Synchronisation musculaire anticipative dans la marche sur un support incliné latéralement

Synchronisation musculaire anticipative dans la marche sur un support incliné latéralement

Congrès / PhysioSwiss 2016 corrélation par rangs de Spearman de 0,845 et un coefficient Kappa de Cohen de 0,738. La fiabilité intra-évaluateurs par rapp...

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Congrès / PhysioSwiss 2016 corrélation par rangs de Spearman de 0,845 et un coefficient Kappa de Cohen de 0,738. La fiabilité intra-évaluateurs par rapport au nombre de points total de l'ABS-G varie entre rs 0,719–0,953 et le coefficient Kapa de Cohen est situé entre 0,871–0,953. Le coefficient alpha de Cronbach montre une cohérence interne modérée (0,661). Discussion et conclusion Cette étude montre que l'ABS-G est un outil de mesure fiable pour évaluer l'agitation des patients qui présentent une LTC moyenne à sévère. L'ABS-G permet de surveiller l'agitation, ce qui est recommandé par des groupes d'experts internationaux. D'autres études seraient utiles pour vérifier la validité de l'ABS-G, si possible avec un échantillon de patients plus large et plus hétérogène. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.

notre patient se pose donc. Dans cette étude, la valeur de la ðVO2max Þ se révèle plus fiable, puisqu'elle n'était pas limitée par des facteurs externes. Le patient présente une amélioration de sa ðVO2max Þ après 12 semaines d'entraînement. D'autre part, nous avons observé un effet positif sur le poids, le tour de taille et la pression artérielle du patient. Ces effets n'ont toutefois pas été pris en compte. Cette étude de cas nous permet de déduire qu'un entraînement de force et d'endurance de 12 semaines a un effet positif sur le 6MWT et la ðVO2max Þ chez ce patient. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2016.03.022

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Synchronisation musculaire anticipative dans la marche sur un support incliné latéralement

Effets d'un entraînement de la force et de l'endurance de douze semaines sur le test de marche de 6 minutes et la VO2max chez un patient de 46 ans après un infarctus du myocarde avec élévation du segment ST. Étude de cas Hadassa Brito da Silva , Fiona Reinhard Hôpital universitaire de Zürich, Suisse Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Silva) Introduction L'hôpital universitaire de Zurich propose un programme ambulatoire d'entraînement de la force et de l'endurance de 12 semaines pour les patients qui présentent des diagnostics cardiaques. En plus de l'entraînement, les patients assistent chaque semaine à des exposés qui portent sur des thèmes liés à la santé cardiovasculaire. Méthodes Nous avons mesuré le résultat de cette rééducation au moyen du test de marche de 6 minutes (6MWT) et du volume maximal d'oxygène consommé ðVO2max Þ sur l'exemple du patient I.S. Lors de l'examen initial de physiothérapie, nous avons relevé les paramètres corporels et effectué un 6MWT ainsi qu'une spiro-ergométrie. Les mêmes paramètres ont été relevés lors de l'examen final. Pour cette étude de cas, nous avons pris en compte la distance atteinte lors du test de marche et les résultats de la ðVO2max Þ. Le programme d'entraînement de 12 semaines (trois fois par semaine) comportait une unité d'endurance de 45 minutes dans seuil aérobie ainsi qu'une séquence de coordination et de force-endurance de 45 minutes. L'accent était mis sur des exercices de force avec de courtes phases d'effort et de longues pauses entre les séries. Nous avons comparé les valeurs initiales et finales du 6MWT et de la ðVO2max Þ. Résultats La distance du 6MWTa été améliorée de 55 m, la ðVO2max Þ est passée de 1,87 L/min à 2,05 L/min, ce qui correspond à 91 % de la ðVO2max Þ nécessaire. Discussion et conclusion Au terme de la rééducation, le patient a légèrement amélioré son le 6MWT. Il faut toutefois tenir compte du fait qu'on ne pouvait attendre d'amélioration importante car les valeurs du test initial étaient déjà bonnes. Ceci peut s'expliquer, entre autres, par l'anthropométrie. Le patient était de petite taille, ce qui a eu des conséquences sur la longueur des pas et donc sur la distance atteinte lors du 6MWT. Le setting du test doit aussi être considéré, puisque la mesure a eu lieu sur une distance de 30 m et non sur un trajet elliptique. La question de la pertinence des résultats du 6MWT pour

