SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 414–434 Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant 12 patients âgés de plus que 65 ans et présentant une hyperparathyroïdie. Cette étude a été menée au service de médecine interne de l’hôpital Habib Thameur de Tunis entre 2014 et 2017. Résultats Il s’agissait de neuf femmes et trois hommes d’âge moyen 75 ans [65–86]. L’hyperparathyroïdie était primaire chez huit patients, secondaire chez trois patients et tertiaire chez un patient. La principale circonstance de découverte était une hypercalcémie symptomatique notée chez 9 patients dont trois patients avaient une hypercalcémie maligne. Dans les autres cas, l’hyperparathyroïdie était de découverte fortuite. Six patients avaient une dysthyroïdie associée. Le diagnostic était retenu devant des valeurs de PTH élevées chez tous les patients. L’imagerie (échographie cervicale et/ou scintigraphie) était pratiquée chez 11patients montrant des adénomes parathyroïdiens chez tous les patients ayant une hyperparathyroïdie primaire et deux nodules parathyroïdiens chez le patient ayant une hyperparathyroïdie tertiaire. Ces patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical. Avant la chirurgie, tous les patients ont rec¸u un traitement symptomatique de l’hypercalcémie. Le diagnostic de néoplasie endocrinienne multiple type IIa a été porté chez un patient. Conclusion L’hyperparathyroïdie est une endocrinopathie qui s’observe avec prédilection chez le sujet âgé. L’hypercalcémie est la principale circonstance de découverte. Le diagnostic doit être précoce chez ces patients ayant souvent des polypathologies afin d’éviter ses conséquences graves. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.742 P580
Apport de la scintigraphie au MIBI-Tc99m dans la détection des cancers thyroïdiens associés à une hyperparathyroïdie
Dr M. Kalthoum ∗ , Dr W. Amouri , Dr S. Mensi , Dr I. Jardak , Dr T. Dardouri , Dr M. Maaloul , Dr F. Hamza , Dr F. Kallel , Dr S. Charfeddine , Pr K. Chtourou , Pr F. Guermazi Service de médecine nucléaire, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Kalthoum) Introduction La scintigraphie au MIBI marqué au 99 Tc représente l’examen de choix pour la localisation préopératoire de l’hyperparathyroïdie. Bien que rare, la coexistence d’un cancer thyroïdien fixant le MIBI peut engendrer des faux positifs. Notre but est d’étudier les performances de la scintigraphie parathyroïdienne dans la détection des cancers thyroïdiens synchrones à l’hyperparathyroïdie. Observations Nous rapportons 6 patientes âgées de 55 ans en moyenne présentant une hyperparathyroïdie biologique et chez qui une association fortuite avec un cancer différencié de la thyroïde a été découverte lors de la chirurgie. Elles ont bénéficié en préopératoire d’une scintigraphie de soustraction MIBI-Pertechnétate (Tc99m) réalisée selon un protocole de 2 jours. La fixation thyroïdienne au Tc 99m et au MIBI était normale dans 2 cas de microcarcinomes papillaires (5–7 mm) et un cas de carcinome vésiculaire invasif de 1 cm. Dans les autres cas, la scintigraphie thyroïdienne au Tc a montré des nodules froids qui fixaient intensément le MIBI correspondant à des carcinomes papillaires supra-centimétriques dans 2 cas (13–15 mm) et à un microcarcinome papillaire multifocal pour le dernier cas. Discussion La scintigraphie au MIBI permet une évaluation des nodules thyroïdiens associés à l’hyperparathyroïdie. L’aspect hypofixant au Tc99m et hyperfixant au MIBI suggère fortement la malignité. La scintigraphie paraît plus performante dans la détection des cancers de type papillaire supracentimétriques ou multifocaux. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.743
