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Société de Neurochirurgie de Langue Franc¸aise. Réunion annuelle de Paris (27–30 novembre 2011) / Neurochirurgie 57 (2011) 1–22
dans tous les cas : CM 50 ± 25 cc/min ; PICA 18 ± 9 cc/min ; PCA 64 ccc/min, SCA 15 ± 3 cc/min ; CI 36 ± 25 cc/min (ATS) et plus de 200 cc/min pour un greffon veineux. Conclusion.– La détermination directe du déficit vasculaire permet de guider le choix du greffon et la conduite opératoire, ainsi que la confirmation du remplacement du débit durant le bypass pour anévrismes. doi:10.1016/j.neuchi.2011.09.038 O16
Intérêt de l’écho doppler transcrânien dans l’évaluation de la réserve vasomotrice cérébrale chez les patients atteints de la maladie de Moyamoya ou de sténo-occlusion de l’artère cérébrale moyenne L. Thines a,∗,b,c , G. Petyt a,b,c , V. Boivin a,b,c , C. Hossein-Foucher a,b,c , C. Gautier a,b,c , J.-P. Lejeune a,b,c a Pôle des neurosciences et de l’appareil locomoteur, clinique de neurochirurgie, CHRU, Lille, France b Service de médecine nucléaire, CHRU, Lille, France c Explorations fonctionnelles cardiovaculaires, CHRU, Lille, France ∗ Auteur
correspondant. Introduction.– L’évaluation de la réserve vasomotrice cérébrale (RVC) est fondamentale pour apprécier la sévérité des tableaux d’hypoperfusion cérébrale chronique et sélectionner les patients pour les traitements de revascularisation cérébrale. Cette étude a pour but d’analyser l’intérêt de l’échodoppler transcrânien (EDTC) dans cette indication. Patients et méthode.– Entre mai 2010 et mai 2011, 9 patients (12 hémisphères) ont été évalués en EDTC (IU 22 Philips® ) pour l’étude de la RVC (4 Moyamoya unilatéraux, 3 Moyamoya bilatéraux, 2 sténo-occlusions de M1). Les résultats ont été comparés à ceux du SPECT HMPAO-Tc99 m comme examen de référence. Un challenge à l’acétazolamide (1 g) était réalisé lors des deux procédures avec comparaison des vélocités à 0, 10, 15, 20 minutes en EDTC et des cartes semi-quantitatives en SPECT. La réponse vasomotrice était cotée comme : –1 : vol vasculaire, 0 : absente, +1 : modérée, +2 : bonne. Résultats ou cas rapporté.– Les deux examens ont pu être réalisés dans de bonnes conditions chez tous les patients. La sensibilité et la spécificité de l’EDTC pour la détection des anomalies de la RVC étaient respectivement de 71 % (95 % CI 0,30–0,95) et 80 % (95 % CI 0,30–0,99) avec une VPP = 83 % 95 % CI 0,36–0,99 et VPN = 67 % 95 % CI 0,24–0,94. Une bonne concordance (cœfficient Kappa en pondération quadratique) était également retrouvée entre les deux techniques : = 0,77 (95 % CI : 0,64–0,90). Conclusion.– L’EDTC est un examen non invasif, non irradiant et de bonne qualité pour évaluer la RVC. Il peut être utilisé en pratique clinique pour le bilan préthérapeutique des patients atteints de la maladie de Moyamoya ou de sténo-occlusions symptomatiques de l’artère cérébrale moyenne. doi:10.1016/j.neuchi.2011.09.039 O17
Approche veineuse dans l’embolisation des malformations artérioveineuses cérébrales (MAVc) : expérience préliminaire sur 5 patients consécutifs B. Gory ∗ , M. Al-Khawaldeh , G. Nakiri , M.-P. Boncoeur , J.-J. Moreau , C. Mounayer CHU Dupuytren, Limoges, France ∗ Auteur
correspondant. Introduction.– L’exclusion anatomique totale du nidus d’une MAVc est le principal facteur d’élimination du risque hémorragique. Dans
certaines situations, le traitement, endovasculaire par voie artérielle, chirurgie ou radiochirurgie, est risqué ou impossible. La voie veineuse pourrait être une alternative dans certains cas sélectionnés. Nous souhaitons rapporter notre expérience dans la sélection et le traitement de ces patients. Patients et méthode.– Entre juin 2007 et mars 2009, 5 patients (3 hommes et 2 femmes de 42 ans d’âge moyen) consécutifs porteurs d’une MAVc ont bénéficié de cette technique. Le mode de découverte était l’hémorragie dans 4 (80 %) cas et l’épilepsie dans 1 (20 %) cas. Selon le grade de Spetzler-Martin, 3 (60 %) était de grade III et 2 (40 %) de grade IV. Quatre MAVc étaient de localisation supratentorielle et 1 infratentorielle. Tous les patients ont bénéficié d’un suivi clinique (mRS) et angiographique à 6 mois. Résultats ou cas rapporté.– L’exclusion anatomique complète de la MAVc a été obtenue dans 4 (80 %) cas en fin de procédure et confirmé par l’angiographie à 6 mois. Le traitement a été intentionnellement partiel dans un (20 %) cas ciblant un anévrisme nidal. Aucune modification neurologique après l’embolisation ou à 6 mois n’a été observée chez tous les patients. Conclusion.– L’accès au nidus par voie veineuse semble être efficace pour l’embolisation des MAVc en l’absence d’autres possibilités thérapeutiques et si certaines considérations anatomiques sont respectées. La sélection des patients en fonction de critères anatomiques est fondamentale, afin de réduire les risques de cette approche. doi:10.1016/j.neuchi.2011.09.040
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Traitement chirurgical des fistules artério-veineuses durales rachidiennes (FAVDR) : une série consécutive de 30 patients
F. Baumann ∗ , O. Makiese , B. Mathon , A. André , N. Aldahak , P. Poczos , M. Orabi , J.-P. Saint-Maurice , B. George , E. Houdart , S. Chibbaro Service de neurochirurgie et neuroradiologie interventionnelle, CHU Lariboisière, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.– Les fistules artérioveineuses durales rachidiennes (FAVDR) sont des lésions rares, mais elles représentent le type le plus fréquent des malformations artérioveineuses spinales. Leur traitement consiste en l’exclusion endovasculaire et/ou microchirurgicale. Actuellement, le meilleur mode de prise en charge n’est pas clairement établi même si une approche multidisciplinaire est nécessaire dans tous les cas. Patients et méthode.– Série rétrospective de 30 patients consécutifs avec une FAVDR traitée chirurgicalement parmi 142 observées pendant 7 ans. Tous les patients ont été évalués en préopératoire et postopératoire par examen neurologique, IRM et artériographie spinale. Les critères d’exclusion étaient : échec d’embolisation ou récurrence de la fistule, échec de cathéterisation d’une artère lombaire ou intercostale, perfusion de la fistule directement par l’artère spinale antérieure ou postérieure. Résultats ou cas rapporté.– Trente patients traités, 25 hommes et 5 femmes, âge médian de 62 ans (24–76 ans, moyen 59,6 ans). Délai moyen entre apparition des symptômes et diagnostic 27 mois (1–90 mois). Suivi moyen de 32 mois (14–128 mois), 25 patients présentaient une amélioration, 4 une stabilité et 1 une dégradation. Conclusion.– L’approche aux FAVDR devait être multidisciplinaire pour garantir le meilleur résultat. Nous sommes convaincus de l’importance de la coopération stricte et directe entre le spécialiste endovasculaire et le neurochirurgien vasculaire pour choisir le meilleur traitement.
doi:10.1016/j.neuchi.2011.09.041