Un nouveau stade « Zéro » pour les luxations péri-lunaires du carpe

Un nouveau stade « Zéro » pour les luxations péri-lunaires du carpe

Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491 portaient sur la longueur du capitatum et de ...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491 portaient sur la longueur du capitatum et de l’hamatum dans les plan sagittal et frontal, les rayons de courbure de la surface proximale du capitatum et la pente angulaire de l’hamatum. Pour les pièces anatomiques, les mensurations manuelles étaient identiques. Résultats.–La longueur du capitatum par référence à l’hamatum permettait de distinguer trois types avec le type I ou la surface articulaire du capitatum dépassait celle de l’hamatum de 4 mm, le type II ou les surfaces articulaires étaient au même niveau et le type III avec la surface du capitatum inférieure de 4 mm. Les rayons de courbure du capitatum dans le plan frontal étaient de 9 à 13 mm, my. : 10 mm et dans le plan sagittal de 6 à 8 mm, my. : 7 mm. La pente angulaire de l’hamatum était comprise entre 45◦ à 60◦ . De ces mesures, il apparaissait une grande variabilité. Le type articulaire du capitatum était une condylaire et celle de l’hamatum une articulation en selle. Discussion.– Taleisnik (1984) privilégiait la première rangée et Viegas (1998) observait les mécanismes de transmission des contraintes par l’interligne médiocarpien pour 28 %. Aucun détail sur les variations anatomiques des rayons de courbure n’avait été envisagé. À la lumière de nos observations, une nouvelle prise en compte biométrique de la surface articulaire médiocarpienne par tomodensitométrie devrait être la règle. Conclusion.– Une lésion ligamentaire identique n’induit pas obligatoirement une instabilité du carpe. La disposition des surfaces articulaires du capitatum et de l’hamatum par leur morphologie variable peut selon leur type potentialiser l’instabilité du carpe. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.046 CP045

Un nouveau stade « Zéro » pour les luxations péri-lunaires du carpe G. Herzberg Orthopédie, Herriot, Lyon, France Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Poignet ; Luxation Péri-lunaire ; Arthroscopie Introduction.– Les luxations et fractures péri-lunaires du carpe (LPLC et LFPLC) sont des lésions rares à haute énergie bien connues dont il existe une multitude de variantes et une définition commune, luxation du capitatum par rapport au lunatum, soit en avant, soit en arrière. Les auteurs ont rencontré récemment plusieurs formes équivalentes à des LPLC ou LFPLC dans lesquelles il n’y avait pas à proprement parler de luxation du capitatum par rapport au lunatum. L’existence de ces formes est à rapprocher d’un cas chronique décrit en 2012 dans la littérature. Ces variantes non décrites en tant que telles à ce jour justifient l’addition d’un stade « zéro » à la classification actuellement la plus utilisée des luxations péri-lunaires du carpe. Méthode.– Entre 2008 et 2012, les auteurs ont eu à traiter 47 LPLC et LFPLC. Cinq cas de cette série étaient des équivalents de luxations péri-lunaires sans luxation capito-lunaire au moment du diagnostic. Il s’agissait de 2 luxations fractures trans-lunatum, d’une luxation trans-scaphoïdienne – trans-capitatum, d’une luxation trans-capitatum et d’une luxation péri-lunaire purement ligamentaire. Les problèmes diagnostiques et thérapeutiques posés ainsi que la gravité des lésions étaient entièrement superposables à ceux des formes luxées. Le traitement a consisté en urgence en une résection de première rangée, 4 ostéosynthèses dont 2 sous assistance arthroscopique. Résultats.– Les résultats à court terme de ces 5 patients ont été les suivants, avec pour la résection de première rangée, une EVA à 3/10, un arc de flexion-extension à 60◦ , et un score de poignet à 75 %, pour les ostéosynthèses sous assistances arthroscopique, une EVA à 2/10, un arc de flexion-extension à 80◦ et un score de poignet à 80 %. Discussion.– Au vue des cas décrits, ainsi que de la lésion péri-lunaire chronique décrite en 2012 dans la littérature, il nous semble justifié d’ajouter un stade « zéro », non luxé, à la classification des luxations péri-lunaires du carpe. Qu’il s’agisse de luxations spontanément réduites juste après l’accident ou de lésions qui ne sont pas allées jusqu’à la luxation, ces LPLC et LFPLC de stade « zéro » sont des équivalents en terme de gravité et de ligne du traumatisme. Il est important de les reconnaître et de les traiter comme telles pour ne pas aboutir à des destabilisations du carpe séquellaires très rapides, et à une arthrose précoce. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.047

