Posters
169s
Poster 179
Myocardite d'hypemensibilit~ au Bactrim® J.D. Bouaziz1, I.L. Moachon~,D. Sicard1, P. Blanche1 Le syndrome d'hypersensibilit6 m&licamenteuse (SHM) est une entit~ bien connue ou ~,uption cutan6e polymorphe, polyad6nopathie, hyper6osinophilie dominent la symptomatologie. Les h~patites cytolytiques sont fr6quentes et d6cident du pronostic avec l'atteinte eardiaque. Des cas d'atteinte cardiaque r~versibles sous cortico~de ont ~t6 d6crits. Nous rapportons le cas d'un patient ag¢ de 71 ans d6veloppant un SlIM apr~s 5 semaines de trim6thopime (400 mg/j) -sulfam6thoxazole (80 rag/j) (Bactrim®), en pr6vention primaire, dans les suites d'une chimioth6rapie avec autogreffe de cellules souches pour maladie de Hodgkin scl6ronodulaire stade IIIBb en rechute. I1 d~veloppe une insuffisance cardiaque globale avec pleur6sie bilat~rale transudative (prot~ine 9 g/L). L'~chographie doppler cardiaque montre une fraction d'6jection ventriculaire gauche
inf6rieure ~ 20 % confirm6e par ventriculographie isotopique (fractions d'6jection ventricuiaires droite et gauche respectivemerit ~ 10 et 20 %), alors qu'une ~ehographie cardiaque 6tait normale 5 mois plus t6t. Le patient n'avait pas re~u de drogue cardiotoxique entre temps. Un traitement eortieoYde a permis une r6gression spectaculaire des anomalies cliniques et biologiques. Cette observation illustre un cas de myocardite d'hypersensibilit6 dans le cadre d'un SHM probablement induit par le sulfam6thoxazole plut6t que par le tdm6thoprime. En effet, les sulfamides constituent avec les anti-6pileptiques classiques, la minocycline et l'allopurinol, la cause pdncipale de SHM. C'est ~t notre connaissanee le premier cas de myoeardite d'hypersensibilit6 d6edt avec cet antibiotique. 1Servicede rnddecine interne, ~setvice de pharmacologle, CHU Cochin, 27, rue du faubourg Saint-Jacques, 75679 Paris cedex 14, France
Poster 180
Syndrome d'hypersensibilitd mddicamenteuse b type de <~p s e u d o - l y m p h o m e , induit par le tenoxicam o. Cartry~, S. Rochigneuxl, C. Vasselon2, M. Ratrema 3, J.F. Mosnier~, P. CathObras~
Le syndrome d'hypersensibilit~ m6dicamenteuse (SHSM) se r6v~le habituellement par une 6ruption cutan6e associ6e ~t des signes g6n~raux avec hyperthermie, polyad~nopathies, et une ou plusieurs atteintes visc6rales : h6patique, r6nale ou pulmonaire. Nous rapportons un cas de probable SHSM ~t type de ~ pseudo-lymphome ~, induit par le tenoxicam. Un homme de 56 ans est trait6 par tenoxicam pendant 15 jours pour une lombalgie aigu~. I1 est hospitalis6 devant l'apparition depuis trois jours d'une fi~vre h 38,5 °C, avec frissons, asth~uie, myalgies diffuses. L'examen d'entr6e retrouve des ad6nopathies cervicaies, inguinales et axillaire gauche. I1 existe un syndrome inflammatoire (CRP ~t42 mg/L). Les LDH sont ~tdeux lois la normale. Transaminases et cr~atinine sont normales ~t l'entr6e. La premiere num6ration-formule montre une lymphol~nie. Secondairement, survient un purpura vascuiaire des membres inf6rieurs, et apparaissent une neutrop~nie (1,8 giga/L), une thrombop6nie (82 giga/L), des lymphocytes <~stimul6s ~>(0,5 giga/L), puis une hyper~osinophilie mod6r6e (0,65 giga/L) et une 61~vation des tx~nsaminases ~tdeux fois la normale. La radiographic pulmonaire est normale. Le scanner thoracique retrouve une ad~nopathie p&ibronchique lobaire infO'ieure droite et une ad6nopathie sous-car6naire. L'6chographie abdominale et le scanner mettent en 6vidence plusieurs ad~nopathies centim6tdques c~eliom6sent6riques et de l'axe inter-aortico-cave. La biopsie de l'ad~nopathie axillaire retrouve une hyperplasie des zones T interfolliculaires avec pr6senee de cellules atypiques de ph6notype T, et la biopsie de moeUe 6voque une infill~ation m6dullaire par un lymphome malin ~tpetites celluies, mais l'6tude en biologic mol~--ulaire du r~-'ran-
gement du g~ne du r6cepteur T n'est pas en faveur de la monoclonalit6. Un traitement cortico'ide est d6but~ ~t60 nag de prednisone/j, qui entra~ne une apyrexie rapide et une am61ioration de l'6tat g6n6ral, avec normalisation de la num6ration-formule. Quatre mois plus tard, apr~s l'arrSt de la corticoth6rapie, le patient a retrouv6 un bon 6tat g6n6ral et les ad6nopathies ont disparu. I1 existe un d6bat sur la distinction entre SHSM et <
>induits par des m&ticaments (les anticonvulsivants 6tant les plus fr&luemment en cause). Pour certains auteurs, ces entit6s doivent 8tre regroup~,es, alors que d'autres r6servent le terme de <~pseudo-lymphomes >~aux manifestations purement cutan6es simulant un lymphome (de type Tle plus souvent), en rabserr, e de signes g6n~'aux et d'atteinte visc6rale, au contraire des bruyants syndromes dlaypersensibilit~ (Callot Vet al. Arch Dermatol I996 ; 132 : 1315-21). Si l'6volution des SHSM est habituellement favorable sous corficoth&apie, des rechutes lots de la d6croissance sont possibles, et la mortalit~ pourrait atteindre 10 %. Notre observation est originale par la discr6fion de la toxidermie (en dehors du purpura vascularitique), et l'extr~me difficult6 du diagnostic diff6rentiel avec un authentique lymphome. Nous n'avons retrouv6 qu'une observation d'hypersensibilit6 aux oxicams (Baudot Set al. Th6rapie 1998 ; 53 : 595-6). La nosologie des r6actions idiosyncratiques aux m(xticaments est complexe (Knowles SR et al. lancet 2000 ; 356 : 1587-91 ). Le SHSM est tree pathologie potentiellement grave et probablement sous-estim6e en raison du polymorphisme des tableaux cliniques et biologiques r6alis6s. iService de mddecine interne, ~laboratoire de cytologle hdmatologique, hdpital Nora, Scentrade phammcovigilance, 4/abora~o/red'anatomiepathoIogique, h~ital Bellevue, 42055 Saint-Etienne cedex 2, France
Rcv M~l Interne 2001 ; 22 Suppl 1