Une ligamentoplastie du LCA efficace et respectant la croissance chez les jeunes

Une ligamentoplastie du LCA efficace et respectant la croissance chez les jeunes

420 SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT l’article) — délai de fermeture de la physe (critères de fusion 50 % fusionnée su...

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SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT

l’article) — délai de fermeture de la physe (critères de fusion 50 % fusionnée sur radios AP et latérale) — fermeture du cartilage en Y — évaluation clinique scores de Heyman et Herndon, modifiés selon Zahawi. La technique opératoire est très précise utilisant une vis canulée modifiée de 90 à 120 mm de longueur, avec diamètre de l’âme de 5 mm, 3 tours de spire au lieu de 6, pas de vis de 9 mm de long et 6,4 de diamètre, afin de permettre de placer entièrement le pas de vis dans l’épiphyse, la pointe de la vis à 2,5 mm du cartilage articulaire. La tête de vis est arrondie et laissée en saillie de la corticale du trochanter de 2 à 3 cm pour permettre la croissance du col. Soins postopératoires : appui autorisé d’emblée si EFS stable, appui partiel avec cannes pour 4 semaines si EFS instable. Le délai moyen de fermeture de la physe est de 35,2 mois vs 37,3 mois du côté sain. Il n’y a pas de nécrose, ni de chondrolyse dans cette courte série. Huit des 10 hanches ont montré une amélioration de l’angle > 5 entre état postopératoire et le plus long recul, ce qui traduit le remodelage. Les cols ont continué à grandir des 2 côtés et la différence de longueur initiale ne s’est pas significativement aggravée. En revanche, l’épaisseur est un peu plus importante. Cette croissance est confirmée par le rapprochement de la tête de vis par rapport au trochanter. Tous ont un résultat clinique excellent. Conclusion : avec ce type de vis, il n’y eût aucune complication et la croissance s’est poursuivie. Il n’y eût pas d’image de chambre de mobilité autour de la vis, pas de lâchage de vis, ni de bourse séreuse sur la saillie (tête ronde et croissance progressive). Commentaire : d’après leurs mesures, la physe une fois stabilisée grandirait comme la physe controlatérale saine, ce qui pose des questions sur le degré d’altération de l’ossification enchondrale et le mécanisme biologique des modifications de la physe dans l’EFS. Slipped capital femoral epiphysis in skeletally immature patients V. GUZZANTI, F. FALCIGLIA, C.L. STANITSKI J Bone Joint Surg (Br), 2004, 86, 731-736.

Un bilan flatteur pour l’intégration d’une tige fémorale revêtue d’hydroxyapatite Les auteurs apportent les résultats à 10 ans de moyenne (60 à 120 mois) de 38 arthroplasties totale de hanche chez des opérés de moins de 50 ans en utilisant une tige fémorale revêtue d’hydroxyapatite. Le revêtement, d’une épaisseur de 150 µm, couvre toute la surface de la tige. Les affections en cause étaient 19 coxarthroses (50 %), 10 dysplasies (26 %), 3 séquelles traumatiques, 2 maladies de Still, 2 maladies de Perthes, une séquelle d’épiphysiolyse, une arthrite rhumatoïde. Les cupules ont été cimentées dans les 14 premiers cas puis à revêtement d’hydroxyapatite par la suite, soit 24 cas. Les trous pour d’éventuelles vis étaient obturés par des fragments osseux s’ils n’étaient pas utilisés, c’est-à-dire dans la majorité des cas. Les têtes, en alumine dans 36 cas, étaient de 28 ou de 32 mm de diamètre. L’évaluation des résultats a été faite à 6 semaines, un an, 5 ans et 10 ans avec radio face et profil à chaque examen. Tous les opérés ont pu être suivis sauf un, décédé. Les résultats cliniques ont été

