilisation au venin de gueˆpe vespula, meˆme au regard du surcoût engendré. Pour en savoir plus Birnbaum J. Allergie aux venins d’hymenopte`res. Qui, comment et combien de temps de´sensibiliser ? Rev fr Allerg 2005;45:489–92. Rueff F, Wenderoth A, Przybilla B. Patients still reacting to a sting challenge while receiving conventional Hymenoptera venom immunotherapy are protected by increased venom doses. J Allergy Clin Immunol 2001;108:1027–32. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.176
Introduction.– Les rhinites allergiques (RA) sévères peuvent fortement affecter la qualité de vie mais aussi la performance scolaire. Peu de publications s’intéressent à la mesure de l’impact des allergies sur la performance scolaire et il n’existe pas de consensus autour d’indicateurs spécifiques aux RA. Cette étude a pour but d’identifier les indicateurs les plus pertinents pour mesurer l’impact des RA sur la performance scolaire en France. Résultats.– À partir d’une revue des publications internationales et s’intéressant à l’impact de différentes pathologies sur la performance scolaire, 11 types d’indicateurs ont été identifiés. Les notes scolaires et la performance cognitive sont les types d’indicateurs les plus cités dans les publications s’intéressant directement aux RA et ont été classés comme prioritaires. Dans le contexte éducatif français, les notes sont utilisées à tous les âges de scolarisation. Pour les RA saisonnières, la différence entre les notes obtenues en hiver et en été seraient les indicateurs les plus pertinents alors que pour les RA non saisonnières, les notes de l’année sont suffisantes. Concernant les tests de performance cognitive, meˆme si certains sont applicables à tous les âges de scolarisation, ils sont
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Performances analytiques du dosage des IgE spe´cifiques d’allerge`nes multiples se´pare´s sur un meˆme support avec une technique d’immunodot S. Franc¸ois, Y. Guston, S. Faucher, D. Olichon Laboratoire Cerba, Saint-Ouen-L’aumoˆne, France Introduction.– Des réactifs basés sur la technique d’immunodot, dont la composition en allergènes est disponible à façon, peuvent représenter une alternative au dosage d’IgE spécifiques d’allergènes multiples séparés sur un meˆme support par le réactif CLA1 (Multiple Allergen Simultaneous Test – ChemiLuminescent Assay MAST-CLA). Objectif.– L’objectif est d’analyser les performances analytiques de l’immunodot d’Euroimmun1 (Bioadvance) pour le dosage semi-quantitatif des IgE