Surpression ou dépression en isolateur ? Point de vue des préparateurs

Surpression ou dépression en isolateur ? Point de vue des préparateurs

Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2012;47:262-292 jour d’oncologie. Notre objectif a e´te´ de mettre en place un appel te´le´phonique du patient ...

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Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2012;47:262-292 jour d’oncologie. Notre objectif a e´te´ de mettre en place un appel te´le´phonique du patient la veille de sa se´ance (appel a` J 1) pour en ve´rifier la faisabilite´. Un an apre`s son de´ploiement, nous avons e´value´ l’impact de ce dispositif. Mate´riels et me´thode.– L’appel est effectue´ la veille de la se´ance par le me´decin et une infirmie`re du service. Au vu du bilan biologique des patients, effectue´ dans un laboratoire d’analyse me´dicale de ville, et de leur interrogatoire te´le´phonique a` l’aide d’un questionnaire standardise´, les prescriptions sont valide´es si l’e´tat des patients le permet. Apre`s validation pharmaceutique, les anticance´reux sont pre´pare´s l’apre`s-midi pour le lendemain. Des indicateurs de suivi en routine ont e´te´ de´finis en HDJ et a` la pharmacie. Re´sultats.– En moyenne, 13 patients sur 23 pre´vus sont appele´s la veille de leur se´ance. Environ 45 % des patients be´ne´ficient d’un « OK Chimio » a` J 1 et 95 % des traitements anticance´reux prescrits la veille sont pre´pare´s et livre´s le lendemain avant 9 heures. Les de´lais d’attente du patient sont re´duits avec une dure´e moyenne de se´jour de 242 minutes contre 273 minutes avant la mise en place du dispositif. Le de´lai entre la fin de la consultation me´dicale et le de´but du traitement a diminue´ de 35 %, passant de 79 minutes avant l’appel a` J 1 a` 52 minutes. De plus, 2/3 des patients rec¸oivent leur traitement seulement 30 minutes apre`s avoir vu leur me´decin. Moins de 2 % des poches pre´pare´es a` l’avance ne sont pas administre´es. Conclusion.– L’appel a` J 1 a ne´cessite´ un accompagnement important au changement, mais il se traduit aujourd’hui par une ame´lioration tangible de l’organisation des soins en HDJ. Ce dispositif a e´galement permis une meilleure organisation au sein de l’unite´ de production des anticance´reux avec une charge de travail mieux re´partie dans la journe´e et une ame´lioration des conditions de travail du personnel, notamment une diminution du stress, tout ceci contribuant a` la se´curisation du circuit. L’extension de l’appel a` J 1 en hoˆpital de semaine d’oncologie est une perspective a` venir. La satisfaction du patient, a` l’origine du projet, reste a` e´valuer.

re´fe´rentiel les recommandations de la Socie´te´ europe´enne de cardiologie de 2009. L’antibiothe´rapie e´tait conside´re´e comme approprie´e uniquement si les cinq crite`res suivants e´taient ade´quats : mole´cule(s), posologie, voie, rythme et dure´e d’administration. Re´sultats.– Au terme de cette e´tude, 13 patients, aˆge´s de 47 ans en moyenne ont e´te´ inclus, 4 patients sont de´ce´de´s au cours du traitement et 9 patients se sont re´tablis. Selon les crite`res de Duke, nous avons recense´ 9 cas d’endocardite certaine. Il s’agissait dans 10 cas d’une prise en charge probabiliste par ampicilline et gentamycine en cas d’absence de germe au niveau de l’he´moculture. Parmi les 13 patients pris en charge, un seul cas d’endocardite a e´te´ traite´ par une antibiothe´rapie conforme´ment aux recommandations. Le choix de la mole´cule e´tait, par ailleurs, conforme pour 4 patients mais aucune adaptation posologique par rapport a` la fonction re´nale des patients n’e´tait effectue´e. Conclusion.– Au vu des re´sultats de cette e´tude, l’e´laboration d’un protocole local base´ sur les recommandations de la socie´te´ europe´enne de cardiologie s’ave`re ne´cessaire pour ame´liorer la qualite´ de la prise en charge des endocardites infectieuses. Paralle`lement la conduite d’audits re´guliers permettrait d’e´valuer l’ame´lioration de la prise en charge et la re´duction de la dure´e de se´jour des patients hospitalise´s pour le traitement d’endocardites infectieuses.

