Tuberculose à Mycobacterium africanum : 30 cas en Île-de-France

Tuberculose à Mycobacterium africanum : 30 cas en Île-de-France

Abstracts / La Revue de médecine interne 30S (2009) S323–S384 observée essentiellement dans les cas d’AAP (28 %), justifiant un traitement précoce et ...

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Abstracts / La Revue de médecine interne 30S (2009) S323–S384 observée essentiellement dans les cas d’AAP (28 %), justifiant un traitement précoce et agressif de ces atteintes. doi:10.1016/j.revmed.2009.10.007 CO006

Anévrysmes pulmonaires au cours de la maladie de Behc¸et : 23 observations Z. Tazi-Mezalek a , I. Ben Ghorbel b , W. Ammouri c , M.H. Houman b , S. Mahjoub d , A. Hamzaouin d , H. Harmouche c , P. Legmann e , L. Guillevin f a Service de médecine interne A, hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc b Service de médecine interne, hôpital de la Rabta, Tunis, Tunisie c Médecine interne et maladies systémiques, hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc d Médecine interne, hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie e Service de radiologie, hôpital Cochin, Paris, France f Service de médecine interne, hôpital Cochin, Paris, France Introduction.– Les anévrysmes pulmonaires sont des manifestations rares et sévères de la maladie de Behc¸et (MB). Leurs caractéristiques cliniques, leur évolution et leur traitement méritent d’être revus à la lueur des stratégies récentes, tant médicamenteuses qu’interventionnelles. Patients et méthodes.– Une série rétrospective de 23 malades suivis dans les hôpitaux universitaires de Tunis, Monastir, Rabat et Paris a été réunie. Tous les malades répondaient aux critères internationaux de la MB. Résultats.– Il s’agissait de 23 hommes, d’âge moyen 30 ans. Vingt-deux malades étaient d’origine méditerranéenne, un de Normandie. Les circonstances de découverte des anévrysmes ont été des hémoptysies 21/23 fois et lors d’un bilan systématique 2/23. Les manifestations cliniques de la MB, avant la survenue des anévrysmes, n’avaient pas de caractéristiques particulières. Les anévrysmes ont été l’occasion de diagnostiquer la MB (11/23). Les manifestations vasculaires précédentes ou concomitantes étaient des phlébites des membres (11/23), une thrombose cave (2/23). Il n’y avait pas d’anévrysmes, ni de thromboses des artères périphériques. Le traitement prescrit, une fois les anévrysmes diagnostiqués, a été le même dans tous les centres : corticoïdes à la dose initiale de 1 mg/kg et cyclophosphamide par voie intraveineuse une fois par mois, durant 6 à 12 mois. Un relais par l’azathioprine a été proposé chez 9 malades en relais du cyclophosphamide. Un malade a rec¸u de l’infliximab en raison d’un échec du cyclophosphamide et en association avec l’azathioprine. Des embolisations ont été réalisées chez 9 malades, 7 avec succès immédiat mais une récidive s’est produite dans 1 cas, entraînant le décès du malade. Un échec d’emblée a été noté 2 fois. L’anticoagulation n’a pas été consensuelle et seulement 5 malades en ont rec¸u. Six malades sur 23 sont décédés, 4 fois par rupture d’anévrysmes, 2 fois par thrombose intracardiaque. Conclusion.– Les anévrysmes sont des manifestations graves de la MB. Ils justifient la prescription de corticoïdes et d’immunosuppresseurs, qui ne semblent toutefois pas suffisants. L’embolisation, suivie de traitement immunosuppresseur, améliore le pronostic. Les indications des anticoagulants ne sont pas encore clairement définies. doi:10.1016/j.revmed.2009.10.008

Communications orales 2 : tuberculose – CO02 CO007

Tuberculose à Mycobacterium africanum : 30 cas en Île-de-France A. Kasbari a , J. Stirnemann a , P. Cruaud b , V. Prendki a , L. Boukari a , T. Genereau c , A. Greder Belan d , J.-M. Ziza e , F. Lioté f , J.-F. Bergmann g , V. Vincent h , O. Fain a a Service de médecine interne, hôpital Jean-Verdier, Bondy, France b Laboratoire de microbiologie, hôpital Jean-Verdier, Bondy, France c Service de médecine interne, hôpital Saint-Antoine, Paris, France d Service de médecine interne, centre hospitalier de Versailles, Le Chesnay, France

S325

e

Service de médecine interne, hôpital de la Croix Saint-Simon, Paris, France Service de rhumatologie, hôpital Lariboisière, Paris, France g Service de médecine interne, hôpital Lariboisière, Paris, France h Laboratoire des mycobactéries, Institut Pasteur Paris, Paris, France f

