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SESSION IMAGERIE/ÉPIDEMIOLOGIE (S. TAÏEB, LILLE)
PHRC : intérêt de la scintigraphie en émission de positons (TEP) dans le traitement des patients atteints d’ostéosarcome ou de sarcome d’Ewing dans la détection précoce des mauvais répondeurs à la chimiothérapie. TEPOSSE — Le point P. ANRACT et al. (hôpital Cochin, Paris) Il s’agit d’une étude évaluant la TEP dans la détection des mauvais répondeurs à la chimiothérapie des ostéosarcomes et des tumeurs d’Ewing. Cette étude a démarré en 2005 et nécessite 130 patients. Actuellement, la courbe des inclusions correspond à celle attendue (50 inclusions en un an) après un début un peu difficile. Les patients sont inclus après la biopsie permettant le diagnostic histologique et bénéficient d’une TEP avant traitement, avant la 3e cure et avant la chirurgie. La quantification en TEP est réalisée sur les SUV. Cet examen est comparé aux IRM réalisées. Le gold standard est la quantification des cellules résiduelles à l’examen histologique de la pièce opératoire. Les relectures des examens TEP, IRM et anatomo-pathologiques peuvent maintenant démarrer. Résultats prévus en 2008. Les centres qui souhaiteraient inclure des patients dans cette étude peuvent encore y participer ce qui permettrait d’accélérer les inclusions.
Chondromes ou chondrosarcomes ? J.-L. DRAPÉ et al. (hôpital Cochin, Paris) Les enchondromes qui représentent 20 % des tumeurs cartilagineuses sont situés dans les os longs (diaphyses) dans 50 % des cas. Le diagnostic est facilement fait sur les clichés standards avec deux diagnostics différentiels : la dysplasie fibreuse (intérêt du scanner) et les infarctus osseux (intérêt de l’IRM). L’aspect typique des enchondromes en IRM est dû au signal de la matrice cartilagineuse : hyposignal T1, hypersignal T2, qui se rehaussent après injection de contraste. Ils sont le plus souvent lobulés. Les chondrosarcomes touchent plus souvent les zones métaphysaires voire épiphysaires. Le signe radiologique essentiel pour le diagnostic différentiel des chondrosarcomes est la présence d’encoches endostées sur plus de deux tiers de l’épaisseur corticale et plus de deux tiers de la hauteur de la lésion. En IRM, le signal des deux types de lésions est similaire mais la présence d’une extension tumorale dans les parties molles signe un chondrosarcome. Le problème est celui de la transformation des enchondromes en chondrosarcomes. La fréquence est probablement faible mais difficile à estimer. Intérêt, dans ce cas, de l’injection dynamique en IRM pour certaines équipes ou de la bonne valeur prédictive négative de la scintigraphie osseuse. Quoi qu’il en soit, en cas de doute, une biopsie est toujours possible en gardant à l’esprit que le diagnostic différentiel entre chondrosarcome de bas grade et chondrome peut être difficile même en anatomopathologie.
Hématomes ou sarcomes ? Utilité du repérage préopératoire par harpon en pathologie tumorale musculo-squelettique H. GUERINI et al. (hôpital Cochin, Paris) Étude de faisabilité du repérage des lésions musculo-squelettiques détectées en échographie, en TDM ou en IRM et non palpables avant exérèse chirurgicale. Douze lésions (4 malignes et 8 bénignes). Les harpons se posent sous guidage échographique ou TDM la veille ou le jour même de l’intervention. Le seul problème est celui de la rupture du fil métallique pendant l’acte opératoire (deux cas). Procédé simple et facile à mettre en œuvre et qui permet d’éviter les exérèses blanches ou des délabrements tissulaires pour retrouver des petites lésions. Le point principal est celui de la voie d’abord qui doit être choisie en collaboration avec le chirurgien. En effet, s’il s’agit d’un sarcome le trajet de la lésion à la peau doit être inclus dans la pièce d’exérèse.
S. TAÏEB et al. (centre Oscar-Lambret, Lille) Sur 814 sarcomes des parties molles pris en charge dans notre institution depuis 1999, quatre se sont révélés par un hématome spontané récidivant rapidement après drainage réalisé dans 3 cas (sarcomes de haut grade de malignité dont le diagnostic a été retardé de 3 à 9 mois). Le traitement local a consisté en deux désarticulations et une chirurgie conservatrice. Ces trois patients ont développé des métastases pulmonaires secondaires. Dans les trois cas, les examens échographiques et surtout IRM initiaux associés au caractère spontané des hématomes auraient pu permettre d’évoquer le diagnostic. Dans le dernier cas, le diagnostic a été fait sur une biopsie : il s’agissait d’un angiosarcome. Les hématomes musculaires spontanés sont exceptionnels, et souvent associés à un contexte général : anticoagulants, dialyse, maladies systémiques… Réaliser une IRM comprenant de manière systématique séquences en T2, T1 et injection de gadolinium sans saturation de graisse doit permettre de visualiser la tumeur et d’éviter un retard diagnostique préjudiciable.
TRAVAUX DES SPÉCIALITÉS
COMPTE RENDU DE LA RÉUNION ANNUELLE DU GSF-GETO, NICE 11 AU 14 OCTOBRE 2006