Schizophrénie et santé orale

Schizophrénie et santé orale

J Stomatol Oral Maxillofac Surg 118 (2017) 115–118 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Mise au point Schizophre´nie et san...

389KB Sizes 0 Downloads 104 Views

J Stomatol Oral Maxillofac Surg 118 (2017) 115–118

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com

Mise au point

Schizophre´nie et sante´ orale Schizophrenia and oral health M. Moullan a,*, F. Denis b,c a

Service d’odontologie de me´decine buccale et chirurgie orale, CHU de Dijon, boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France Centre hospitalier La Chartreuse, 1, boulevard Chanoine-Kir, BP 23314, 21033 Dijon cedex, France c Centre de soins d’enseignement et de recherche dentaires, universite´ de Reims Champagne-Ardennes, 9, boulevard de la Paix, 51100 Reims, France b

I N F O A R T I C L E

R E´ S U M E´

Historique de l’article : Rec¸u le 17 juillet 2016 Accepte´ le 18 octobre 2016 Disponible sur Internet le 24 mars 2017

La sante´ mentale est une composante essentielle de la sante´ ge´ne´rale. La schizophre´nie est une maladie mentale se´ve`re et chronique qui affecte les fonctions supe´rieures du cerveau. Elle est caracte´rise´e par la pre´sence d’une dissociation mentale, d’affects e´mousse´s ou inapproprie´s, d’hallucinations et de de´lires. La schizophre´nie a e´galement des conse´quences ne´fastes sur la sante´ bucco-dentaire. La schizophre´nie concernant 1 % de la population mondiale, tous les praticiens s’occupant de la sphe`re orale seront un jour ou l’autre confronte´s a` un patient souffrant de cette pathologie. Il est donc important d’en acque´rir des notions essentielles. Le but de notre travail e´tait de faire une mise au point sur les facteurs pouvant affecter la sante´ orale chez les patients schizophre`nes.

C 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits re ´ serve´s.

Mots cle´s : Sante´ bucco-dentaire Schizophre´nie Neuroleptiques

A B S T R A C T

Keywords: Oral health Schizophrenia Neuroleptic

Mental health is an essential component of general health. Schizophrenia is a severe and chronic mental illness that affects higher brain functions. It is characterized by the presence of a mental dissociation, dampened or inappropriate affects, hallucinations and delirium. Schizophrenia has also a negative impact on oral health. As schizophrenia affects 1% of the population, every practitioner concerned with oral sphere will be confronted one day or another with a patient suffering from this disease. It is therefore important to acquire essential notions. The aim of our work was to make an update about factors that may affect oral health in patients with schizophrenia.

C 2017 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

1. Ge´ne´ralite´s, e´pide´miologie et conse´quences sociales La schizophre´nie est une maladie mentale se´ve`re et chronique qui affecte les fonctions supe´rieures du cerveau. Cette psychose est caracte´rise´e par la pre´sence d’une dissociation mentale et d’affects e´mousse´s ou inapproprie´s avec perte de la re´alite´ et de´sordre de la personnalite´ hallucinations, de´lires et troubles comportementaux et de la pense´e (Fig. 1). Le terme de schizophre´nie est introduit en 1911 [1] : « schizo » ou « skhizein » = coupe´, clive´, se´pare´, dissocie´, fendre et « phren » = esprit. Litte´ralement, « schizophre´nie » veut dire « esprit coupe´, clive´, se´pare´, fendu ou dissocie´ ». * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Moullan). http://dx.doi.org/10.1016/j.jormas.2016.10.008 C 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits re ´ serve´s. 2468-7855/

Il existe des distorsions de la pense´e, des perceptions, des e´motions, du langage, du sentiment de soi et du comportement. Le ressenti comporte souvent le fait d’entendre des voix et d’avoir des hallucinations. L’ensemble aboutit a` des troubles de la conduite : apparence insolite, ne´gligence de soi, propos incohe´rents, de´ambulations sans but, marmonnements, rires sans interlocuteur. Selon l’Organisation mondiale de la sante´ (OMS), la schizophre´nie concernerait 1 % de la population mondiale (soit plus de 21 millions de personnes) et 600 000 personnes en France [2]. Elle fait partie des 10 pathologies les plus pre´occupantes du 21e sie`cle [3], car responsable d’une forte mortalite´ par suicide, d’une surmortalite´ non suicidaire et d’une importante morbidite´ : baisse de productivite´, ˆt financier important mauvaise qualite´ de vie et handicap et un cou [3]. La mortalite´ y est 4,5 fois supe´rieure a` celle de la population ge´ne´rale et l’espe´rance de vie y est re´duite de 20 % [4].

