356
SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 345–359
H. El Jadi (Dr) ∗ , A.A. Guerboub (Dr) , A. Meftah (Dr) , A. Moumen (Dr) , S. Sellay (Dr) , N. Belmrhar (Dr) , A. El Masmoudi (Dr) , Z. Alhouari (Dr) , S. Elmoussaoui (Dr) , G. Belmejdoub (Pr) Service d’endocrinologie, hôpital militaire d’instruction mohamed V, Rabat ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. El Jadi) Introduction L’hyperparathyroïdie primaire (HPP), asymptomatique dans 80 % des cas, contribue à une baisse de la masse osseuse. Sa fréquence chez la femme, notamment après la ménopause fait s’interroger sur l’intérêt du dosage de la vitamine D dont le déficit favorise aussi la raréfaction et la fragilité osseuses. L’objectif est de préciser l’impact du déficit en vitamine D sur le bilan osseux. Méthodes Étude rétrospective comportant 11 cas d’HPP avec un déficit en vitamine D. Le retentissement osseux est évalué par des radiographies standards et une ostéodensitométrie (DMO) Résultats Le bilan osseux révèle: 36,5 % des patientes ont une ostéopénie, 54,5 % une ostéoporose et 9 % une DMO normale. On constate que plus le taux de vitamine D est bas, plus le T score diminuait avec une atteinte osseuse radiologique plus marquée. Discussion et conclusion La déminéralisation osseuse est plus sévère chez les patients déficitaires en vitamine D avec plus de risque de fractures pathologiques, comme en témoigne la mesure de la DMO. Certes notre étude ne comporte qu’un nombre limité de patients, avec des disparités de comportement alimentaire et d’ensoleillement. Cependant l’enquête montre que la fréquence du déficit en vitamine D apparaît importante dans l’HPP. Le dosage de 25-OH vitamine D est à envisager chez tous les patients suspects ou atteints d’HPP. En cas de déficit, une correction prudente doit être mise en place. Elle diminue la perte de masse osseuse impliquée dans le risque fracturaire, sans doute aussi la gravité de l’hypocalcémie après chirurgie parathyroïdienne. Déclaration d’intérêt d’intérêts
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.286 P161
Sarcoïdose et hyperparathyroïdie : association fortuite ?
S. Daadaa (Dr) ∗ , A. Rezgui (Dr) , M. Karmani (Dr) , A. Mzabi (Dr) , F. Ben Fredj (Pr) , C. Laouani (Pr) service de médecine interne, CHU Sahloul, Sousse ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Daadaa) Introduction Il est parfois difficile de différencier sarcoïdose et hyperparathyroïdie primaire lorsqu’elles sont révélées par une hypercalcémie. La coexistence de ces deux affections chez un même patient rend le diagnostic et la thérapeutique encore plus malaisés, ainsi qu’il est montré dans la présente observation. Observation Il s agit de une patiente âgée de 50 ans chez qui le diagnostic de sarcoïdose a été retenu devant un syndrome interstitiel au scanner thoracique et un syndrome sec avec a la biopsie bronchique et salivaire un granulome gigantocellualire sans nécrose caséeuse. Le bilan lésionnel trouvait en plus une atteinte neurologique à type de vascularité cérébrale. À la biologie, on notait un syndrome inflammatoire biologique, une hypercalcémie et une hyper calciurie. La patiente a été mise sous corticothérapie avec amélioration des symptômes respiratoire et neurologique mais persistance a la biologie de l’hypercalcémie. Une hyperparathyroïdie primaire associée a été suspecté confirmé par le dosage de la PTH et l’imagerie cervicale. Il s’agissait d’une hyperplasie des parathyroïdes. Discussion L’association sarcoïdose et hyperparathyroïdie a été rapportée dans une trentaine de cas environ. Le plus souvent, il s’agit d’un adénome parathyroïdien, rarement d’une hyperplasie. La persistance d’une hypercalcémie plasmatique chez un patient atteint de sarcoïdose traité par les corticoïdes doit faire suspecter une hyperparathyroïdie. Une relation de cause à effet entre les deux affections n’a jamais pu être démontrée. Cependant une infiltration granulomateuse des parathyroïdes a été décrite dans quelques rares cas. Déclaration d’intérêt d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.287
