Douleurs, 2007, 8, Hors série 1
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TO27 ENQUÊTE
AUPRÈS DE PATIENTS SOUS STIMULATEUR MÉDULLAIRE : PERTINENCE D’UN MODE DE SÉLECTION PLURIDISCIPLINAIRE
M. Frasca(1), J.L. Barat(2), F. Bille-Turc(1), C. Burelli(1), J.L. Masse(1), A. Mattera(1), I. Russ(1), B. Planchet-Barraud(1) 1. Hôpital Saint-Joseph, Marseille, France. 2. Clinique Clairval, Marseille, France. Introduction : Bien indiquée, la stimulation médullaire s’avère intéressante dans certaines douleurs neuropathiques rebelles. Une enquête est effectuée auprès des 28 patients lombosciatiques implantés entre janvier 1998 et mai 2005 afin de juger le protocole d’évaluation préimplantatoire. Méthode : Un questionnaire et un entretien apprécient la situation avant et après pose du neurostimulateur (antécédents, douleur, traitements, activités, qualité de vie). Résultats : Vingt et un patients ont répondu (9 femmes, 12 hommes âge moyen 55 ans) : 15 actifs, 6 retraités. Le recul moyen postimplantation est de 16 mois. 57 % ont eu 2 à 5 interventions rachidiennes (24 % moins de deux, 9,5 % plus de cinq, 9,5 % aucune). Après la dernière intervention, 74 % sont évalués par l’équipe avant 2 ans (37 % la première année, 37 % la deuxième, 26 % après). 56 % sont implantés avant 2 ans (17 % la première année, 39 % la deuxième, 44 % après). 50 % des patients évalués avant 2 ans sont implantés dans le même délai. 95 % ont utilisé un TENS : 5 de 6 patients non répondeurs sont soulagés sous stimulateur médullaire. 81 % notent un soulagement bon (53 %), très bon (28 %) [19 % peu soulagés, 0 non soulagé] dont 90 % améliorés dans le mois (35 % immédiatement), 10 % dans l’année. 74 % souffrent de lombosciatalgies. 55 % sont uniquement améliorés sur la sciatique (EVA lombalgie reste = 5/10, Sciatique = 3/10). 69 % ont 1 à 3 modifications de paramètres de stimulation. 95 % souhaitent renouveler la pile après 5 ans. 70 % diminuent leur médication : 55 % partiellement, 15 % l’arrêtent (surtout psychotropes). 62 % n’ont toujours pas d’activités quotidiennes « normales » mais 90 % ont une meilleure qualité de vie et 25 % retravaillent. À l’entretien, plusieurs patients reprennent des projets de vie. Discussion : Ces résultats rejoignent ceux de la littérature. Sélection pluridisciplinaire et prise en charge globale des patients à toutes les étapes apparaissent pertinentes.
TO28 INTÉRÊT D’UN TRAITEMENT ADJUVANT PAR PATCH DE LIDOCAÏNE NEUROPATHIQUES
5%
jour. La moyenne de suivi des patients est de 2,71 mois (1 à 6 mois). Les patients ont été classés en trois groupes homogènes : – groupe 1 : douleurs post-zostériennes (11 personnes) ; groupe 2 : douleurs post-chirurgicales (11 personnes) ; – groupe 3 : douleurs d’origine métabolique (1 personne). Résultats : Un arrêt de traitement pour intolérance et une absence d’efficacité selon l’appréciation de quatre patients. Dans le groupe 1, la moyenne d’âge est de 76 ans avec 3 femmes pour 8 hommes. La durée moyenne d’évolution de la douleur est de 37 mois. La douleur moyenneà l’EVA (échelle visuelle analogique) avant traitement est de 73,6 sur 100.L’EVA moyenne après un mois de traitement est de 47,3 sur 100. Dans le groupe 2 la moyenne d’âge est de 46 ans avec 7 femmes pour 5 hommes. La durée moyenne d’évolution de la douleur est de 46,15 mois. L’EVA moyenne avant traitement est de 77 sur 100 et de 35,5 sur 100 après un mois de traitement. Conclusion : L’application de Lidocaïne en patch à 5 % présenterait un intérêt tant dans l’indication des douleurs post-zostériennes que post-chirurgicales ou métaboliques (diminution de plus de 20 % de l’EVA) essentiellement chez les personnes polymédicamentées [1, 2]. Cette étude est à poursuivre sur plusieurs mois pour confirmer ces premiers résultats afin d’analyser la réduction à long terme du traitement per os.
RÉFÉRENCES 1. Forde G. Adjuvant analgesics for the treatment of neuropathic pain: evaluating efficacy and safety profiles. J Fam Pract 2007;56:3-12. 2. Priano L, Gasco MR,Mauro A. Transdermal treatment options for neurological disorders: impact on the elderly. Drugs Aging 2006;23:357-75.
TO29 LA DOULEUR DANS LES MALADIES NEUROMUSCULAIRES : UNE ÉTUDE NATIONALE FRÉQUENCE, IMPACT, CARACTÉRISTIQUES, CROYANCES
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C. Guy-Coichard(1), D.T. Nguyen(2), T. Delorme(1), F. Boureau(1) 1. CETD, CHU Saint Antoine, Paris, France. 2. AFM – Association Française contre les Myopathies, Evry, France. La douleur dans les maladies neuromusculaires (MNM) est peu étudiée. Objectifs de l’étude (2003) : déterminer la fréquence de la douleur, son intensité, son impact et le ressenti de la prise en charge sur un échantillon national significatif.
DANS LES DOULEURS
B.G. Grandmottet, N.C. Cantagrel, S.F. Fowo, Y.L. Lazorthes Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur, CHU de Toulouse Rangueil, Toulouse, France. Cette étude rétrospective portant sur 23 patients âgés de 35 à 87 ans et présentant des douleurs neuropathiques post-zostériennes, post-chirurgicales ou d’origine métabolique, a pour but d’évaluer l’efficacité de l’application de Lidocaïne 5 % en patch 12 heures par
Méthode : À partir de 10 centres de consultation pour MNM, sur 862 questionnaires anonymes, 511 patients ayant signé un consentement éclairé et souffrant de dystrophie de Duchenne, de Becker ou de Steinert, de FSH, de myopathie métabolique, ou de myasthénie, ont permis d’évaluer les caractéristiques de leur douleur (EN, évolution, soulagement, QDSA), le traitement et leur satisfaction. Résultats : Pendant les 3 mois précédents, 67,3 % des patients ont souffert de douleur, avec en moyenne 15,1 jours douloureux ;