Traitement du lichen érosif buccal par rapamycine topique vs bétaméthasone topique. Étude randomisée en double insu de 75 patients

Traitement du lichen érosif buccal par rapamycine topique vs bétaméthasone topique. Étude randomisée en double insu de 75 patients

JDP 2014 de réponse objective était de 40 % (IC 95 % 32 % > 48 %) chez les patients ipi naïfs et de 28 % (IC 95 % 22 % > 35 %) chez les patients trait...

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JDP 2014 de réponse objective était de 40 % (IC 95 % 32 % > 48 %) chez les patients ipi naïfs et de 28 % (IC 95 % 22 % > 35 %) chez les patients traités par ipi. Les réponses étaient durables (88 % encore en réponse au moment de l’analyse avec au moins 6 mois de suivi pour tous les patients). La survie sans progression médiane par RECIST est de 24 semaines chez les ipi-naïfs et de 23 semaines chez les ipitraités. La survie médiane n’est pas atteinte après un an de survie pour 75 % des patients. Le bénéfice est observable dans tous les sous-groupes pronostiques (état clinique, mutation de BRAF, taux de LDH, stade). Douze pour cent des patients ont présenté des effets secondaires de grade 3/4 et 4 % ont dû interrompre le traitement en raison de la toxicité. Il n’y a pas eu de décès lié au traitement. Conclusion Le pembro est associé à des réponses cliniques durables et une toxicité acceptable à ces différentes doses chez les patients atteints de mélanome métastatique. Mots clés Anti-PD-1 ; Immunothérapie ; Mélanome métastatique Déclaration d’intérêts C. Robert, consultant ; les autres auteurs n’ont pas de lien d’intérêt à déclarer en relation avec cette communication. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.084

Bulles et affections muqueuses CO055

HPV16 est-il un des agents étiologiques du lichen plan érosif ? Mise en évidence d’expansions lymphocytaires T CD8+ clonales périphériques et locales spécifiques d’HPV16 E711-20 au cours de la maladie M. Viguier a,∗ , H. Bachelez b , B. Poirier a , J. Kagan c , M. Battistella a , F. Aubin d , A. Touzé e , M. Carmagnat f , C. Francès g , M.-L. Gougeon a , N. Fazilleau c a Antiviral Immunity Biotherapy and Vaccine Unit, Institut Pasteur, Paris, France b Imagine Institute, hôpital Necker, Paris, France c Inserm U1043 et CNRS UMR5282, hôpital Purpan, Toulouse, France d EA 3181 et SFR FED 4234, université de Franche Comté, Besanc¸on, France e UMR 1282, Inra-université Franc ¸ois-Rabelais, Tours, France f Laboratoire d’immunologie, hôpital Saint-Louis, France g Dermatologie, hôpital Tenon, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le lichen plan érosif (LPE) est une maladie inflammatoire chronique d’étiologie inconnue affectant la peau et les muqueuses, caractérisée par un infiltrat lymphocytaire à prédominance T (LT) CD8+ cytotoxique, associé à une apoptose des cellules épithéliales et à une rupture de la membrane basale. La proximité de l’infiltrat avec les cellules épithéliales pourrait suggérer un mécanisme dysimmunitaire, dont la spécificité antigénique reste à identifier. Patients et méthodes Dix patients atteints de LPE ont été étudiés, avec prélèvements sanguins réalisés en poussée et en rémission sous photochimiothérapie extracorporelle (CPP Ile-de-France IV, 2009/10NI). Après isolement des lymphocytes, les études de répertoire des LT CD8+ ont été réalisées à partir de l’ARN par RT-PCR, immunoscope, clonage et séquenc ¸age des réarrangements CDR3bêta. Le dextramère HPV 16 E711-20 -PE

S259 (HLA-A*0201 ; YMLDLQPETT, Immudex) était utilisé pour repérer et trier les LT spécifiques sur un trieur cellulaire. Résultats Chez tous les patients, des biais de répertoire ont été trouvés, au moment des poussées de LPE, au sein des LT CD8+ périphériques avec utilisation préférentielle du segment de gène Vb3 (26,49 % ± 4,81 %) et présence de pics en immunoscope pour les réarrangements Vb3-Cb. Le caractère clonal était confirmé par la présence d’une expansion unique retrouvée dans le sang et in situ. Le suivi de ces expansions a montré, chez plusieurs malades, la diminution ou la disparition des clones lors des phases de rémission. Une population reconnaissant HPV 16 E711-20 était identifiée parmi les LT CD8+ Vb3+ périphériques, au sein de laquelle on retrouvait un enrichissement des expansions clonotypiques précédemment identifiées. Le marquage in situ, sur les lésions de LPE, montrait la présence de LT CD8+ HPV 16 E711-20 + . Discussion Ces données montrent qu’une proportion de LT CD8+ clonaux est spécifique d’HPV16, avec une diminution quantitative ou une disparition lors des phases de rémission de la maladie, suggérant leur caractère pathogénique et identifiant HPV16 comme un possible agent étiologique du LPE. La démonstration du caractère cytolytique de ces expansions vis-à-vis d’une cible HPV reste à montrer. Conclusion Un lien HPV16/LPE est suggéré, sous-tendant à terme l’utilité de mesures prophylactiques vis-à-vis d’HPV16, comme piste thérapeutique du LPE. Mots clés Clonotypes ; Human papilloma virus 16 ; Lichen plan érosif ; Photochimiothérapie extracorporelle ; Répertoire ; T-cell receptor Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.085 CO056