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Anna Estermann 1, Lea Nösberger 2, Beat Göpfert 2, Lukas Stammler 3, Vinzenz von Tscharner 4 1 Hôpital universitaire de Bâle, Suisse 2 Laboratoire d'étude du mouvement, Hôpital universitaires des enfants (UKBB), Bâle, Suisse 3 Centre de formation en Santé de Bâle-Ville, Suisse 4 Université de Calgary, États-Unis Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Estermann) Introduction Les adaptations de l'activité musculaire pendant les activités quotidiennes se font en grande partie de manière anticipative, y compris lorsque l'on marche sur un support incliné latéralement (anglais : cross-slope). L'objectif de cette étude était d'examiner l'activité musculaire anticipative et la synchronisation intermusculaire dans la marche pieds nus sur un terrain à inclinaison latérale. Méthode Une analyse de la marche en 3D et un électromyogramme de surface (EMG) des muscles de la jambe droite [Tibialis anterior (TA), Peroneus longus (PL), Gastrocnemius medialis (GM) et lateralis (GL), Vastus medialis (VM) et lateralis (VL), Rectus femoris (RF), Semitendinosus (ST), Biceps femoris (BF)] ont été effectués sur 10 femmes en bonne santé (22–25 ans). Chacune a parcouru 10 fois pieds nus au rythme de son choix un support horizontal (HB), un plan incliné jambe amont (BB) et un plan incliné jambe aval (TB) (inclinaison de 68). Les données cinématiques moyennes temporellement normalisées et les intensités totales EMG, transformées intégralement en ondelettes Itotmax de l'ondelette 5 à 8 avec les fréquences centrales 92, 128, 170 et 218 Hz puis ont été analysées pour un cycle de marche pour chaque sujet et pour la totalité des sujets. Résultats Les résultats révèlent des différences significatives dans la phase de pied d'appui pour la flexion du genou et l'extension dorsale de l'articulation tibio-tarsienne entre les conditions HB vs TB et BB vs TB. L'activité musculaire moyenne de tous les sujets montre que l'Itotmax GM sur HB apparaît de manière significative à 1,8 % (écart-type : 1,6 % p : 0,016) avant l'Itotmax GL et sur TB à 3 % (écart-type : 2,4 %, p : 0,016), et de manière non significative sur BB à 2 % (écart-type : 2,5 %, p : 0,081) et les autres muscles. Les décalages Itotmax intermusculaires non significatifs ont surtout montré une activité précoce sur HB vs BB et vs TB (Fig. 1). Les changements majeurs apparaissent sur le PL (HB vs BB : –1,9 % HB vs TB : + 1,1 %) sur le GM (HB vs BB : –2,2 % HB vs TB : –1,4 %), et sont mineurs et opposés sur le TA (HB vs BB : –0,1 % HB vs TB : –0,2 %). En outre, BF, ST ainsi que GL, GM montrent sur le terrain incliné une activité plus précoce que sur sol horizontal.

Congrès / PhysioSwiss 2016

Résumés des travaux de recherche

Discussion Tout comme dans le tuning musculaire avec différentes duretés de chaussure [1], il suffit de petites modifications du support pour entraîner des adaptations mesurables de notre système neuromusculaire. Pour une durée de pas d'environ 1 s, un décalage de 1 % correspond à environ 10 m/sec. Il est bien connu que de petites modifications neuromusculaires, comme une activation retardée du VM par rapport au VL, conduisent au syndrome de douleur fémoropatellaire [2,3] ou qu'un modèle d'activation musculaire modifié du ST augmente le risque de rupture du ligament croisé antérieur [4]. C'est pourquoi, dans le cadre d'un entraînement neuromusculaire, des examens détaillés du ST présentent un intérêt pour la prévention des blessures [5,6], notamment chez les femmes [4].

