Sécrétion intrathécale d’immunoglobulines chez les patients avec une uvéite intermédiaire inexpliquée : un lien avec la sclérose en plaque ?

Sécrétion intrathécale d’immunoglobulines chez les patients avec une uvéite intermédiaire inexpliquée : un lien avec la sclérose en plaque ?

Communications orales / La Revue de médecine interne 31S (2010) S35–S83 e Rhumatologie, CHU, Clermont-Ferrand, France Médecine interne, CHU Jean-Verd...

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Communications orales / La Revue de médecine interne 31S (2010) S35–S83 e

Rhumatologie, CHU, Clermont-Ferrand, France Médecine interne, CHU Jean-Verdier, Bondy, France g Service de médecine interne, hôpital Foch, Suresnes, France h Rhumatologie médecine interne, CH, Pau, France i Médecine interne, CHU, Bordeaux, France j Rhumatologie, CHU, Rennes, France k Rhumatologie, CHU, Bordeaux, France l Rhumatologie, CHU, Besanc¸on, France f

Introduction.– En raison de la probable implication de l’interleukine-6 (IL-6) dans la pathogénie de la maladie de Still, le tocilizumab (TCZ), anticorps monoclonal dirigé contre le récepteur de l’IL-6, pourrait représenter un agent thérapeutique intéressant. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance du TCZ au cours de la maladie de Still de l’adulte, réfractaire aux traitements conventionnels. Patients et méthodes.– Nous avons analysé la cohorte composée de l’ensemble des cas de maladie de Still de l’adulte traités en France par TCZ, de juillet 2006 à juillet 2009, dans le cadre d’une autorisation transitoire d’utilisation délivrée par l’Afssaps. Les critères principaux d’évaluation ont été les critères européens d’amélioration (EULAR) ainsi que la disparition des signes systémiques à trois et six mois. Résultats.– Quatorze patients (9 F, 5 H), d’âge moyen 38,4 ans (23–68), ont été inclus avec une maladie de Still réfractaire et active, ayant débuté en moyenne à l’âge de 25 ans (1–61). À l’instauration du TCZ, malgré une corticothérapie moyenne de 23,3 mg/j (5–80), sept patients gardaient une atteinte systémique récurrente fébrile, le nombre moyen d’articulations douloureuses était à 10,5/28, d’articulations gonflées à 7,9/28 et le DAS28 moyen à 5,61. Le TCZ a été administré à une posologie de 5 à 8 mg/kg toutes les deux à quatre semaines (8 mg/kg par mois, n = 9). Onze patients ont terminé l’étude de six mois avec succès. Un est sorti d’étude pour une angiodermite nécrotique, un pour la survenue d’oppression thoracique à chaque perfusion et un troisième pour une rechute systémique. À trois mois, une bonne réponse EULAR a été observée chez 64 % (9/14) des patients et, à six mois, une rémission EULAR chez 57 % (8/14) des patients. La disparition des signes systémiques a été obtenue chez 86 % (six sur sept) des patients dès trois mois. De plus, la corticothérapie a pu être réduite parallèlement de 56 %. Aucun autre effet indésirable sévère n’a été observé. Conclusion.– Dans cette première série de maladie de Still de l’adulte traitée par TCZ, avec atteinte particulièrement réfractaire, le TCZ a eu une efficacité rapide et quasi-constante sur les manifestations systémiques de la maladie. Il a permis l’obtention d’une rémission articulaire chez la moitié des patients en moins de six mois ainsi qu’une épargne cortisonique très significative avec un profil de tolérance acceptable. Le TCZ semble un nouveau traitement prometteur en cas de maladie de Still réfractaire. doi:10.1016/j.revmed.2010.03.413

