Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491 P21
Fracture-avulsion occulte de la tête radiale chez l’enfant
Benjamin Degeorge ∗ , Djamel Louahem M’sabah , Pauline Monrigal-Joly , Fanny Alkar , Jérome Cottalorda , Marion Delpont CHU de Montpellier, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Degeorge) Introduction L’objectif de ce travail était d’analyser une complication rare des fractures de la tête radiale. Patient Un garc¸on de 6 ans a été pris en charge dans notre service pour traumatisme du coude suite à une chute de sa hauteur. L’analyse initiale des radiographies ne montrait aucun signe direct de fracture mais retrouvait un épanchement intra-articulaire minime postérieur. Une immobilisation plâtrée a été réalisée pendant 1 mois. À l’ablation du plâtre, des douleurs et une raideur persistaient. La radiographie montrait une apposition périostée métaphysaire proximale radiale. Le noyau d’ossification de la tête radiale n’était pas visible. L’IRM et le TDM réalisés mettaient en évidence une fracture-avulsion de la tête radiale basculée de 90◦ et luxée en postéro-externe. Un traitement chirurgical par réduction à foyer ouvert et embrochage centro-médullaire ascendant a été réalisé. Le noyau d’ossification est apparu 3 mois après l’intervention. Discussion Les fractures-avulsions de la tête radiale sont majoritairement associées à d’autres fractures du coude mais sont isolées dans 40 % des cas. Certaines d’entre-elles peuvent passer inaperc¸ues. Une prise en charge rapide après le traumatisme et une réduction fermée ou percutanée sont à privilégier pour espérer obtenir les meilleurs résultats. Les complications redoutées sont avant tout la nécrose de la tête radiale, ainsi que la raideur, et les calcifications intra-articulaires. La réduction à ciel ouvert est à proscrire pour préserver la vascularisation mais peut être la seule solution en cas de fracture très déplacée, a fortiori si de la fibrose cicatricielle s’est interposée. En peropératoire la tête radiale restait reliée à la métaphyse par un lambeau périosté, ce qui a dû préserver sa vascularisation. Conclusion Le diagnostic de fracture-avulsion de la tête radiale peut passer inaperc¸u sur les radiographies avant 6 ans du fait de l’absence de noyau d’ossification. Toute suspicion doit faire réaliser des examens complémentaires rapidement (échographie, IRM). L’enjeu est la préservation de la vascularisation de la tête radiale et le pronostic fonctionnel du coude. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.144 P22
Incarcération du nerf ulnaire en intra-osseux suite à un brochage pour fracture de l’extrémité distale du radius Mustapha Yakoubi 1,∗ , Nassima Meziani 1 , Naila Adjali 1 , Nadia Attou 1 , Rachid Benbakouche 2 1 CHU de Bba-El-Oued, Alger, Algérie 2 Service de chirurgie orthopédique, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Yakoubi) Il s’agit d’un cas original d’incarcération intra-osseuse du nerf ulnaire au niveau de l’extrémité distale du radius suite à son épinglement par une broche mise à l’aveugle suite à une fracture de l’extrémité distale du radius. Le cas clinique est un jeune patient de 30 ans, ayant présenté une fracture du radius distal suite à un accident de travail par chute d’un lieu élevé (mac¸on de profession). Le patient à été traité dans un autre hôpital par brochage (non documenté). Le patient se présente à notre niveau une année après pour troubles neurologiques à type de paresthésies au niveau du territoire du nerf ulnaire de la main sans signes déficitaires. L’EMG révèle un syndrome compressif voisin de celui de Guyon. À l’examen du poignet, nous avons retrouvé la présence d’une cicatrice stellaire en regard de la face antéro-médiale du poignet (probable point d’introduction de la broche). La radiographie du poignet montre un cal vicieux modéré au niveau du radius distal avec inversion de l’index radio-ulnaire. L’intervention a consisté en une libération à l’aide de lunettes grossissantes du nerf qui était coudé
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et enfuit au niveau de l’os spongieux du radius distal en plein cal osseux. Le nerf était continu avec conservation de ses fascicules. Cette libération a permis de faire disparaître les troubles neurologiques que présentaient auparavant le patient. L’intérêt de ce cas clinique est de rappeler ne jamais brocher à l’aveugle et d’insister sur les bonnes connaissances anatomiques. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.145 P23
Traitement en urgence des fractures articulaires des phalanges par fixateur externe dynamique. À propos de 10 cas
Meriem Ait Saadi ∗ , Anissa Benaida , Brahim Sahraoui , Sidahmed Miloudi , Soumia Kertous , Mourad Hamidani CHU de Blida, Blida, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.A. Saadi) Objectif Les fractures des phalanges sont des lésions souvent négligées et considérées à tort comme minimes, pourtant, lorsqu’elles sont mal prises en charge ou que le traitement est négligé, elles peuvent laisser des séquelles fonctionnelles importantes. Matériels et méthodes Notre étude prospective concerne une série homogène de 10 patients présentant des fractures articulaires instables intéressant l’articulation interphalangienne proximale et distale (10 hommes), dont l’âge moyen est de 32 ans. Il s’agit de 04 cas de fracture de la tête de la 1re phalange et 06 cas fracture de la base de la 2e phalange. Tous les patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical sous anesthésie locorégionale en ambulatoire par fixateur externe dynamique en distraction (Suzuki). Résultats Le patient mobilise sa main en postopératoire immédiat, la rééducation est entamée quelques jours après l’intervention. L’ablation du matériel aux 6 semaines en moyenne. Le suivi moyen est de 06 mois (extrêmes : 02–10 mois). Le niveau de la douleur en moyenne est de 2,8 avec un intervalle de 1 à 6. Conclusion Le distracteur externe dynamique artisanal dérivé du système de Suzuki est un moyen élégant, fiable, efficace et économique pour traiter les fractures interphalangiennes. Nous utilisons cette technique en routine dans notre service avec toutefois un recueil prospectif méticuleux afin d’évaluer les résultats à long terme. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : oui ; – soit par l’intermédiaire d’une association : non. Versement par une firme à une association : non. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : non. http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.146 P24
Plaie palmaire négligée en zone 2 de l’annulaire datant de 14 ans - la chirurgie de reconstruction en deux temps selon la technique de hunter
Faycal Tajeddine ∗ , Youssef Najeb , Imad Abkari , Amine Benhima , Halim Saidi Service traumato-orthopédie hôpital Arrazi, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Tajeddine) Introduction La chirurgie de reconstruction des tendons fléchisseurs en deux temps, selon la technique de Hunter, reste la solution de recours en cas de ruptures vieillies ou de destruction du canal digital. Nous rapportant une situation exceptionnelle d’une plaie palmaire négligée en zone 2 de l’annulaire droit datant de 14 ans avec une reconstruction en deux temps, selon la technique de hunter. Cas clinique Il s’agit d’une patiente âgée de 18 ans, droitière qui se présente avec une plaie palmaire négligée en zone 2 de l’annulaire droit datant de 14 ans. La patiente a été opérée, un bilan lésionnel initial nous a permis de constater un collapsus du canal digital et une incompétence du système de poulies, une