doi: http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2012.10.076

Objectifs.– Lors de la conception de la nouvelle unite´ de pre´paration des anticance´reux (AK) en 2011 avec un doublement pre´visionnel de l’activite´, le choix des e´quipements de protection collective s’est porte´ sur des isolateurs en de´pression (8 postes) en zone a` atmosphe`re controˆle´e classe C, en remplacement des isolateurs en surpression (4 postes). Le but de ce travail a e´te´ d’e´valuer et comparer le ressenti des pre´parateurs et le temps de re´alisation des pre´parations dans des isolateurs en de´pression versus en surpression. Mate´riels et me´thode.– L’e´tude a e´te´ re´alise´e par 8 pre´parateurs expe´rimente´s en deux temps : en 2011 en surpression dans l’ancienne unite´ et en 2012, en de´pression, 3 mois apre`s l’ame´nagement, 10 AK (5 preˆts a` l’emploi et 5 a` reconstituer) ont e´te´ choisis. Pour chaque AK, 10 pre´parations ont e´te´ re´alise´es dans chaque type d’isolateur. Les pre´parations se pre´sentaient soit en poche, soit en seringue soit en diffuseur. Le ressenti des pre´parateurs a e´te´ e´value´ a` l’aide d’un questionnaire. Re´sultats.– Les temps moyens de pre´parations (n = 10) des 10 AK teste´s sont compris entre 3 minutes 33 et 9 minutes 10 en fonction de la complexite´ de mise en œuvre, avec une diffe´rence entre la surpression et la de´pression de 1 a` 45s. La diffe´rence la plus importante concerne le temps moyen de pre´paration de diffuseurs de 5 FU en de´pression versus surpression. Les 8 pre´parateurs e´value´s s’accordent a` dire que les gestes semblent moins pre´cis et moins aise´s en isolateur en de´pression. Des syste`mes de maintien des manchettes ont e´te´ teste´s pour faciliter la re´alisation des pre´parations. Aucun manipulateur n’a e´prouve´ le besoin d’avoir recours a` ces syste`mes apre`s 15 jours d’utilisation. La manipulation en de´pression est apparue plus se´curisante pour les 8 pre´parateurs au regard du risque de rupture de confinement. Conclusion.– Les diffe´rences releve´es entre les temps de pre´paration moyen des 10 AK teste´s en de´pression versus surpression sont

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E´valuation de la qualite´ de l’antibiothe´rapie au cours des endocardites infectieuses dans un centre hospitalier Tunisien B. Kacema, W. Chaouchb, A. Sridia, A. Bounouha, A. Hsairia, M. Ribaa, E. Boughzalab a

Service de pharmacie, CHU Sahloul, route de ceinture, cite´ Sahloul, 4054 Sousse, Tunisie b Service de cardiologie, CHU Sahloul, route de ceinture, cite´ Sahloul, 4054 Sousse, Tunisie Introduction.– L’endocardite infectieuse (EI) demeure une maladie grave responsable d’une morbi-mortalite´ importante. Des scores diagnostiques ont e´te´ propose´s par les socie´te´s savantes pour pallier aux difficulte´s diagnostiques et permettre la mise en route rapide d’une antibiothe´rapie protocolise´e. Lors de la validation pharmaceutique des ordonnances du service de cardiologie, nous avons constate´ un e´cart de la prise en charge antibiotique des endocardites infectieuses par rapport aux recommandations de la socie´te´ europe´enne de cardiologie, ce qui a motive´ ce travail. Objectifs.– E´valuation de la qualite´ de l’antibiothe´rapie dans les endocardites infectieuses au niveau du service de cardiologie. Mate´riels et me´thode.– Il s’agit d’une e´tude re´trospective descriptive re´alise´e sur une pe´riode de 17 mois (novembre 2010–avril 2012) au niveau du service de cardiologie. Les donne´es ont e´te´ recueillies a` partir de l’analyse des dossiers des patients hospitalise´s pour prise en charge d’une endocardite infectieuse. Nous avons utilise´ comme

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doi: http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2012.10.077

