Abstracts / Transfusion Clinique et Biologique 24(3S) (2017) 322–381
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anti-plaquettes met en évidence la présence d’anticorps anti-GPIIbIIIa, sans spécificité courante, qui confirme le diagnostic de purpura post-transfusionnel. À j4, le taux de plaquettes est remonté à 92Giga/L. Discussion Le PPT est une complication rare, mais grave de la transfusion sanguine. Il s’agit d’une allo-immunisation antiplaquettaire d’origine obstétricale ou transfusionnelle. Il est primordial de suspecter cette complication, afin d’interdire toute transfusion de plaquettes et donner soit une corticothérapie soit des immunoglobulines polyvalentes IV à dose élevée. Conclusion Le purpura post-transfusionnel apparaît dans les 2 à 15 jours qui suivent une transfusion de PSL (CGR ou CP). Cet événement indésirable est rarement documenté et doit être recherché devant toute thrombopénie profonde survenant en période post-transfusionnelle. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.250 P129
Gestion des discordances d’antériorité de groupages sanguin découvertes pour les patients à l’EFS Auvergne-Rhône-Alpes Hélène Odent-Malaure 1,∗ , Marie Archimbaud 1 , Fabienne Cusset 1 , Abdelhalim Benamara 2 , Florence Bertholey 2 1 EFS Auvergne-Rhône-Alpes, Clermont-Ferrand, France 2 EFS Auvergne-Rhône-Alpes, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Odent-Malaure) Introduction La bonne réalisation du groupage sanguin est un élément essentiel de la sécurité transfusionnelle. En 2017 nous avons observé 3 signalements de dossier « Discordance de groupage avec l’antériorité du patient ». Ces anomalies sont notifiées au service d’hémovigilance par les laboratoires via un formulaire spécifique ou plus récemment selon le mode de signalement des non-conformités (SWAN-ETS). Dans un cas, l’enquête a révélé une erreur de patient prélevé en 1990 sur une détermination, tandis que les 3 prélèvements de 2017 correspondaient au bon patient. Les 2 autres cas sont intervenus en 2017 sur le même établissement. En 2016, c’est 12 signalements de discordance «historique/antériorité» ayant donné lieu à 6 Fiches d’incident grave (FIG) de la chaîne transfusionnelle. Des discordances de groupe-phénotype ont entraîné des signalements sans FIG (6) : limite de méthode (1), erreur de groupage sur l’antériorité (3), usurpation d’identité (1), dossier en attente de FIG si récurrence (1). Dans le cas de la création de FIG: –la nature de l’incident est le «non-respect» des règles de groupage sanguin: erreur d’étiquetage, erreur de patient prélevé, interruption de tâche, erreur de classement des étiquettes dans le dossier, sélection d’homonyme à l’admission; –la défaillance est le non-respect des règles de groupage sanguin; –la mesure corrective: nouveau prélèvement et annulation du résultat ne correspondant pas au patient; –les mesures préventives intègrent réunions d’information, sensibilisation et rappel des bonnes pratiques. Conclusion La notification, l’enquête et le retour d’expérience sont nécessaires pour une vigilance tout au long de l’acte transfusionnel. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.251 P130
Risque d’immunisation anti-D chez les patients RH- atteints d’hépatopathie chronique transfusés avec des concentrés de plaquettes RH+ Nicolas Burin Des Roziers 1,∗ , Philippe Gallon 2 , Philippe Chadebech 3 , Didier Samuel 4 , Rachid Djoudi 1 , France Pirenne 3 1 EFS Île-de-France, Villejuif, France 2 Unité d’hémovigilance, hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France