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P581
Une ostéomalacie oncogénique révélée par une hypophosphatémie
Dr W. Skouri ∗ , Dr N. Boussetta , Dr S. Sayhi , Dr R. Dhahri , Pr I. Gharsallah , Pr F. Ajili , Pr B. Louzir Service de médecine interne, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W. Skouri) L’ostéomalacie oncogénique est une pathologie acquise rare. En raison de sa faible prévalence, le diagnostic est classiquement retardé. Patiente âgée de 60 ans, sans antécédents pathologiques, admise pour exploration de douleurs osseuses diffuses avec un état de fatigue chronique et une difficulté à la marche, depuis 2 ans sans altération de l’état général. L’examen trouvait une marche dandinante avec un aspect incurvé des jambes et une faiblesse musculaire proximale. La phosphorémie était à 0 mmol/L avec une phosphaturie anormalement normale à 13,8 mmol/24 h et le TRP (taux de réabsorption du phosphore) était à 71,39 % (VN : 85–95 %). La calcémie, le taux de PTH, la vitamine D étaient normaux. Les Phosphatases alcalines étaient élevées. Une hypokaliémie à 3,2 mmol/L avec une kaliurése à 41 mmol/24 h ont été objectivées renforc¸ant l’hypothèse d’un dysfonctionnement tubulaire. Le taux du FGF23 (Fibroblast Growth Factor 23) était à 2 fois la Normale. Le diagnostic d’une ostéomalacie hypophosphatémique oncogénique a été suspecté. Le taux de la chromogranine A était à 246 ng/L (VN < 100 ng/L) et le taux de NSE était à 86 g/L (VN < 15 g/L). La TDM thoraco-abdomino-pelvienne était normale. La scintigraphie à l’octréoscan était normale. Il s’agissait d’une tumeur neuro-endocrine de localisation iléale mise en évidence au PET-SCAN par une fixation hyper métabolique pathologique de la dernière anse iléale. Une amélioration clinique a été obtenue avant même la chirurgie sous traitement médical substitutif. Devant toute ostéomalacie oncogénique, une enquête étiologique minutieuse à la recherche surtout d’une néoplasie doit être menée avant de retenir une origine idiopathique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.744 P582
Facteurs prédictifs de l’hypocalcémie profonde chez les hyperparathyroïdies secondaires autonomisées opérées : à propos de 8 cas
Dr M. Marhari ∗ , Dr N. Lazar , Pr H. Salhi , Pr H. El Ouahabi Service d’endocrinologie et diabétologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Marhari) Introduction L’hyperparathyroïdie secondaire autonomisée est une complication fréquente de l’insuffisant rénal chronique. Malgré les progrès des thérapeutiques de suppléance rénale et pharmacologiques, la parathyroïdectomie reste nécessaire ce qui expose au risque d’hypocalcémie. Matériel et méthodes Notre étude a consisté au recueil rétrospectif des données, issues de dossiers médicaux, de 8 patients, insuffisants rénaux chroniques, hospitalisés dans notre service, sur une période de 6 ans (du mars 2012 au mars 2018). Résultats Six hommes et 2 femmes avec un âge moyen de 42,8 ± 12. La durée moyenne de dialyse était de 7,7 ± 2,5 ans. Bilan initial : la moyenne de PTH était de 1984 ± 406 pg/mL, celle de calcémie était 109 ± 7,1 mg/L et celle de la phosphatémie = 79,7 ± 16 mg/L. L’intervention chirurgicale avait consisté en une ablation des parathyroïdes pathologiques chez 5 cas et en une parathyroïdectomie des 7/8e chez 3 cas. En postopératoire : – la PTH (j + 1) était normale ; – la moyenne de phosphatémie = 33 mg/L, de calcémie = 69,7 mg/L ; – une hypocalcalcémie profonde (< 70 mg/L) était objectivée chez 3 patients, ils avaient en commun une anémie, une insuffisance ou carence en vitamine D, PTHi > 1000 pg/mL, PAL élevées, un seul patient était sous traitement chélateur