A70 un abord trans-septal. Le repérage de la selle n’a jamais nécessité l’usage de l’amplificateur de brillance. La dépose du plancher sellaire et l’ouverture de la dure-mère ont été fait sous guidage endoscopique. L’exérèse de l’adénome a été faite sous guidage endoscopique lorsqu’aucune difficulté ne survenait ; dans les cas inverses, l’exérèse était achevée par le neurochirurgien sous microscope. Dans les premiers cas, la selle et le sphénoïde étaient comblés de graisse et les fosses nasales méchées. Actuellement, nous utilisons une colle semi-synthétique et ne méchons plus les fosses nasales. Résultats.— Quarante et un exérèses ont put être réalisées sous vidéo-endoscopie exclusive. Nous avons retrouvé 89 macroadénomes (29 sécrétant), 22 micro-adénomes (20 sécrétant), deux kystes de la poche de Rathke, six lésions diverses. Nous avons guéri neuf maladie de cushing sur 14 (une amélioration), dix acromégalies sur 30 (11 améliorations), et deux prolactinomes sur quatre (deux améliorations). Soixante-dix-huit patients (64 %) n’ont pas nécessité de méchage nasal en postopératoire. Nous avons déploré trois fuites de LCR, une pneumatocèle, deux méningites, deux hémorragies méningées, une paralysie du VI gauche, 15 diabètes insipides transitoires et un embolie pulmonaire. L’évolution de ces complications a été rapidement favorable sauf dans deux cas de rhinorrhée, l’un nécessitant une dérivation transitoire et l’autre a nécessité plusieurs semaines de cicatrisation. La durée moyenne de séjour a été de 6,75 jours par patient. Conclusion.— La voie endoscopique simplifie l’exérèse ; la morbidité et la durée moyenne de séjour sont modérées. Des difficultés techniques persistent, car la chirurgie endoscopique monopolise la main du chirurgien qui tient l’optique. Des procédés robotisés rendront certainement de grands services dans le futur. D’autre part, l’évaluation peropératoire du reliquat tumoral par IRM peropératoire représente dans l’absolu une aide importante. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.184 182
Notre expérience des papillomes nasosinusiens : à propos de 103 cas J. Lassave ∗ , V. Trevillo , G. Goldman , C. Cartier , M. Makaieff , R. Garrel , V. Costes , L. Crampette CHU Gui-de-Chauliac, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation.— À propos de cette série rétrospective numériquement importante, nous voudrions préciser quelques caractéristiques épidémiologiques, le rôle de l’HPV et l’importance de quelques points techniques chirurgicaux. Matériels et méthodes.— Cent trois patients (75 hommes, 28 femmes, âge moyen de 60 ans) ont été pris en charge et opérés de 1992 à 2011. Sur le plan épidémiologique, la localisation du site d’implantation tumorale (croisement des données de l’imagerie et des données chirurgicales), l’association à une polypose nasosinusienne, le type histologique ont été analysés. Pour les 38 derniers patients, la recherche d’HPV (génotypes 6, 11, 16, 18) a été réalisée par hybridation in situ (sonde Ventana). Le type de traitement (chirurgie endonasale, chirurgie externe), ainsi que les résultats (récidive, cancérisation) ont été étudiés. Dans les cas non transformés, la lame papyracée n’a jamais été enlevée, le cornet inférieur et la voie lacrymale ont été conservés. Résultats.— La localisation à la paroi externe des fosses nasales était trouvée dans 80 % des cas, avec extension au sinus maxillaire, frontal et sphénoïdal pour respectivement 31 %, 5 % et 0,97 %. Dans 11 % des cas, le sinus maxillaire était isolément atteint ; pour deux patients (1,9 %), le sinus sphénoïdal était isolément atteint. Sept patients (6,7 %) avaient l’association papillome inversé—polypose nasosinusienne. L’hybridation in situ retrouvait un marquage HPV dans 39,5 % des cas ; 71 patients (69 %) ont été opérés par voie endonasale exclusive, 23 patients ont eu l’association d’une voie
endonasale et d’une voie externe, neuf patients ont été opérés par voie externe exclusive. Le recul moyen était de trois ans. Le taux de récidive des papillomes non transformés était de 7,8 %. Le délai moyen du diagnostic de récidive était de 17,2 mois. Les cas récidivés ont été réopérés, une fois pour quatre patients, plusieurs fois pour quatre patients. Six patients (5,8 %) avaient d’emblée une transformation cancéreuse. Tous ont été irradiés. Seule une patiente est décédée de l’évolution de son carcinome, les autres étaient vivants sans récidive. Conclusion.— La résection par voie endoscopique est valide pour la majorité des cas. La maxillectomie médiane classique nous semble excessive, car on peut le plus souvent conserver le cornet inférieur et la voie lacrymale. Le rôle de l’HPV dans la genèse des papillomes nasosinusiens reste débattu. L’association polypose—papillome ne semble pas fortuite. Le suivi doit être prolongé, que le patient ait une forme non transformée ou a fortiori transformée. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.185 183
