biomed
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allergologie
ToleroMune® est un traitement anti-allergique développé par la biopharma britannique Circassia pour désensibiliser les sujets allergiques aux protéines des poils de chat. Une étude de phase 2 a montré qu’un traitement court de 4 doses de ce vaccin anti-chat améliore nettement les symptômes pour au moins 2 ans. Ce résultat a été présenté au congrès de l’American Academy of Allergy, Asthma and Immunology (AAAAI) à San Antonio. L’amélioration a concerné les signes classiques, rhinite, conjonctivite chez 202 patients, en comparant
un groupe traité et un groupe placebo. Deux ans après le début de l’étude, sans traitement d’entretien, les patients ont subi une épreuve de provocation par allergènes félins. Les sujets ayant reçu les 4 doses de ToleroMune® sur 12 semaines bénéficiaient d’une amélioration significative de la symptomatologie rhinoconjonctivale, comparés au groupe placebo : score TRSS (Total Rhinoconjunctivitis Symptom Score) amélioré de 50 % vs 14,9 % (p < 0,05). Les patients traités ont confirmé cette réduction substantielle des symptômes au cours d’une épreuve d’exposition de 4 jours (38 % d’amélioration du TRSS vs 13,4 %).
Au total, le traitement bénéficie d’un profil de tolérance similaire à celui… du placebo. L’un des auteurs de l’étude, le Pr Mark Larché, immuno-allergologue (Université McMaster, Hamilton, Canada), a souligné l’originalité innovante et impressionnante du traitement court qui permet une amélioration soutenue à 12 et 24 mois. Ce résultat suggère que ToleroMune® « a le potentiel de révolutionner le traitement des patients allergiques au chat ». L’innovation est la possibilité d’espacer considérablement les phases de traitement en réduisant de façon importante (de 2,5 à 3 fois
© HETIZIA
Se vacciner pour 2 ans contre l’allergie au poil de chat
mieux par rapport aux traitements standards) et de façon soutenue les symptômes de cette allergie. La biopharma britannique souhaite organiser une phase 3 d’ici fin 2013. C’est l’étape ultime avant la commercialisation | Y.-M. D. Source Laboratoire Circassia. www.circassia.co.uk
SOS di diabète bè de d type 2 jjuvénile é il
infectiologie
Phages, une arme secret défense ? Pherecydes Pharma (Lyon), biotech qui développe une recherche sur les bactériophages (virus tueurs de bactéries), a reçu une subvention de la Direction générale de l’Armement (DGA, ministère de la Défense) pour le projet PACOBURNS, conçu pour explorer la possibilité d’utiliser les bactériophages dans les infections bactériennes à germes antibiorésistants. Les applications des bactériophages – recherche en sommeil avec la montée de l’arme antibiotique – sont à la fois civiles et militaires.
C’est une voie dans laquelle nombre de biotechs et de biopharmas devraient se lancer, compte tenu de la situation parfois dramatique des soignants qui doivent trouver des solutions pour contourner l’antibiorésistance. Quelque 25 000 sujets meurent chaque année en Europe d’infections antibiorésistantes. PACOBURNS, auquel participent l’Institut de génétique et de microbiologie de l’Université Paris IX et l’Institut de recherche biomédicale des Armées (IRBA), explorera le potentiel des bactériophages contre les bactéries multirésistantes (BMR), et comme alternatives possibles aux antibiotiques.
Cette recherche sur modèles animaux testera efficacité thérapeutique, sécurité et pharmacocinétique de deux cocktails de bactériophages, l’un contre l’infection à E. coli, l’autre contre P. aeruginosa spp., notamment dans les brûlures infectées par des germes résistants. Premiers tests chez l’homme peut-être au milieu de l’année. Le Service de santé des Armées est confronté à l’antibiorésistance chez les personnels militaires et civils, notamment en cas de brûlures et d’infections respiratoires. En l’absence de réelle innovation en matière d’antibiotiques, la phagothérapie est une alternative
OptionBio | vendredi 28 juin 2013 | n° 493
réaliste, selon les experts. Évaluer son potentiel est même urgent, telle la prise en charge des grands brûlés, dans laquelle, « malgré l’optimisation de l’usage des antibiotiques, les situations d’impasse thérapeutique deviennent courantes de façon croissante dans les cas de bactérie multirésistante », signale le Dr Patrick Jault, responsable du Centre de traitement des brûlures à l’Hôpital des Armées Percy (Clamart), qui coordonnera les études chez l’homme.| Y.-M. D. Source Ala.com. Lien : http://www.pherecydes-pharma.com.
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