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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35
Résultats. – 38 souris dont 16 stentées avec une baisse significative de la survie en analyse multivariée en cas de stent (en moyenne de 5 jours, p = 0,002). Aussi augmentation significative des taux de LDH après pose de stent (p = 0,0001). Tendance à un plus grand nombre de MH (p = 0,3), à une plus forte progression des lésions en bioluminescence (p = 0,4) malgré un volume plus petit (p = 0,1). Pas de différence sur la CP, les CTC et les PCR. Conclusion. – Dans ce modèle experimental murin la pose d’un stent diminue significativement la survie, augmente les taux de LDH, avec une tendance à une plus forte progression métastatique. Cela va dans le sens d’études récentes visant à proscrire l’utilisation des stents coliques en cas de cancer occlusif notamment à but curatif.
Étude d’un nouveau score scannographique prédictif de résécabilité de pseudomyxome péritonéal MORGANE BOUQUOT (1), ANTHONY DOHAN (2), ÉTIENNE GAYAT (3), MARC POCARD (1), CLARISSE EVENO (1) (1) Hôpital Lariboisière, Chirurgie digestive, Paris, France ; (2) Hôpital Lariboisière, Radiologie, Paris, France ; (3) Hôpital Lariboisière, Anesthésie-réanimation, Paris, France. Contact : Hôpital Lariboisière, Chirurgie digestive, 2, rue Ambroise-Paré, 75010 Paris, France. E-mail :
[email protected] Introduction. – Le pseudomyxome péritonéal (PMP) est une maladie rare du péritoine dont le traitement de référence est la chirurgie de cytoréduction complète associée à une chimiothérapie hyperthermie intrapéritonéale (CHIP). L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs scannographiques prédictifs de résécabilité complète du PMP. Méthodes. – Étude observationnelle monocentrique. Pour chaque patient, l’épaisseur de mucine sur le scanner préopératoire a été mesurée dans 5 espaces : foie gauche-estomac, lobes hépatiques gauche-droit, segment I-foie gauche, segment I-pilier droit du diaphragme, veine porte-veine cave inférieure. L’association entre l’épaisseur totale de mucine et la résection complète (CC0-1) ou incomplète (CC2-3) de la carcinose a été étudiée. Résultats. – Parmi les 42 patients opérés entre janvier 2006 et janvier 2014 avec un scanner préopératoire, 19 (45 %) ont eu une résection complète associée à une CHIP. Les patients du groupe CC0-1 avaient une épaisseur totale de mucine médiane à 21 mm (interquartile : 17-35) comparée à celle CC2-3 égale à 71 mm (IQR : 55-89, p < 0,0001). L’aire sous la courbe ROC correspondante était de 0,931 (intervalle de confiance à 95 % : 0,84-0,94). Le seuil optimal pour discriminer les patients CC0-1 est de 40 mm (Se = 90 %, Spe = 86 %, VPP = 85 %, VPN = 90 %). Conclusion. – L’épaisseur totale de la mucine évaluée dans la région péri-hépatique au scanner est un nouvel indicateur, facilement mesurable permettant de prédire avec précision la résécabilité du PMP.
Prise en charge des complications infectieuses ou érosives des prothèses de rectopéxie ventrale par promontofixation laproscopique FRÉDÉRIC BORIE (1), THIBAULT COSTE (1), FRANÇOISE GUILLON (2) (1) CHU Caremeau, Chirurgie digestive et hépato-biliaire, Nîmes, France ; (2) CHU Saint-Éloi, Chirurgie digestive A, Montpellier, France. Contact : CHU Caremeau, Chirurgie digestive et hépato-biliaire, Place du Professeur-Debré, 30000 Nîmes, France. E-mail :
[email protected] But. – L’objectif de cette étude était d’analyser la prise en charge diagnostique et thérapeutique de l’infection et de l’érosion de pro-
thèse de rectopéxie et d’en évaluer l’impact sur les résultats fonctionnels. Patients et méthodes. – Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive, monocentrique entre 2004 et 2012. Sur 320 procédures, 7 patientes, âge moyen 61 ans, avaient une érosion ou une infection de la prothèse de rectopéxie. Etaient étudiés, la symptomatologie, la prise en charge de cette complication et les résultats sur la symptomatologie fonctionnelle. Résultats. – Le délai moyen de diagnostic de prothèse infectée ou érosive était de 31 mois (extrêmes 3 à 62). Les principales manifestations cliniques étaient une ulcération muqueuse (71 %), les écoulements purulents ou séro-sanglants (57 %) et les douleurs (43 %). 100 % des patientes ont nécessité le retrait chirurgical de la prothèse, cinq par laparoscopie et deux par voie trans-anale. Aucune patiente n’a eu de stomie de protection. Les patientes étaient asymptomatiques 3 mois après le retrait de la prothèse. Une patiente a présenté une récidive de constipation terminale et l’apparition d’une incontinence anale, une autre une aggravation d’incontinence anale. Conclusion. – Le traitement des symptômes d’une prothèse de RVPL érosive ou infecté est le retrait chirurgical du matériel prothétique par laparoscopie ou voie trans-anale. Une stomie de protection ne doit pas être réalisé systématiquement. La récidive de la symptomatologie fonctionnelle n’est pas systématique.
Traitement chirurgical de l’endométriose pelvienne profonde avec atteinte rectale : étude comparative de la laparotomie et de la laparoscopie MORGAN ANYLA (1), MAHAUT LECONTE (1), GEOFFREY GOUDARD (1), LOUIS MARCELLIN (2), BERTRAND DOUSSET (1) (1) Hôpital Cochin, Chirurgie digestive hépato-biliaire et endocrinienne, Paris, France ; (2) Hôpital Cochin, Gynécologie, Paris, France. Contact : Hôpital Cochin, Chirurgie digestive hépato-biliaire et endocrinienne, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75679 Paris, France. E-mail :
[email protected] Introduction. – L’endométriose pelvienne profonde avec atteinte rectale (ER) est la forme la plus grave de la maladie endométriosique responsable de douleurs pelviennes chroniques et d’infertilité. Le but de cette étude était de comparer le traitement chirurgical de l’ER par laparotomie (L) et par laparoscopie (l). Méthodes. – Entre juin 1993 et juin 2013, 465 patientes atteintes d’ER ont été opérées dont 348 par L et 117 par l, selon un principe d’exérèse complète des lésions avec préservation de la fertilité. Les indications de la l à partir de 2007 étaient les ER nécessitant notamment une hystérectomie totale non conservatrice. Les indications de la L à cette date étaient : antécédents chirurgicaux multiples par L, pelvis gelé, atteinte urétérale intrinsèque, atteinte neuro-vasculaire et atteinte digestive multifocale. Dans le groupe des patientes opérées par L, les gestes chirurgicaux associés digestifs, gynécologiques, et urologiques étaient plus nombreux avec un plus grand nombre de lésions endométriosiques (3,9 vs 2,9 ; p < 0,001). Résultats. – La durée opératoire et la morbidité digestive étaient comparables entre les deux groupes. Le taux de neurovessies périphériques était inférieur dans le groupe l (12/117 vs 69/348, p < 0,05). Après un suivi de 92 ± 21 mois, 92,9 % des malades étaient satisfaites des résultats fonctionnels. Aucune récidive digestive ou urologique n’a été constatée dans les deux groupes. Conclusion. – Cette étude confirme que la laparoscopie est une voie d’abord fiable pour le traitement chirurgical de l’ER.