Troubles psychiatriques au cours de l’asthme

Troubles psychiatriques au cours de l’asthme

A76 20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 160 étaient l’Aspergillus fumigatus, l’Alternaria alternata et le ...

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A76

20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016

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étaient l’Aspergillus fumigatus, l’Alternaria alternata et le Cladosprium cladosporoïdes. Résultats La sensibilisation cutanée aux moisissures était notée dans 30,7 % des cas. Les résultats des prick-tests étaient toujours confrontés aux données cliniques. Sur 335 patients, l’allergie aux moisissures était retrouvée chez 69 patients (20,5 %) dont 54 femmes et 15 hommes avec une moyenne d’âge de 36,2 ans. La sensibilisation à l’Aspergillus fumigatus était notée dans 41 cas, dont 18 patients ayant un asthme associé à une rhino-conjonctivite, 13 ayant un asthme associé à une rhinite allergique, trois ayant un asthme associé à une conjonctivite et sept ayant un asthme isolé. La sensibilisation à l’Alternaria alternata était notée dans 32 cas, dont 14 patients ayant un asthme associé à une rhino-conjonctivite, 11 ayant un asthme associé à une rhinite allergique, trois ayant un asthme associé à une conjonctivite et quatre ayant un asthme isolé. La sensibilisation au Cladosprium cladosporoïdes était notée dans 15 cas, dont huit patients ayant un asthme associé à une rhinoconjonctivite, deux ayant un asthme associé à une rhinite allergique et cinq ayant un asthme isolé. Conclusion À travers cette étude, nous soulignons la fréquence non négligeable des allergies aux moisissures dans notre contexte, probablement favorisée par les conditions climatiques de notre ville et le bas niveau socio-économique de nos patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Troubles psychiatriques au cours de l’asthme S. Aouadi 1,∗ , D. Bejar 1 , H. Gharsalli 1 , M. Kermani 2 , S. Maalej 1 , L. Douik El Gharbi 1 1 Service des maladies respiratoires D, Ariana, Tunisie 2 Service de psychiatrie D, Manouba, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Aouadi) Introduction L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes d’étiologie multifactorielle. Plusieurs études ont signalé un taux élevé de maladies psychiatriques chez les asthmatiques. Ces troubles pourraient influencer le degré de contrôle de la maladie et qualité de vie des patients. Objectif Évaluer la prévalence des troubles psychiatriques chez 100 adultes suivis pour asthme et évaluer leur retentissement sur le contrôle de l’asthme et la qualité de vie. Méthodes Étude prospective incluant 100 asthmatiques suivis en consultation d’allergologie du pavillon D de l’hôpital A. Mami. Chaque patient a répondu à l’Asthma Control Questionnaire (ACQ) et à l’Asthma Quality of Life Questionnaire (AQLQ). Les troubles psychiatriques ont été diagnostiqués par un psychiatre et en se basant sur le Mini-International Neuropsychiatric Interview 4.4 Version (MINI) et le Hospital Anxiety and Depression Scale (HAD). Résultats La moyenne d’âge était de 45 ans avec une prédominance féminine (sex-ratio 2,2). L’asthme était bien contrôlé chez 20 patients, partiellement contrôlé chez 22 patients et mal contrôlé chez 57 patients. La qualité de vie des asthmatiques était modérément altérée avec un score de 4,4. Les troubles psychiatriques retrouvés étaient l’état dépressif majeur (53 %), l’anxiété (35 %), les troubles paniques (30 %), la dysthymie (19 %) et l’agoraphobie (11 %). Même s’il n’y avait pas de différence sur le plan fonctionnel respiratoire, les patients ayant des troubles psychiatriques avaient des scores d’AQLQ plus bas. Cette différence était statistiquement significative pour la dépression majeure (p = 0,03), la dysthymie (p = 0,02), l’anxiété (p = 0,01) et les troubles paniques (p = 0,02). L’agoraphobie n’était pas corrélée à un score d’AQLQ plus bas. Conclusion Les troubles psychiatriques sont fréquents chez les Tunisiens suivis pour asthme. Ils sont associés à une altération de la qualité de vie. Une collaboration entre psychiatres et pneumologues permet une meilleure prise en charge de ces patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.077

PO02 — Asthme 2 161

Allergies respiratoires aux moisissures S. Maiouak ∗ , N. Yassine Service des maladies respiratoires, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Maiouak) Introduction Les moisissures sont des champignons ubiquitaires très répandues se développant dans les endroits humides. La ville de Casablanca est une ville humide avec une hygrométrie qui varie entre 74 et 88 %. Méthodes Afin de décrire les allergies respiratoires liées aux moisissures, nous avons mené une étude rétrospective étalée sur six ans, portant sur 335 patients. Un interrogatoire minutieux, un examen clinique et des prick-tests pour les principaux pneumallergènes étaient pratiqués chez tous nos patients. Les pneumallergènes fongiques utilisés avec des extraits standardisés

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.078 162

Allergies respiratoires au cyprès S. Maiouak ∗ , N. Yassine Service des maladies respiratoires, Casablanca, Maroc Introduction Dans les pays méditerranéens, le cyprès est le taxon pollinique le plus important qui représente la moitié de la production pollinique totale. Il est très répandu au Maroc où il est utilisé pour la création de haies et de brise vents. Les allergies respiratoires au cyprès sont de plus en plus fréquentes. Méthodes Notre étude est rétrospective, étalée sur six ans, portant sur les patients suivis à la consultation d’allergologie. Il s’agissait de 335 patients. Résultats Les prick-tests étaient positifs dans 143 cas, prédominés par les acariens et les moisissures. Les prick-tests au cyprès étaient positifs dans 17 cas, soit 11,8 %. La moyenne d’âge était 33,7 ans avec une prédominance féminine de 76 %. La sensibilisation cutanée au cyprès était associée à celle aux moisissures dans 12 cas, aux acariens dans 10 cas, aux phanères des animaux dans 9 cas, aux trophallergènes dans 8 cas et à la blatte germanique dans 6 cas. Par ailleurs, elle était associée à une sensibilisation cutanée aux pollens des 5 graminées dans 5 cas, de l’olivier dans 4 cas, de mimosa dans 2 cas et aux graminées des 4 céréales dans un cas. Une monosensibilisation au cyprès était notée dans un cas. Tous nos patients avaient des symptômes à l’exposition aux pollens du cyprès et rapportaient des exacerbations aux périodes de pollinisation. L’asthme était noté dans 16 cas. Il était intermittent dans cinq cas, persistant léger dans quatre cas et persistant modéré dans sept cas. Il était contrôlé à partiellement contrôlé dans neuf cas. Il était associé à une rhino-conjonctivite dans huit cas et à une rhinite dans six cas. Il était isolé dans deux cas. La rhinite allergique était notée dans tous les cas. Elle était isolée chez une patiente. Elle était persistante dans six cas et modérée à sévère dans neuf cas. La conjonctivite allergique était associée dans huit cas. L’éviction a été envisagée pour tous les patients. Conclusion Au terme de cette étude nous soulignons la fréquence et la sévérité des allergies respiratoires au cyprès sous nos cieux. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.079