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Tumeur d'Abrikossoff de la main A propos d'un cas. Revue de la littdrature D. M A L A D R Y , M. R E V O L , J.M. S E R V A N T , P. B A N Z E T
RI~SUME : La tumeur d'Abrikossoff ou tumeur /t cellules granuleuses, habituellement muqueuse, n'est pas frdquente. La localisation cutande est encore plus rare. Nous rapportons une localisation digitale r6cidivante. Cette localisation n'a pas 6t6 retrouv6e dans la litt6rature. Nous ddcrivons ce cas et prdcisons les aspects cliniques, les probl~mes diagnostiques et le pronostic de cette tumeur le plus souvent bdnigne. Ann Chir Main, 1991, 10, n° 2, 167-170.
MOTS-CLI~S : Tumeur de la main. -- Tumeur d'Abrikossoff.
INTRODUCTION Cette t u m e u r a 6t6 d6crite en 1926 par Abrikossoft. Nous prdsentons un cas localis6 h la main, ayant rdcidiv6 rapidement apr6s une premi6re ex6r6se et nous rappelons les donndes concernant cette t u m e u r rare habituellement muqueuse. GF, NERALITE" S
Terminologie Du fait des incertitudes concernant l'histogen6se de cette tumeur, la terminologie est variable suivant les pdriodes et les auteurs : r h a b d o m y o m e , leiomyome granulo-cellulaire, s c h w a n n o m e granulo-cellulaire, ~ granular cell m y o b l a s t o m a ~) des auteurs anglo-saxons... Les termes de t u m e u r /~ cellules granuleuses ou t u m e u r d'Abrikossoff sont les moins sujets fi controverse.
Aspect
Le plus frdquent est celui d ' u n nodule, ferme, de petite taille (1 ~ 2 centim6tres), faisant b o m b e r l'6pithdlium sus-jacent. La 16sion est parfois pddiculde, sessile ou ulcdr6e. D'autres modifications du rev~tement sont possibles: couches corn6es, inflammation... Localisation
C'est avant tout une t u m e u r du chorion des muqueuses stomatologiques, O R L (Pialoux et coll., 1974 [11]), trach6o-bronchiques (GanemMani, 1980 [7] ; Bernabeu et coll., 1980 [5]), 0esogastriques (Saurel e t coll., 1978 [15]); elle peut ~tre situ6e sur la peau (tronc, fesse) ; il existe des localisations profondes diverses : cerveau et SNC (Guesdon, 1974 [8]; Lechevalier et coll., 1982 [10]), seins (Tournant et De R o q u a n c o u r t , 1982 [16])... Au total, elle est ubiquitaire avec une prdd o m i n a n c e des localisations linguales (fig. 1).
Aspect clinique habituel Terrain
Elle a p p a r a h habituellement chez l'adulte jeune (4 e d6cade), aussi bien chez la femme que chez l'homme.
Service de Chirurgie Plastique, H6pital Saint-Louis, 1, av. Claude Vellefaux, 75010 PARIS. Manuscrit re(~u b la Redaction le 31 juillet 1990.
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ANNALES DE CHIRURGIE DE LA MAIN
Fig. 2. - - Aspect microscopique (O. Verola) grossi 20 fois et diagnostic. Granulations cytoplasmiques eosinophiies, cellules arrondies /I noyaux ronds en travees. Dans le derme, les papilles sont parfois hypertrophi6es, I'epiderme hyperkeratosique. Fig. 2. - - Microscopic appearance, magnified 20 times and diagnosis. Eosinophilic cytoplasmic granulations, bands of round cells with round nuclei. The dermal papillae are occasionally hypertrophied and the epidermis is hyperkeratotic.
Fig. 1. - - Localisation des tumeurs d'Abrikossoff : stomatologique (STO) : la Iocalisation linguale est la plus frequente puis ORL et tracheo-bronchique, ossogastrique ... Fig. 1. - - Sites of Abrikossoff's tumours: stomatological (STO) : the tongue is the commonest site, followed by ENT and tracheobronchial, oesophagogastric ... Fig. 1. - - Localizacion de los tumores de Abrikossoff. La Iocalizacion lingual es la rods frecuente, luego en la esfera ORL y traqueo bronquial, es6fago-gastrica ...
