Thrombose veineuse superficielle : à propos de 36 cas

Thrombose veineuse superficielle : à propos de 36 cas

65e Congrès franc¸ais de médecine interne, Clermont-Ferrand, 14–15 et 16 juin 2012 / La Revue de médecine interne 33S (2012) S1–S109 témoignent la flo...

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65e Congrès franc¸ais de médecine interne, Clermont-Ferrand, 14–15 et 16 juin 2012 / La Revue de médecine interne 33S (2012) S1–S109

témoignent la floraison de travaux sur ce sujet dans les dernières années. Néanmoins, souvent sont oubliées les circonstances favorisantes de cette pathologie dans le transport routier, chez des professionnels ou des particuliers, car moins exotiques et plus banales. L’immobilisation, à l’origine d’une stase veineuse, est d’autant plus prolongée au retour de vacances, dans les embouteillages, et du fait de l’utilisation plus fréquente de boîtes automatiques qui font partie de notre quotidien. Ces 2 observations ont la particularité d’être l’expression de la maladie thromboembolique veineuse des transports, même non circulants. . . Conclusion.– Les moyens de prévention (primaire, secondaire) pour évidents qu’ils soient dans notre pratique médicale ne le sont pas toujours pour le grand public et mériteraient à l’instar de l’information réalisée pour les transports aériens, des campagnes de prévention ciblées ou même un encart dans les manuels de code de la route. . . doi:10.1016/j.revmed.2012.03.180 CA061

Thrombose veineuse superficielle : à propos de 36 cas I. Boukhris , A. Laanani , S. Azzabi , E. Chériif , L. Ben Hassine , K. Kooli , Z. Kaouech , N. Khalfallah Médecine interne B, CHU Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie Introduction.– La prise en charge étiologique et thérapeutique de la thrombose veineuse profonde (TVP) est actuellement bien codifiée, cependant celle de la thrombose veineuse superficielle (TVS), qui est deux fois plus fréquente, est sujette à de multiples réflexions. Certains auteurs suggèrent que la TVS est une pathologie bénigne, le plus souvent secondaire à des causes locales, mais elle ne doit pas manquer d’importance étant donné le risque d’évènement thromboembolique. Aujourd’hui, sa prise en charge n’est pas toujours conforme aux recommandations. Le but de notre étude est de préciser les particularités de la TVS dans un groupe de patients tunisiens. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective, menée dans un service de médecine interne, incluant les dossiers de patients hospitalisés pour une TVS diagnostiquée par échoDoppler, entre janvier 2002 et janvier 2012. N’ont pas été retenus les dossiers de patients ayant des antécédents de TVP ou une TVP associée aux TVS. Résultats.– Sur plus de 300 cas de TVP notées durant la même période, 39 cas de TVS ont été retenus (les patients présentant une TVS ne sont pas toujours hospitalisés). Il s’agissait de 17 femmes et 19 hommes, d’âge moyen de 44 ans. Le délai moyen du diagnostic de la TVS était de 13 jours (3–25 jours). Un diabète de type 2, une hypertension artérielle, un antécédent de néoplasie connu, ou de TVS a été retrouvé chacun dans sept cas (19 %), une insuffisance veineuse opérée dans trois cas (8 %), une dyslipidémie dans trois cas (8 %), tandis que huit patients étaient sans antécédent (22 %), 50 % des patients étaient tabagiques. Il y avait des varices des membres inférieurs dans 50 % des cas. Une obésité avec un BMI supérieur à 30 était notée dans 12 cas (34 %). Pour le siège des thromboses, il s’agissait d’une veine saphène interne dans 24 cas (66 %), paquet variqueux dans quatre cas (11 %), veines jumelles dans trois cas (8 %), veines de l’avant bras dans deux cas (5 %), veine céphalique et veine basilique dans un cas chacune (2 %) et les veines de la face postérieure de la cuisse dans un cas (2 %). Un seul patient a présenté une TVS bilatérale des deux membres inférieurs. Au bilan étiologique, on a trouvé : un mauvais état veineux (44 %), une iatrogénie (8 %), deux déficits en protéine C (5 %), deux hyperhomocysteinémies modérées (5 %), une rechute cancéreuse (5 %), un nodule pulmonaire suspect non exploré (2 %) et pas de cause évidente (19 %). Un emphysème centrolobulaire a été trouvé dans un cas. Nos patients ont rec¸u des AVK pendant un mois dans 27 cas (75 %), héparine de bas poids moléculaire sans AVK pendant une

