Abstracts / Cancer/Radiothérapie 13 (2009) 644–697
ont été évaluées par scanographie tous les trois mois après la fin de la radiothérapie les deux premières années. Le volume tumoral a été calculé à partir de la taille de la tumeur mesurée dans les trois dimensions. Le pourcentage de régression a été calculé par le rapport des deux volumes entre deux acquisitions. Résultats.– Les pourcentages de régression volumétrique à trois, six, neuf et 12 mois étaient respectivement de 40, 46, 79 et 89 % pour l’ensemble des tumeurs analysées, de 56, 67, 83 et 79 % pour les carcinomes indifférenciés et de 8, 8, 73 et 94 % pour les adénocarcinomes. Conclusion.– Dans cette étude, le taux de régression volumétrique tumorale en imagerie scanographique différait entre les adénocarcinomes et les autres types histologiques au cours des six premiers mois, puis devenait équivalent à neuf et 12 mois. Cette étude doit être confirmée par d’autre étude, une adaptation de la dose délivrée par Cyberknife® en fonction de l’histologie peut être envisagée.
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Irradiation conformationnelle tridimensionnelle avec modulation d’intensité par tomothérapie de la base du crâne chez 3 patients atteints d’un chordome et un patient atteint d’un chondrosarcome G. Noël a , P. Meyer a , C. Niederst a , D. Antoni a , S. Froelich b , P. Boyer b , B. George c , D. Karamanoukian a a Centre de lutte contre le cancer Paul-Strauss, Strasbourg, France b Hôpital universitaire de Hautepierre, Strasbourg, France c Hôpital universitaire Lariboisière, AP–HP, Paris, France
Objectif de l’étude.– La tomothérapie hélicoïdale permet d’allier les traitements avec modulation d’intensité et l’imagerie guidée puisqu’une tomographie conique de haute énergie peut être réalisée avant chaque séance. Ce scanographe permet de vérifier le positionnement du patient, du volume cible mais aussi de reconstruire la dose délivrée. Dans un premier temps, l’adéquation du calcul de dose a été validée par la mesure en fantôme homogène et hétérogène dans une adaptation du contrôle qualité du système de planification des doses (TPS). Un dossier de patient traité pour un cancer de l’amygdale par la technique du boost intégré a été analysé a posteriori. Compte tenu des variations de morphologie observées et publiées, la dose a été recalculée pour chaque séance sur la tomographie conique. Méthodes.– Les trois translations définies par le recalage quotidien entre la scanographie de planification et la scanographe de haute énergie sont appliquées sur la scanographie de haute énergie. La distribution de dose réellement rec¸ue par le patient est alors calculée sur la scanographie de haute énergie. Les écarts entre les doses planifiée et délivrée sont évalués (Histogrammes dose–volume, statistiques et aspects qualitatifs) sur les volumes cibles, les organes à risque (moelle, parotides) et la peau pour laquelle la dose rec¸ue est fonction des variations de contours. Résultat.– Cette étude montre les variations de dose pour les volumes d’intérêt, qu’elles soient dues aux variations de morphologie ou incertitudes de mise en place. La première séance n’a pas montré d’écart entre la dose planifiée et délivrée pour le PTV1 (volume cible prévsionnel) (prescription de 50,4 Gy), les organes à risque, la peau. L’écart observé pour le PTV2 (prescription de 64,4 Gy) était de −0,7 % pour le V50 (volume recevant 50 % de la dose). Une perte de poids du patient avec une différence d’épaisseur sur une coupe intéressant les deux parotides de 5 mm apparaissait sur la scanographie de la dernière séance. Cela se traduisait par une augmentation de V5 % (volume recevant 5 % de la dose) de 3 % pour PTV2 et de 2 % pour PTV1. Conclusion.– Ce logiciel est une aide à la décision de modification éventuelle du traitement grâce à une analyse quantitative des écarts de dose et une évaluation du mouvement des organes. Une véritable évaluation de la distribution de dose guidée par l’imagerie est obtenue.
