Manifestations psychiatriques au cours de l’hypothyroïdie

Manifestations psychiatriques au cours de l’hypothyroïdie

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352 346 de TSH < 0,005 UI/mL et des anti-RCP TSH positifs à 4,87 UI/L. L’IRM a montré une...

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SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352

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de TSH < 0,005 UI/mL et des anti-RCP TSH positifs à 4,87 UI/L. L’IRM a montré une infiltration bilatérale de la graisse intra-orbitaire. Le patient a été mis sous corticothérapie et une IRA thérapie par l’iode-131. L’évolution a été favorable avec amélioration de l’ophtalmopathie et le passage à une hypothyroïdie d’où sa mise sous l-thyroxine 75 mg/j. Il nous a consulté en mai 2017 pour diplopie binoculaire depuis 5 jours d’apparition brutale. À l’examen ophtalmologique : pas d’exophtalmie, l’acuité visuelle : 8/10, le fond d’œil et le champ visuel ont été normaux. Le test Lancaster a montré une paralysie du grand oblique droit d’où sa mise sous corticothérapie intraveineuse. Discussion La paralysie oculomotrice appartient à la classe 4 de l’orbitopathie dysthyroïdienne selon la classification NOSPECS. L’atteinte du grand oblique est rarement rapportée : 10 % des cas dans cette classe. Notre patient a présenté une paralysie sans exophtalmie, le mécanisme rapporté dans la littérature serait une véritable myopathie restrictive due à l’œdème musculaire et graisseux et à la fibrose des muscles oculomoteurs. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.422 P151

Manifestations psychiatriques au cours de l’hypothyroïdie

Introduction L’hypocalcémie est une complication connue de la thyroïdectomie. Elle peut être profonde, mais est réversible dans de nombreux cas. Elle constitue la complication la plus fréquente de la thyroïdectomie. Le but de cette étude est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, éthiopathogéniques et thérapeutique de l’hypocalcémie post-thyroïdectomie. Patients et méthodes Une étude de 23 cas de patients ayant eu une thyroïdectomie totale compliquée d’une hypocalcémie entre 2010 et 2016 au service d’ORL de Mahdia. Résultats Un âge moyen de 46,78 ans [35–85 ans]. Tous les patients étaient des femmes. La calcémie préopératoire était normale dans tous les cas. Un dosage systématique de la calcémie a été réalisé à j3 en dehors des hypocalcémies symptomatiques. Le délai moyen de survenue d’hypocalcémie est de 3 jours. Elle était symptomatique dans 14 cas (60 %) : des paresthésies des extrémités étaient vues chez tous les patients symptomatiques et une crise de tétanie était survenue chez 35 %. Le traitement était une supplémentation orale par du gluconate du calcium et de vitamine D dans tous les cas. Une supplémentation intraveineuse par du gluconate de calcium était réalisée chez 12 patients au moment des crises (52 %). La durée moyenne du traitement était de 45 jours en postopératoire (des extrêmes de 1–3 mois). Une seule patiente a développé une hypocalcémie permanente. Conclusion La surveillance clinique et biologique en postopératoire après une thyroïdectomie totale est primordiale. Le traitement per os associant calcium et vitamine D, est la plupart du temps suffisant et provisoire.

Dr W. Bani ∗ , Dr H. Abdelhedi , Pr N. Khammassi , Dr Y. Kort , Pr O. Cherif Service de médecine interne, hôpital Razi, Mannouba, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (W. Bani)

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Introduction La glande thyroïde permet de réguler le métabolisme de base et la stabilité de l’humeur. La perturbation de son fonctionnement peut avoir des conséquences aussi organiques que psychiques. L’objectif de notre étude est d’évaluer les différentes manifestations psychiatriques au cours des hypothyroïdies. Matériels et méthodes Étude rétrospective de 20 patients hospitalisés dans un service de médecine interne pour hypothyroïdie. Résultats Notre étude incluait 20 patients ayant une hypothyroïdie périphérique. La moyenne d’âge était 38 ans. Des manifestations psychiatriques étaient notées chez 11 patients. Elles étaient le mode de découverte de l’hypothyroïdie dans 6 cas. Un sex-ratio H/F = 0,33. La moyenne de taux de la TSH était 54 mUI/L. Parmi les patients avec des manifestations psychiatriques, 7 avaient une humeur triste et 3 avaient un état dépressif majeur. Un état psychotique associant un syndrome dissociatif et des délires schizoïdes était observé chez 2 patients. Une patiente présentait un syndrome démentiel. Une imagerie cérébrale par résonance magnétique pratiquée chez 4 patients montrait des hypersignaux de la substance blanche chez 3 patients et une atrophie sous corticale chez une patiente. Tous les patients avaient rec¸u la l-thyroxine. L’évolution des troubles psychiatriques était favorable chez 7 patients et stable chez 4 patients. Discussion Les manifestations psychiatriques au cours de l’hypothyroïdie sont dominées les états dépressifs. Une psychose schizoïde est rarement observée. Elles étaient le mode de découverte de la maladie dans 31 % des cas. Cela dépasse ce qui a été rapporté dans la littérature pouvant être expliqué par un biais de sélection de nos malades.

P153

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.424

Encéphalopathie corticosensible associée à une thyroïdite auto-immune

Dr W. Debbabi ∗ , Dr A. Essid , Dr M. Chiboub , Dr I. Kharrat , Dr S. Samet Hôpital Ibn Aljazzar, Kairouan, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (W. Debbabi)

P152

Introduction L’encéphalopathie de Hashimoto est une maladie rare d’étiologie inconnue, caractérisée par l’association de troubles neuropsychiatriques et une auto-immunité antithyroïdienne. Observation Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 20 ans, qui a consulté pour asthénie et somnolence manifeste. La présence d’un myxœdème diffus a fait évoquer le diagnostic d’hypothyroïdie primaire confirmé par la biologie : TSH > 100 ␮UI/mL et FT4 basse. Lors de son hospitalisation, le patient a présenté un tableau psychiatrique fait d’agitation, agressivité et délire de persécution. Les taux des anticorps anti-thyroglobuline et les anticorps antithyroperoxydase étaient franchement élevés. Le diagnostic d’encéphalopathie corticosensible fut retenu après avoir écarté d’autres causes, notamment métaboliques, vasculaires, toxiques, infectieuses, néoplasiques. Une corticothérapie par prednisone 1 mg/kg/j par voie orale a été instaurée en milieu psychiatrique en association au traitement hormonal substitutif permettant une amélioration rapide des troubles psychiatriques. Conclusion Cette observation montre un cas d’encéphalopathie corticosensible associée à une hypothyroïdie auto-immune définissant l’ECAT. Ce diagnostic doit être évoqué devant tout tableau neuropsychiatrique sans étiologie, et doit faire rechercher les anticorps antithyroperoxydase. Leur présence est une indication, en l’absence d’autres étiologies possibles, à une corticothérapie à forte dose.

Prise en charge et incidence de l’hypocalcémie post-thyroïdectomie totale

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.423

Dr M. Masmoudi a,∗ , Dr N. Ben Hamida a , Dr B. Zantour b , Dr A. Zaydi a , Dr S. Jelleli a , Dr K. Mighri a , Pr N. Driss a a Service d’ORL et CCF, Mahdia, Tunisie b Service d’endocrinologie, Mahdia, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : m [email protected] (M. Masmoudi)

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.425 P154

Carcinome papillaire sur kyste du tractus thyréoglosse Pr N. Bettayeb ∗ , Dr A. Khalifa , Pr S. Mimouni Hôpital Mustapha, Alger, Algérie