Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 38 (2019) 392–457 Indication : abrasion du dôme de la tète ulnaire et réinsertion du ligament collatéral ulnaire du carpe pour le sportif : – immobilisation par plâtre en BABP 3 semaines puis gant plâtré 4 semaines ; – rééducation fonctionnelle de 6 mois pour le sportif et de 2 mois pour la gynécologue. Résultats Persistance d’une légère douleur chez le sportif au froid et à l’effort à 5 mois et récupération fonctionnelle totale à 1 an de recul. Test au Jamar - bonne force musculaire. Absence de douleur séquellaire chez la patiente. Amplitudes articulaires normales pour les 2 malades. Discussion Affection rare (1) aussi bien chez le sportif (2) que chez l’obstétricienne (3), le traitement dépend du stade évolutif, orthopédique dans les stades 1 et chirurgical dans les autres stades afin de supprimer le conflit ulno-carpien et d’assurer la stabilité du poignet. Conclusion Notre cas s’ajoute aux cas décrits par la littérature [2,3] afin d’enrichir le concept de l’entorse radio-ulnaire distale isolée du poignet dont le traitement dépend du stade évolutif. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Carlsen BT, et al. Acute dislocations of the distal radio-ulnar joint and distal ulna fractures. Hand Clin 2010;26:503–16. [2] Feldon P, et al. Clin Orthop 1992;275:124–9. [3] J Gynecol Obstet Reprod Biol 2014 ;43(9) :744-745. https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.163 P35
Fracture bilatérale combinée du scaphoïde carpien et du radius distal chez l’adulte – À propos d’un cas
N. Meraghni ∗ , M. Derradji , A. Chouiti , R. Benkaidali , Z. Kara CHU Mustapha-Bacha, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Meraghni) La fracture bilatérale combinée du scaphoïde carpien et du radius distal est une association extrêmement rare en traumatologie. Les auteurs rapportent un cas chez une patiente de 22 ans, victime d’un accident de la voie publique. Il s’agit d’une femme de 22 ans, qui s’est présenté au pavillon des urgences suite à un accident de la voie publique, chute avec réception sur les 2 mains. L’examen clinique retrouve des poignets douloureux et déformés. Il n’existe pas d’ouverture cutanée, ni de déficit vasculonerveux. Les radiographies montrent une fracture déplacée bilatérale du radius distal associée à une fracture des 2 scaphoïdes carpiens. La patiente a été opérée sous anesthésie générale avec une réduction à foyer fermé des fractures du radius distal et stabilisation par brochage sous contrôle radiologique. Pour les fractures du scaphoïde, nous avons opté pour un traitement à foyer fermé avec réduction et stabilisation par double brochage. Une immobilisation pour une durée de six semaines a été associée, suivie d’une période de rééducation fonctionnelle. Avec un recul de 6 mois, l’évolution est bonne. La patiente a retrouvé une bonne fonction, une stabilité et une mobilité complète de ses poignets. L’association d’une fracture bilatérale combinée du scaphoïde carpien et du radius distal est une association extrêmement rare en traumatologie. Cette lésion résulte souvent d’un traumatisme violent. Le traitement de ces fractures est souvent délicat associant une réduction des différents foyers de fracture et une stabilisation solide, le tout associé à une immobilisation de plusieurs semaines, suivie d’une rééducation fonctionnelle. La fracture bilatérale combinée du scaphoïde carpien et du radius distal est une association très rare en traumatologie, nécessitant un diagnostic précis et une prise en charge chirurgicale adéquate afin de rétablir la fonction des membres. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
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Vidéos flash VF1
Twist Two Toe, la remarquable technique de Guy Foucher pour la reconstruction du pouce C. de Cheveigne Union urgences mains, Saint-Jean, France Adresse e-mail :
[email protected] Cette vidéo résume la technique du Twist Two Toe permettant de reconstruire un pouce à partir d’un prélèvement composite comportant l’appareil unguéal et les deux tiers de la peau et de la pulpe de l’hallux recouvrant le squelette du deuxième orteil. La patiente de 16 ans s’est amputé le pouce à la base de P1 avec avulsion du FPL et la réimplantation a échoué dans le centre où elle a été prise en charge au départ. Anesthésie générale, préparation du moignon avec le squelette, l’extensor pollicis longus, le flexor superficialis du 4 transféré, les nerfs collatéraux et l’artère radiale exposée. Au pied, prélèvement sur la pédieuse et le réseau vasculaire du premier espace, de P1 et P2 du 2e rayon dont le métatarsien est amputé à sa base. Ce squelette avec l’IPP est recouvert par deux tiers environ de la peau et de la pulpe de l’hallux avec son appareil unguéal et une baguette osseuse de P2 qui prolongera P2 du 2e orteil. En fin de prélèvement, la peau et l’ongle du 2e orteil permettent de recouvrir l’hallux en donnant un pied à 4 orteils. Le transfert composite est transféré avec brochages P1/P1 et P2/P2, sutures tendineuses et nerveuses et branchement sur l’artère radiale et une veine de la tabatière. Durée d’intervention : 7 heures. Cette technique permet d’obtenir un pouce fonctionnel et très semblable au volume d’un pouce normal tout en laissant peu de séquelles au pied qui conserve le confort de la préservation du squelette du premier rayon et l’illusion d’un pied d’aspect presque normal. Elle montre, de fac¸on très condensée, le déroulement de l’intervention et son résultat au bout de 10 mois. Le format réduit de 6 minutes de vidéo pour une intervention aussi longue et complexe laissera certainement les spectateurs « sur leur faim » pour les détails du prélèvement, le réglage de la longueur du squelette et l’adéquation des tissus mous. Une version plus longue et plus « tutorielle » sera disponible. Guy Foucher, un précurseur en microchirurgie a mis au point une technique difficile mais dont les résultats fonctionnels et esthétiques sont remarquables tant au pied qu’à la main. Elle mérite d’être rappelée et illustrée. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.165 VF2
Cellules souches mésenchymateuses pour le traitement de la rhizarthrose P. Pelissier 1,∗ , I. Daoudi 1 , A. Delgove 1 , E. Lasseur 2 , H. Choughri 1 1 CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 2 Centre hospitalier de Libourne, Libourne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Pelissier) La thérapie cellulaire tente actuellement de représenter une alternative à la chirurgie conventionnelle. L’injection de cellules souches est employée depuis quelques années en chirurgie orthopédique et en particulier l’arthrose du genou. Nous tentons de transposer ces protocoles au domaine de la rhizarthrose, dont le traitement chirurgical reste un geste lourd et aux suites souvent longues. Pour cette étude pilote, nous utilisons un système dédié, qui permet de préparer le produit d’injection au bloc opératoire, sans manipulation externe ni mise en culture. Vingt patients sont inclus dans cette étude pilote, d’un âge moyen de 52 ans ; ils présentaient tous une douleur typique de la base du pouce, une diminution de la force de serrage et de la pince, ainsi qu’une limitation de l’abduction du pouce à 52◦ en moyenne. Le score au Quick-DASH était en moyenne de 60 et