Fig. 2. - - Aspecto microsc6pico ( × 20) y diagn6stico. Granulaciones citoplasmicas eosinofilas, celulas redondeadas con n0cleos redondos en ilia. En la dermis, las papilas a veces est~.n hipertrofiadas, la epidermis hiperquerat6sica.
Pour Regezi (1989) [12], l'origine schwannienne est la plus fr6quente, d'autres lign6es sont moins rencontr6es : m6senchymateuse, 6pidermique...
Physiopathologie Evolution Elle 6volue lentement, c'est une tumeur b6nigne. Le plus souvent asymptomatique, elle pr6sente parfois des pouss6es inflammatoires. La r6gression spontan6e est possible (Feintrenie et coll., 1984 [6]). I1 existerait des formes malignes avec m6tastases (Ross et coll., 1952 [14]) encore plus rares. Histologie et physiopathologie
Diagnostic L'aspect des granulations cytoplasmiques, caract6ristique, de cette prolif6ration cellulaire b6nigne permet facilement un diagnostic, contrairernent h la clinique (fig. 2).
Origine L'origine musculaire d6fendue par Abrikossoff n'est plus retenue. Trois <
Elle est mal connue, la r6action des cellules de Schwann h une 16sion neuronale ou gliale n'est plus en vogue. Formes cliniques
Autres que celles li6es ~ la localisation, la taille ou l'gtge, sont h souligner, les associations avec une pathologie muqueuse tumorale ou inflammatoire de la sph6re stomatologique (Reychler et coll., 1983 [13]), 0esogastrique (Lehn et coll., 1981), bronchique (Feintrenie et coll., 1984 [6]). Des formes multiples cutan6es ou muqueuses, des localisations cutan6o-muqueuses sont aussi d6crites (Kermarec et coll., 1973 [9]). Traitement
Le traitement des tumeurs d'Abrikossoffest chirurgical, il permet le diagnostic histologique. L'injection de corticoi'de intral6sionnelle a 6t6 d6crite (Baraf et Bender, 1964 [3]), le r6sultat est incomplet. La radioth6rapie est inefficace (Alsobrook et Lockwood, 1957 [2]). Les tumeurs malignes, exceptionnelles, n'ont pas de traitement particulier : c'est celui d'un sarcome des parties molles.
VOLUME 10 N ° 2 - 1991
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L'ex6r6se emportant une petite marge de s6curit6 en profondeur et en surface est n6cessaire et suffisante dans les tumeurs h cellules granuleuses b6nignes. L'injection locale de corticoi'des ne nous parait pas satisfaisante.
CONCLUSION
Fig. 3. - - Localisation au pouce d'une tumeur d'Abrikossoft,
La tumeur d'Abrikossoff est le plus souvent b6nigne, ubiquitaire, sa localisation cutan6e fi la main ne pr6sente pas de particularit6. Son traitement dolt ~tre chirurgical, il permet un diagnostic de certitude par l'examen anatomo-pathologique. Un bilan g6n6ral/l la recherche d'autres localisations, cutandes ou visc6rales, ou d'une pathologie associ6e est ndcessaire. L'origine cellulaire exacte de cette prolif6ration reste inconnue.
