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consommation médicale
Surmédication dans les maisons de retraite ?
Dans certains EHPAD, on administrerait aux résidents 8 médicaments en moyenne, voire 11 ou plus (22,2 % des cas), 21 % des patients recevant au moins trois psychotropes. Certes ces structures connaissent un manque chronique de personnel, la prise en charge de patients dépendants souffrant de pathologies chroniques y est lourde et délicate.
Mais il faut améliorer la prise en charge médicale des personnes âgées en EHPAD, optimiser les pratiques de prescription et favoriser des alternatives non médicamenteuses pour éviter le recours abusif à la camisole chimique. La prise en charge des personnes âgées, en ville comme dans les EHPAD, est une préoccupation permanente, explique le ministère, dans le cadre de la prévention de la iatrogénie et de la sécurisation du circuit du médicament. Plusieurs actions ont été conduites : par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), par la Haute autorité de santé (HAS)
pour améliorer la prescription médicamenteuse. Objectif : optimiser l’usage des médicaments, limiter les risques liés à leur consommation, réduire leur surconsommation. Une campagne d’information sur la surconsommation de somnifères chez le sujet âgé a été lancée par la HAS en novembre 2012, et sera évaluée à partir de l’évolution de prescription des benzodiazépines. Le gouvernement a décidé d’améliorer la prise en charge médicamenteuse des personnes âgées. Une mission ciblée sur la prise en charge médicamenteuse en EHPAD a été confiée à un parlementaire, Philippe Verger, avec notamment mission de
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Le sénateur Jean-Noël Guérini avertit le ministère de la Santé : il y a surconsommation de médicaments et de psychotropes dans les établissements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
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recenser, valoriser et faire partager les bonnes pratiques mises en œuvre sur le terrain en matière d’amélioration de la prise en charge médicamenteuse, pour laquelle il fera des propositions en faveur d’une politique globale claire en EHPAD, au plus tard le 1er septembre 2013. | Y.-M. D. Source Sénat.
Drépanocytose D é : premier i traitem i ment ciblé iblé
Médicaments sans ordonnance en hypermarché : 3 personnes sur 5 sont pour Disponibles via Internet ou en grande surface des médicaments sans ordonnance : cette possibilité ne rebuterait pas les Français, qui se disent prêts dans un récent sondage à acheter les médicaments sans ordonnance ailleurs qu’en officine Selon l’enquête du cabinet d’études marketing RECOTC1, 63,5 % des interrogés seraient prêts à franchir le pas. Jusque-là, les Français qui achètent déjà des médicaments sans prescription médicale en pharmacie sont surtout les femmes et les
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jeunes. Près d’une personne sur 5 en achète au moins une fois par mois. Le choix d’achat hors circuit officinal est d’abord le prix moindre. La décision d’acheter des médicaments privilégie différents circuits : 58,7 % des interrogés iraient acheter des médicaments sans ordonnance en hypermarché si c’était possible, bien qu’une personne sur 2 continuerait de privilégier la pharmacie, du fait de la qualité de conseil du pharmacien. Par ailleurs près d’une personne sur 2 pense spontanément à Internet
pour l’accès aux médicaments sans ordonnance, mais dans la pratique, 2 personnes sur 3 ne se disent pas prêtes à l’achat en ligne : en fait seules 12 % ont déjà franchi le pas d’achat online. Mais en creusant, on constate que les Français n’y sont pas totalement acquis et semblent attendre que la vente en grande surface soit autorisée ! La vente de médicaments sans ordonnance hors pharmacie est encore perçue de manière négative par une personne interrogée sur 2 pour deux raisons majeures : le manque de
OptionBio | vendredi 28 juin 2013 | n° 493
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médicaments
conseil et le risque de contrefaçon. Le rôle conseil du pharmacien, rassurant en un sens, reste fortement apprécié des habitués de l’officine.| Y.-M. D. Source 1. Étude online menée auprès de 320 personnes du 27 février au 3 mars 2013.