Une revue bilingue ?

Une revue bilingue ?

Éditorial Rev Stomatol Chir Maxillofac 2006;107:415 ¤ 2006. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés Une revue bilingue ? N. Zwetyenga Correspondanc...

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Éditorial Rev Stomatol Chir Maxillofac 2006;107:415 ¤ 2006. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

Une revue bilingue ? N. Zwetyenga Correspondance : Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique, Groupe Hospitalier Pellegrin, Centre Hospitalier de Bordeaux, place Amélie Raba-Léon, 33076 Bordeaux Cedex. [email protected]

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Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique, Groupe Hospitalier Pellegrin, Centre Hospitalier de Bordeaux.

e prime abord, la question peut surprendre, surtout venant d’un nouveau membre du comité de rédaction. Quelques années après une très nette amélioration de la structure technique et du niveau des articles reçus pour soumission de différents pays francophones, est-il bien nécessaire de poser la question ? S’agit-il d’une provocation ou du syndrome du nouveau venu qui voudrait tout changer ? De tout cela il n’en est point question, mais d’ouvrir un débat et de voir ce qu’il en sortira. Longtemps la langue française a été celle qui liait le plus de monde. Aujourd’hui encore, il s’agit d’une langue qui vit et évolue sur tous les continents, cependant elle n’est plus la langue de référence, notamment scientifique. Tout travail scientifique sérieux mérite d’être largement accessible et reconnaissons qu’une publication dans une revue anglophone l’est plus rapidement et plus durablement. Alors pourquoi ne pas évoluer vers une publication des articles en double version (français-anglais). Cela présenterait plusieurs avantages : – Elle entraînerait l’auteur francophone à s’investir un peu plus dans la langue de Shakespeare, lui permettant de se décomplexer pour les rencontres internationales, ce qui éveillera l’attention des participants lorsqu’ils retrouveront le travail publié dans notre Revue. – Elle permettrait à la Revue de toucher d’autres populations (germanophone, hispanophone, asiatique…). Combien de fois

nous arrive-t-il de lire la version anglaise d’une revue germanique ou espagnole et de les citer alors que sa portée serait limitée si elle était restée à sa version originelle ? – Elle pourrait accélérer notre reconnaissance au niveau de l’indexation, ce qui serait le gage du sérieux du contenu scientifique de la Revue. Les corollaires ne sont cependant pas à négliger : – l’éditeur nous offrira-t-il assez d’espace et sans surcoût pour le lecteur ? – Il existe un risque de baisse du nombre d’articles adressés pour soumission à la Revue, mais si les auteurs sont conscients que cela permettra à terme de donner de l’importance à leur travail ce risque reste minime, d’autant que le gros du travail de finition des deux versions reviendra aux membres du comité de rédaction de la Revue. – Cela entraînerait indéniablement un surplus de travail des membres du comité de rédaction avec le risque de rallongement du délai moyen de publication. Il ne s’agit pas de sombrer dans une mode quelconque qui par définition est passagère, mais d’ouvrir l’avenir de notre outil d’information scientifique et par extension celui de notre spécialité. Si la Revue de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale veut garder sa spécificité, son âme et perdurer, outre l’ouverture vers d’autres spécialités, le chemin bilingue me semble une sérieuse voie de réflexion.

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