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Leur survenue brutale, la baisse importante de l’acuité visuelle, leur chronicisation dans certains cas, les différentes lignées thérapeutiques, parfois nombreuses, ainsi que la surveillance de ces traitements et la multitude des examens à visée étiologique, se répercutent sur la qualité de vie de ces patients. Par ailleurs, en dehors du retentissement qualitatif sur la vie quotidienne personnelle et professionnelle, les uvéites engendrent un vécu émotionnel difficile dans la plupart des cas. Objectif.– Évaluer l’utilisation du Medical Outcome Study Short Form 36 (SF-36), score évaluant la qualité de vie, chez les patients avec des uvéites, comparer ce score avec un score simple UVE-10 et apprécier l’impact de cette maladie sur la qualité de vie. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude transversale de 357 patients présentant des uvéites chez lesquels la qualité de vie a été évaluée par le score SF-36, puis par UVE-10. La sévérité de la maladie a été évaluée par l’examen clinique, des tests paracliniques et le score de retentissement fonctionnel S-HAQ (HAQ modifié). Résultats.– Trois cent cinquante-sept patients ont été inclus dans l’étude (âge moyen 31,3 ans, sexe ratio homme : femme 2 : 1). Sur le plan étiologique, 31 % des uvéites étaient d’origine infectieuse, 29 % d’origine inflammatoire, 2 % présentaient une maladie de Vogt-Koyanagi-Harada et 38 % étaient considérées comme idiopathiques. Parmi les patients avec des uvéites inflammatoires et idiopathiques, 37 % avaient plus de deux lignées et 13 % plus de trois lignées thérapeutiques. Les scores du SF-36 étaient plus bas (moins bonne qualité de vie) dans les formes avec des atteintes viscérales que dans les formes purement ophtalmologiques, dans les uvéites inflammatoires et idiopathiques, par rapport aux uvéites infectieuses. La composante physique du score de la qualité de vie s’avérait être plus modifiée en présence des atteintes cliniques multiples, des traitements multiples et répétés. La qualité de vie des patients atteints des uvéites était par ailleurs corrélée au retentissement visuel de la maladie. UVE-10 (score modifié proposant l’évaluation de dix items) permettait d’obtenir les mêmes résultats en évaluant certains critères objectifs et subjectifs, mais dans un temps trois fois plus court. Conclusion.– Le SF-36 s’avère important pour l’évaluation clinique des patients atteints d’uvéite et pour le retentissement thérapeutique des uvéites. Ces corrélations avec le score simple UVE-10 pourraient suggérer l’utilisation conjointe de ce dernier afin d’apprécier l’impact des uvéites sur la qualité de vie. doi:10.1016/j.revmed.2010.03.414 CO069

Sécrétion intrathécale d’immunoglobulines chez les patients avec une uvéite intermédiaire inexpliquée : un lien avec la sclérose en plaque ? K. Le Roux a , L. Kodjikian b , J. Le Scanff a , C. Broussolle a , P. Sève a Service de médecine interne, Hôtel-Dieu, Lyon, France b Service d’ophtalmologie, hôpital de la Croix-Rousse, Lyon, France

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Scores comparatifs de qualité de vie SF-36 et UVE 10 dans une série de 357 patients avec des uvéites C. Belizna a , J. Guedry b , A. Beucher a , C. Lavigne c , D. Milea d , M. Muraine b , H. Levesque e a Service de médecine interne, CHU d’Angers, Angers, France b Ophtalmologie, CHU de Rouen, Rouen, France c Département de médecine interne et gérontologie clinique, CHU d’Angers, Angers, France d Opthalmologie, CHU d’Angers, Angers, France e Département de médecine interne, CHU de Rouen, Rouen, France Introduction.– Les uvéites représentent une pathologie complexe, de diagnostic étiologique parfois très difficile, considérées idiopathiques dans plus d’un tiers de cas.

Introduction.– L’uvéite intermédiaire (UI) est une atteinte inflammatoire du vitré. Elle affecte préférentiellement les patients de moins de 40 ans. Dans 15 à 33 % des cas, une cause sous-jacente est identifiée ; en premier lieu, la sclérose en plaques (SEP) et la sarcoïdose. Le bilan diagnostique recommandé comporte les sérologies syphilis et lyme, un dosage de l’ECA, une RP et une IRM cérébrale et médullaire [1]. La prévalence de la SEP au sein des uvéites est de 1 à 2 % et l’UI est la forme la plus courante. La pars planite (PP) est une UI associée à des exsudats sur la pars plana (effet banquise) particulièrement associée à la SEP dans la littérature (8 à 16 % des cas). Devant cette association UI et SEP, nous avons réalisé une ponction lombaire (PL) aux patients présentant une UI d’étiologie inconnue après le bilan diagnostique initial. Patients et méthodes.– Étude monocentrique à partir d’un centre tertiaire de patients adressés en consultation pour bilan d’uvéite

