Technologie des capteurs de mouvement appliquée à la rééducation après un AVC pour estimer l’activité et l’indice de Barthel étendu

Technologie des capteurs de mouvement appliquée à la rééducation après un AVC pour estimer l’activité et l’indice de Barthel étendu

Congrès / PhysioSwiss 2016 Résumés des travaux de recherche 45-RE50 Technologie des capteurs de mouvement appliquée à la rééducation après un AVC p...

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Congrès / PhysioSwiss 2016

Résumés des travaux de recherche

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Technologie des capteurs de mouvement appliquée à la rééducation après un AVC pour estimer l'activité et l'indice de Barthel étendu Adrian Derungs 1, Julia Seiter 2, Corina Schuster-Amft 3, Oliver Amft 1 1 ACTLab, Chair of Sensor Technology, University of Passau, Allemagne 2 Wearable Computing Lab, ETH, Zurich, Suisse 3 Research Department, Reha Rheinfelden, Suisse Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Schuster-mft) Introduction Les capteurs portables sont des instruments prometteurs pour contrôler certains mouvements du patient pendant les exercices et le quotidien ainsi que pour interpréter en continu son état et ses tendances de récupération. La recherche a également démontré que les scores d'évaluation clinique des fonctions motrices (WolfMotor Function par exemple) peuvent être estimés à partir de mouvements d'évaluation spécifiques enregistrés par des capteurs de mouvement portables. L'analyse du mouvement grâce à des capteurs peut offrir des informations supplémentaires aux thérapeutes pour adapter le contenu thérapeutique, revoir les objectifs et suivre les progrès en fonction des besoins du patient en contrôlant les mouvements pendant le traitement ou dans un contexte non supervisé à plus long terme. Méthodes Les patients d'un centre de soins de jour ont porté des capteurs de mouvement jusqu'à 8 heures par jour. Six capteurs de mouvement étaient fixés au moyen de bandes Velcro sur les habits des patients, au niveau des bras, des avant-bras et des cuisses. Les mouvements étaient enregistrés tout au long de la journée. À des fins de validation, les données ont été analysées au moyen de règles mathématiques logiques pour déterminer différentes activités incluant notamment la position assise, la position debout, la marche et les mouvements des bras et jambes, affectés ou non. Les données ont aussi été utilisées pour estimer les scores EBI (indice de Barthel étendu) des patients et pour signaler les modifications de mouvement et les tendances pendant le processus de rééducation. Résultats Au total, 11 patients victimes d'AVC (5 femmes, âge moyen 56  13 (de 34 à 75 ans); temps écoulé depuis l'AVC 177  85 jours (plage de 84 à 335 jours) ont fourni 102 jours (à raison d'une moyenne de neuf jours par patient) de données sur une période de quatre mois. Le score EBI a été estimé à partir d'enregistrements avec un écart-type d'environ 12 % résultant en une déviation  1 point EBI pour tous les patients par rapport aux évaluations de score EBI effectuées par un thérapeute. L'analyse des données exploratoires a permis de déterminer le modèle d'activité des patients (position assise, position debout, marche). Les durées des modèles d'activité de position assise et de marche étaient corrélées négativement (r Pearson = –0,81, p = 0,0027). L'analyse des tendances d'activité a montré une forte hétérogénéité entre les patients ainsi que des durées d'activité et de mouvement des extrémités qui augmentent et réduisent au fil du temps. Discussion et conclusion L'association de données provenant de capteurs de mouvement portables et d'informations contextuelles (planning thérapeutique, type de thérapie et expertise) peut fournir des informations complémentaires aux observations cliniques. L'analyse du mouvement au moyen d'un capteur peut aider le thérapeute pour l'évaluation, réduire le temps de documentation et aider à superviser la récupération du patient dans des contextes d'hospitalisation ou de soins externes, voire même de soins à domicile. Il reste difficile de trouver des indicateurs de la tendance de récupération en raison de la forte hétérogénéité des patients inclus. Nos résultats révèlent des

tendances d'activité positives et négatives, ce qui semble indiquer la présence d'autres facteurs d'influence, comme par exemple le moral et la motivation. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2016.03.056 46-RE52

Évaluations de la dysphagie en unité de soins intensifs : une revue systématique Andrea Perren Physiothérapie Respiratory, Hôpital de l'Île, Berne, Suisse Adresse e-mail : [email protected] Introduction L'apparition d'une dysphagie oropharyngienne après extubation est observée de plus en plus souvent en unité de soins intensifs [1]. Une dysphagie sévère après décompensation respiratoire aiguë débouche sur un moins bon résultat, accompagné de complications comme la pneumonie, la réintubation et une mortalité accrue [2]. L'objectif de ce travail était d'élaborer une évaluation standardisée pour les thérapeutes spécialisés en déglutition afin qu'ils puissent l'appliquer en unité interdisciplinaire de soins intensifs pour établir un diagnostic et un traitement précoce de la dysphagie après extubation. Méthodes Nous avons recherché les articles publiés jusqu'à fin octobre 2014 dans les banques de données Pubmed, Cinahl et The Cochrane Library au sujet des évaluations de la dysphagie. Nous avons exclu les évaluations destinées aux enfants, les évaluations instrumentales, les méthodes de screening, les évaluations non documentées et les évaluations sans indication sur leur fiabilité. Nous avons présenté et comparé la construction, le contenu et les valeurs psychométriques des évaluations trouvées et nous avons déterminé dans quelle mesure ces évaluations pourraient être utiles dans une unité interdisciplinaire de soins intensifs. Résultats Ce travail a permis d'identifier 14 études portant sur 9 évaluations différentes. Les évaluations varient fortement en matière de construction et de contenu. Jusqu'à présent, aucune d'entre elles n'a été validée en unité interdisciplinaire de soins intensifs. Le « Volume Viscosity Swallowing Test » (V-VST) semble être l'évaluation de la dysphagie la plus adaptée en unité interdisciplinaire de soins intensifs. Il a été examiné auprès d'une population mixte de patients hospitalisés, présente une sensibilité de 88,2 % et une spécificité de 64,7 % pour une déglutition à sécurité réduite. Il répond aussi à la plupart des critères de faisabilité en unité de soins intensifs. Discussion et conclusion Le V-VST constitue un outil valable pour tester de manière structurée l'ingestion d'aliments en unité de soins intensifs, mais cette évaluation ne doit être utilisée qu'en complément de l'examen clinique de la dysphagie. Elle doit impérativement être précédée d'un examen clinique complet qui aide à déterminer le risque lors de l'ingestion d'aliments tout en fournissant des informations sur les processus physiopathologiques de la dysphagie. Déclaration de liens d'intérêts L'auteur déclare ne pas avoir de liens d'intérêts. Références [1] Skoretz SA, Flowers HL, Martino R. The incidence of dysphagia following endotracheal intubation: a systematic review. Chest 2010;137(3):665–73 [doi:10.1378/chest.09-1823]. [2] Macht M, Wimbish T, Clark BJ, et al. Postextubation dysphagia is persistent and associated with poor outcomes in survivors of critical illness. Critical care (London England) 2011;15(5):R231. http://dx.doi.org/10.1186/cc10472. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2016.03.057

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