Poussée de sclérose en plaques après un traitement topique par imiquimod : un cas clinique

Poussée de sclérose en plaques après un traitement topique par imiquimod : un cas clinique

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 8 ( 2 0 1 2 ) A1–A55 an, résultat maintenu à deux, trois et quatre ans. Le nombre d’IRM actives a diminué de 90...

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an, résultat maintenu à deux, trois et quatre ans. Le nombre d’IRM actives a diminué de 90 % à un an, résultat maintenu à deux, trois et quatre ans. Les recommandations concernant la prescription ont été respectées. Discussion.– Les participants sont répartis sur tout le territoire franc¸ais. Le recrutement est en augmentation. La quantité et la qualité des données confirment la motivation des participants. La tolérance globale du TYSABRI® est satisfaisante. Cependant, 17 cas de LEMP sont à déplorer. Environ 5 % des patients ont présenté un effet indésirable grave. Il n’y a pas eu de signalement d’effet indésirable inattendu. Conclusion.– TYSEDMUS permettra d’apprécier le rapport bénéfice/risques du natalizumab et son bon usage. C’est un modèle de PGR qui pourrait être adapté à d’autres traitements de la SEP. Remerciements/financement.– Promoteur : Afssaps. Partenaires FFN, SFN, OFSEP, Fondation Eugène Devic EDMUS. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.125

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Jugements moraux et conventionnels dans la sclérose en plaques Alexia Potet b , Ayman Tourbah a , Marie-Pierre Chaunu a , Pascale Pradat-Diehl b , Serge Bakchine a , Nathalie Ehrlé a a Service de neurologie, CHU de Reims, 51092 Reims cedex, France b Service de médecine physique et réadaptation, hôpital de la Salpétrière, GHPS, 75651 Paris 13, France Mots clés : Normes sociales ; Fonctions exécutives ; Sociocognition Introduction.– Récemment, des troubles des habiletés sociocognitives ont été démontrés dans la sclérose en plaques (SEP) lors de l’identification d’émotions faciales ou de l’attribution de pensées à autrui (1er ordre, 2e ordre, faux-pas). Objectifs.– L’objectif du présent travail est d’explorer les capacités de jugements moraux et conventionnels à l’aide d’une tâche mise au point par Blair et Cipolotti (2000) et adaptée par notre équipe à une population franc¸aise. Patients et méthodes.– La connaissance des normes sociales a été étudiée en comparant les jugements obtenus pour des situations sociales normales, des violations de normes conventionnelles et des violations de normes morales (permissivité). Pour les actes jugés déviants, leur gravité a été quantifiée sur une échelle en 5 points. La justification verbale de la déviance a également été enregistrée. Enfin, la dépendance a été testée en levant cet interdit (la loi autorisant l’acte) ou en favorisant l’acte (une sommité recommande l’acte). Résultats.– Les résultats de 20 patients souffrant d’une SEP rémittente ont été comparés à ceux de 20 témoins (tests non paramétriques). Aucune différence n’est apparue entre les groupes concernant le sexe, l’âge, le niveau culturel et la permissivité des actes. En revanche, les patients jugeaient les déviances conventionnelles comme moins graves que les contrôles (p = 0,007). Lors de la levée de l’interdit, les patients deviennent significativement plus permissifs que les contrôles pour les normes conventionnelles (p = 0,008). Discussion.– Les jugements moraux et conventionnels sont altérés chez les patients atteints de la SEP, au même titre que d’autres aspects de la sociocognition. Ces données seront confirmées sur un effectif plus important incluant d’autres phénotypes cliniques et les rapports avec les autres troubles sociocognitifs seront précisés. Conclusion.– Ce travail indique que les références normatives sociales utilisées par les patients SEP différent de celles des contrôles dans certaines conditions. Leurs conséquences écologiques seront importantes à préciser. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.126