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Surpression ou de´pression en isolateur ? Point de vue des pre´parateurs C. Rousseau, C. Fouche, G. Ulmann, M.-T. Baylatry, A.-C. Joly Unite´ de pre´paration des anticance´reux et controˆle, pharmacie, Saint-Antoine, 184, rue du faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris, France

Congre`s APHIF ne´gligeables au regard du temps total du proce´de´ de pre´paration. La manipulation en isolateur en de´pression ne´cessite un temps d’adaptation mais apporte un sentiment de plus grande se´curite´ a` l’ensemble de l’e´quipe. Le choix de l’isolateur en de´pression apparaıˆt aujourd’hui comme une bonne option en terme de se´curite´. Le taux de piqu ˆ re accidentelle comparatif sera e´value´ a` un an de mise en fonctionnement des nouveaux isolateurs. doi: http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2012.10.078

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IEC et sartans en e´tablissement ge´riatrique : e´tude sur l’impact de la substitution A. Marquisa, A.-M. Boa, D. Boraa, S. Feldera, J. Grandidiera, P. Iyapaha, O. Ubersfelda, H. Javelota,b,c,* a

Maison hospitalie`re Baccarat, 24, rue de l’Abbe´-Munier, 54120 Baccarat, France b´ Etablissement public de sante´ Alsace Nord-Brumath, 4, place Robert-Schuman, 67500 Haguenau, France c Faculte´ de me´decine de Nancy, 9, avenue de la Foreˆt-de-Haye, BP 184, 54505 Vandoeuvre-Les-Nancy cedex, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]

Nous rapportons ci-apre`s des donne´es sur l’impact cardiologique des substitutions sur les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les sartans. Nous pre´sentons le suivi cardiovasculaire de 15 patients sous IEC et de 9 patients sous sartans qui ont vu leurs traitements ante´rieurs substitue´s respectivement par le ramipril et le valsartan conforme´ment aux adaptations posologiques valide´es dans notre e´tablissement. Une comparaison des pressions arte´rielles (PA) diastoliques (PAD) et systoliques (PAS) a e´te´ re´alise´e sur les 6 mois avant et apre`s la date de la substitution (comparaisons par test t de Student sur mesures apparie´es), les modifications posologiques et les e´ve`nements cardiovasculaires majeurs (accident vasculaire ce´re´bral, infarctus du myocarde et de´ce`s vasculaires) e´taient e´galement releve´s. La substitution de l’IEC ante´rieur vers le ramipril n’a pas modifie´ significativement les PAD (p = 0,92 ; t = 0,11) et les PAS (p = 0,94 ; t = 0,76). De la meˆme fac¸on la substitution du sartan ante´rieur vers le valsartan n’a pas modifie´ significativement les PAD (p = 0,47 ; t = 0,75) et les PAS (p = 0,13 ; t = 1,68). Enfin, aucun e´ve`nement cardiovasculaire n’a e´te´ constate´ dans les 6 mois suivants la substitution. Apre`s 6 mois, 13 patients sous IEC et 7 sous sartans ont conserve´ une posologie identique aux e´quivalences propose´es initialement. Deux patients sous IEC et un sous sartan ont vu leurs posologies en ramipril et en valsartan augmente´ par rapport aux e´quivalences initiales, sans que l’e´le´vation des PA a` l’origine de ces adaptations posologiques ne puisse eˆtre impute´e a` la substitution (PA stables apre`s 1 mois). Enfin, un patient sous sartan a vu sa posologie initiale diminue´e. Dans le cadre de notre e´tude la substitution sur les IEC est apparue totalement « se´cure ». La substitution sur les sartans a engendre´ une e´le´vation non significative des PA (principalement des PAS), qui me´rite cependant d’eˆtre releve´e. Ces donne´es ne´cessitent d’eˆtre ve´rifie´es sur de plus grands e´chantillons de population, afin de valider les pratiques de substitution utilise´es dans nos e´tablissements de sante´. doi: http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2012.10.079

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E´valuation de l’utilisation de la pompe Baxa RepeaterW pour la pre´paration de diffuseurs de chimiothe´rapie

