Utilisation de la méthode Lean Six Sigma pour réduire la durée des séances en radiothérapie mammaire

Utilisation de la méthode Lean Six Sigma pour réduire la durée des séances en radiothérapie mammaire

750 Posters / Cancer/Radiothérapie 20 (2016) 713–759 Qualité et gestion des risques P98 Analyse des barrières de prévention par une approche systém...

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Posters / Cancer/Radiothérapie 20 (2016) 713–759

Qualité et gestion des risques P98

Analyse des barrières de prévention par une approche systémique des risques par le modèle de James Reason sur base de la cartographie des processus V. Rougon-Motte 1,2,∗ , R. Lambert 2 , E. Callens 1,2 , S. Baji 1,2 , N. Hilali 1,2 1 Centre Pierre-et-Marie-Curie, Arras, France 2 Centre Pierre-et-Marie-Curie, Beuvry, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Rougon-Motte) Le contexte réglementaire et la complexité de la prise en charge en radiothérapie imposent aux centres une maîtrise optimale des risques pour les patients. Ceci se comprend notamment par la multiplicité des intervenants, l’arduité de l’organisation, ainsi que par la complexité des équipements (appareils et logiciels) ; ceci est d’autant plus inéluctable qu’il s’est produit ces dernières années des incidents et accidents dans le processus de traitement dont les conséquences ont parfois été dramatiques. Actuellement, en France, les centres de radiothérapie ont mis en place une gestion des événements indésirables ainsi qu’une analyse de son parcours patient. Au-delà de ces éléments, nos centres de radiothérapie Pierre-et-Marie-Curie ont décidé de mener une réflexion complète sur toute la prise en charge des patients par l’analyse complète des barrières de prévention tout au long de son parcours. En termes de méthodologie, il s’agit de mener une approche systémique des risques sur le modèle de James Reason en se basant sur la cartographie des processus des centres pour en ressortir toutes les barrières de prévention (de la première consultation à la fin de traitement). Le modèle ainsi produit pourra permettre de constater les vulnérabilités du parcours et de vérifier : – si certaines étapes n’ont pas de garde-fou ; et dans ce cas, il s’agira de réfléchir à la mise en place des barrières ; – sur le terrain si toutes les barrières identifiées dans nos protocoles sont bien appliquées (si non, pourquoi ?) ; – si les barrières en place peuvent encore être renforcées. Cette analyse permettra donc de proposer « un carcan » de barrières de prévention à mettre en place pour chaque étape de processus et ceci pour tous les centres de radiothérapie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.099 P99

Utilisation de la méthode Lean Six Sigma pour réduire la durée des séances en radiothérapie mammaire

A. Marque ∗ , M. Gaca , L. Argentière , H. Pro , D. Raynaud , S. Mezzani , P. Gomez Centre Frédéric-Joliot, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Marque) Objectif de l’étude Le raccourcissement du temps par séance en radiothérapie limite l’inconfort, le risque de déplacement du patient et permet une meilleure disponibilité des accélérateurs. La méthode Lean Six Sigma issue de l’industrie vise à réduire la variabilité des processus et à améliorer leur fluidité. Nous avons recherché les paramètres influant sur la durée des séances chez des patientes traitées pour un cancer du sein.

Matériel et méthode Les temps de réalisation de l’imagerie et du traitement (temps de traversée) ont été recueillis pour 273 séances de patientes sélectionnées aléatoirement traitées par irradiation mammaire conformationnelle classique. Nous avons cartographié de fac¸on pluridisciplinaire le processus d’une séance ainsi que ses possibles facteurs de ralentissement et de variabilité. Résultats Les temps de traversée pour le traitement du sein seul, du lit tumoral, et de l’irradiation mammaire associée aux ganglions étaient respectivement de 235 (IQR [interquartile range] : 47–350), 186 (IQR : 45–288), et 763 (IQR : 591–876) secondes. Les paramètres l’augmentant étaient le nombre de faisceaux (+ 53 secondes par faisceau au-delà du deuxième faisceau ; p < 0,001), le traitement par photons par rapport aux électrons (+ 277 secondes ; p < 0,001), l’absence de repères définis pour le recalage (+ 104 secondes ; p < 0,001), la dégradation de la qualité de l’imagerie de repositionnement (+ 119 secondes ; p < 0,001) et l’augmentation du nombre de volumes traités sur une même séance (+ 137 secondes par volume supplémentaire ; p < 0,001). Conclusion La séance de radiothérapie mammaire est un processus complexe avec une grande variabilité dans sa durée selon ses paramètres de prescription, de préparation et de traitement. Une réflexion pluridisciplinaire est en cours sur la planification dosimétrique, les procédures d’imagerie et de réalisation du traitement pour en réduire la durée. Ne pas dégrader la qualité du traitement ou la relation manipulateur-patient reste toutefois la priorité. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.100 P100

Radiothérapie prostatique, recommandations internationales et réalité : optimiser la prise en charge des patients lors des réductions de plage horaire des accélérateurs

C. Tonga ∗ , F. Pene , L. Chauveinc , B. Petit Institut de cancérologie et de radiothérapie Hartmann, Levallois-Perret, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Tonga) Objectif de l’étude La catégorisation des maladies prises en charge dans nos services de radiothérapie permet d’adapter les délais de traitement et de définir des priorités en cas de réduction des plages horaires. Ces réductions, programmées ou non, conduisent à une impossibilité d’effectuer la planification recommandée pour les traitements longs en radiothérapie prostatique. Nous avons donc étudié l’étalement et le fractionnement des cancers prostatiques irradiés dans notre centre en 2014. Matériel et méthode À partir des dossiers de 238 patients, nous avons sélectionné ceux des 61 en situation de récidive postopératoire (51) ou n’ayant pas rec¸u d’hormonothérapie concomitante car atteints d’un cancer de pronostic favorable selon la classification de D’Amico (10). Résultats L’étalement classique prévu de 7,03 semaines en moyenne avec un écart-type (␴) de 0,9 en fonction de la prescription (64 à 76 Gy) a été en réalité de 8,8 semaines en moyenne (␴ = 0,75). L’analyse descriptive de notre population a montré que si on faisait abstraction des semaines de début et de fin de traitement, le nombre de séances hebdomadaire pour un même patient varie de trois (10 % ; ␴ = 0,9) à cinq (33 % ; ␴ = 1,5). La modalité la plus fréquente étant de quatre (56 % ; ␴ = 1,7). Conclusion Les contraintes machines sont à l’origine de ce faible taux de patients recevant un étalement classique. Considérant nos impératifs cliniques, techniques, l’état d’avancée des connaissances et de la recherche actuelle, existe-t-il un autre étalement « idéal »