116

M. Moullan, F. Denis / J Stomatol Oral Maxillofac Surg 118 (2017) 115–118

Fig. 1. Intrications entre la sante´ ge´ne´rale, la sante´ mentale, la schizophre´nie et la sante´ orale.

Les de´ce`s pre´mature´s de causes naturelles sont 2,5 fois supe´rieurs a` ceux de la population ge´ne´rale [5]. Ils sont influence´s par les modes de vie de´favorables et les facteurs associe´s a` la pre´sence de la maladie mentale comme le tabagisme, la consommation d’alcool et d’autres substances psychoactives, les conditions de vie pre´caires (mauvaises conditions de logement) et plusieurs me´canismes lie´s aux antipsychotiques (syndrome me´tabolique, troubles cardiovasculaires) [6]. La sante´ buccodentaire est particulie`rement concerne´e [7]. Elle est lie´e, d’une part, aux perturbations me´taboliques induites par les traitements psychotiques et, d’autre part, aux mauvais comportements hygie´nodie´te´tiques. Elle est d’autant plus impacte´e que la schizophre´nie atteint des sujets jeunes, qu’elle est pre´coce et d’e´volution chronique marque´e par des hospitalisations fre´quentes et une de´pendance sociale importante. Les patients schizophre`nes apparaissent donc comme une population a` risque pour les pathologies bucco-dentaires. 2. Conditions sociales et difficulte´s d’acce`s de soins Les schizophre`nes sont souvent socialement pre´caires (choˆmage) et ont de mauvais comportements hygie´no-die´te´tiques : tabagisme, substances psychoactives (cannabis). Les difficulte´s d’acce`s aux soins, la peur de la maladie mentale, les a priori ge´ne`rent des retards dans la prise en charge [8]. Il n’est donc pas surprenant de trouver des indicateurs dentaires tre`s e´leve´s compare´s a` la population ge´ne´rale : 55 % d’extractions ou pertes de dents versus 35 %. L’indice CAO varie de 15,8 a` 26,74 chez les schizophre`nes selon les e´tudes et 40 % d’entre eux ont un CPI  3, contre 10 % de la population ge´ne´rale [8]. Le de´ni de la maladie, la discordance du corps, l’apathie et le stress lie´ aux hallucinations font que les personnes schizophre`nes ne sont pas toujours capables de prendre les bonnes de´cisions de soins en particulier bucco-dentaires. Les oublis ou les retards de rendez-vous souvent observe´s chez des patients apathiques (absence de motivation) avec des troubles de la fonction exe´cutive (absence de brossage) aggravent ou favorisent les maladies orales [9]. 3. Conduites addictives La schizophre´nie ge´ne`re des souffrances importantes. La consommation d’alcool ou de drogues (cannabis, tabacs. . .) est fre´quente, 3 fois plus e´leve´e que dans la population ge´ne´rale [10]. Elle vise a` stimuler les capacite´s intellectuelles, a` obtenir un