Fig. 3. - - Abrikossoff's tumour in the thumb. Fig. 3. - - Localizacion en el pulgar del t u m o r de Abrikossoff. REFERENCES
CAS
CLINIQUE
U n p a t i e n t de 35 ans, sans a n t 6 c 6 d e n t , droitier, p r 6 s e n t e u n e t u m 6 f a c t i o n d u r e de u n c e n t i m 6 t r e de long et de 5 millim 6 t r e s de large, o r i e n t 6 e d a n s l'axe d u pouce. C e t t e p e t i t e t u m e u r est s o u s - c u t a n 6 e m a i s a d h 6 r e au p l a n d e r m i q u e , elle est situ6e h la j o n c t i o n de la p e a u p a l m a i r e et d o r s a l e d e la face cubitale de la p r e m i e r e p h a l a n g e du p o u c e droit. Sensible ~ la p r e s s i o n , elle g~ne le p a t i e n t lors des prises fortes. Elle 6volue d e p u i s 18 m o i s e t a pr6sent6 d e u x pouss6es inf l a m m a t o i r e s de q u e l q u e s s e m a i n e s s p o n t a n 6 m e n t r6gressives. U n e p r e m i 6 r e ex6r6se, limit6e ~ la t u m e u r , a p p o r t e le diag n o s t i c h i s t o l o g i q u e . La r6cidive est r a p i d e , e n d e u x m o i s . Le p a t i e n t n o u s est alors adress6 : le b i l a n c u t a n 6 g6n6ral, s t o m a t o l o g i q u e , O R L , b r o n c h i q u e et oesogastrique est n6gatif. L'ex6r6se e m p o r t e u n e p e t i t e collerette de p e a u saine et l ' e n s e m b l e d e la graisse sous-cutan6e. A u n an, il n ' y a pas de r6cidive.
DISCUSSION Le bilan g6n6ral est ici n6gatif en dehors d'un terrain anxieux. Cette tumeur est rare et cette localisation probablement exceptionnelle, aucun cas n'a 6t6 retrouv6 dans la litt6rature sp6cialis6e. Barri6re et coll. d6crivent en 1976 une localisation au niveau d'un orteil. I1 n'y a pas de caract6ristique clinique: en l'absence d'histologie pr6alable, le diagnostic clinique peut 6voquer une tumeur h cellules g6antes des gaines, un dermofibrome... La notion de tumeur d'Abrikossoffmuqueuse ou cutan6e concomitante, ou dans les ant6c6dents, peut l'orienter. Malgr6 la localisation et la symptomatologie, il n'existait aucun rapport avec le nerfdigital (fig. 3).
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ANNALESDE CHIRURGIE DELAMAIN
MALADRY D., REVOL M., SERVANT J.M., BANZET P. - - Abrikossoff's tumour (granular cell tumour) of the hand. Case report and review of the literature. (In French). Ann Chir Main, 1991, 10, n ° 2, 167-170.
MALADRY D., REVOL M., SERVANT J.M., BANZET P. - - Tumor de Abrikossoff de la mano. A propdsito de un caso. Revisi6n de la literatura. Ann Chir Main, 1991, 10, n ° 2, 167-170.
S U M M A R Y : T h i s m u c o u s t u m o r ( t o n g u e ) is u n c o m m o n . T h e c u t a n e o u s s i t e is e v e n r a r e . W e rep o r t a r e c u r r e n t g r a n u l a r cell t u m o r o f t h e t h u m b and the clinical, diagnostic and prognostic aspects of this usually non malignant tumor.
R E S U M E N : E1 t u m o r d e A b r i k o s s o f f o t u m o r d e c e l u l l a s g r a n u l o s a s se l o c a l i z a e n las m u c o s a s y n o es f r e c u e n t e . L a l o c a l i z a c i 6 n cut~ina es t o d a v i a m{ts rara. Tratamos de una localizaci6n digital recidivante. Ese tipo de lesi6n non ha sido encontrado e n la l i t e r a t u r a . D e s c r i b i m o s e s t e c a s o y p r e c i s a m o s los a s p e c t o s c l i n i c o s , los p r o b l e r n a s d i a g n 6 s t i c o s y el p r o n 6 s t i c o d e ese t u m o r e n r e g l a b 6 n i g n o .
KEY-WORDS : Tumor of the hand. - - AbrikossoWs tumor.
PALABRAS CLAVE: Tumor de la mano. - - Tumor de Abrikossoff.