Traitement d’un hémangiome intraorbitaire par voie endonasale C. Bedfert ∗ , C. Lepape , C. Poulain , F. Jegoux CHU Pontchaillou, Rennes, France ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation.— L’objectif est de présenter les avantages et les écueils de la voie endonasale pour le traitement des hémangiomes intraorbitaires. Matériels et méthodes.— Une patiente âgée de 35 ans a présenté une baisse d’acuité visuelle gauche brutale avec neuropathie optique rétrobulbaire avec AV à 0,5 dixièmes et scotome central installés sur une durée de quelques semaines. L’imagerie a permis le diagnostic d’un hémangiome caverneux intraorbitaire de l’apex avec compression du nerf optique. Une intervention par voie endonasale a été proposée. Résultats.— L’intervention a été réalisée par voie de méatotomie et d’ethmoïdectomie endonasale unilatérale. Il n’a pas été nécessaire de déposer le septum nasal pour permettre l’angulation des instruments vers la cavité orbitaire bien que cela ait constitué une limite. La paroi interne ainsi que la partie médiale de la paroi inférieure (en dedans du nerf infra-orbitaire) ont été réséquées. Les muscles droit interne et droit inférieur ont été réclinés puis une petite partie de la graisse orbitaire a été réséquée afin d’accéder à la malformation vasculaire. La lésion a pu être réséquée en monobloc par dissection au contact. Le contrôle de l’hémostase a été réalisé par apposition de mèche résorbable fibrillaire puis application d’une matrice gélatineuse d’origine bovine associée à de la thrombine. Dés le lendemain de l’intervention une récupération de l’acuité visuelle et du champ visuel ont été observés. Conclusion.— La voie endonasale est une approche chirurgicale qui permet l’exérèse efficace des hémangiomes intraorbitaires. L’accès est limité par le septum nasal ou la cloison intersinuso-nasale qui peuvent gêner l’angulation des instruments. Une dépose du septum et une maxillectomie moyenne peuvent donc être nécessaires. La réclination des muscles orbitaires peut nécessiter une innovation d’instrumentation (écarteurs spécifiques) et peut se solder par une diplopie par rétraction. Enfin, le contrôle de l’hémostase peut être délicat. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.186 184
Traitement des fuites de LCS post-traumatiques de l’étage antérieur
Communications orales du dimanche 14 octobre C. Schoentgen , A. Gocalek , M. Choplin , B. Godey , F. Jegoux ∗ Hôpital Pontchaillou, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— L’objectif principal a été d’évaluer les résultats du traitement des fuites de LCS post-traumatiques. Les objectifs secondaires ont été d’évaluer la place de l’imagerie dans le diagnostic topographique, et de comparer sur la même période les traitements chirurgicaux par voie endonasale et neurochirurgical. Matériels et méthodes.— Une étude rétrospective de 40 patients (moyenne d’âge de 41 ans) sur période de dix ans a été réalisée. Tous les patients ont présenté une fuite de LCS associée à un traumatisme de l’étage antérieur de la base du crâne. Les données thérapeutiques cliniques, biologique et radiologiques et les données thérapeutiques ont été collectées ; 15 patients ont été traités par voie neurochirurgicale, 14 patients par voie endonasale et 11 patients ont été surveillés. Le suivi moyen a été de 15,6 mois. L’analyse univariée a été réalisée par le test exact de Fisher. Résultats.— Le délai moyen entre le diagnostic et la chirurgie a été de 37 jours. Après voie neurochirurgicale les complications ont été une anosmie bilatérale dans 53 % et une ostéomyélite frontale dans 6 %. Le taux de récidive a été de 20 %. Un rattrapage par voie endonasale a été réalisé avec succès chez tous ces patients. Après voie endonasale, les complications ont été une infection du site donneur dans 7 %. Aucun patient n’a présenté d’anosmie. Le taux de récidive a été de 14 %. La survenue d’une anosmie opératoire a été significativement corrélée à la voie neurochirurgicale (p = 0,006). Aucune différence d’évolution n’a été observée en fonction du type de technique de reconstruction de la base du crâne. Durant la même période, une attitude attentiste a été appliquée chez 11 patients. Le taux de récidive a été de 45 %. La survenue d’une méningite a été significativement corrélée a l’attitude attentiste (p = 0,003). Conclusion.— Le risque de méningite est plus élevé en l’absence de traitement chirurgical. Notre étude suggère que la technique de reconstruction n’influence pas les résultats chirurgicaux. Quel que soit le choix de l’approche chirurgicale, le succès de la chirurgie repose sur la qualité du diagnostic topographique préthérapeutique de la fuite de LCR. La voie endonasale doit être choisie en première intention puisqu’elle permet un taux de succès au moins identique à la voie neurochirurgicale mais avec un taux de complications plus faible. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.187
ORL pédiatrique Rhinologie surdité 14 octobre 2012 16 h 30—18 h 00 Salle : 351 185
Dacryocystocèles congénitales : traitement chirurgical ou simple surveillance ?
