Tumeurs à cellules géantes des gaines synoviales de la main : revue de 96 patients a un recul moyen de 12 ans

Tumeurs à cellules géantes des gaines synoviales de la main : revue de 96 patients a un recul moyen de 12 ans

422 Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 31 (2012) 376–436 hension, car il n’existe pas de différe...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 31 (2012) 376–436

hension, car il n’existe pas de différence significative face aux résultats obtenus. Si ont utilise seulement la valeur de une répétition le résultat peut être faux. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.119 CP119

Tumeurs à cellules géantes des gaines synoviales de la main : revue de 96 patients a un recul moyen de 12 ans

R. Lancigu , F. Rabarin ∗ , B. Cesari , P.A. Fouque , N. Bigorre , J. Jeudy , Y. Saint Cast , G. Raimbeau Centre de la main, Angers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Rabarin) Mots clés : Tumeurs cellules géantes ; Gaine ; Synoviale Introduction.– Les tumeurs à cellules géantes (TCG) de la main sont relativement fréquentes et de bon pronostic mais avec un risque de récidive. Le but de l’étude est d’évaluer les résultats cliniques à long terme d’une série consécutive et de déterminer des facteurs de risques de récidives. Matériels et méthode.– Il s’agissait d’une étude rétrospective de 96 patients (57 femmes, 37 hommes) opérés entre février 1982 et octobre 2005 d’une TCG des gaines synoviales de la main. L’âge moyen à l’intervention était de 47,7 ans + 14,5 [13–75]. Tous les patients ont été revus par un reviewer indépendant. Ont été notés : le résultat clinique (Quick Dash, indice de satisfaction), l’apparition de récidive, l’aspect histologique de la tumeur, sa localisation, les marges d’exérèse et l’envahissement de structures anatomiques adjacentes (tendons, articulation). Résultats.– La localisation tumorale était : index : 29 cas, majeur 23 cas, pouce 21 cas, annulaire 11 cas, auriculaire 11 cas, région hypothénar : deux cas et thénar : un cas. Il s’agissait dans tous les cas d’une lésion isolée. La tuméfaction était palmaire dans 27 cas, dorsale dans 20 cas et latérale ou médiale dans 59 cas. La localisation articulaire inter-phalangienne distale était la plus fréquente : 34 cas. La tuméfaction était sensible dans 12 cas. Le délai entre l’apparition et la consultation variait d’un mois à sept ans. En préopératoire, était réalisée une radiographie standard associée dans huit cas à une échographie et dans un cas une résonance magnétique. La taille tumorale était en moyenne 15,8 mm + 2,6 [5–30]. Sur le plan histologique, on retrouvait une lésion polylobée comprenant des cellules géantes multi-nuclées dont 92 cas avec capsule et quatre sans. Le recul moyen à la révision était de 12,1 ans + 3,8 [5–29]. On notait huit récidives : 8,3 % (chez sept patients). Le délai moyen de récidive était de 2,75 ans + 2 [1–6,5]. Dans chaque cas de récidive, on notait : un développement tumoral intraarticulaire et/ou une érosion tendineuse (p < 0,01). On notait au dernier recul six raideurs et six dysesthésies avec un quick DASH moyen à 2,3/100 [0–31] ; 99 % étaient très satisfaits ou satisfaits. Conclusion.– Les TCG des gaines synoviales de la main restent des lésions bénignes dont le principal risque est la récidive, qui survient le plus fréquemment dans les 36 mois suivant l’exérèse. Le développement tumoral en intra-articulaire, la résection marginale et l’atteinte tendineuse semblent être des facteurs favorisants la récidive. Nous n’avons pas pu démontrer une corrélation entre le type histologique (encapsulé ou pas) tumoral et cette récidive. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.120 CP120

Synovialosarcomes du membre supérieur : à propos d’une série de dix cas

M.P. Mirous ∗ , M. Chammas , B. Coulet , C. Lazerges Service d’orthopédie 2, chirurgie membre supérieur et nerfs périphériques, hôpital Lapeyronie, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.P. Mirous)