Objectifs.– Évaluation dosimétrique et tolérance de la tomothérapie chez des patients atteints d’un chordome et chondrosarcome de la base du crâne. Méthodes.– Trois hommes et une femme, âgés de 34 à 72 ans (médiane 46 ans), ont rec¸u une tomothérapie pour un chondrosarcome ou un chordome (trois cas) de la base du crâne étendu à C2 dans un cas. Deux patients ont eu une intervention chirurgicale en un temps, un patient une intervention en deux temps et un dernier deux interventions à un an d’intervalle. L’exérèse était subtotale dans trois cas et partielle dans un cas. Le volume cible anatomoclinique (CTV) incluait le volume résiduel, le clivus en totalité, les sinus caverneux, 5 mm dans les voies nasales, la voie d’abord chirurgicale à proximité de la tumeur. Le volume cible prévisionnel (PTV) était défini grâce à l’ajout d’une marge géométrique de 3 mm. La dose prescrite dans le volume cible prévisionnel était de 72–74 Gy en 36–37 fractions de 2 Gy pour les chordomes et 68 Gy en 34 fractions pour le chondrosarcome. Un planning organ at risk volume (PRV) de 3 mm était défini autour du canal médullaire, des nerfs optiques et du chiasma. Un blocage antérieur des faisceaux limitait la dose d’être délivrée directement dans les yeux. Résultats.– Dans tous les cas, les contraintes dans les voies optiques ont été appliquées. Ainsi, dans les nerfs optiques, la dose maximale était limitée à 60 Gy et la dose moyenne à 56 Gy, elles variaient respectivement de 31 à 59 Gy et de 14 à 43 Gy. Dans les cochlées, la dose maximale était de 55 Gy et la dose moyenne de 50 Gy. La dose maximale variait respectivement de 21 à 70 Gy, dépassée dans trois cochlées chez deux patients pour atteindre 70, 72 et 59 Gy. La dose moyenne variait de 20 à 68 Gy, dépassée dans deux cochlées chez un patient, 68 Gy dans les deux cochlées. La dose maximale dans le chiasma ne devait pas dépasser 58 Gy et la dose moyenne de 56 Gy. Les doses variaient respectivement de 38 à 57 Gy et de 30 à 56 Gy. La dose dans le tronc a été adaptée, moins de 10 mL pouvait recevoir 70 Gy, la dose moyenne devait être inférieure à 50 Gy. Les doses variaient respectivement de 64 à 70 Gy et de 32 à 43 Gy. Chez un patient, les parotides étaient un volume à risque puisque la tumeur s’étendait jusqu’en C2. Les doses maximales dans les parotides droite et gauche étaient respectivement de 56 et 69 Gy et les doses moyennes de 25 et 24 Gy. Le V95 % (volume recevant 95 % de la dose) du volume cible prévisionnel a toujours été supérieur à 88 %. La tolérance durant le traitement a été bonne. Un patient a perdu 10 kg, du fait d’une paralysie bilatérale de la 12e paire crânienne après la chirurgie et l’apparition d’une hyposialie modérée en cours d’irradiation. Deux patients ont été atteints d’une asthénie de grade 2 et deux d’alopécie localisée de grade 2 selon la classification common terminology criteria for adverse events, version 3.0 (CTCAE v3). Trois patients ont été vus à trois mois de la fin de la radiothérapie. La seule plainte d’un patient a été une baisse de l’audition bilatérale. Les doses maximales dans les cochlées étaient de 46 et 47 Gy. L’alopécie avait disparue dans les deux cas. Conclusion.– La tomothérapie des chordomes et chondrosarcomes de la base du crâne est possible. La distribution de dose est satisfaisante et la tolérance acceptable. Une comparaison dosimétrique avec les protons est en cours.
doi:10.1016/j.canrad.2009.08.052
doi:10.1016/j.canrad.2009.08.053
doi:10.1016/j.canrad.2009.08.051 P051
Utilisation du logiciel de planification adaptive de tomothérapie : cas d’un cancer de l’amygdale C. Dejean a , J. Caron a , B. Henrigues De Figueiredo b , P.-Y. Dumas b , E. Amsellem a , P. Lagarde b , G. Kantor b a Unité de physique médicale, institut Bergonié, Bordeaux, France b Département de radiothérapie, institut Bergonié, Bordeaux, France