Une polymyosite toxique

Une polymyosite toxique

S122 Abstracts / La Revue de médecine interne 28 (2007) S83–S160 superficiel. Il n’y avait pas de signe de Nikolsky ni d’atteinte muqueuse. Résultat...

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S122

Abstracts / La Revue de médecine interne 28 (2007) S83–S160

superficiel. Il n’y avait pas de signe de Nikolsky ni d’atteinte muqueuse. Résultats. – L’histolo gie cutanée était compatible avec une toxidermie et l’HQ était suspectée et son arrêt permettait une sédation rapide du prurit et de l’éruption. Discussion. – Peu d’effets secondaires cutanés sont décrits avec l’HQ. Il s’agit principalement de troubles pigmentaires et de rash non spécifiques. Plusieurs cas de toxidermie psoriasiforme ou à type de Lyell et Stevens-Johnson ont été rapportés ainsi que des réactions photoinduites. Il existe de plus des exacerbations des pathologies sous jacente décrites à l’introduction des APS. Ici nous avons retenu le diagnostic de toxidermie à l’HQ. Selon les critères de la pharmacovigilance française, l’imputabilité intrinsèque de l’HQ est vraisemblable (I3) (S2C3). Même si le diagnostic anatomopatho lo gique est parfois difficile entre toxidermie et lupus subaigu, nous pouvons retenir ici le diagnostic sur : ● la chrono lo gie de l’éruption apparaissant sous corticoïde et sa régression rapide à l’arrêt de l’HQ ; ● l’absence de signes cutanés antérieurs de lupus, l’aspect sémio lo gique de l’éruption avec respect des zones photoexposées. Quelques cas de LES ou de lupus discoïde associés à un érythème polymorphe ont été décrits sous le terme de syndrome de Rowell. Il n’y avait pas d’imputabilité médicamenteuse, l’évolution clinique était plus chronique. Les patients, majoritairement des femmes présentaient des anticorps anti-Ro et anti-La a lo rs que dans notre cas ils étaient négatifs. Conclusion. – Nous rapportons un cas rare de toxidermie à l’HQ associé à un LES.

CA100 Une polymyosite toxique V. Kahn, C. Michaux, C. Greib, C. Caubet, J.-L. Pellegrin, J.-F. Viallard, P. Duffau Service de médecine interne et maladies infectieuses, groupe hospitalier Sud, Pessac, France Introduction. – La popularité de la consommation de champignons sauvages notamment dans le sud-ouest de la France est à l’origine de complications toxiques grandissantes. Nous rapportons l’observation d’une rhabdomyolyse induite par la consommation de Tricholoma equestre. Cas clinique. – Une patiente de 53 ans sans antécédent était hospitalisée pour un tableau de tétraparésie douloureuse non traumatique d’installation aiguë. L’histoire de la maladie débutait trois jours avant l’admission par d’importantes douleurs musculaires non fébriles empêchant la marche et la préhension. Il n’ y avait pas de déficit neurologique, le testing musculaire était très altéré aux 4 membres, l’examen physique était par ailleurs normal. Sur le plan biologique nous notions une élévation majeure des enzymes musculaires (CPK à 100000 U/L) non compliquée d’insuffisance rénale et sans autre anomalie par ailleurs, dysimmunitaire notamment. L’électrocardiogramme et l’échographie cardiaque n’étaient pas perturbés, l’IRM des mollets mettait en évidence d’importantes anomalies du signal en faveur d’une myosite, l’examen histologique de la biopsie quadricipitale retrouvait des images aspécifiques de nécrose musculaire avec myophagocytose. Résultats. – Le diagnostic étiologique de cette polymyosite était fait par l’interrogatoire puisque nous retrouvions la notion de la consommation trois jours avant l’admission de 300 g environ de champignons sauvages. Le diagnostic d’espèce était porté par un mycologiste expérimenté : il s’agissait de Tricholoma equestre. L’évolution, sous traitement symptomatique, était favorable en une

quinzaine de jours avec restitution ad integrum de la force musculaire et normalisation des enzymes musculaires. Conclusion. – Moins d’une vingtaine de cas dont certains mortels, essentiellement français, de rhabdomyolyse liée à la consommation de Tricholoma equestre ont déjà été rapportés, rarement documentés sur le plan anatomo-pathologique. A notre connaissance, l’IRM musculaire n’a jamais été réalisée dans ce contexte. Le Tricholoma equestre, traditionnellement consommé dans notre région est retrouvé de la fin de l’automne au milieu de l’hiver dans les forêts côtières de pins du sud-ouest. Si l’imputabilité directe, avec une relation dose/effet, de la consommation de Tricholoma equestre dans la survenue de rhabdomyolyse a été démontrée à partir d’expériences murines, le composé toxique responsable n’est pas connu.

CA101 Héparinothérapie préventive, sommes-nous conformes aux recommandations ? A. Hatri Service de médecine interne, clinique A, Kehal-Elbiar, Alger, Algérie Introduction. – La maladie veineuse thromboembolique représente un problème majeur de santé publique. Sa fréquence, ses complications et surtout l’imprécision de sa prévention par une héparinothérapie sont autant de facteurs qui nous ont poussé à effectuer cette étude afin d’évaluer la prévention de la maladie veineuse thromboembolique, d’optimiser sa prise en charge et de prévoir une éventuelle standardisation de cette dernière à travers tous les services de médecine interne d’Algérie. Matériels et méthodes. – C’est une étude rétrospective, descriptive, basée sur la recommandation internationale de la thromboprophylaxie médicale. 627 dossiers ont été analysés sur une période d’une année (2005 / 2006). L’âge moyen de nos patients est de 60,26 ans avec des extrêmes de 17 et 97 ans. Résultats. – 123 patients ont bénéficié d’une héparinothérapie prophylactique. Cette prophylaxie était indiquée mais non réalisée chez 225 patients. L’indication de la prophylaxie était excessive chez 31 patients. Seuls 29 % des patients étudiés ont bénéficié d’une numération plaquettaire bihebdomadaire. 66 % ont eu un seul contrôle par semaine et 5 % n’ont eu aucun contrôle du taux de plaquettes. Conclusion. – Il apparaît clairement, à travers cette enquête critique, que dans notre pratique médicale il reste encore des efforts à faire pour améliorer la prévention des maladies thromboemboliques ; il serait souhaitable à notre sens de diffuser dans les services de Médecine une fiche pratique d’aide à la prescription.

CA102 Place de la iatrogénie dans les hospitalisations en court séjour gériatrique : étude prospective A. Djoudada, A. Simon-Giordanoa, A. Chénaouib, O. Sadegb, E. Aribib, B. Monguenb, A. Teixeirac a Fédération des longs séjours, hôpital gérontologique et médicosocial de Plaisir–Grignon, Plaisir, France b Pôle de médecine polyvalente, hôpital gérontologique et médicosocial de Plaisir–Grignon, Plaisir, France c Service de médecine, hôpital gérontologique et médicosocial de Plaisir–Grignon, Plaisir, France Introduction. – Les patients âgés représentent une catégorie de la population ayant une consommation importante de médicaments (nombre et classes différentes), cela étant lié en partie à une fréquence accrue de polypathologie. On sait par ailleurs qu’une part importante de ces médicaments est prescrite de façon inadéquate pouvant également engendrer un risque de iatrogénie. Nous avons voulu évaluer la