P162
Traitement chirurgical de l’hyperparathyroïdie secondaire chez l’hémodialysé chronique J. Issouani (Dr) a,∗ , D. Ibrahim Montasser (Dr) b , M. Benyahia (Pr) b , G. Belmajdoub (Pr) c a Service d’endocrionolgie de l’hopital militaire d’instruction Med V, Rabat b Service de nephrologie de l’hopital militaire d’instruction Med V, Rabat c Service d’endocrinologie de l’hopital militaire d’instruction Med V, Rabat ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Issouani) L’objectif Évaluer la prise en charge actuelle de l’HPTS chez le patient hémodialysé, de préciser les indications du traitement chirurgical et d’apprécier l’évolution à court et à long termes. Matériels et méthodes Étude rétrospective concernant 19 patients hémodialysés chroniques, opérés au cours d’une période de 6 ans (de 2008 à 2013) Résultats Notre série comportait 9 hommes et 10 femmes, d’âge moyen 46 ± 15 (17–68 ans). La durée moyenne de dialyse au moment de l’intervention était de 9 ± 5,5 ans. L’hyperparathyroïdie a été diagnostiqué en moyenne de 4 ± 2 ans. Les patients étaient multi-symptomatiques, avaient des signes radiologiques sévères et ont eu une échographie cervicale préopératoire complétée chez 3 patients par une scintigraphie parathyroïdienne au Mibi-Tc 99. Au total, 21 interventions ont été réalisées. L’étude anatomo-pathologique a été réalisée chez 19 patients a objectivé un aspect d’hyperplasie diffuse des 4 glandes sans signe de malignité dans 78,9) et un adénome dans 21,1 %. La mortalité opératoire était nulle. La calcémie postopératoire était normale chez 2 patients (10,6 %) ; basse dans 16 cas (84,2 %) et élevée dans 1 cas (5,3 %). Le dosage sérique de la PTH effectué à j1 postopératoire chez tous nos patients ; s’est révélé normal dans 16 cas (84,2 %) et élevé dans 3 cas (15,8 %). Après un suivi de 18 mois, l’évolution a été jugée favorable chez (78,9 %) des patients. Discussion La parathyroïdectomie chirurgicale doit être discutée le traitement médical s’avère inefficace. Cependant, la technique de résection doit être soigneuse, précédée d’une exploration échographique précise pour prévenir une éventuelle persistance ou récidive de l’hyperparathyroïdie. Déclaration d’intérêt d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.288 P163
Intérêt du cathétérisme veineux sélectif des veines cervicales dans le bilan de localisation des adénomes parathyroïdiens : à propos de deux cas A. Lefebvre (Dr) a,∗ , L. Orioli (Dr) a , P. Goffette (Pr) b , E. Coche (Pr) b , F. Jamar (Pr) c , R. Lhommel (Dr) c , M. Mourad (Pr) d , D. Maiter (Pr) a a Service d’endocrinologie et nutrition, cliniques universitaires St-Luc, 1200 Bruxelles, Bruxelles b Service de radiologie et radiologie interventionnelle, cliniques universitaires St-Luc, 1200 Bruxelles, Bruxelles c Service de médecine nucléaire, cliniques universitaires St-Luc, 1200 Bruxelles, Bruxelles d Service de transplantation abdominale, chirurgie générale, endocrinienne et de l’obésité, cliniques universitaires St-Luc, 1200 Bruxelles, Bruxelles ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Lefebvre) Introduction L’hyperparathyroïdie primaire (HPP) est une pathologie fréquente dont le premier traitement reste actuellement la chirurgie parathyroïdienne. Dans la majorité des cas, les examens de localisation non invasifs ou l’exploration chirurgicale permettent de localiser la (ou les) glande(s) responsable(s) et la réséquer. Chez un petit nombre de patients, l’adénome ne peut être retrouvé et l’hypercalcémie persiste. Dans le nouveau bilan de localisation, la réalisation d’un cathétérisme des veines cervicales (CVC) peut être utile. Observations Nous souhaitons rapporter l’histoire médicale de deux patients présentant une HPP symptomatique et persistante après chirurgie cervicale, pour lesquels un nouveau de bilan de localisation non invasif est resté négatif. Dans