A. Hitter ∗ , B. Morand , E. Lamblin ∗ , I. Atallah ∗ , C. Righini CHU de Grenoble, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— L’objectif de cette étude est de discuter la place de la chirurgie dans la prise en charge des dacryocystocèles congénitales en période néonatale. Matériels et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 18 cas de dacryocystocèles congénitales prises en charge dans
A71 un centre hospitalier tertiaire entre juin 2009 et février 2012. Les données ont été analysées et comparées à celles de la littérature. Résultats.— Treize nouveau-nés ont été pris en charge pour une dacryocystocèle congénitale dont cinq présentant une forme bilatérale. L’âge moyen était de 14,6 jours. Six nouveau-nés présentaient une complication infectieuse au moment du diagnostic, dont quatre nécessitant une antibiothérapie intraveineuse. Aucune complication respiratoire n’a été observée. Un drainage spontané de la dacryocystocèle a été observé dans 38,8 % des cas survenant en moyenne à 22 jours de vie. Une seule récidive a été observée après drainage spontané (14,2 %). Un drainage chirurgical par voie endonasale a été réalisé dans 66,6 % des cas. Aucune récidive ni complication n’a été observée après traitement chirurgical. Le suivi moyen de ces patients est de 8,8 mois. Conclusion.— Les dacryocystocèles congénitales sont des pathologies rares et souvent méconnues. Leur prise en charge n’est pas bien établie ; elle varie, selon les équipes, entre abstention thérapeutique, sondage des voies lacrymales et drainage chirurgical par voie endonasale. Les drainages spontanés sont fréquents, mais étant donné la fréquence des complications infectieuses, un traitement antibiotique local est nécessaire jusqu’à l’évacuation spontanée de la dacryocystocèle. En cas de dacryocystite et/ou de persistance de la dacryocystocèle après quatre semaines de vie, une imagerie du massif facial doit être réalisée en vue d’un drainage chirurgical. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.188 186
Évaluation de la place de l’échographie orbitaire dans le diagnostic et le traitement de l’abcès sous-périosté dans le cadre des ethmoïdites aiguës chez l’enfant et l’adolescent C. Grech a,∗ , C. Maschi b , A. Geoffrey b , S. Bailleux b , L. Castillo a CHU de Nice, institut universitaire de la face et du cou, Nice, France b GCS Lenval, Nice, France ∗ Auteur correspondant.
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But de la présentation.— Le but de notre étude est de définir la place de l’échographie orbitaire dans le diagnostic d’abcès souspériosté (ASP) en fonction du stade clinique par rapport à la TDM et à l’IRM pour les enfants hospitalisés pour une ethmoïdite aiguë. Type d’étude.— Étude rétrospective monocentrique. Patients.— Cinquante-huit patients hospitalisés pour une ethmoïdite aiguë dans un service de pédiatrie ayant bénéficié systématiquement d’une échographie orbitaire quel que soit le stade de Chandler initial. Matériels et méthodes.— Le diagnostic d’ethmoïdite aiguë a été posé après examen clinique, une consultation ophtalmologique et une consultation ORL avec une rhinoscopie antérieure. Les complications ont été recherchées à l’aide d’un ou plusieurs de ces examens complémentaires : échographie orbitaire (systématique), TDM des sinus ou IRM orbitaire. L’apport de l’IRM et de la TDM a été défini par deux critères : visualisation d’une collection non visible à l’échographie ou suspectée mais non confirmée à l’échographie et/ou changement de conduite thérapeutique. Résultats.— Sur les 53 patients ayant eu une prise en charge initiale par échographie, un seul enfant a évolué défavorablement sans que les résultats d’imagerie initiaux ne soient en cause. Parmi les neuf patients ayant eu une TDM alors qu’un ASP était visible en échographie, une seule était justifiée afin de confirmer un examen ultrasonique douteux. Parmi les sept patients ayant eu une TDM sans qu’un ASP ne soit visible en échographie, seulement deux ont été contributives sans contredire pour autant les résultats échographiques. Conclusion.— Notre étude montre l’intérêt de l’échographie orbitaire à la place du TDM des sinus dans les stades 1 et 2 de Chandler