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Anticorps anti-bêta2 glycoprotéine I (anti-bêta2GPI) en neurologie : données cliniques, radiologiques et thérapeutiques Mathilde Renaud a , Jérôme Aupy a , Béatrice Lambert b , Nicolas Collongues a , Jean-Baptiste Chanson a , Frédéric Blanc a , Jérôme De Seze a a Service de neurologie, hôpital de Hautepierre, 67200 Strasbourg, France b Laboratoire d’immunologie, hôpital de Hautepierre, 67200 Strasbourg, France Mots clés : Anti-bêta2GPI ; Myélite ; Sclérose en plaques Introduction.– Les anticorps anti-bêta2GPI font partie de la famille hétérogène des antiphospholipides (APL). Leurs associations avec des pathologies neurologiques notamment inflammatoires ou vasculaires ne sont pas encore bien définies. Objectifs.– Notre objectif était de mieux caractériser le profil clinique, paraclinique, évolutif de patients neurologiques avec anti-bêta2GPI positifs. Ils semblent présents dans de contextes cliniques variés au-delà du syndrome des APL. Patients et méthodes.– Nous avons revu systématiquement et rétrospectivement les dossiers de 29 patients consécutifs hospitalisés en neurologie de novembre 2005 à juillet 2011 avec anticorps anti-bêta2GPI positifs (IgG et/ou IgM). Le tableau initial, le diagnostic retenu, les résultats radiologiques (IRM cérébrale [IRMc], médullaire [IRMm]), biologiques (bilan autoimmun dont anticorps antinucléaires [AAN], étude du LCR avec bandes oligoclonales [BOC]), l’évolution (conversion en maladie auto-immune), le traitement ont notamment été étudiés. Résultats.– L’âge moyen était de 48,9 ans. Les 29 patients avaient des anti-bêta2GPI positifs (86,2 % des IgM, 20,7 % des IgG, 10,3 % les deux) avec 45,5 % de contrôle positif. Le diagnostic retenu était surtout inflammatoire (27,6 % de myélites, 13,8 % de névrites optiques) ou vasculaire (13,8 % d’AVC, 6,9 % de vascularites cérébrales). On note que 69 % des patients avaient des AAN positifs et 36 % des BOC. L’IRMc montrait 42,3 % de lésions atypiques, 15,3 % et 11,5 % de lésions inflammatoires et vasculaires typiques. L’IRMm était normale chez 87,5 % des myélites. Discussion.– Les anti-bêta2GPI peuvent être impliqués dans des phénotypes soit vasculaires purs soit « SEP-like », le tableau clinicoradiologique pouvant alors être incomplet (myélite à IRMm normale). Ces deux types de patients évoluent souvent vers des maladies auto-immunes définies (SEP, lupus, SAPL). Néanmoins, une large proportion des patients oscille entre un profil inflammatoire et vasculaire, avec des lésions aspécifiques à l’IRMc et nécessite un suivi. Conclusion.– Cette étude replace l’intérêt du dosage des anticorps en neurologie avec des implications diagnostiques, thérapeutiques et soulève la question de la relation entre SEP et SAPL avec anti-bêta2GPI, qui reste encore à définir. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.127

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Poussée de sclérose en plaques après un traitement topique par imiquimod : un cas clinique Fanny Rocher a , Mikael Cohen b , David Koenig a , Veronique Bourg b , Christine Lebrun b a Service de pharmacovigilance, CHU Nice, 06003 Nice 1, France b Service de neurologie, CHU Nice, 06003 Nice 1, France Mots clés : Iatrogénie ; Sclérose en plaques ; Imiquimod

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Introduction.– L’imiquimod est utilisé en topique pour traiter les carcinomes basocellulaires superficiels et les verrues génitales. De par son mécanisme d’action, une poussée de maladie auto-immune peut s’observer chez certain. Observation.– Nous rapportons le cas d’une patiente de 21 ans sans antécédent adressée dans notre service en avril 2011 pour un déficit sensitif droit. À l’interrogatoire, la patiente rapporte un épisode de ce type 18 mois auparavant avec amélioration spontanée. L’IRM cérébrale et médullaire ont révélé quelques lésions en hypersignal de la substance blanche dans la région périventriculaire, le corps calleux et la moelle cervicale, non rehaussés par l’injection de gadolinium. Le diagnostic de sclérose en plaques (SEP) a été confirmé selon les critères McDonald 2005 et un traitement par interferon bêta-1a a été débuté en juillet 2011. Un mois plus tard, la patiente s’est présentée avec une hémiparésie gauche, perte de sensibilité dans le bras gauche et urgence urinaire, avec apparition d’une nouvelle lésion médullaire cervicale à l’IRM. Rétrospectivement, la patiente a rapporté avoir été traitée pendant deux mois en juin 2011 par imiquimod (pour des verrues vaginales). Après deux cures de corticoïdes et l’arrêt de l’imiquimod, l’évolution a été favorable sans nouvelle poussée de SEP. Discussion.– L’imiquimod est un immunomodulateur qui agit par l’intermédiaire son activité agoniste de TLR-7 et TLR-8 et stimule la production de cytokines pro-inflammatoires telles que l’interféron alpha, TNF-alpha et l’interleukine-6. Bien que la majorité des effets immuns s’exercent localement au niveau du site d’application, des études pharmacocinétiques ont révélé que des effets immunomodulateurs systémiques sont égaux. Conclusion.– De nombreux médicaments peuvent induire une exacerbation de maladies auto-immunes. Il est donc nécessaire de parfaitement questionner le patient concernant les nouveaux traitements introduits, y compris ceux à usage topique. Informations complémentaires.– Pas de financement à déclarer. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.128