Mots clés : Synovialosarcome ; Membre supérieur ; Chirurgie conservatrice Introduction.– Les synovialosarcomes sont des tumeurs rares, elles représentent près de 10 % des sarcomes des tissus mous. Du point de vue épidémiologique, ce sont des tumeurs touchant l’adulte jeune, qui ont comme topographie préférentielle le membre inférieur, et dont le pro-

nostic est conditionné par les récidives locales et les métastases précoces pulmonaires, ganglionnaires et médullaires. Nous rapportons dans cette étude, une série de dix cas de chirurgie conservatrice de synovialosarcomes du membre supérieur. Patients et méthodes.– Notre série est constituée de cinq femmes et cinq hommes. L’âge moyen de diagnostic était de 47,5 ans [17 ; 79]. Aucun ne présentait de métastase à distance au bilan d’extension initial. Pour quatre cas, il s’agissait d’une prise en charge première, pour les six autres d’une reprise chirurgicale carcinologique secondaire. Les dix patients ont bénéficié d’une chirurgie conservatrice, pour quatre d’entre eux une chirurgie de reconstruction osseuse, tendineuse ou vasculo-nerveuse a été effectuée. L’examen anatomopathologique a retrouvé trois synovialosarcomes monophasiques grade 2 FLNCC, six biphasiques grade 2 FLNCC, un biphasique grade 3 FLNCC ; concernant les marges carcinologiques sept patients étaient R0, deux R1, un R2. Un traitement adjuvant a été proposé pour sept patients, quatre par radiothérapie, trois par chimiothérapie. Un suivi radioclinique a été instauré tous les six mois pendant les cinq premières années avec IRM de la zone d’exérèse, associée à un scanner TAP. Résultats.– Le recul moyen est de 6,9 ans [1 ; 12]. Tous les patients sont en vie. Seul un patient a présenté trois récidives locales et trois reprises chirurgicales, imputable au refus de la patiente d’un traitement carcinologiquement efficace. Aucune métastase à distance n’a été retrouvée. Conclusion.– Au regard de cette série de dix cas, la chirurgie conservatrice de synovialosarcomes du membre supérieur permet une prise en charge carcinologique efficace, avec peu de récidive locale ou à distance, malgré le caractère agressif de ce type de tumeur. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.121 CP121

Main de Jaccoud et main parkinsonienne : deux tableaux pseudo rhumatoïdes similaires méconnus D. Cheval a,∗ , B. Le Jacques a , T. Williams a , P. Chicault b , D. Le Nen a Service d’orthopédie et de traumatologie, CHU de la Cavale-Blanche, Brest, France b Service de rhumatologie, CHU de la Cavale-Blanche, Brest, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D. Cheval)

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Mots clés : Déformation pseudo rhumatoïde ; Main de Jaccoud ; Parkinson Introduction.– Si ces deux pathologies décrites par Charcot en 1861 et par Jaccoud en 1886 sont relativement bien connus de nos confrères neurologues et rhumatologues, il n’en est pas de même dans notre spécialité orthopédique, les patients étant pris en charge médicalement. Patient.– Nous rapportons le cas d’une patiente de 78 ans, droitière. Elle présente une main droite typique d’une déformation de Jaccoud avec luxation ulnaire des extenseurs dans les vallées métacarpiennes entraînant un flexum des MCP des doigts longs et déviation en coup de vent ulnaire, L’atteinte est partiellement réductible, non douloureuse. Les radiographies ne notent pas d’atteinte articulaire. Toutefois, un certain nombre d’éléments ne sont pas classiques : atteinte unilatérale, sans maladie rhumatismale retrouvée, et surtout présence d’une hypertonie du membre supérieur homolatéral sur une maladie de Parkinson non tremblante. Résultats.– Après avis rhumatologique et neurologique, la déformation est considérée comme la conséquence de l’hypertonie spastique du Parkinson et n’est pas opérée. La déformation reste stable dans le temps avec un traitement médicamenteux anti-parkinsonien et par orthèses de postures, kinésithérapie et ergothérapie. Discussion.– Ces deux étiologies et la main rhumatoïde sont difficiles à distinguer entre elles. L’argument majeur est bien sûr l’anamnèse. Un terrain de polyarthrite fait penser à la PR. Une maladie rhumatismale éteinte ou un lupus est en faveur d’une main de Jaccoud, mais il existe des formes idiopathiques du sujet âgé. Une forme unilatérale dans le cadre d’un Parkinson est en faveur d’une main striatale, surtout dans sa forme sans tremblement.