Traitement du lichen érosif buccal par rapamycine topique vs bétaméthasone topique. Étude randomisée en double insu de 75 patients L. Vaillant a,∗ , F. Boralevi b , T. Passeron c , P. Bernard d , A. Le Gouge a , B. Hüttenberger a , F. Pascal e , J.-C. Fricain b , S. Agbo-Godeau f , M. Samimi a , B. Giraudeau a , C. Francès g a Université Franc ¸ois-Rabelais, CHU de Tours, Tours, France b Université de Bordeaux, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France c Université de Nice, CHU de Nice, Nice, France d Université de Reims, CHU de Reims, Reims, France e Hôpital Saint-Louis, Paris, France f Groupe hospitalier La Pitié-Salpêtrière, Paris, France g Hôpital Tenon, université Pierre-et-Marie-Curie, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Les lichens érosifs buccaux ont une évolution souvent chronique, avec des poussées inflammatoires douloureuses récidivantes dont le traitement de référence est consitué par les corticoïdes locaux. Cependant, il peut exister une corticodépendance ou une cortico-résistance. Une série de cas a suggéré que la rapamycine topique pouvait constituer une alternative thérapeutique. L’objectif de cet essai randomisé était de comparer deux stratégies thérapeutiques, rapamycine topique versus corticoïdes topiques (bétaméthasone, Diprolène® ), sur la mise en rémission complète du lichen érosif buccal après 3 mois de traitement. Patients et méthodes Il s’agit d’un essai randomisé multicentrique, en groupes parallèles, en double insu. Les principaux critères d’inclusion étaient : patient âgé de 18 à 85 ans, ayant un lichen érosif buccal évoluant depuis au moins 6 semaines, dont la surface érosive était de plus de 1 cm2 , avec confirmation histologique de lichen. Les patients étaient traités (deux applications par jour) pendant 3 mois, puis surveillés jusqu’à 6 mois. Le critère de jugement principal était la rémission complète (= disparition complète

S260 des érosions buccales) à M3. Les principaux critères secondaires étaient : la rémission complète à M6, la diminution des surfaces érosives (M3 et M6), la diminution de la douleur (M1, M2, M3), la tolérance du traitement, le passage systémique de la rapamycine (M1 et M3). Résultats Trente-neuf patients ont été inclus dans le groupe rapamycine et 36 patients dans le groupe bétaméthasone. La rémission complète à M3 était de 27,3 % (groupe rapamycine) vs 39,4 % (groupe bétaméthasone), odds ratio = 0,68 [0,24—1,89] (p = 0,46). À M6, la rémission complète était similaire dans les 2 groupes (autour de 25 %), mais la diminution des surfaces érosives était plus importante dans le groupe rapamycine (p = 0,04). La douleur était plus importante à M1, M2 et M3 dans le groupe rapamycine (p = 0,009). Les effets secondaires ont été locaux : la douleur à l’application était plus importante dans le groupe rapamycine (p = 0,02). La rapamycine a été détectée dans le sang d’un seul patient. Discussion La rapamycine topique n’est pas plus efficace que la bétaméthasone topique dans le traitement du lichen plan buccal érosif. La rapamycine est moins rapidement efficace que la bétaméthasone (M3), mais son efficacité se poursuit après l’arrêt du traitement (M6) avec une plus petite surface érosive. Aucun effet indésirable grave n’a été observé. Conclusion La rapamycine topique semble avoir un intérêt dans le maintien de la réponse thérapeutique dans le lichen érosif buccal. Une association des deux traitements ou une stratégie thérapeutique séquentielle (corticoïdes locaux puis rapamycine topique) pourrait être envisagée. Mots clés Essai thérapeutique ; Lichen érosif buccal ; Rapamycine Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.086 CO057