évalués à l’aide de plusieurs scores. Celui de Harris (H.H.S.) atteint 92 au dernier examen contre 44 en préopératoire. Il est confirmé par le Ivyomac, le score d’Oxford, la cotation de Postel-Merle d’Aubigné. On aboutit ainsi à 26 résultats excellents, 6 bons, 4 moyens, 1 mauvais. Treize opérés ont pu reprendre le sport. Aucune douleur de cuisse n’a été signalée malgré la reprise de l’appui au 1er jour postopératoire. La seule complication fut une fracture du fémur par chute chez un opéré atteint de maladie de Still. Il n’y eut ni infection, ni thrombo-embolie ni luxation. Sur les radios, les cupules cimentées (14) présentèrent 6 cas de liserés de plus de 2 mm, alors qu’aucun n’est relevé autour des cupules avec hydroxyapatite. La séparation entre os et cupule disparaît en un an. Au fémur, ni liseré ni ostéolyse ne sont signalés au plus grand recul. La tige est stable, l’intégration osseuse a été constante, bien visible à l’extrémité de la tige (zone 4) en particulier. Dans 13 cas, une résorption osseuse de l’éperon de Merckel est signalée, sans conséquence. Aucune révision de la tige n’est prévue. Il y eut 2 révisions cotyliennes : une cupule cimentée, une non cimentée qui a basculé au 18e mois, avec excellent résultat à terme. Une cupule cimentée est à réopérer. Les courbes de survie font état de 100 % à 12 ans pour les tiges, 96 % à 10 ans pour les cupules non cimentées et de 90 % à 12 ans pour les cupules cimentées. Dans la discussion, les auteurs soulignent que, chez les sujets jeunes, les résultats sont bien meilleurs qu’avec les tiges cimentées. Le lien entre tige et os est aussi solide que de l’os cortical. Il se fait en 6 semaines comme un cal de fracture et il n’y a pas de raison pour que cela ne dure pas. Cette liaison os-prothèse empêcherait l’insinuation des particules d’usure du polyéthylène et leurs néfastes effets. Hydroxyapatite ceramic-coated femoral stems in young patients: a prospective ten years study S. SINGH, S.P. TRIKHA, A.J. EDGE J Bone Joint Surg (Br), 2004, 86, 1118-1123.

Une ligamentoplastie du LCA efficace et respectant la croissance chez les jeunes Les auteurs décrivent une technique de ligamentoplastie du ligament croisé antérieur à 4 faisceaux respectant les cartilages de croissance épiphysaire pour des enfants et des adolescents. Douze enfants et adolescents ont été opérés par cette technique. L’âge moyen au moment de l’intervention était de 13,3 ans (± 1,4). Un geste intra-articulaire de type méniscectomie ou réinsertion méniscale a été associé chez les 12 patients. La rééducation a débuté en postopératoire immédiat afin d’obtenir une mobilité du genou de 0/90 à J7 et comparable au côté opposé à 6 semaines. L’évaluation clinique a été réalisée à l’aide du score IKDC. Une évaluation radiographique et un test à l’arthromètre (KT1000) a été effectuée. Technique chirurgicale : l’intervention a été réalisée sous contrôle scopique après prélèvement du demi tendineux et du droit interne, chacun des tendons est dédoublé puis suturé à son extrémité. Les tunnels tibial et fémoral sont réalisés sous contrôle scopique et arthroscopique permettant ainsi d’éviter les différents cartilages de croissance. La fixation proximale au niveau fémoral du transplant à 4 faisceaux a été effectuée à l’aide d’un endo bouton après passage du transplant à travers le tibia puis le

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condyle externe. À sa partie distale, le ligament est tendu puis suturé à l’aide de fil sur une vis distale diaphysaire. Au dernier recul, 5 patients avaient un déficit de flexion postopératoire dont la moyenne évaluée était de l’ordre de 3 degrés. Aucun patient n’avait de ressaut rotatoire et, au KT1000, il existait une différence par rapport au côté opposé de l’ordre de 1,5 ± 1,1 degré. Le potentiel de croissance entre la date de l’intervention et la révision au dernier recul était de 16,5 ± 10 cm. Pour 4 patients, une différence de longueur a été constatée, dans 3 cas le membre traumatisé était plus long, et dans 1 cas il existait un raccourcissement de 3 mm. Selon la classification clinique de l’IKDC, le genou était considéré comme étant normal pour 7 patients, et presque normal pour 5. Commentaire : les auteurs justifient la réalisation d’une ligamentoplastie chez l’adolescent en raison de l’instabilité occasionnée par cette lésion et des possibilités de lésion méniscale secondaire avec un traitement fonctionnel. La technique chirurgicale décrite apparaît intéressante car elle se rapproche des ligamentoplasties du ligament croisé antérieur ayant fait la preuve de leur efficacité chez l’adulte avec en plus un respect du cartilage de croissance. La principale critique parait être en rapport avec le mode de fixation tibial du transplant. Transepiphyseal replacement of the anterior cruciate ligament in skeletally immature patients: a preliminary report A.F. ANDERSON J Bone Joint Surg (Am), 2003, 85, 1255-1263.