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de mars 2002 à avril 2009. Trente-six UI ont réalisé un bilan comprenant une IDR, des sérologies (syphilis, lyme, bartonellose, toxocarose, HIV et HTLV1), une TDM thoracique, une IRM cérébromédullaire. Dix-neuf patients ont été exclus : âge < 18 ans (cinq), diagnostic de SEP (deux), sarcoïdose (quatre), lymphome oculaire (quatre), choriorétinopathie de Birdshot (deux), syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada (un), toxoplasmose (un). Sur les 17 patients restants, cinq ont refusé la PL. Résultats.– Parmi les 12 patients ayant réalisé une PL, neuf sont des femmes. L’âge médian au diagnostic d’uvéite est de 37 ans (19,5–58 ans). Une atteinte bilatérale est notée chez neuf. L’UI est associée à des périphlébites rétiniennes (n = 6), à un œdème maculaire (n = 4), à une cataracte (n = 2) et à un glaucome (n = 1). Un seul patient a un effet banquise. Dix patients ont été traités par corticothérapie générale dont deux en combinaison avec un immunosuppresseur. Le suivi moyen est de 2,9 ans (0,6 à 5,2 ans). Sur les 12 patients, six ont une sécrétion d’immunoglobulines G avec présence de bandes oligoclonales dans le LCR. Leur âge médian est de 35,7 ans, quatre ont une vascularite rétinienne. Tous furent traités par corticostéroïdes et deux par immunosuppresseur du fait d’une corticodépendance. La durée de suivi fut de 3,3 ans (1,8 à 5,2 ans). Aucun des 12 patients n’a développé une maladie hormis une patiente chez qui un lymphome oculaire primitif a été diagnostiqué suite à la vitrectomie réalisée devant une corticorésistance. Discussion.– Notre étude rapporte pour la première fois les résultats de l’analyse du LCR les patients avec une UI. Dans 50 % des cas, le LCR est inflammatoire suggérant une atteinte du système neurologique central. Ces données confortent l’hypothèse d’un lien nosologique entre UI et SEP déjà évoqué par certaines données fondamentales (modèle d’uvéoencéphalomyélite) et les études de cohorte de patients présentant une UI ou une SEP. Plusieurs études ont montré que la présence de bande oligoclonale avait une haute valeur prédictive positive de progression vers une SEP chez des patients ayant présenté un épisode neurologique isolé [2]. Conclusion.– La présence d’un LCR inflammatoire n’est pas rare chez les patients avec UI idiopathique. Une durée de suivi plus longue est nécessaire pour déterminer la valeur prédictive de progression vers une SEP. Références [1] Harper S, et al. In: Foster S, Vital A. (eds.) Diagnosis and treatment of uveitis. Philadelphia: W.B. Saunders Company;2002:79–103. [2] Paolino E, et al. J Neurol Neurosurg Psychiatry 1996:60(5):572–5. doi:10.1016/j.revmed.2010.03.415 CO070

Diabétiques de type 2 en échec d’une bithérapie : analyse transversale et comparative des études LEAD sur l’efficacité respective du liraglutide, de l’éxenatide et de l’insuline glargine J.-P. Courreges a , N. Abbed b , C. Thiriet c Médecine A, centre hospitalier, Narbonne, France b Affaires médicales, laboratoire Novonordisk, Paris, France c Affaires médicales, laboratoire Novonordisk, Paris la Défense, France