Diagnostic étiologique et prise en charge thérapeutique de l’érythème polymorphe : étude rétrospective de 80 cas夽 T. Bounfour ∗ , L. Valeyrie-Allanore , E. Sbidian , O. Zehou , O. Chosidow , P. Wolkenstein Dermatologie, centre de référence des dermatoses bulleuses immunologiques et toxiques, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Si l’érythème polymorphe (EP) est un syndrome cutanéo-muqueux de définition sémiologique bien établie, les données épidémiologiques et thérapeutiques sont souvent anecdotiques, notamment en cas de récidive. Le but de cette étude était de préciser les étiologies, la prise en charge thérapeutique et les facteurs de risque de récidive dans une série consécutive monocentrique. Matériel et méthodes Les données des patients ayant présenté au moins un épisode d’EP (diagnostic validé par le codage du centre de référence) étaient recueillies rétrospectivement de janvier 2000 à décembre 2011. Les caractéristiques des patients consultant pour un EP récidivant (au moins 2 épisodes) étaient comparées aux EP sans récidives. Les risques relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance à 95 % étaient estimés par des modèles de régression logistique. Résultats Quatre-vingt patients ont été inclus, dont 29 femmes, d’âge moyen 34 ans. Il s’agissait d’EP majeur (≥ 2 muqueuses) pour 52 patients (65 %) dont 22 avec une forme muqueuse isolée. Les étiologies retenues (sur éléments de l’interrogatoire et prélèvements microbiologiques) étaient principalement post-infectieuses (n = 58 ; 73 %) (Herpes virus simplex : n = 39 ; Mycoplasma pneumoniae [MP] : n = 16). Soixante-dix pour cent des patients (n = 56)

JDP 2014 étaient hospitalisés pour soins symptomatiques et antalgiques de palier 3 (n = 19). Un traitement ciblé était initié selon le diagnostic étiologique (antiviral [n = 32], antibiotique [n = 15], corticothérapie générale [n = 4]). Les complications comprenaient sepsis (n = 2), détresse respiratoire aiguë (n = 1), asthme décompensé (n = 1), méningite virale (n = 1). Vingt-cinq (32 %) patients récidivaient, avec une durée moyenne de suivi de 13,2 mois (0—82). Le seul facteur associé à l’absence de récidive était MP (OR = 0,24 [0,05—1,1] ; p = 0,07). Un traitement antiviral était privilégié à la première récidive dans 64 % des cas. Les séquelles observées incluaient photophobie (n = 3), phimosis (n = 1), sténose œsophagienne (n = 1), parodontopathie (n = 1), décès (n = 1). Discussion Cette étude monocentrique a permis l’étude d’une population d’EP avec deux principales présentations : la forme aiguë rapidement résolutive et une forme chronique récidivante avec une efficacité thérapeutique variable. Dans la majeure partie des cas aigus, l’EP est d’origine infectieuse, l’infection à MP étant associée à l’absence de récidive. Les séquelles sont probablement sous-estimées dans cette étude rétrospective et constituent une morbidité potentielle peu connue de cette maladie à tropisme cutané et muqueux. Mots clés Érythème polymorphe ; Érythème polymorphe récidivant ; Herpes virus Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.087 CO058

Étude du taux de vitamine D chez la personne âgée atteinte de pemphigoïde bulleuse M.-E. Sarre a,∗ , O. Beauchet b , E. Legrand c , M. Avenel-Audran a , L. Martin a a Dermatologie, CHU d’Angers, Angers, France b Gérontologie, CHU d’Angers, Angers, France c Rhumatologie, CHU d’Angers, Angers, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La vitamine D influence l’apparition et la pérennisation de certaines maladies auto-immunes. Elle pourrait donc jouer un rôle dans la physiopathologie de la pemphigoïde bulleuse (PB) chez la personne âgée. Nos objectifs étaient : — de déterminer si, chez la personne âgée hospitalisée, une hypovitaminose D était plus fréquente chez des patients avec une PB que chez des témoins ; — de rechercher s’il existait chez les patients PB une relation entre la sévérité de la maladie et les concentrations sériques de 25OHD. Patients et méthodes Trente patients hospitalisés avec un primodiagnostic de PB ont été inclus et 60 témoins appariés sur l’âge, le sexe, la couleur de peau et la saison d’inclusion. La sévérité de la PB a été évaluée selon le nombre de bulles et l’étendue de la maladie lors du diagnostic. Des facteurs de confusion ont été pris en compte : âge, sexe, IMC, nombre de maladies chroniques, S-MMSE, saison d’inclusion, exposition solaire, IADL et taux sérique de PTH. Résultats Aucune différence significative n’a été retrouvée entre le taux moyen de 25OHD chez les PB (29,6 ± 17,1) et celui des témoins (34,8 ± 19,6) (p = 0,211). Un taux élevé de 25OHD, défini par le plus haut quartile de 25OHD (≥ 49 nmol/L), était moins fréquemment retrouvé chez les PB (OR = 0,26 ; IC 95 % 0,07—0,96 ; p = 0,044). Chez les PB, les taux élevés de 25OHD étaient associés à une sévérité moins importante de la PB. Discussion Seules deux études (2012, 2013) se sont intéressées à la relation entre vitamine D et PB avec des petits échantillons (15 PB et 12 PB respectivement), des populations plus jeunes (âge moyen respectivement de 66,9 et 71,6 ans) et de nombreux facteurs de confusion non pris en compte (état de fragilité, état cognitif,