Analyse de livre TRAITE DE CHIRURGIE DE LA MAIN Sous la direction de Raoul TUBIANA Vol. IV, Paris, Masson 1991
Ce volume est le quatrieme du magnifique ouvrage con?u par R. Tubiana qui fera en six volumes le point des connaissances actuelles en chirurgie de la main. II traite les affections neurologiques,, les paralysies et les syndromes canalaires du membre supeneur. La presentation est, comme pour les trois volumes precedents, d'une grande qualite et contribue & I'homog~n6ite de I'ouvrage auquel ont participe plusieurs auteurs internationalement reconnus. Les illustrations sont nombreuses et judicieusement choisies avec six planches couleur de dissections anatomiques. Les dessins, dus au talent de L. Dorn, sont particulierement remarquables. Le premier chapitre envisage les aspects cliniques de la main au cours des affections neurologiques et I'examen electromyographique du membre superieur. Ce dernier ainsi etroitement integre & I'examen clinique est traite en plusieurs exposes clairs et didactiques. Ce chapitre illustre particulierement I'approche pluridisciplinaire que requiert I'etude des affections neurologiques. Le deuxieme chapitre fait le point du traitement palliatif des paralysies du membre superieur. Les paralysies de la main et les possibilites de la chirurgie fonctionnelle & ce niveau par transferts tendineux sont I'objet d'une etude particulierement fouillee en quatre chapitres (Paralysies des muscles extenseurs du poignet, du pouce et de la phalange proximale ; Paralysies motrices du pouce; Paralysies compliquees et etendues du pouce ; Paralysies des muscles intrinseques de la main) bas~e sur I'experience et les connaissances en Anatomie et Physiologie de la main approfondies et propres a R. Tubiana. Les paralyses du coude, de la racine du membre superieur et de la ceinture scapulo-humerale sont aussi traitees de fa(;on complete montrant bien I'unite fonctionnelle que constitue le membre sup~rieur dont la main ne peut ~.tre artificiellement isol~e. Le troisi~me chapitre envisage les compressions nerveuses. Le syndrome du canal carp~en sous tous ses aspects fait I'objet de onze articles. Aucun syndrome canalaire du membre superieur n'est par ailleurs neglige. Les articles consacres aux compressions de la jonction cervico-thoracobrachiale font le tour complet de la question et sont remarquablement illustres.
Le quatrieme chapitre regroupe sous le titre ~ Autres paralysies ~ trois articles consacres au membre superieur du tetraplegique. Le cinquieme traite les paralysies apres lesions du plexus brachial obst6tricales et de I'adulte. Font ensuite robjet de deux chapitres, la main lepreuse et les paralysies spastiques. Le traitement palliatif des paralysies de la sensibilite qui est un des aspects modernes des paralysies du membre superieur fait I'objet du chapitre 8. On peut regretter que la reeducation de la sensibilite ne soit pas traitee dans I'ouvrage, alors que le chapitre 9 ne comportant que dix pages envisage la reeducation et I'appareillage. Le tome V comblera certainement cette lacune. Le dixieme chapitre regroupe de fa?on un peu disparate tousles syndromes douloureux du membre superieur. II faut signaler particulierement la partie traitant des techniques de denervation articulaire illustree de reproductions couleur de dissections anatomiques. L'epicondylalgie trouve ici sa place en tant que syndrome douloureux du membre superieur. Les divers aspects de son traitement conservateur et chirurgical sont envisages. Cet article sur une question difficile & traiter a un caractere exaustif qui en fait une reference de base. Le onzieme chapitre envisage enfin sous le titre <~Aux frontieres des affections neurologiques ~ les crampes, les dystonies de fonction, I'ced~me de Secretan et consacre une large part & la ~ Main du musicien ~. Ce quatrieme volume depasse largement le cadre de la chirurgie de la main. Si chirurgiens orthopedistes et plasticiens y trouveront le point des connaissances actuelles, c'est aussi un ouvrage indispensable aux neurologues, electromyographistes, rhumatologues, medecins physiques, confrontes a. la pathologie de la main et du membre superieur. Ce volume, qui dolt ~tre suivi de deux autres, montre a I'evidence I'etendue du domaine dont la decouverte n'est possible qu'en rassemblant plusieurs auteurs mais dont la visite n~cessite un coordinateur d'exception. R. Tubiana qui realise I& le meilleur volume de son traite marquant une date dans I'histoire de la chirurgie, est ce guide. Y. ALLIEU