Delphine Olivier
PA
R T E N A I R E S
Brèves Brèves
Le cetuximab bientôt disponible en Europe R écepteur localisé à la surface des cellules, l’Epidermal Growth Factor Receptor (EGFR) joue un rôle majeur dans la croissance et la progression tumorales. Il est surexprimé dans un pourcentage significatif de cancers chez l’homme et sa surexpression est souvent un indicateur d’agressivité tumorale avec, quand elle est élevée, une moindre survie et/ou un potentiel métastatique accru. Les cancers plus spécifiquement concernés sont ceux du poumon, du sein, du rein, de la prostate, du côlon, de l’ovaire et des voies aérodigestives supérieures. Ces constatations constituent les bases rationnelles du ciblage de l’EGFR en thérapie anti-cancéreuse. Parmi les agents susceptibles de le cibler, les anticorps monoclonaux, par le biais d’une liaison extracellulaire, internalisent les complexes récepteur-anticorps (qui
ne sont alors plus disponibles pour se lier aux facteurs de croissance) et inhibent la transduction du signal au niveau de l’EGFR. C’est à cette famille des anticorps monoclonaux qu’appartient le cetuximab ou Erbitux®, premier anticorps monoclonal qui cible spécifiquement l’EGFR et premier produit oncologie de Merck. Erbitux est efficace dans le traitement du cancer colorectal métastatique exprimant l’EGFR, en monothérapie ou en association avec l’irinotécan, chez les patients dont la maladie a progressé sous traitement continu par irinotécan. L’effet indésirable le plus fréquemment rapporté est un rash cutané de type acnéique. Déjà disponible en Suisse et aux États-Unis, Erbitux® devrait arriver sur le marché européen courant 2004, sous réserve de l’acceptation par les autorités de tutelle. ■
Une bourse Lilly dans le domaine de l’ostéoporose
Institut Lilly, 13, rue Pagès, 92158 Suresnes. Tél. : 0155493416 Fax : 0155493308
[email protected] ou www.lilly.fr
Pour la première fois,l’Institut Lilly propose une bourse dans le domaine de l’ostéoporose,dans le but d’améliorer la prévention, le diagnostic ou la prise en charge thérapeutique de cette maladie et de faire évoluer les comportements face à l’épidémie ostéoporotique. Imhotep,ou Improving Medical Healthcare management of Osteoporotic fracTure Prevalent,est le premier thème retenu pour cette bourse, dont l’appellation fait référence à cet architecte et médecin génial que fut Imhotep dans l’Égypte Ancienne (on lui doit en particulier la première pyramide à degrés). En d’autres termes,la bourse Lilly Ostéoporose 2004 a pour objectif l’amélioration de la prise en charge médicale de l’ostéoporose compliquée par une fracture chez des femmes ménopausées.Elle intéresse les professionnels de santé concernés par la prévention ou le traitement de l’ostéoporose : rhumatologues, endocrinologues, gynécologues, chirurgiens orthopédistes, infirmières et kinésithérapeutes… mais aussi toutes les équipes pluridisciplinaires. Son montant est de 15000 euros. Le dossier, à remettre en 6 exemplaires, doit être envoyé à l’Institut Lilly avant le 1er octobre 2004. Il est téléchargeable en ligne. ■
L’enquête ADHOR chez le diabétique de type 2 hypertendu L a stratégie préventive cardiovasculaire du diabétique de type 2 hypertendu passe en premier lieu par le contrôle strict de la pression artérielle, selon des normes que toutes les recommandations officielles s’accordent à définir à un niveau de pression artérielle cible plus bas que chez le non diabétique (130/80 mmHg versus 140/90 mmHg d’après les recommandations européennes). Mais qu’en est-il de cet objectif tensionnel en pratique de ville? C’est la question principale à laquelle veut répondre l’enquête ADHOR, ou évAluation chez le Diabétique Hypertendu de type 2 de l’Objectif tensionnel en pRatique de ville. Ce travail, qui s’inscrit dans l’offre globale d’un produit phare de Pfizer (l’amlodipine ou Amlor®), a en effet pour objectifs scientifiques de faire un état des lieux du contrôle tensionnel en médecine de ville en comparant des hypertendus diabétiques et des hypertendus 28 août 2004 • tome 33 • n°14 • cahier 1
non-diabétiques à niveaux de risque cardiovasculaire comparables, de constater les priorités que se fixent les praticiens dans le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires et d’évaluer les connaissances du patient quant à sa (ses) maladie(s) et son observance. Y participent 1000 médecins libéraux – 750 généralistes, 200 cardiologues et 50 diabétologues – qui inclueront chacun 12 patients pour un total de 12000 sujets étudiés. Le recueil des données médicales se fera au cours d’une seule consultation à l’aide d’une part d’un questionnaire médecin sur les caractéristiques du patient, la prise en charge et les priorités du traitement, d’autre part d’un auto-questionnaire patient sur la connaissance de la maladie. Le recrutement doit s’effectuer de mai à octobre 2004 et l’analyse des données est prévue pour décembre 2004. ■ La Presse Médicale - 975