18es Journées nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S38–S52 en direct par le médecin d’astreinte sur un dossier informatisé et l’avis écrit est envoyé immédiatement au médecin appelant. Résultats Depuis sa mise en place, 2029 appels ont été enregistrés dont 1260 lors de la PDSES, permettant de renseigner 812 dossiers. Ainsi, 97 établissements de la région ont contactés l’astreinte d’infectiologie, principalement des services d’accueil des urgences (n = 538, 66 %). Les appels concernaient une antibiothérapie (ATBT) complexe ou un problème de BMR (n = 446, 58 %), des infections sévères (n = 153, 20 %), une fièvre au retour de voyage (n = 90, 12 %) ou des AES (n = 82, 10 %). Le tableau sévère le plus rapporté était celui de méningite (n = 58). Les avis formulés par téléphone ont ainsi proposés l’initiation d’un traitement anti-infectieux hospitalier (n = 311, 49 %), la modification de l’ATBT en cours (n = 170, 27 %) ou la non indication à un traitement anti-infectieux (n = 158, 25 %). La totalité des appelants de l’astreinte d’infectiologie a estimé ce service utile lors d’une enquête de satisfaction. Conclusion Grâce à une volonté forte des institutions, de la communauté des infectiologues, l’astreinte d’infectiologie parait un outil utile aux prescripteurs hospitaliers dans le cadre de la PDSES. Ce service novateur est fédérateur pour les infectiologues de la région et devrait permettre de véhiculer plus largement les bonnes pratiques. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.109 BU-19
Audit : évaluation de l’antibiothérapie dans les pyélonéphrites en pédiatrie E. Desselas , S. Ceron Duran , J. Gaschignard , M. Desmarest , P. Mariani-Kurkdjan , A. Faye , L. Titomanlio , S. Bonacorsi , M. Caseris CHU Robert-Debré, Paris, France Introduction Les recommandations sur le traitement antibiotique des pyélonéphrites aigues (PNA) de l’enfant ont été émises en décembre 2014 par le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP). L’objectif de cette étude était d’évaluer la prescription antibiotique dans le traitement des PNA, après diffusion des recommandations. Matériels et méthodes Tous les diagnostics de PNA chez des enfants < 18 ans au centre hospitalier, du 01/05/2015 au 31/10/2015 ont été identifiés à partir des données du PMSI. La PNA était définie par la présence de fièvre, d’une ˆ leucocyturie > 104/mL et la présence de germes à l’examen direct. Résultats Sur 208 enfants, 82 n’ont pas été inclus dans l’étude (PNA non confirmée (n = 42), dossiers incomplets (n = 40)). Cent vingt-six enfants ont été inclus. Trente-deux pour cent (n = 40) des patients avaient un antécédent de malformation urinaire sévère (hors reflux vésico-urétral de grade I et II). Des antécédents de PNA ont pu être relevés dans 30 % (n = 38) des cas, dont 58 % (n = 22) des patients avaient une malformation urinaire connue. Escherichia coli (EC) était le principal agent pathogène (75 %, n = 40). Les PNA étaient associées dans 5 % des cas (n = 6) à Proteus mirabilis, et dans 20 % des cas (n = 24) à d’autres germes qui étaient retrouvés presque exclusivement chez des patients ayant une malformation urinaire connue. Huit pour cent (n = 10) des entérobactéries étaient productrices de bêta-lactamase à spectre étendu, toutes sensibles à l’amikacine. Cent pour cent des souches d’EC étaient sensibles à l’amikacine, 70 % (n = 62) étaient résistantes à l’amoxicilline, 30 % (n = 27) au cotrimoxazole et 8 % (n = 7) aux céphalosporines de 3e génération (C3G). Le traitement initial était une C3G injectable dans 56 % (n = 70) des cas, l’amikacine et le céfixime dans 8 % (n = 10) et 15 % (n = 19) des cas respectivement. Après réception de l’antibiogramme, 64 % (n = 81) ont rec¸u du céfixime, alors que 69 % (n = 56) des souches étaient sensibles au cotrimoxazole, et 33 % (n = 27) à l’amoxicilline. Conclusion Bien que proposée en 1ere ligne dans les recommandations du GPIP l’amikacine est beaucoup moins utilisée que les C3G dans les PNA de l’enfant malgré son moindre impact sur la sélection de résistance et son activité sur les entérobactéries productrices de BLSE. Le relais du traitement IV par C3G orale est aussi largement prescrit alors que les souches de PNA étaient sensibles dans trois-quarts des cas à l’amoxicilline et/ou au cotrimoxazole.
