Risque de recanalisation et de rerupture après embolisation ou clippage d’un anévrisme rompu ou non rompu

Risque de recanalisation et de rerupture après embolisation ou clippage d’un anévrisme rompu ou non rompu

326 Société de Neurochirurgie de Langue Franc¸aise / Neurochirurgie 60 (2014) 321–358 O13 Risque de recanalisation et de rerupture après embolisati...

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Société de Neurochirurgie de Langue Franc¸aise / Neurochirurgie 60 (2014) 321–358

O13

Risque de recanalisation et de rerupture après embolisation ou clippage d’un anévrisme rompu ou non rompu

E. Costa ∗ , G. Vaz , P. Goffette , P. Finet , C. Raftopoulos Bruxelles, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Costa) Introduction Le but de l’étude est d’analyser le risque de recanalisation et de rerupture d’un anévrisme intracrânien rompu ou non rompu après traitement par embolisation ou clippage chirurgical. Patients et méthode Nous avons analysé le dossier de 373 patients qui ont été traités par embolisation ou un clippage chirurgical pour un anévrysme rompu ou non rompu entre janvier 1996 et décembre 2006. Le suivi radioclinique va jusque jusqu’à août 2009. Un angio CT a été réalisé à 6 mois pour les patients embolisés et entre 3 ans et 5 ans pour les patients clippés. Le suivi moyen est de 5 ans. Tous les patients ont été suivis cliniquement soit par consultation, soit par communication téléphonique. La durée du suivi clinique est de 2 ans avec une moyenne de 6 ans. Résultats Sur 197 patients avec 198 anévrismes rompus, 82 patients ont bénéficié d’un traitement endovasculaire et 115 patients ont été traités chirurgicalement. Sur un total de 176 patients avec 229 anévrismes non rompus, 66 patients ont été traités par 74 procédures d’embolisation et 110 patients ont bénéficié d’un clippage. Concernant les anévrysmes rompus, le clippage était complet dans 110 cas sur 115 (94 %) et l’embolisation a été complète dans 56 cas (67,4 %). Le suivi par angio CT des anévrismes rompus a montré 15 recanalisations dans le groupe embolisé alors qu’une seul recanalisation a été détecté dans le groupe clippé (27 % contre 2 %, p = 0,0008). Durant le suivi, un patient dans chaque groupe a eu une rerupture (1,4 % contre 1 %, p = 0,8). Conclusion Les résultats confirment que le pourcentage d’occlusion complète est plus important par clippage que par embolisation et que le taux de recanalisation est plus élevé après embolisation. Cependant, le risque de rerupture ne semble pas supérieur dans le groupe traité de manière endovasculaire. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2014.10.015 O14

Abnormal baseline somatosensory response and physiological sensitivity to temporary artery occlusion during intracranial aneurysm surgery: A cohort study

D. Bervini ∗ , E. Pralong , F. Baumann , M. Levivier , R. Daniel Lausanne, Suisse ∗ Corresponding author. E-mail address: [email protected] (D. Bervini) Introduction Somatosensory evoked potentials (SSEP) are commonly used to monitor cerebral activity during intracranial aneurysm surgery. Temporary arterial occlusion is sometimes necessary and brain physiological response is heterogeneous and highly dependent to patient’s physiological conditions and vascular anatomy. The aim of this study was to analyse the relation between baseline SSEP and brain physiological sensitivity to arterial temporary occlusion. Materials and methods Eighty cases undergoing elective or urgent intracranial aneurysm surgery were monitored using SSEP monitoring. Aneurysms were either located on the middle cerebral artery (63.8%), the anterior cerebral artery complex (25%), the posterior communicating artery departure (8.8%) or located elsewhere

(2.5%). Bilateral baseline and intraoperative SSEP were recorded. Comparison between groups was performed using Pearson Chi2 test. A statistical significant level of P < 0.05 was used throughout. Results At the beginning of the surgery, baseline SSEP were abnormal (i.e. asymmetrical) in 27 (33.8%) cases (asy group) and normal in 53 (66.3%) cases (sym group). During intraoperative arterial temporary occlusion, no significant difference in SSEP reduction between these two groups could be observed (asy: 18/27; sym: 25/53, P = 0.98). However, the proportion of SSEP recovery in the asy group (8/18) was significantly lower than in the sym group (19/25) (P = 0.04). Conclusion Our study suggests that, based on initial measurement only, baseline SSEP asymmetry is associated with impaired SSEP recovery after arterial temporary occlusion and cerebral hypoperfusion. Temporary clipping should be minimized in patients with baseline SSEP asymmetry. Future search should concentrate on the correlation between these electrophysiology findings and their clinical repercussion. Disclosure of interest The authors declare that they have no conflicts of interest concerning this article. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2014.10.016 O15

Malformations artérioveineuses de la fosse cérébrale postérieure. Analyse rétrospective d’une prise en charge multimodale, à propos d’une série de 18 patients

A. Borha ∗ , T. Gaberel , F. Villedieu , C. Di Palma , H. Berro , S. Khouri , F. Lucas , B. Gadan , P. Courtheoux , E. Emery Caen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : alin [email protected] (A. Borha) Introduction Les malformations artérioveineuses (MAV) de la fosse cérébrale postérieure représentent 7 à 15 % des MAV cérébrales et sont associées à un risque hémorragique élevé (risque annuel 6–11 %). Ainsi, elles représentent un challenge thérapeutique car elles demeurent associées à une morbidité importante. Notre objectif était d’analyser rétrospectivement les différentes options thérapeutiques, et de déterminer les stratégies d’exclusion les plus efficaces. Patients et méthode Les dossiers des patients admis pour une MAV de la fosse postérieure (2002–2014) ont été revus rétrospectivement avec une analyse de la présentation clinique et des choix thérapeutiques sur le pronostic vital et fonctionnel. Résultats Dix-huit patients (5 enfants, 13 adultes) ont été admis en urgence pour une MAV symptomatique de la fosse postérieure. Il y avait 11 patients de sexe féminin, 7 de sexe masculin, l’âge moyen était de 42 ans (4–81 ans). La localisation de la MAV était cérébelleuse (13 cas), cérébellopontine (2 cas), tectale (3 cas). Dixsept sur 18 patients (89 %) ont présenté une rupture hémorragique de la MAV à l’admission, un patient a présenté un syndrome vertigineux important et des céphalées, sans hémorragie. Les stratégies thérapeutiques ont été décidées selon les critères morphologiques et cliniques : microchirurgie (MC) dans 5 cas, embolisation (E) dans 7 cas, radiochirurgie (RC) dans 1 cas, E et MC dans 2 cas, E et RC dans 1 cas, E + RC + MC dans 1 cas, 1 patient n’a pas été traité. Une éradication complète a été obtenue dans 11 cas (61 %). Sept patients ont été opérés dans notre service permettant une éradication de la MAV dans tous les 7 cas. L’embolisation seule a permis l’éradication complète dans 4 cas. Deux patients sont décédés suite à une nouvelle hémorragie après un traitement endovasculaire. Conclusion Les MAV de la fosse postérieure présentent un risque hémorragique élevé et nécessitent une prise en charge multimodale agressive pour obtenir une éradication complète, laquelle est plus souvent obtenue grâce à la microchirurgie.