J. Duquesne, A.-L. Lamberdiere, C. Rousseau, F. Yav, M.-T. Baylatry, A.-C. Joly Unite´ de pre´paration des anticance´reux et controˆle, pharmacie, SaintAntoine, 184, rue du Faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris, France Objectifs.– Les pompes de remplissages pour la pre´paration de me´langes ste´riles sont habituellement utilise´es en nutrition parente´rale ou dans la pre´paration de collyres. A` notre connaissance, a` ce jour aucune unite´ de pre´paration d’anticance´reux n’a mis en œuvre un remplissage automatique des diffuseurs, dont la pre´paration est longue, re´pe´titive, pouvant entraıˆner des troubles musculo-squelettiques chez les pre´parateurs. L’objectif de ce travail est d’e´valuer si une pompe de remplissage peut eˆtre utilise´e dans la pre´paration de diffuseurs de 5 FU avec des doses adapte´es pour chaque patient. Mate´riels et me´thode.– La pompe teste´e e´tait la pompe Baxa RepeaterW, le solvant utilise´ e´tait le glucose 5 % (G5). Les crite`res d’e´valuation ont e´te´ la vitesse optimale d’utilisation (n = 10 a` 3 vitesses diffe´rentes), la pre´cision des volumes injecte´s (n = 10) et le gain de temps. Le gain de temps a e´te´ e´value´ par des tests de remplissage chronome´tre´ de diffuseurs, par 3 manipulateurs diffe´rents, de fac¸on manuelle versus automatise´e, avec 6 volumes diffe´rents de G5 re´pe´te´s 3 fois. Re´sultats et discussion.– La vitesse maximale avec une pre´cision optimale a e´te´ de 6,2 mL/s, les vitesses supe´rieures n’ont pas permis un remplissage satisfaisant du diffuseur (pre´sence d’air, poids incohe´rent). Sur l’ensemble des mesures, le temps moyen gagne´ a e´te´ de 38 secondes, tous volumes confondus. La pre´cision de la pompe calcule´e sur les 54 remplissages a e´te´ de 0,23 % en moyenne (de 2,25 % a` + 1,65 %) versus 1 % annonce´ par le fabriquant. Malgre´ le gain de temps inte´ressant, l’absence de trac¸abilite´ des volumes injecte´s, les fuites observe´es lors de la manipulation et le cou ˆt d’utilisation (prix d’achat de la pompe, des dispositifs captifs, des de´chets dans la filie`re CMR) sont des points cle´s a` prendre en conside´ration dans l’e´valuation de l’utilite´ de la pompe. Conclusion.– Malgre´ un concept inte´ressant, la pompe Baxa RepeaterW ne montre pas aujourd’hui dans notre unite´ des avantages majeurs au regard de sa se´curite´ d’utilisation dans le remplissage de diffuseurs de chimiothe´rapie. Sa mise en œuvre ne pourrait eˆtre envisage´e qu’en inte´grant des e´tapes de controˆles gravime´triques ou des controˆles de teneur supple´mentaires faisant l’objet d’une trac¸abilite´. doi: http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2012.10.080

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Bon usage des de´fibrillateurs cardiaques au sein du centre hospitalier Victor-Dupouy S. The´veneta, E. Cauchetiera, M. Goudgilb, J.-M. Descouturesa a Service pharmacie, centre hospitalier d’Argenteuil, 20 bis, avenue du Ge´ne´ral-de-Gaulle, 95100 Argenteuil, France b Rythmologue, centre hospitalier d’Argenteuil, 20 bis, avenue du Ge´ne´ral-de-Gaulle, 95100 Argenteuil, France

Depuis octobre 2011, le centre hospitalier d’Argenteuil a obtenu l’autorisation de poser des de´fibrillateurs cardiaques implantables. L’objectif de ce travail est de suivre leur implantation sur une pe´riode de neuf mois en e´valuant notre pratique par rapport aux recommandations de l’HAS 2007. Les comptes rendus d’hospitalisation ont permis de recueillir les crite`res pre´ope´ratoires afin de ve´rifier la conformite´ des indications (aˆge, sexe, e´tiologie, traitement me´dicamenteux suivi, diagnostic, stade NYHA). Les dossiers cliniques ont permis ensuite de visualiser les complications et les taux de re´ussite de ces interventions. Trente et un patients ont e´te´ implante´s. L’aˆge moyen est de 64 ans et 90 % des patients sont de sexe masculin. Les indications de pose sont

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