Une arthrodèse MTP bien réglée est le meilleur traitement des échecs de Keller Les auteurs de l’hôpital orthopédique Gersthof de Vienne (Autriche) comparent rétrospectivement les résultats de deux techniques pour traiter les échecs de la résection- arthroplastie de Keller pour hallux valgus. Ces techniques sont classées en deux groupes : le groupe A avec arthrodèse métatarsophalagienne (MP) et le groupe B sans arthrodèse MP. Groupe A : 33 arthrodèses métatarso-phalangiennes ont été pratiquées entre 1993 et 1999 chez 32 patients (dont deux hommes) pour les échecs de l’intervention de Keller ; les auteurs ont pu revoir 29 pieds chez 28 patients. L’âge moyen était de 64 ans (49 à 78) ; la correction a été faite en moyenne 13 ans après la première opération (2 à 38 ans). Les indications étaient 20 fois une déformation en extension, 10 fois une récidive de l’hallux valgus, 6 hallux rigidus et un hallux varus ; dans 16 cas, il y avait une callosité plantaire. La fixation de l’arthrodèse a été faite de préférence avec 2 vis en croix, rarement avec une seule vis, ou des broches de Kirschner, ce qui est déconseillé. Des interventions complémentaires nécessaires ont pu être faites dans le même temps en raison de lésions associées. Groupe B : 29 pieds chez 26 patientes ont été réopérés entre 1989 et 1997 sans arthrodèse. Vingt et un pieds chez 18 patientes ont été revus, d’âge moyen de 62 ans (49-74). Les séquelles de la première intervention étaient : 12 orteils en extension, 7 hallux valgus, 2 hallux rigidus ; 10 pieds présentaient des callosités plantaires. L’hyperextension de l’orteil était traitée par allongement en Z du tendon extenseur (20 pieds), la récidive par une nouvelle intervention de Keller et une fois une sésamoïdectomie médiale. Une fixation provisoire par broches a été faite 5 fois. Des intervention complémentaires ont été pratiquées dans 6 cas : 3 opérations pour orteils en marteau, 2 opérations de Hellal, une résection des autres têtes métatarsiennes.

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Les résultats ont été étudiés selon chacune des deux techniques et par comparaison entre elles d’après les critères d’appréciation de l’American Orthopedic Foot and Ankle Society (AOFAS) en en modifiant l’échelle dans la mesure où l’arthrodèse ne permet pas la cotation des mouvements. Le recul est de 36 mois pour le groupe A et de 74 mois pour le groupe B. Dans le groupe A, l’arthrodèse a été obtenue dans 26 pieds sur 29 ; 5 arthrodèses ont été reprises pour ces pseudarthroses et pour malposition. Au total, il y eut 10 résultats excellents, 13 bons, un moyen et cinq insuffisants. Dans le groupe B, sur 21 pieds revus, il n’y eut aucun résultat excellent, 6 bons, 4 moyens et 11 insuffisants. Le score AOFAS est de 76 pour le groupe A et de 48 pour le groupe B. Ces résultats sont tout à fait en faveur de la résection arthrodèse pour les séquelles d’intervention de Keller, avec des directives précises : garder un léger valgus de 5° à 20° selon la morphologie du pied (en moyenne 13,2° dans leur série). La flexion dorsale de P 1 sur M 1 doit être calculée en préopératoire d’après la position en appui au sol sur la radiographie de profil ; elle dépend aussi du type de chaussure qui doit être porté. Enfin, la fixation de la MP doit être aussi solide que possible par deux vis en croix. Commentaire : la flexion dorsale de P1 sur M1 calculée en préopératoire doit être confirmée et éventuellement modifiée en cours d’intervention. La fixation de vis en croix n’empêche pas toujours une pseudarthrodèse douloureuse ; la simple ablation des vis suffit parfois à en supprimer la douleur. Salvage of a failed Keller resection arthroplasty F. MACHACEK, M.E. EASLEY, F. GRUBER, P. RITSCHL, H.J. TRNKA J Bone Joint Surg (Am), 2004, 86, 1131-1138.

RACHIS Un taux élevé de complications dans les ostéotomies de correction dans la lyphose par spondylarthrite Article en provenance du département d’orthopédie de Nijmegen (Hollande). Il s’agit d’un travail rétrospectif qui fait le point sur les complications liées à la chirurgie de correction de cyphose au cours de la spondylarthrite ankylosante. Entre 1989 et 2001, les auteurs ont réalisé 115 interventions consécutives et se sont attachés à décrire les complications précoces survenues au cours des douze premiers mois péri-opératoires. La série comprenait 106 patients de 21 à 82 ans, chez lesquels on a été amené à réaliser soit des ostéotomies cervicothoraciques étendues C6-T1 (n = 22), soit des ostéotomies transpédiculaires (n = 62), soit des ostéotomies lombaires polysegmentaires (n = 20), et enfin des corrections par double abord (n = II). On a distingué les complications peropératoires (plaie durale, fausse route pédiculaire, réduction incomplète, perte sanguine massive), des complications chirurgicales postopératoires (infections, troubles neurologiques, rupture de matériel) et des complications postopératoires générales qui pouvaient être soit mineures (infection urinaire, pulmonaire, désorientation, problème gastrointestinaux) ou majeures (embolies pulmonaires, cécité, décès). Le taux de complications pour ostéotomie rachidienne est élevé, de 10,4 % en ce qui concerne les complications générales, de