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courte durée (3–15 jours) dans quatre cas (11 %) et trois patients n’ont rien rec¸u. Comme complications, un seul patient a présenté une embolie pulmonaire documentée par un angio-scanner. Trois patients ont eu des récidives de la TVS après arrêt du traitement. Conclusion.– Aux données de la littérature, la TVS est considérée comme étant une pathologie bénigne. Toutefois, le taux de TVP et/ou d’embolie pulmonaire (EP) associe à une TVS serait proche de 6 %, un seul de nos patients a présenté une embolie pulmonaire documentée. Deux de nos patients ont un déficit en protéine C, cela justifie la nécessité d’un bilan étiologique adapté et discuté au cas par cas, ainsi qu’une anticoagulation efficace. doi:10.1016/j.revmed.2012.03.181 CA062

Occlusions vasculaires rétiniennes inaugurales en médecine interne : à propos de 9 cas Y. Kort a , S. Bellakhal a , M. Smiti Khanfir a , A. Hamzaoui a , I. Loukil b , T. Ben Salem a , A. Braham a , I. Ben Ghorbel a , M. Lamloum a , M.H. Houman a a Médecine interne, centre hospitalo-universitaire La Rabta, Tunis, Tunisie b Ophtalmologie, centre hospitalo-universitaire La Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.– Les occlusions vasculaires rétiniennes (OVR) qu’elles soient artérielles ou veineuses sont relativement fréquentes à partir de 60 ans. Elles peuvent relever d’étiologies purement ophtalmologique, mais une origine cardiovasculaire ou systémique n’est pas rare et doit être systématiquement recherchée. Patients et méthodes.– Nous avons étudié rétrospectivement les dossiers des patients hospitalisés pour une enquête étiologique d’une OVR entre 2000 et 2011. Les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques et étiologiques ont été analysées. Résultats.– Il s’agissait de 9 patients, 3 femmes et 6 hommes dont l’âge moyen était de 47 ans (28 à 73 ans). L’OVR était unilatérale dans 7 cas et bilatérale dans 2 cas. Il s’agissait d’une occlusion veineuse dans 7 cas, d’une occlusion artérielle dans 1 cas et d’une occlusion mixte dans un autre cas. Les circonstances de découverte étaient une baisse de l’acuité visuelle ou un flou visuel dans 5 cas, une amputation du champ visuel dans 3 cas et des phosphènes dans un cas. Les facteurs de risque cardiovasculaire « classiques » étaient retrouvés dans 5 cas. Les étiologies retenues étaient une maladie de Behc¸et dans 3 cas, un syndrome de Churg et Strauss dans 1 cas, un lupus érythémateux systémique (LES) avec un syndrome des antiphospholipides (SAPL) dans 1 cas, une maladie cœliaque dans 1 cas et une hypertriglycéridémie dans 1 cas. Aucune étiologie n’était retrouvée chez 2 patients. Au plan thérapeutique et en plus du traitement de l’étiologie sous-jacente, 4 patients étaient traités par une association d’anticoagulants et d’antiaggrégants, 2 patients par anticoagulants seuls et 2 patients par antiaggrégants seuls. Une récupération partielle ou totale de l’AV a été obtenue dans 3 cas. Discussion.– Si le diagnostic des OVR est généralement aisé par l’examen du fond d’œil et l’angiographie rétinienne, la recherche étiologique et la conduite thérapeutique font toute la difficulté de cette pathologie. L’OVR peut être la première manifestation d’une maladie systémique ou vasculaire et qui requiert un traitement étiologique. L’âge médian de survenue rapporté dans la littérature était de 60 ans, chez nos patients, l’âge relativement jeune et le profil étiologique particulier (4 vascularites, un LES avec SAPL et une maladie cœliaque) sont probablement en rapport avec le mode de recrutement. La prédominance masculine souvent rapportée dans les études a été retrouvée dans notre série. Conclusion.– Les OVR engagent le pronostic fonctionnel oculaire, la rapidité d’instauration du traitement a pour but d’obtenir une récupération aussi complète que possible au stade où les lésions sont réversibles.