Stratégies d’adaptation de la cheville et du pied dans l’instabilité antérieure du genou chez l’enfant

Stratégies d’adaptation de la cheville et du pied dans l’instabilité antérieure du genou chez l’enfant

S174 90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 1...

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S174 90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 101S (2015) S138–S258

dive du PBVE. Les résultats au dernier recul ont été évalués sur la classification clinique, fonctionnelle et radiologique de Bensahel. Résultats Au recul moyen de 6,4A 0,6 ans, le résultat moyen au score de Bensahel était de 7A 0,7 avec respectivement 25,5 %, 45 %, 21 % et 8,5 % d’excellents, de bons, de satisfaisants et de médiocres résultats. Aucun des patients n’a été réopéré après l’OCC. Dans 8 cas (9 pieds), l’OCC a été réalisée en première intention pour récidive tardive après traitement conservateur. Les mobilités de cheville étaient de 20A 1,9◦ avec une raideur de la sous-talienne sauf dans un cas. Morphologiquement, 23 pieds ne présentaient aucune anomalie, 1 pied une hypercorrection dynamique, 8 pieds une souscorrection dynamique (4 adductus creux, 1 équin varus, 2 adductus supinatus et 1 adductus creux) et 4 pieds une sous-correction fixée (3 creux, 1 supination rotation médiale). Seuls 2 pieds chez un patient atteint d’arthrogrypose présentaient un défaut de correction de la rotation médiale. Discussion L’OCC est indiquée dans les PBVE résistants quelle que soit l’étiologie. Elle permet d’obtenir une dérotation de l’UCP plutôt que dans l’articulation sous talienne. Les résultats du score de Bensahel sont bons dans 70 % des cas. Les mobilités sont réduites et les sous-corrections sont essentiellement dynamiques. Conclusion L’ostéotomie curviligne dans la chirurgie tardive du PBVE permet une correction morphologique, stable dans le temps. Son objectif n’est pas de rétablir la fonction déjà altérée dans ces PBVE sévères et raides. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.087 127

Évaluation fonctionnelle après réduction à foyer fermé et ostéosynthèse percutanée des fractures articulaires de l’extrémité distale du tibia chez l’enfant

Laurent Bund ∗ , Ludovic Schneider , Claude Karger , Jean-Michel Clavert , Philippe Gicquel Service de chirurgie infantile orthopédique, hôpital de Hautepierre, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Bund) Introduction Les fractures articulaires de l’extrémité distale du tibia constituent 10 % de l’ensemble des fractures. Une indication opératoire est posée lorsque le déplacement est supérieur à 2 mm. Le traitement de référence fait appel à la chirurgie à foyer ouvert. Une alternative au foyer ouvert consiste en une réduction à foyer fermé associée à une ostéosynthèse percutanée. Patients et méthode Trente-huit patients ont été revus rétrospectivement après une ostéosynthèse percutanée entre 2002 à 2009. Les fractures se répartissaient en 16 fractures triplanes, 8 fractures de Tillaux et 14 fractures de MacFarland. Les critères de jugement sont le score de Gleizes, le protocole de Weber et sur les écarts radiologiques et scannographique en préopératoire et sur les radiographies postopératoires. Résultats Il a été retrouvé une corrélation significative (p < 0,01) entre l’écart interfragmentaire préopératoire radiographique et l’écart préopératoire scannographique avec, écart interfragmentaire radio = 0,5 × écart interfragmentaire scanner et une corrélation significative (p < 0,01) entre la marche d’escalier préopératoire radiographique et la marche d’escalier préopératoire scannographique avec, marche d’escalier radio = 0,7 × marche d’escalier scanner. Il a été retrouvé une diminution statistiquement significative (p < 0,00001) de l’écart et de la marche d’escalier interfragmentaire radiographique en postopératoire par rapport à l’écart préopératoire. La classification de Gleizes montrait 35 bons résultats, 2 résultats moyens (douleurs résiduelles) et un mauvais résultat (épiphysiodèse).

Discussion La radiographie sous-estime de moitié la réalité du déplacement. Les scores fonctionnels en percutanés sont comparables aux traitements à foyer ouvert. Les complications à type d’épiphysiodèse sont comparables au traitement à foyer ouvert. Conclusion L’ostéosynthèse percutanée des fractures articulaires de cheville de l’enfant est un moyen simple et efficace donnant des résultats similaires au traitement à ciel ouvert tout en minimisant le risque de raideur articulaire et les complications cicatricielles. Niveau de preuve IV - rétrospectif. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.088 128

Stratégies d’adaptation de la cheville et du pied dans l’instabilité antérieure du genou chez l’enfant

Monica Ursei ∗ , Franck Accadbled , Marino Scandella , Gorka Knorr , Caroline Munzer , Jérôme Sales De Gauzy 330, avenue de Grande-Bretagne, 31059 Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Ursei) Introduction La rupture du ligament croisé antérieur (LCA) représente une pathologie fréquente dans la population adulte, qui a comme conséquence l’instabilité et le risque de dégénérescence prématurée du genou. Plusieurs études ont montré des modifications de la marche chez l’adulte. Considérée longtemps une pathologie rare chez l’enfant, l’incidence de la rupture du LCA augmente progressivement, car les enfants sont plus impliquées dans des activités sportives et des examens spécifiques (IRM) sont plus disponibles, facilitant le diagnostic. L’objectif de notre étude était d’évaluer les modifications de la marche des enfants avec une lésion du LCA, et surtout les adaptations de la cheville et du pied à l’instabilité du genou. Patients et méthode Nous avons étudié 47 patients (14 filles, 33 garc¸ons) âgés de 9 à 17 ans (âge moyen 14,1) avec une lésion unilatérale du LCA, confirmée par IRM et traitée initialement par immobilisation et rééducation. Tous les patients étaient symptomatiques, avec sensation d’instabilité du genou. Chaque patient a réalisé une analyse quantifiée de la marche (AQM) et nous avons analysé la cinématique de la cheville (en appui et en phase oscillante) et la progression plantaire. Les données des patients ont été comparées à la référence de notre laboratoire et aussi aux valeurs d’un groupe de 37 enfants sains (analyse statistique test-t). Résultats Par rapport à la référence du laboratoire - la cheville était en flexion plantaire(FP) à l’attaque du pas pour 41 patients. La flexion dorsale(FD) du pied était diminuée pour 39 patients en phase d’appui. La progression plantaire en rotation externe augmentée a été notée pour 23 patients en phase d’appui et pour 38 patients en phase oscillante. Par rapport au groupe des patients sains - les enfants avec lésion du LCA marchent avec FP à l’attaque du pas (3,43◦ ± 3,5 vs 0,74◦ ± 3,6, p < 0,05) et FD diminuée en phase d’appui (3,43◦ ± 3,5 vs 0,74◦ + 3,6, p < 0,05). Pour le reste des paramètres il n’y avait pas de différence significative. Discussion et conclusion Les enfants présentant une instabilité antérieure du genou ont des compensations au niveau de la cheville et du pied qui permettent une meilleure stabilisation du genou. La compréhension de ces adaptations pourrait être utile dans le traitement de cette pathologie. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.089