apaisement des troubles psychiques et a` ame´liorer les symptoˆmes ne´gatifs. La consommation du tabac favorise les parodontopathies. Elle modifie en outre l’effet the´rapeutique de plusieurs me´dicaments psychotropes, en re´duisant leur taux sanguin qui peuvent baisser jusqu’a` 50 % chez les gros fumeurs. L’addiction au tabac peut donc entraıˆner un effet pervers car sa consommation peut ne´cessiter une augmentation des doses de neuroleptiques, ce qui augmente leurs effets secondaires : hyposialie, troubles moteurs, etc. Le cannabis pourrait avoir effet idiosyncrasique dans la survenue de la schizophre´nie [11] de´pendant de nombreux facteurs : concentration du produit en te´trahydrocannabinol, dure´e d’utilisation, aˆge d’exposition et pre´dispositions ge´ne´tiques. En outre, le cannabis est la substance psychoactive la plus consomme´e durant l’adolescence, pe´riode de pleine maturation ce´re´brale et de survenue de la maladie. La prise de substances psychoactives, notamment le cannabis, perturbe aussi les voies de la douleur et peut retarder le diagnostic d’une affection bucco-dentaire. 4. Effets adverses du traitement pharmacologique Le principal effet secondaire, installe´ rapidement (3 jours a` 3 mois) concerne la salive (hyposialie, asialie et hypersialie) [12]. La sensation de bouche se`che est la premie`re plainte des patients psychiatriques. Les schizophre`nes sont plus sujets aux caries et aux maladies parodontales. Il existe e´galement un risque plus e´leve´ de mycoses (Candida albicans) de la cavite´ buccale. Les anticholinergiques comme Lepticur1, Akineton1, Artane1 sont utilise´s pour les contrecarrer ou atte´nuer le syndrome extrapyramidal induit par les neuroleptiques. Ils entraıˆnent une se´cheresse buccale et des troubles de la me´moire ne´fastes pour l’hygie`ne bucco-dentaire. Les neuroleptiques, surtout premie`re ge´ne´ration, sont de plus a` l’origine de dyskine´sies, de myasthe´nie, de trismus, ou d’akathisie qui perturbent la motricite´ et la dexte´rite´ ne´cessaire pour un brossage dentaire efficace [12]. Les dyskine´sies sont souvent irre´versibles meˆme a` l’arreˆt du traitement. Une forme particulie`re est la dystonie aigue¨ oro-faciale qui se manifeste par la contracture des muscles du cou, de la face, de la gorge et des yeux. La mandibule peut eˆtre verrouille´e en position ouverte avec une langue protrusive ou au contraire la mandibule peut eˆtre bloque´e en position ferme´e. La clozapine antipsychotique atypique utilise´e dans la schizophre´nie re´sistante avec des « symptoˆmes positifs » [13]. Elle peut

M. Moullan, F. Denis / J Stomatol Oral Maxillofac Surg 118 (2017) 115–118

117

entraıˆner une hypersalivation [13] responsable de perle`ches et de bavage, stigmatisant et affectant se´rieusement la qualite´ de vie.

routes. Les angines y sont plus fre´quentes ainsi que les glossodynies, mycoses et a` une fragilite´ de la muqueuse gingivale.

5. Perception de la douleur

10. Les cancers de la cavite´ orale

Longtemps, la sensibilite´ a` la douleur a e´te´ conside´re´e comme moindre chez les schizophre`nes ce qui a e´te´ de´menti par des e´tudes re´centes [14]. Il y a plutoˆt une indiffe´rence aux troubles somatiques, en particulier a` la douleur plutoˆt qu’une insensibilite´. La confusion dans la lecture des signes douloureux lorsqu’ils sont noye´s dans les symptoˆmes et/ou par une non-verbalisation de la douleur, peut eˆtre responsable de retards de diagnostic d’une pathologie orale.

Compte tenu des conduites addictives des schizophre`nes, une augmentation de la survenue de diffe´rents cancers aurait pu eˆtre enregistre´e, mais les re´sultats des e´tudes sont contradictoires. Aucune n’a concerne´ spe´cifiquement les cancers de la cavite´ orale. Compte doit eˆtre tenu de l’espe´rance de vie nettement plus limite´e, 20 % moindre que dans la population ge´ne´rale avec une mortalite´ 4,5 fois [4,5].

6. Les risques cardiovasculaires

11. Les troubles he´matologiques

Les 3 facteurs de risque cardiovasculaires les plus importants (obe´site´, hypercholeste´role´mie, tabagisme actif) sont rencontre´s chez 75 % des schizophre`nes versus 25 % dans la population ge´ne´rale [15]. L’obe´site´ est de plus un facteur de risque du diabe`te de type 2 favorisant les parodontopathies, tout comme le tabagisme, deux fois plus fre´quent que dans la population ge´ne´rale [15]. C’est e´galement un facteur de risque de survenue de cancers de la cavite´ orale.