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Inserm U955, équipe 2 «transfusion et maladies du globule rouge», IRMB, et université Paris-Est Créteil Val-de-Marne, Créteil, France 4 Centre hépatobiliaire, hôpital Paul-Brousse, Villejuif, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Burin Des Roziers) Introduction Le risque d’allo-immunisation anti-D lors de la transfusion de concentrés de plaquettes (CP) RH+ à un patient RH est considéré comme très faible. Ces données concernent soit des populations de patients chirurgicaux, toutes pathologies confondues, soit des patients d’hématologie. Nous avons cherché à évaluer le risque chez les malades souffrant d’hépatopathie chronique. Méthodes Une étude rétrospective de la période 2003–2016 a été réalisée chez les patients RH- d’un service d’hépatologie transfusés avec des CP RH+. Résultats Soixante-dix-neuf patients étaient informatifs avec au moins un résultat de RAI disponible plus d’un mois après la transfusion. Quartoze patients ont eu une prophylaxie par gamma globulines anti-D et 7 ont rec¸u des CGR RH+ en même temps que les CP RH+. Sur les 58 autres patients, 5 ont produit des anti-D dont 2 d’apparition précoce. Les 3 autres anti-D, apparus au-delà de 30 jours, peuvent être considérés comme des réponses immunes primaires. Tous les patients immunisés avaient rec¸u des mélanges de CP. Une différence significative (p = 0,026) apparaît entre les patients non transplantés ou en attente de transplantation hépatique (TH), dont 3 sur 18 (17 %) se sont immunisés et les 40 patients transfusés en CP RH+ pendant ou après TH et sous traitement immunosuppresseur dont aucun n’a produit d’anti-D. Conclusion Chez les patients RH-atteints d’hépatopathie chronique transfusés avec des CP RH+, le risque d’allo-immunisation est élevé avant transplantation hépatique (17 %) ce qui justifie chez ces patients une prophylaxie par gamma globulines anti-D. Aucune allo-immunisation anti-D n’est observée chez les patients sous traitement immunosuppresseur. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.252 P131
Infection bactérienne à Citrobacter koseri transmise par transfusion plaquettaire Maud Marcandetti 1 , Didier hocquet 2 , Véronique Bourcier 2 , Fabrice Larosa 2 , Emmanuelle Boulanger 1,∗ 1 EFS Bourgogne-Franche-Comté, Besan¸ con, France 2 CHRU de Besan¸ con, Besan¸con, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Boulanger) L’infection bactérienne transmise par transfusion est une complication rare, mais grave de la transfusion. Nous rapportons le cas d’une patiente de 60 ans, à J40 d’une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques périphériques d’un donneur intrafamilial haplo-identique pour une leucémie aiguë myéloblastique, après conditionnement non myéloablatif précédé d’échanges plasmatiques et de perfusions de rituximab du fait d’une poly-allo-immunisation anti-HLA de spectre large. Sortie d’aplasie à J16, la patiente a une prophylaxie orale anti-infectieuse par oracilline, vancomycine, fluconazole, valaciclovir, bactrim forte. Le 15/04/2017, la patiente rec¸oit sur voie veineuse centrale, un mélange de concentrés plaquettaires standard (MCPS) intersol, isogroupe, déleucocyté, irradié, du fait d’une thrombopénie à 35 G/L et d’une cystite hémorragique postgreffe. Trente-cinq minutes après le début de la transfusion, apparaissent des frissons, une hyperthermie, des troubles digestifs, une hypotension artérielle, puis un choc septique motivant le transfert en réanimation. Les examens bactériologiques isolent un Citrobacter koseri dans les hémocultures de la patiente, la poche de MCPS et son segment de tubulure conservé à l’EFS après délivrance. Le MCPS a été préparé le 14/04/2017, 26 heures avant l’incident, à partir des couches leucoplaquettaires de 5 dons de sang total prélevés le 13/04/2017 entre 52 et 55 heures avant l’incident. L’enquête dont les résultats sont résumés dans le Tableau 1, révèle la présence d’un Citrobacter koseri dans un prélèvement cutané au niveau de l’aisselle droite du donneur no 4 atteint de folliculite chronique. La comparaison des souches est en cours.