Introduction.– Mycobacterium africanum, agent du complexe Mycobacterium tuberculosis, contribue à l’épidémie tuberculeuse en Afrique subsaharienne mais aussi en France chez les patients migrants. L’objectif est d’en déterminer les caractéristiques en Île-de-France. Patients et méthodes.– Étude rétrospective de 30 cas diagnostiqués entre 1995 et 2004 dans 12 hôpitaux de l’Île-de-France, collectés à partir du centre national de référence des mycobactéries de l’Institut Pasteur à Paris. Résultats.– La majorité était des hommes (sex-ratio = 3,3), jeunes entre 25 et 44 ans (78 %), originaires d’Afrique subsaharienne (90 %) et séjournant en France depuis moins de 5 ans (50 %). L’association d’une altération de l’état général (73,3 %) à une fièvre (70 %) et une toux (63,3 %) était la plus fréquente. Les lésions radiologiques pulmonaires le plus souvent alvéolaires et nodulaires, concernaient les segments apicaux dans 95 % des cas. La preuve bactériologique a été souvent tardive, avec une durée moyenne de culture de 7 semaines (5–10) sur milieu solide et de 4 semaines (1–8) sur milieu liquide. Les souches étaient sensibles dans 90 % des cas et multirésistantes dans 2 cas (6,6 %). L’atteinte était pulmonaire dans 70 % des cas et extrapulmonaire dans 53 % des cas. Les localisations ostéoarticulaires et ganglionnaires étaient les plus fréquentes et l’atteinte urogénitale concernait les patients les plus âgés (51 ans en moyenne). Une co-infection par le VIH était présente chez 7 patients (25 %). L’évolution sous traitement antituberculeux était favorable pour 77 % des patients. Le taux de guérison et de traitement complet était de 83,3 %, celui de perdu de vue de 13,3 %. Conclusion.– La tuberculose à M. africanum est rare en région parisienne, mais peut être sous-estimée du fait des difficultés de détermination des caractéristiques bactériologiques de cette espèce. La présentation clinique est superposable à celle de la tuberculose à M. Tuberculosis, mais les cultures sont plus lentes. doi:10.1016/j.revmed.2009.10.009 CO008

Vascularites cérébrales tuberculeuses : 10 observations R. Da Silva Certal a , N. Javaud a , J. Stirnemann a , B. Fantin b , O. Bouchaud c , J.-M. Chamouard d , A. Carpentier e , R. Dhôte f , O. Fain a a Service de médecine interne, hôpital Jean-Verdier, Bondy, France b Service de médecine interne, hôpital Beaujon, Clichy, France c Service de maladies infectieuses et tropicales, hôpital Avicenne, Bobigny, France d Service de médecine interne et maladies systémiques, hôpital Jean-Verdier, Bondy, France e Service de neurologie, hôpital Avicenne, Bobigny, France f Service de médecine interne, hôpital Avicenne, Bobigny, France Introduction.– Les angéites cérébrales d’origine tuberculeuse sont rares mais peuvent expliquer l’aggravation des signes neurologiques au cours des localisations neuroméningées de la tuberculose. Patients et méthodes.– Nous en rapportons 10 observations provenant de 2 services de médecine interne, d’un service de maladies infectieuses, d’un service de neurologie de la banlieue Nord-Est de Paris. Résultats.– Il s’agissait de 5 hommes, d’origine africaine sub-saharienne, dont un infecté par le VIH (T4 = 5/mm3 ) et 5 femmes, d’origine asiatique dans 2 cas et africaine sub-saharienne (infectée par le VIH [T4 = 42/mm3 ]), européenne, nord-africaine dans 1 cas respectivement. L’âge médian des patients était de 33,5 ans [27–55 ans]. Neuf patients avaient une méningite tuberculeuse, 8 une atteinte extraneurologique : 7 pulmonaires, 6 ganglionnaires et 2 spléniques. Les circonstances de découverte de la vascularite étaient : un déficit focal (n = 7), un syndrome confusionnel (n = 7), des signes d’hypertension intracrânienne (n = 5), une atteinte des paires crâniennes (n = 5), un coma (n = 4), des crises convulsives (n = 3). La vascularite cérébrale tuberculeuse était révélatrice de la tuberculose dans 3 cas. La tuberculose était connue au moment du diagnostic de vascularite dans 7 cas : localisation extraneurologique dans 2 cas avec arrêt des traitements anti-