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Les recommandations devraient proposer en 1ere intention en traitement initial et en relais de l’antibiothérapie des PNA, systématiquement des traitements épargnants les C3G. L’utilisation de l’amikacine, notamment dans un contexte de haute prévalence de malformations urinaires (31 %) devrait être privilégiée et son évaluation effectuée de manière prospective. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.110 BU-20
Revue de pertinence des prescriptions de carbapénèmes au sein d’un centre hospitalo-universitaire A. Remoué , B. Flavien , B. Dessomme , J. Caillon , D. Boutoille , I. Rouiller , J. Huon , D. Navas CHU de Nantes, Nantes, France Introduction Les carbapénèmes sont des antibiotiques de dernier recours utilisés pour traiter des infections à bactéries multi-résistantes, comme les entérobactéries productrices de -lactamases à spectre étendu (BLSE). Afin de préserver l’efficacité de ces antibiotiques, leur utilisation doit être encadrée. Une évaluation des pratiques professionnelles a donc été réalisée pour évaluer la pertinence des prescriptions de carbapénèmes dans notre établissement. Matériels et méthodes L’ensemble des prescriptions de carbapénèmes a été collecté sur une période de 6 semaines consécutives, de fac¸on prospective. Les données cliniques, biologiques et thérapeutiques des patients ont été recueillies à l’aide de la grille de recueil et d’analyse des données proposée par la Société de pathologie infectieuse de langue franc¸aise (SPILF). La conformité des prescriptions a été évaluée, à l’initiation et lors de la réévaluation à 48–72 h, au regard des critères énoncés par la SPILF. Résultats Quatre-vingt-cinq patients ont été inclus, dont 56 hommes (65,9 %). L’âge moyen était de 50,1 ans (1–90 ans). Les indications les plus fréquentes étaient la neutropénie fébrile (n = 27 ; 31,8 %) et l’infection pulmonaire (n = 18 ; 21,2 %). Une bactérie était identifiée pour 52 patients (61,2 %), dont 13 entérobactéries productrices de BLSE. L’imipénème était le plus prescrit (n = 55 ; 64,7 %) puis le méropénème (n = 20 ; 23,5 %) et l’ertapénème (n = 10 ; 11,8 %). La durée moyenne des traitements était de 13,3 jours (1–46 jours). L’avis d’un infectiologue a été demandé pour 26 patients (30,6 %). À l’initiation du traitement, les prescriptions probabilistes (n = 56 ; 65,9 %) étaient conformes pour 32 patients (58,2 %) et celles documentées (n = 29 ; 34,1 %) pour 19 patients (65,5 %) (p = 0,51). Dans le groupe probabiliste, une réévaluation a été effectuée chez 29 patients (51,8 %) : elle était conforme pour 23 patients (79,3 %), dont 22 désescalades. Un quart des patients (22) étaient hospitalisés en hématologie pour une neutropénie fébrile : 21 initiations de traitement par carbapénèmes (95,5 %) étaient conformes aux critères retenus, mais seulement 6 prescriptions (27,3 %) ont été réévaluées, dont 2 étaient conformes. Conclusion À l’initiation du traitement, environ deux tiers des prescriptions n’étaient pas conformes, qu’elles soient documentées ou probabilistes. D’autre part, la moitié des prescriptions n’ont pas été réévaluées dans le groupe probabiliste. Cela peut être en partie dû à la proportion de patients présentant des neutropénies fébriles, pour lesquels l’identification bactérienne est rare et le carbapénème maintenu jusqu’à la sortie d’aplasie. L’avis d’un infectiologue pourrait contribuer à améliorer la conformité des prescriptions, à l’initiation du traitement mais aussi lors de la réévaluation (arrêt ou désescalade). Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.111 BU-21
Évaluation du bon usage des anti-infectieux par des tableaux de bord de prescription : application à la levofloxacine B. Dectot , L. Painchart , A. Lefebvre , A. Georgel , L. Norberciak , T. Develter , A. Lansiaux , A. Decoster , E. Floret , N. Baclet GHICL, Lomme, France