Fig. 1

Déclaration d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d'intérêts en relation avec cet article. Références [1] Wakeling, Pascual SA, Nigg BM, et al. Surface EMG shows distinct populations of muscle activity when measured during sustained sub-maximal exercise. J Eur J Appl Physiol 2001;86 (1):40–7. [2] Cowan SM, Bennell KL, Hodges PW, et al. Delayed onset of electromyographic activity of vastus medialis obliquus relative to vastus lateralis in subjects with patellofemoral pain syndrome. Arch Phys Med Rehabil 2001;82(2):183–9. [3] Pal S, Draper CE, Fredericson M, et al. Patellar maltracking correlates with vastus medialis activation delay in patellofemoral pain patients. Am J Sports Med 2011;39(3):590–8. [4] Zebis MK, Bencke J, Andersen LL, et al. The effects of neuromuscular training on knee joint motor control during side cutting in female elite soccer and handball players. Clin J Sport Med 2008;18(4):329–37. [5] Olsen OE, Myklebust G, Engebretsen L, et al. Exercises to prevent lower limb injuries in youth sports: cluster randomised controlled trial. BMJ 2005;330(7489):449. [6] Pasanen K, Parkkari J, Pasanen M, et al. Neuromuscular training and the risk of leg injuries in female floorball players: cluster randomised controlled study. BMJ 2008;337:a295. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2016.03.024

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Contrôle de la force chez les patients atteints de paralysies centrales et de spasticité Regula Steinlin Egli Binningen, Suisse Adresse e-mail : [email protected] Introduction Le contrôle de la force constitue une évaluation importante en physiothérapie. Tandis que le contrôle de la force est bien documenté et standardisé depuis longtemps dans le cadre de paralysies périphériques, il ne l'est encore dans le cas de paralysies centrales accompagnées de spasticité. Or, la force et la spasticité entretiennent une relation étroite. La spasticité est une force grossière et non spécifique, utilisée dans les mouvements, mais qui rend les mouvements sélectifs difficiles, voire impossibles. Contrairement à la spasticité, la force sélective est une force spécifique et différenciée qui permet un contrôle des mouvements sans utiliser de synergies de mouvement pathologiques. Se pose alors la question de savoir si, dans chez les patients atteints de paralysies centrales, le contrôle de la force selon la procédure standardisée du contrôle de la force dans le cadre de paralysies périphériques ne risque pas de conduire à des évaluations erronées de la force sélective réelle. Méthodes Une physiothérapeute spécialisée en rééducation des patients atteints de sclérose en plaques a effectué des contrôles de la force, standardisés selon les directives des contrôles de la force dans le cadre de paralysies périphériques. Ces mesures ont été effectuées pendant 2 ans, sur 2–3 patients par semaine atteints de paralysies et de spasticité qui effectuaient une rééducation ambulatoire. Ensuite, des contrôles de la force des mêmes groupes musculaires ont été refaits avec des ajustements permettant de contrôler la spasticité en position de départ et pendant l'exécution du geste, de manière à éviter une influence des synergies pathologiques. Résultats Le résultat des deux contrôles a donné des valeurs de force musculaire différentes. Lorsque des synergies musculaires spastiques des antagonistes entrent en jeu, les valeurs musculaires sont inférieures (0,5–1 M) par rapport au contrôle standardisé. Lorsque les muscles à contrôler font partie d'une synergie musculaire pathologique, les valeurs musculaires sont plus élevées (0,5–1,5 M) par rapport au contrôle standardisé des paralysies périphériques. Discussion et conclusion L'utilisation de synergies musculaires spastiques entraîne une perte de force sélective des antagonismes due à un frein réciproque. Mais, si les muscles contrôlés sont renforcés par une synergie musculaire pathologique, on mesure une force non spécifique renforcée par la spasticité. C'est pourquoi il faut éviter l'influence de synergies musculaires spastiques pour pouvoir mesurer la force sélective dans les situations de paralysies centrales. Ceci nécessite des ajustements spécifiques dans la pratique des contrôles de la force. Intérêt pour la pratique Nous avons élaboré une directive pour effectuer les contrôles de la fonction musculaire chez les patients atteints de paralysies centrales. L'échelle des valeurs standards de la force musculaire en cas de paralysies périphériques a été modifiée pour l'évaluation de la force musculaire de patients atteints de paralysies centrales. Lors du traitement, l'examen spécifique permet d'évaluer et de viser les objectifs de renforcement musculaire de façon plus différenciée. Déclaration de liens d'intérêts L'auteur déclare ne pas avoir de liens d'intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2016.03.025

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