TO52 - Hypnose et douleur : une perspective psychodynamique

TO52 - Hypnose et douleur : une perspective psychodynamique

5S89 Douleurs, 2005, 6, hors série 1 TO50 APPORT DE L'HYPNOSE DANS LE SYNDROME DOULOUREUX CHRONIQUE C. Tarbouriech, L. Ouchchane, P. Picard, P. S...

235KB Sizes 8 Downloads 78 Views

5S89

Douleurs, 2005, 6, hors série 1

TO50 APPORT

DE L'HYPNOSE DANS LE SYNDROME DOULOUREUX

CHRONIQUE

C. Tarbouriech, L. Ouchchane, P. Picard, P. Schoeffler CHU Gabriel Montpied, Clermont-Ferrand, France. Introduction : L’hypnose ericksonienne est souvent utilisée comme complément thérapeutique des syndromes douloureux chroniques. Notre étude évalue les effets de l’hypnose à court et long terme sur la douleur chronique et sur le vécu douloureux. Les modifications physiologiques et de la vigilance au cours d’une séance d’hypnose sont évaluées. Enfin, on étudie l’influence du thérapeute. Matériel et méthode : Les patients sont recrutés au centre antidouleur de Clermont-Ferrand,randomisés en double aveugle et répartis dans 3 groupes de 5 patients.Chaque patient bénéficie dans un ordre différent selon son groupe de 3 séances dans les mêmes conditions (séance sans hypnose, séance d’hypnose avec X, séance d’hypnose avec Y). Pour chaque séance, une échelle visuelle analogique est relevée en début et à la fin de celle-ci (∆ EVA). Les paramètres de relaxation (fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, électromyogrammes cutanés, conductances cutanées, température cutanée) ainsi que le niveau de vigilance (index bispectral) sont relevés. Chaque séance d’hypnose ericksonienne se compose de trois temps (l’induction, l’approfondissement et le retour). Entre chaque séance d’hypnose un intervalle de 8 jours est respecté. Au décours des 8 jours de chaque séance d’hypnose, une échelle visuelle analogique est recueillie,et le vécu douloureux est évalué par un questionnaire de Saint Antoine (QSA). Résultats : Des résultats significatifs concernant les ∆ EVA et QSA sont trouvés. L’étude descriptive note une conductance cutanée mesurée au cours des séances d’hypnose plus basse que pour les séances sans hypnose. L’index bispectral enregistre un état d’éveil particulier. Il n’y a pas d’influence du thérapeute . Conclusion : L’hypnose diminue significativement l’intensité de la douleur chez des patients douloureux chroniques.Elle module la perception somato-sensorielle du vécu douloureux. Elle induit un état particulier d’éveil nommé « arousal ». Ce n’est pas un état de relaxation. Il n’y a pas d’influence de l’effet thérapeute.

TO51 EMDR CHEZ LE DOULOUREUX CHRONIQUE : PRISE EN CHARGE DANS UN CENTRE ANTI-DOULEUR

T. Issad, I. Negre, C. Pailler CHU de Bicêtre - Unité Douleur, Le Kremlin Bicêtre, France. Objectifs : Le but de cette étude est de confirmer l’efficacité de la méthode EMDR (eye movement desensitization and reprocessing) dans le traitement de la douleur chronique. Justifications : La place des facteurs émotionnels dans la perception et la pérennisation de la douleur chronique met

en avant, à côté des protocoles antalgiques habituels, l’intérêt des thérapies de type psycho-comportemental :l’EMDR est déjà validée dans le traitement des états de stress post-traumatique (ESPT). Son intérêt dans la prise en charge du douloureux chronique repose sur plusieurs arguments : • la douleur chronique est comparable à un stress traumatique, • certains traumatismes psychologiques peuvent générer des douleurs chroniques • les sites d’action de l’EMDR (hippocampe, cortex préfrontal, amygdale) concernent ceux impliqués aussi bien dans l’ESPT que dans la douleur chronique • l’EMDR réduit les sensations et les pensées perturbantes qui pérennisent la douleur, • tout en empruntant à l’hypnose,l’EMDR s’en démarque par la participation active du patient pendant la séance,par la rapidité des résultats obtenus et leur caractère définitivement acquis. Méthodologie : Évaluation de l’efficacité chez 7 patients douloureux chroniques d’un protocole de stimulation sensorielle bilatérale tandis que le patient se focalise sur la douleur. Résultats : Les résultats préliminaires sont présentés. Tous les patients ont rapporté un niveau de douleur diminué,une réduction des affects négatifs et une augmentation de leur capacité à contrôler leur douleur. Discussion : Les résultats de cette expérience sont encourageants et conformes aux données de la littérature pour le traitement de la douleur chronique par EMDR. De nouvelles investigations sont cependant nécessaires afin de préciser les indications et de mieux comprendre le mode d’action de l’EMDR.

TO52 HYPNOSE ET DOULEUR : UNE PERSPECTIVE PSYCHODYNAMIQUE A. Bioy CHU Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France. Introduction : L’hypnose, classiquement définie comme un état modifié de conscience, est maintenant couramment utilisée dans le champ de la douleur, en tant que méthode de prise en charge non médicamenteuse. Mais avant tout, l’hypnose est historiquement comme cliniquement une mise en relation particulière entre un patient et un thérapeute, qui se trouvent unis par ce qui est dénommé « rapport hypnotique ». La nature de ce rapport reste cependant à définir, d’autant que de nombreux auteurs voient dans ce rapport humain particulier le ressort premier de l’intuition psychosomatique, pouvant expliquer les modifications dans la façon dont le patient et son symptôme évoluent. Problématique : en situation clinique, quel contenu donner à la notion de « rapport hypnotique » ? Méthodologie : 7 patients souffrant de douleurs chroniques ont été inclus. Soixante-trois entretiens menés sur 8 mois ont été analysés. Chaque entretien entre le patient

5S90

Douleurs, 2005, 6, hors série 1

et l’hypnothérapeute a été analysé selon une grille transfert / contre transfert (méthodologie analytique à deux niveaux).