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Introduction.– Un échec de bithérapie chez le DT2 marque un tournant évolutif de l’affection mais le recours à l’insulinothérapie est-elle la seule possibilité ? Quelle peut être, dans ce contexte, la place du liraglutide, analogue humain du GLP-1 ? Patients et méthodes.– Nous tentons de répondre à cette question à travers une analyse transversale à partir des deux études LEAD (LEAD 5 et LEAD 6 étudiant l’action du liraglutide chez des DT2 en échec de bithérapie) comparant chez 868 patients DT2, traités par glimepiride + metformine, un traitement adjoint de six mois par le liraglutide 1,8 mg–1 sc/j (n = 375) vs l’insuline glargine (n = 232), vs l’éxenatide 10 ␮g × 2 sc/j (n = 147) et vs un placebo (n = 115). L’âge moyen est de : 57 ans, l’HbA1C moyenne est de : 8,2 %, l’ancienneté

du diabète : 8,1 ans, l’IMC : 31,2 kg/m2 . Les trois groupes sont comparables. Les résultats sont résumés dans le tableau. Résultats. N HbA1C (%) % Hba1c < 7 % Poids (kg) HypoG (%) (ev/patient par an) Nausées (%) Glycémie à jeun (mg/L)

Liraglutide 1,8mg × 1 375 −1,23 53 −2,2 1,5 18 −26

Insuline glargine 232 −1,1 44 +1,6 1,3 1 −29

Éxenatide (10 ␮g × 2) 147 −0,7 43 −2,8 2,6 28 −10

Placebo 114 −0,2 12 −0,2 0,9 8 0

Discussion.– Le liraglutide vs insuline glargine vs l’éxenatide, entraîne une baisse significative de l’HbA1C associée à un pourcentage plus important de patients inférieurs à 7 % d’HbA1C. Le poids diminue pour liraglutide et éxenatide (ns entre eux) vs l’insuline glargine (p < 0,001). La fréquence des hypoglycémies (évènements/an) est plus importante avec l’éxenatide (en association au glimepiride) vs liraglutide et glargine. La fréquence des nausées est moins importante avec la glargine. Conclusion.– En cas d’échec d’un traitement à dose maximale (sulfamide + metformine) chez le DT2, le liraglutide peut présenter une alternative efficace à l’insulinothérapie, en particulier chez le patient en surpoids et dont l’insulinosécrétion est encore en partie conservée et reste supérieur (contrôle glycémique, fréquence des hypo et des nausées) à l’éxendine thérapie. doi:10.1016/j.revmed.2010.03.416 CO071

Indications hors AMM des anti-TNF en médecine interne. Étude rétrospective multicentrique C. Belizna a , F. Moal b , A. Néel c , A. Beuchet d , C. Lavigne e , B. Bienvenu f , A. Masseau g , H. Levesque h , P. Thomaré i , M.A. Clerc b , M. Hamidou j a Service de médecine interne, CHU d’Angers, Angers, France b Pharmacie centrale, CHU d’Angers, Angers, France c Médecine interne, Hôtel-Dieu, Nantes, France d Médecine interne, CHU d’Angers, Angers, France e Département de médecine interne et gérontologie clinique, CHU, Angers, France f Médecine interne, CHU de Caen, Caen, France g Médecine interne, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France h Département de médecine interne, CHU de Rouen, Rouen, France i Pharmacie centrale, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France j Service de médecine interne A, Hôtel-Dieu, Nantes, France Introduction.– Les anti-TNF sont utilisés à l’heure actuelle dans certaines indications dans le cadre de l’AMM, notamment dans la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, le rhumatisme psoriasique et la maladie de Crohn. Leur indication dans certaines maladies inflammatoires, notamment dans les connectivites et vascularites a été rapporté dans la littérature dans des séries ayant inclus un nombre réduit des patients. Matériels et méthodes.– Nous rapportons une série rétrospective multicentrique (2005–2009) à partir de la base des données obtenues des pharmacies centrales de quatre CHU, concernant les prescriptions hors AMM émanant des services de médecine interne. Certains éléments ont pu être recueillis à partir de ces données : les indications, l’efficacité, la tolérance, les effets indésirables. Résultats.– Les données de 41 dossiers de patients ont été recueillis, et parmi eux quatre dossiers ont été inexploitables. Chez les 37 patients restants les indications en medecine interne étaient les suivantes : artérite de Takayasu (cinq cas), périartérite noueuse (deux cas), maladie de Horton corticorésistante (deux cas), uvéite hors SPA et Behc¸et (19 cas), Behc¸et (deux cas), granulomatose de Wegener (un cas), sarcoidose refractaire (deux cas), maladie de Still de l’adulte (deux cas), Gougerot-Sjogren (un cas), lupus érythémateux systémique (un cas). Le traitement par anti-TNF s’est avéré