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Le Congrès du Sommeil . Marseille, 23—25 novembre 2017. Communications orales magnétique transcrânienne (TMS) et l’inhibition intracorticale ont été mesurés lors d’une tâche fatigante (TF : extensions du genou) jusqu’à épuisement. Résultats Le temps d’effort était inférieur chez les patients SAOS comparés aux contrôles (991 ± 461 vs 1375 ± 583s, p = 0,017). FMV (138 ± 49 vs 157 ± 49 N/m, p = 0,004), NAVFNS (86 ± 10 vs 89 ± 8 %, p = 0,022) et NAVTMS (86 ± 16 vs 91 ± 7 %, p = 0,049) étaient inférieurs chez les patients SAOS avant et pendant TF. La période de silence (225 ± 54 vs 194 ± 47 ms, p < 0,001) et l’inhibition intracorticale à intervalle long (67 ± 31 vs 80 ± 25 %, p = 0,012) étaient supérieures chez les patients SAOS avant et pendant TF. Le traitement par PPC n’améliorait aucun de ces paramètres. Conclusion Cette étude démontre que les patients SAOS sévères ont une dysfonction du quadriceps probablement liée à un déficit d’activation centrale et une inhibition intracorticale accrue. Un traitement de 8 semaines par PPC n’inverse pas ces altérations neuromusculaires. Déclaration de liens d’intérêts Fond de dotation AGIR pour les maladies chroniques et recherche en santé respiratoire. https://doi.org/10.1016/j.msom.2018.01.033 CO 4-7
Caractéristiques initiales de la cohorte « COHYPOB » : étude des facteurs prédictifs de l’hypoventilation alvéolaire chronique chez l’obèse Renaud-Picard 1,∗ ,
Schaller 1 ,
Canuet 1 ,
Pradignac 2 ,
B. A. M. A. L. Kessler 3 , J. Jegu 4 , R. Kessler 1 1 Service de pneumologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France 2 Service de médicine interne, endocrinologie et nutrition, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France 3 Service de diabétologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France 4 Service de santé publique, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Renaud-Picard) Objectif Le syndrome obésité-hypoventilation (SOH) représente la seconde cause d’insuffisance respiratoire chronique après la BPCO. Sa prévalence a considérablement augmenté au cours des dernières années. Le SOH a un impact important sur la qualité de vie et le pronostic de ces patients. Son dépistage précoce permettrait de mettre en route des traitements validés et d’éviter des complications graves. Nous présentons ici les caractéristiques à l’inclusion des patients de l’étude « COHYPOB » dont l’objectif principal est de rechercher si la présence d’une hypoventilation nocturne est un facteur de risque prédictif à la survenue d’un SOH. Méthodes Il s’agit d’une étude longitudinale, prospective, multicentrique, ouverte. Nous souhaitons recruter 350 sujets obèses, volontaires, ambulants, sans syndrome obésité hypoventilation connu. Chaque sujet est vu lors de 4 visites médicales au moment de l’inclusion, à un, deux et trois ans. Au cours de ces visites, sont réalisés un examen clinique, une évaluation de la dyspnée (score mMRC) et de la somnolence (questionnaire d’Epworth). Une gazométrie artérielle, des épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) et une poly(somno)graphie sont également réalisées. Dix-neuf sujets ont été exclus en raison de la découverte d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) sévère. Résultats Nous avons inclus 116 sujets, 24 % d’hommes et 76 % de femmes. L’âge moyen était de 47 ± 14 ans. L’indice de masse corporelle moyen était de 37,4 ± 4 kg/m2 . Dix pour cent des sujets avaient une dyspnée avec un score mMRC ≥ 2. Les EFR montraient une CVF ≤ 85 % de la théorique chez 10 % des sujets. La mesure des gaz du sang artériel retrouvait une PaO2 ≤ 80 mmHg chez 25 % des sujets ; aucun n’était hypercapnique ; les bicarbonates étaient
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≥ 27 mmol/L chez 5 % des sujets. La saturation moyenne nocturne était ≤ 90 % chez 5 % des sujets et 10 % d’entre eux avaient ≥ 15 % du temps de sommeil avec une SaO2 < 90 %. Conclusion Dans une cohorte de sujets obèses, entre 5 et 10 % des patients présentent des marqueurs d’hypoventilation nocturne. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.msom.2018.01.034 CO 4-8
Rôle de la somnolence diurne et les troubles de l’humeur dans l’impact professionnel du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil N. Kammoun 1,∗ , S. Msaad 2 , M. Hajjaji 1 , A. Kotti 2 , S. Rekik 3 , S. Kammoun 2 , M.L. Masmoudi 1 , I. Yangui 2 , K. Jmal Hammami 1 1 Service de médecine du travail, CHU Hédi-Chaker de Sfax, Sfax, Tunisie 2 Service de pneumo-allergologie et de la médecine du sommeil, CHU Hédi-Chaker de Sfax, Sfax, Tunisie 3 Faculté de médicine de Sfax, université Sfax, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Kammoun) Objectif Évaluer l’impact professionnel du syndrome d’apnéeshypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) et en préciser les facteurs déterminants. Méthodes Cent trente neuf sujets adultes actifs (107 travailleurs col bleu, 32 travailleurs col blanc) ont complété l’échelle de somnolence d’Epworth (SSE), le questionnaire sur la baisse de productivité au travail et la limitation des activités (WPAI), le questionnaire sur la santé du patient PHQ-9 (test de sévérité de la dépression) et ont répondu à diverses questions sur les accidents au travail et l’absentéisme. Le diagnostic du SAHOS a été confirmé par une polygraphie ventilatoire de type III. Résultats L’échantillon a été composé de 108 sujets SAHOS et 31 sujets sains (âge moyen = 48,98 ± 9,80 ans). Les scores moyens du présentéisme et de baisse de la productivité ont été plus élevés chez les sujets somnolents (ayant un SSE ≥ 11) comparativement aux sujets non somnolents (SSE < 11) (p = 0,0001). Pour les dimensions présentéisme et baisse de productivité, la force de l’association avec le SSE a été plus importante chez les travailleurs col blanc comparativement aux travailleurs col bleu (p = 0,0001). Les sujets ayant un IAH ≥ 30/h ont eu le score de présentéisme le plus élevé, comparativement à ceux ayant un IAH < 30/h (41,4 ± 28,07 vs 29,1 ± 27,12 ; p = 0,012). Le score de dépression PHQ9 a été plus élevé chez les sujets somnolents ayant un SSE≥11 comparativement aux sujets non somnolents (PHQ9 = 11,97 ± 4,99 et 6,54 ± 5,27 respectivement ; p = 0,0001). À l’analyse multivariée en régression logistique, une faible corrélation statistiquement significative a été retrouvée entre les dimensions WPAI d’une part et, d’autre part, le score PHQ-9 et le SEE, en particulier chez le travailleur col blanc. Conclusion Nos résultats suggèrent que l’impact professionnel du SAHOS serait dépendant de la sévérité de la somnolence et les troubles de l’humeur associés à la maladie. Cette association a été plus marquée chez les travailleurs col blanc. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.msom.2018.01.035