TO54 ÉTUDE PSYCHOLINGUISTIQUE DES RELATIONS

Conclusion : l’analyse transférentielle opérée permet de mieux cerner ce qui est nommé « rapport hypnotique ».En particulier, ce dernier semble majoritairement reposer sur un transfert positif amenant sous hypnose à une régression massive et à des échanges de type empathique entre le patient et son hypnothérapeute. La communication privilégiée prend la forme d’un discours analogique,notamment par l’usage des métaphores,et semble conduire à un partage de données inconscientes entre hypnothérapeute et patient.La caractérisation des données analogiques renvoie directement au jeu entre le patient et son symptôme,et permettrait d’expliquer la dynamique de changement que l’on observe cliniquement.

M. Bienvenu, D. Jacquet PPF Modélisation en Sciences Cognitives et Sociales (Modescos), Maison de la Recherche en Sciences Humaines, Université de Caen Basse-Normandie, Caen, France.

Discussion : cette étude permet de mieux comprendre la nature du rapport hypnotique, en tant qu’implication affective et émotionnelle importante entre l’hypnothérapeute et son patient. Elle appelle une étude plus spécifique sur les processus analogiques employés dans le discours.

TO53 PRÉSENTATION D'UNE

ÉTUDE CLINIQUE SUR LES ASPECTS

PSYCHOLOGIQUES DE LA PCEA EN SITUATION D'ACCOUCHEMENT

K. Lecomte, J. Le Borgne, B. Guimpel Centre Hospitalier Consultation Douleur, Laon, France. Introduction : L’utilisation de la PCEA chez les femmes enceintes lors d’accouchement se généralise. Cette méthode d’analgésie est basée sur le contrôle de la douleur par la parturiente elle-même. Une vaste littérature existe sur les aspects médicaux et techniques de cette procédure mais la dimension psychologique a été peu abordée. Il faut savoir comment s’opère l’interaction entre la PCEA et la bénéficiaire. Objectif et hypothèses de l’étude : Nous présentons une étude clinique sur les facteurs psychologiques qui déterminent la satisfaction de l’utilisation de la PCEA chez les parturientes. Nous postulons que les anticipations de la douleur ainsi que des caractéristiques psychologiques du sujet (degré d’anxiété et locus de contrôle) devraient influencer son degré de satisfaction de la PCEA. Nous testons aussi dans quelle mesure un apprentissage antérieur de la PCEA augmente le taux de satisfaction (L’étude est actuellement en cours et les résultats seront disponibles dès septembre et communiqués à la SFETD). Méthodologie : Nos hypothèses seront vérifiées en deux étapes : une étude corrélationnelle et une étude de variance. Le groupe expérimental est de 60 parturientes. La participation est libre et volontaire. Conséquences cliniques : La vérification des hypothèses permettra d’améliorer la prise en charge des parturientes en prenant en compte leurs anticipations susceptibles de conditionner directement la satisfaction et l’efficacité de la PCEA.

SYNONYMIQUES DES ITEMS DU QDSA

Introduction : Ce travail s’inscrit dans une suite de travaux en psychologie de l’enfant qui visent à mieux comprendre les difficultés rencontrées pour parvenir à une bonne compréhension de l’expression verbale de la douleur chez les jeunes enfants [1, 2]. Objectifs : Il s’agit d’examiner dans quelle mesure les regroupements de termes proposés dans le QDSA pour qualifier les ressentis douloureux sont assimilables ou non à des relations synonymiques. Matériel et méthode : Le travail porte sur une analyse psycholinguistique des catégories d’items du QDSA en français. Il s’agit de comparer les regroupements de termes tels qu’ils se trouvent dans le QDSA et les associations synonymiques entre les mêmes termes telles qu’elles sont données par le dictionnaire de synonymes élaboré par le CRISCO (http://elsap1.unicaen.fr/) qui regroupe neuf dictionnaires. L’intérêt de ce dictionnaire est qu’il permet d’obtenir une mesure et une représentation graphique des distances sémantiques entre les mots. Résultats et conclusion : Les résultats mettent en évidence des discordances entre les rapprochements effectués au sein du QDSA qui associent entre eux des qualificatifs de la douleur sur des critères cliniques et de diagnostic, et les regroupements souvent différents ou les absences de regroupements synonymiques fournis par le dictionnaire des synonymes. Ces discordances sont de nature à alimenter les difficultés d’intercompréhension entre le soignant et l’enfant, chacun ne se référant pas nécessairement aux mêmes significations pour les mêmes mots, ni aux mêmes rapports de synonymie entre les items lexicaux proposés dans le QDSA. Ces discordances pourraient être prises en compte afin de réduire les sources d’incompréhension entre les sujets et les soignants. RÉFÉRENCES 1. Doul. 2004, 5, 4, 203-207, 2. Doul et anal, 2005, 2, 65-70.

TO55 INFLUENCE

DE L’APPRENTISSAGE DE LA RELAXATION SUR

LA VARIABILITÉ DES RÉPONSES AUX TESTS PSYCHOMÉTRIQUES ET PSYCHOPHYSIQUES NOCICEPTIFS

S. Boulliau, G. Pickering, M. Estrade, A. Njomgang, C. Dubray Centre de Pharmacologie Clinique-CHU, Clermont-Ferrand, France. Introduction : La grande variabilité intra-individuelle des réponses obtenues avec les tests psychométriques et