Certains troubles he´matologiques induits par les antipsychotiques peuvent entraıˆner une fragilite´ de la muqueuse buccale, avec des saignements, des mobilite´s ou pertes dentaires a` des degre´s variables [11]. La clozapine peut induire une neutrope´nie potentiellement le´thale dans 5 a` 10 % des cas.

7. Le syndrome me´tabolique Il est lie´ a` l’e´tat du patient (se´dentarite´, addiction), mais aussi aux traitements. Les neuroleptiques, surtout de seconde ge´ne´ration sont responsables de dyslipide´mies, hyperglyce´mie, prise de poids, hyperprolactine´mie, troubles cardiovasculaires ische´miques [16]. Ce risque varie selon la mole´cule utilise´e [16]. Il est de 138 % chez les schizophre`nes compare´s a` la population ge´ne´rale et de 251 % chez les femmes [16]. La re´gulation glyce´mique est souvent affecte´e [8,17,18]. Le diabe`te a une incidence de 13 % dans la population psychotique versus 3 % dans la population ge´ne´rale. Les antipsychotiques influencent le me´tabolisme du glucose et de l’insuline et sont un facteur de risque diabe´toge`ne. Les antipsychotiques dits atypiques pre´sentent un risque 1,3 fois plus e´leve´ de provoquer un diabe`te que les antipsychotiques classiques en raison de la surcharge ponde´rale qu’ils peuvent provoquer. De plus le traitement antipsychotique augmenterait le risque de dyslipide´mie, plus e´leve´ par ordre de´croissant avec l’olanzapine, la clozapine et la que´tapine qu’avec la rispe´ridone puis l’aripiprazole [19]. Les schizophre`nes sont 2,8 a` 3,5 fois plus obe`ses que la population ge´ne´rale [20]. Outre la se´dentarite´, la prise de neuroleptiques augmente le risque de prise ponde´rale chez 15 a` 72 % des patients schizophre`nes [16]. L’hypothe`se retenue serait une modification des affinite´s des re´cepteurs biologiques favorisant la prise de poids (H1, 5HT2C et D2) qui augmenterait l’appe´tit [21]. 8. L’oste´oporose Il existe une diminution de la densite´ mine´rale osseuse des patients souffrant de schizophre´nie de l’ordre de 40 % a` 72 % par rapport aux te´moins avec un risque plus e´leve´ de fracture pathologique. Les facteurs de risques e´voque´s sont la se´dentarite´, les exce`s de drogues addictives, le tabac, l’alcool, un re´gime alimentaire carence´, une polydipsie et des niveaux e´leve´s de prolactine [22]. L’oste´oporose favorise les pertes dentaires [23]. 9. Les maladies oropharynge´es Les patients atteints de schizophre´nie de´veloppent des troubles lie´s au traitement neuroleptique (tachyphagies) ou a` des fausses