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Suivi national de pharmacovigilance de Tysabri® à quatre ans de commercialisation Fanny Rocher a , David Koenig a , Mikael Cohen b , Christine Lebrun b , ACRPVd a Service de pharmacovigilance, CHU de Nice, 06003 Nice 1, France b Service de neurologie, CHU de Nice, 06003 Nice 1, France c TYSEDMUS, CHU de Lyon, 69 Lyon, France d Association des CRPV, réseau national, 75 Paris, France Mots clés : Natalizumab ; Pharmacovigilance ; Suivi national Introduction.– Tysabri® a obtenu une AMM européenne avec un plan de gestion des risques incluant notamment un suivi national de pharmacovigilance étant donné le risque d’infections opportunistes dont des LEMP. Objectifs.– Ce travail de synthèse a pour objectif de présenter les données de tolérance nationales recueillies et analysées après quatre années de commercialisation afin de les comparer au profil de tolérance attendu. Méthodes.– Les données évaluées ont été issues des notifications enregistrées dans la Base nationale de Pharmacovigilance par les différents centre régionaux de pharmacovigilance, des notifications graves et non graves transmises par le laboratoire et des notifications graves transmises à TYSEDMUS sur les quatre dernières années. Une estimation de l’exposition a été apportée afin d’estimer au mieux l’incidence

de survenue de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) et tout autre effet indésirable grave ou inattendu. Résultats.– L’exposition nationale est estimée à plus de 7000 année-patient. Sont rapportés plus de 300 cas graves et plus de 700 non graves. Les notifications concernent en majorité des réactions liées à la perfusion et des HSR. Des cas d’infections sévères sont également rapportés, dont 19 LEMP et 12 infections herpétiques sévères. Vingt décès sont rapportés, d’étiologie variée et 31 cas de cancers dont quelques lymphomes. Des cas de poussées de SEP, notamment à l’arrêt du traitement, soulèvent la question d’un possible effet rebond. Discussion.– La plupart des cas est attendue : réactions en cours de perfusion, HSR, poussées de SEP. Les données sur les cancers sont étroitement surveillées. Les cas de LEMP augmentent avec l’exposition au traitement mais l’incidence reste comparable à celle mondiale sous Tysabri® . Des facteurs identifiés permettent de stratifier ce risque lié au traitement. Les expositions en cours de grossesse n’ont pas mis en évidence de surrisque malformatif à ce jour. Conclusion.– Ce suivi national de pharmacovigilance confirme à ce jour le profil de tolérance connu pour Tysabri® . Le risque de LEMP est toujours préoccupant même si les connaissances permettent de mieux l’appréhender. Informations complémentaires.– Pas de financement ni de conflit d’intérêt. Remerciement au réseau des 31 CRPV. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.129

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Évaluation de l’efficacité de la neuromodulation sacrée S3 dans le traitement des troubles mictionnels (TUBA) d’origine neurologique

Anne-Franc¸oise Spinoit a , Ludovic Viart a , Abdullatif Al Khedr b , Pierre Krystkowiak b , Farivar Hakami a , Fabien Saint a a Service d’urologie transplantation, CHU Sud, 80000 Amiens, France b Service de neurologie, CHU Nord, 80000 Amiens, France Mots clés : Neuromodulation S3 ; Hyperactivité vésicale ; Sclérose en plaque Introduction/objectifs.– Évaluer les résultats de la neuromodulation sacrée S3 dans le traitement des TUBA associés aux vessies neurologiques. Patients et méthodes.– Entre décembre 2004 et juin 2010, 47 patients (âge moyen 57 ans [28–88]) dont 25 porteurs d’affections neurologiques (sclérose en plaques [SEP], Parkinson, AVC, encéphalite herpétique) ont bénéficié d’une implantation test Interstim® . Les indications chirurgicales étaient motivées par des troubles mictionnels à type d’hyperactivité vésicale avec ou sans incontinence urinaire associée, et/ou rétention chronique non obstructive. Tous avaient bénéficié des traitements conventionnels de première ligne (antimuscariniques, règles hygiénodiététiques) sans succès. Tous les patients ont bénéficié d’une évaluation pré et postopératoire par calendrier mictionnel, d’une évaluation du nombre de protections quotidiennes, et de scores fonctionnels (MHU, ICIQ). L’implantation d’une électrode définitive était proposée sur la base d’une amélioration d’au moins 50 % des troubles mictionnels, du nombre de protections ou des scores fonctionnels (critères ICS). Résultats.– Parmi les 47 patients testés, 30 (63 %) ont présenté un test positif et ont été implantés définitivement. Le suivi moyen était de 26 mois [1–66]. Parmi les 25 patients atteints de pathologies neurologiques 17 (68 %) ont bénéficié d’une implantation définitive. Dans cette population, les résultats demeuraient stables et satisfaisants à six mois pour