A6 ainsi que le nombre d’ethmoturbinaux empilés a été évalué au niveau de l’ethmoïde antérieur et postérieur à droite puis à gauche. Le nombre de concha bullosa uni- ou bilatérales été également compté. Résultats.— L’étude a porté sur 49 TDM en coupes coronales (33 hommes, 16 femmes ; âge moyen 35,9 ans [19—68 ans]). Les scanners réalisés comportaient en moyenne 16 coupes coronales [2—18 coupes] passant par l’ethmoïde. On retrouvait un aspect en faveur de l’empilement sur en moyenne à droite 56,7 % des coupes totales passant par l’ethmoïde et à gauche sur 57,5 % des coupes. Cet aspect était plus fréquemment retrouvé au niveau de l’ethmoïde antérieur que postérieur. Le nombre moyen de lamelles osseuses par empilement semi-circulaire était de trois [0—6 lamelles]. Un aspect de concha bullosa était retrouvé de fac ¸on bilatérale chez 13 patients, uniquement à droite chez trois patients et à gauche chez six patients. Conclusion.— L’hypothèse phylogénétique de la formation des labyrinthes ethmoïdaux par empilement semi-circulaire des ethmoturbinaux dans le plan transversal est soutenue par les résultats de cette étude observationnelle. Cette nouvelle vision du labyrinthe ethmoïdal permet de concevoir la dissection du labyrinthe non seulement comme une pénétration dans des compartiments mais également comme une dissection des espaces ethmoturbinaux. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.014 011
Étude radio-anatomique du développement du sinus sphénoïdal. Rapport des septums avec l’artère carotide interne V. Damon ∗ , L. Tavernier , E. Dietsch Jean-Minjoz, Besanc¸on, France ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation.— Étudier le rapport entre les septums du sinus sphénoïdal et l’artère carotide interne (ACI) au cours de la croissance. Matériel et méthodes.— Étude descriptive basée sur l’analyse de coupes axiales scannographiques submillimétriques centrées sur le sinus sphénoïdal et passant à hauteur des vestibules. Vingt scanners par tranche d’âge d’un an ont été retenus parmi une population âgée de 0 à 18 ans avec comme critère de sélection principal l’absence de pathologie sinusienne. Une recherche systématique des synchondroses médio-latérales et septums au contact de l’ACI a été réalisée ainsi que la détermination d’un Indice de latéralisation des septums par rapport à l’ACI. Résultats.— Un total de 380 scanners (soit 760 sinus) a été analysé. Lorsqu’ils existent les septums remplac ¸ant les synchondroses médio-latérales sont en rapport direct avec l’ACI. Une fois la taille définitive du sinus atteinte, on retrouve un septum au contact de l’ACI dans 53 % des cas, plutôt en position externe ; dans 26,4 % des cas il est présent de manière bilatérale au contact des deux ACI. Conclusion.— Le sinus semble avoir atteint sa taille définitive à 13 ans. À partir de cet âge, on retrouve la présence d’un septum au contact de l’artère carotide interne dans plus de la moitié des cas, plutôt en position externe. Ces septums sont issus des synchondroses médio-latérales. Leur position n’est donc pas aléatoire, elle est le résultat d’un processus anatomo-embryologique bien défini. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.015 012
Utilisation de la radiofréquence sous muqueuse pour le traitement des télangiectasies septales dans la maladie de Rendu-Osler
G. Mortuaire a,∗ , F. Mouawad a,b , P. Hatron a , D. Chevalier b a Service d’ORL et de chirurgie cervicofaciale, Lille, France b Service de médecine interne, Lille, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— La radiofréquence (RF) est une technique dont l’efficacité a été montrée dans les turbinoplasties pour rhinite chronique hypertrophique. En limitant l’intensité du dépôt énergétique au sein des tissus, elle permet d’obtenir une fibrose tissulaire tout en limitant la souffrance de la muqueuse en regard. Dans cette perspective, nous avons souhaité évaluer la RF en tant qu’option thérapeutique dans la maladie de Rendu-Osler lors d’épistaxis de moyennes abondance et fréquence. Appliquée sous la muqueuse septale, l’objectif est d’induire une sclérose des télangiectasies et de préserver la muqueuse pour limiter l’encroûtement source de récidives hémorragiques. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective menée de juin 2010 à avril 2012 incluant 16 patients suivis pour maladie de Rendu-Osler et présentant des épistaxis légères (plusieurs fois par semaine) ou modérées (une à deux fois par jour, moins de dix épisodes transfusionnels). Sous anesthésie locale, la RF était appliquée sous la muqueuse septale depuis la columelle à l’aide de la pièce à main bipolaire Ellman Surgitron® 4.0 Dual RF/120 IEC à la puissance de 50 joules (10 watts pendant cinq secondes) pour chaque application. Un questionnaire était adressé au patient au moins six mois après l’intervention pour évaluer le vécu du geste, l’intensité des douleurs et des croûtes postopératoires, la fréquence moyenne et la durée des épistaxis après RF. Résultats.— Le geste sous anesthésie locale était bien toléré (EVA : 4,7/10). Au-delà d’une semaine, les patients ne présentaient ni croûtes résiduelles ni douleurs. On constatait une diminution significative de la fréquence des épistaxis par jour (2,7/j avant RF ; 0,9/J après RF [p = 0,01]), et de la fréquence des épistaxis par mois (57,3/mois avant RF ; 14,1/mois après RF [p = 0,02]) avec un recul moyen de 16 mois. La durée des épistaxis passait de plus de dix minutes dans dix cas à moins de cinq minutes dans 11 cas. Sur les 16 patients, 13 approuvaient la procédure et étaient prêts pour une nouvelle intervention en cas de récidive hémorragique. Conclusion.— La RF nous semble être une technique simple et efficace en traitement d’appoint des épistaxis dans la maladie de Rendu-Osler lorsqu’une procédure plus élaborée (dermoplastie, fermeture des fosses nasales) n’apparaît pas encore indiquée. Sans prétendre faire disparaître les épistaxis, la RF pourrait être proposée aux patients en expliquant par ailleurs les autres possibilités techniques offertes (cautérisation laser, injection sclérosante) et dont l’objectif est surtout d’améliorer le confort de vie. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.016 013
Efficacité et tolérance du bévacizumab (Avastin® ) à 50 mg et 100 mg en spray nasal dans le traitement des épistaxis chroniques chez les patients atteints de la maladie de Rendu-Osler E. Meret a,∗ , O. Choussy a , A. Paviot a , E. Babin b , J. Marie a , D. Dehesdin a a CHU de Rouen, Rouen cedex, France b CHU de Caen, Caen, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— La maladie de Rendu Osler est autosomique dominante et touche une personne sur 5000. Sa morbidité est due au développement de télangiectasies multi-organes hémorragiques, notamment au niveau nasal avec 90 % de patients présentant