12. La fragilite´ immunitaire Elle re´sultante des comportements a` risques (alcool, drogues, partenaires sexuels multiples. . .) et des comorbidite´s (syndrome me´tabolique, carences alimentaires, effets secondaires des traitements neuroleptique) [10]. L’infection par le VIH, la tuberculose et l’he´patite C sont plus fre´quents [24] et sont souvent responsables d’affections orales. De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. Re´fe´rences [1] Bleuler E. Handbuch der psychiatrie, 1911. In: Zinkin J, editor. Dementia Praecox or the Group of Schizophrenias (Trans J Zinkin). New York, NY: International Universities Press; 1950. [2] Rouillon F. E´pide´miologie des troubles psychiatriques. Ann Med Psychol Rev Psychiatr 2008;166:63–70. [3] http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs396/en/ [Consulte´ en juillet 2016]. [4] Saha S, Chant D, McGrath J. A systematic review of mortality in schizophrenia. Arch Gen Psychiatry 2007;64:1123–31. [5] Tran E, Rouillon F, Loze J-Y, Casadebaig F, Philippe A, Vitry F, et al. Cancer mortality in patients with schizophrenia: an 11-year prospective cohort study. Cancer 2007;115:3555–62. [6] Robson D, Gray R. Serious mental illness and physical health problems: a discussion paper. Int J Nurs Stud 2007;44:457–66. [7] Petersen PE, Bourgeois D, Ogawa H, Estupinan-Day S, Ndiaye C. The global burden of oral diseases and risks to oral health. Bull World Health Organ 2005;83:661–9. [8] Sokal J, Messias E, Dickerson FB, Kreyenbuhl J, Brown CH, Goldberg RW, et al. Comorbidity of medical illnesses among adults with serious mental illness who are receiving community psychiatric services. J Nerv Ment Dis 2004;192:421–7. [9] Kisely S, Smith M, Lawrence D, Cox M, Campbell LA, Maaten S. Inequitable access for mentally ill patients to some medically necessary procedures. CMAJ 2007;176:779–84. [10] Roick C, Fritz-Wieacker A, Matschinger H, Heider D, Schindle J, Riedel-Heller S, et al. Health habits of patients with schizophrenia. Soc Psychiatry Psychiatr Epidemiol 2007;42:268–76. [11] Flanagan RJ, Dunk L. Haematological toxicity of drugs used in psychiatry. Hum Psychopharmacol 2008;23(Suppl. 1):27–41. [12] Fratto G, Manzon L. Use of psychotropic drugs and associated dental diseases. Int J Psychiatry Med 2014;48:185–97. [13] Wahlbeck K, Cheine M, Essali MA. Clozapine versus typical neuroleptic medication for schizophrenia. Cochrane Database Syst Rev 2000;2:CD000059. [14] Autie´ A, Montreuil M, Moulier V, Braha S, Wojakiewicz A, Januel D. Douleur et schizophre´nie : mythe et re´alite´. Encephale 2009;35:297–303. [15] Goff DC, Sullivan LM, McEvoy JP, Meyer JM, Nasrallah HA, Daumit GL, et al. A comparison of ten-year cardiac risk estimates in schizophrenia patients from the CATIE study and matched controls. Schizophr Res 2005;80:45–53.

118

M. Moullan, F. Denis / J Stomatol Oral Maxillofac Surg 118 (2017) 115–118

[16] Meyer JM, Goff DC, Nasrallah HA, Davis SML, Sullivan L, et al. Prevalence of the metabolic syndrome in patients with schizophrenia: baseline results from the Clinical Antipsychotic Trials of Intervention Effectiveness (CATIE) schizophrenia trial and comparison with national estimates from NHANES III. Schizophr Res 2005;80:19–32. [17] Okumura Y, Ito H, Kobayashi M, Mayahara K, Matsumoto Y, Hirakawa J. Prevalence of diabetes and antipsychotic prescription patterns in patients with schizophrenia: a nationwide retrospective cohort study. Schizophr Res 2010;119:145–52. [18] Rouillon F, Sorbara F. Schizophrenia and diabetes: epidemiological data. Eur Psychiatry J 2005;20(Suppl. 4):S345–8. [19] Rummel-Kluge C, Komossa K, Schwarz S, Hunger H, Schmid F, Lobos CA, et al. Head-to-head comparisons of metabolic side effects of second generation antipsychotics in the treatment of schizophrenia: a systematic review and meta-analysis. Schizophr Res 2010;123:225–33.

[20] Parsons B, Allison DB, Loebel A, Williams K, Giller E, Romano S, et al. Weight effects associated with antipsychotics: a comprehensive data base analysis. Schizophr Res 2009;110:103–10. [21] Balt SL, Galloway GP, Baggott MJ, Schwartz Z, Mendelson J. Mechanisms and genetics of antipsychotic-associated weight gain. Clin Pharmacol Ther 2011;90:179–83. [22] Graham SM, Howgate D, Anderson W, Howes C, Heliotis M, Mantalaris A, et al. Risk of osteoporosis and fracture incidence in patients on antipsychotic medication. Expert Opin Drug Saf 2011;10:575–602. [23] Vescini F, Morselli Labate AM, Buffa A, Ripani R, Caudarella R. Uselessness of a questionnaire for osteoporosis and role of bone mass measurements in predicting tooth loss. Minerva Stomatol 2005;54:497–507. [24] De Hert M, Correll CU, Bobes J, Cetkovich-Bakmas M, Cohen D, Asai I, et al. Physical illness in patients with severe mental disorders. I. Prevalence, impact of medications and disparities in health care. World Psychiatry 2011;10:52–77.