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Luxations et fractures ? Luxations périlunaires du carpe, étude rétrospective d’une série de 65 cas revue au recul moyen de 8 ans

D. Israël ∗ , P. Mansat , M. Rongières , C. Aprédoai , P. Bonnevialle Unité d’orthopédie et traumatologie, institut appareil locomoteur CHU Toulouse Purpan, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D. Israël) Mots clés : Périlunaire ; Luxations ; Fractures Objectif.– Les traumatismes périlunaires du carpe sont des traumatismes articulaires complexes rares. L’objectif était d’évaluer le devenir radio-clinique de ces pathologies et de dégager des facteurs de gravité permettant de prédire une évolution vers un mauvais résultat clinique ou vers l’arthrose. Patients et méthode.– Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée au CHU de Toulouse sur la période de janvier 1995 à mars 2010. Ont été inclus les patients hospitalisés pour un traumatisme aigu unilatéral du poignet à type de luxation pure ou de fracture-luxation périlunaire. Tous les patients avaient 2 ans de recul minimum au moment de la revue. La série comportait 65 patients (62 hommes et 3 femmes) dont 32 travailleurs manuels, d’âge moyen 33 ans. Selon la classification radiologique de Herzberg, il a été retrouvé 18 luxations périlunaires pures et 47 fractures-luxations périlunaires dont 27 formes trans-scapho-périlunaires, et 20 formes à scaphoïde intact. Dans 3 cas seulement, la luxation était antérieure. Deux syndromes de Fenton avaient été rapportés. Les patients ont tous bénéficié d’un traitement chirurgical soit percutané soit à ciel ouvert dans les 6,6 heures en moyenne (2-16 heures) et dans un délai toujours inférieur à 7 jours. Résultats.– Au recul moyen de 8 ans (2–16 ans), le score de Cooney moyen était de 65,9, le Quick-Dash de 21,4 et le PRWE de 28,7. La durée moyenne d’arrêt de travail était de 5,3 mois. Seul neuf patients avaient du être reclassés professionnellement. Le secteur utile de mobilité du poignet était déplacé autant en flexion qu’en extension, avec un arc de flexion-extension moyen du côté traumatisé de 95,73◦ . La force moyenne était de 37,90 kg. La mesure des indices radiologiques montrait une tendance à la diminution de la hauteur carpienne, à la translation ulnaire du carpe et au DISI. Le taux d’arthrose de ces poignets était de 58,5 %, sans dissociation radio-clinique, conduisant dans 15 % des cas à un geste palliatif. Le taux de nécrose était de 7,7 %. Aucune différence n’a pu être mis en évidence entre le groupe des luxations pures et celui des fractures luxations (p = 0,26). Quelque soit la voie d’abord employée, les résultats cliniques demeuraient moyens à mauvais (p = 0,043). Le délai de prise en charge précoce ainsi que l’ouverture cutanée ne semblaient pas influencer les résultats radio-cliniques au long cours (p > 0,05). Les lésions cartilagineuses constatées en peropératoire (p = 0,0035), la survenue d’une nécrose intra-carpienne (p = 0,0017), le changement de densité osseuse (p = 0,0044) ou la variation de la mesure de l’angle scapholunaire (p = 0,029), étaient des facteurs pronostics d’arthrose. Discussion et conclusion.– Les luxations et fractures luxations périlunaires du carpe sont des traumatismes articulaires graves à l’origine de séquelles fréquentes : raideur, douleurs, perte de force, instabilité du carpe, et arthrose. Un diagnostic précoce et une réduction anatomique sont les préalables nécessaires à un résultat fonctionnel satisfaisant. Les lésions capsulo-ligamentaires doivent être réparées et les fractures fixées. En plus d’un traitement chirurgical en urgence à ciel ouvert, la qualité et l’observance de la rééducation postopératoire semblent fondamentales. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.048 CP047

Étude rétrospective multicentrique de 59 luxations et fractures-luxations périlunaires du carpe opérées depuis 18 ans D. Cheval a,∗ , T. Williams a , L. Vaiss a , P. Schiele b , D. Le Nen a a Chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU de la Cavale-Blanche, Brest, France