Valeur pronostique du TEP FDG (« iPERCIST ») au cours du traitement des cancers pulmonaires non à petites cellules traités par nivolumab

Valeur pronostique du TEP FDG (« iPERCIST ») au cours du traitement des cancers pulmonaires non à petites cellules traités par nivolumab

Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Médecine Nucléaire 42 (2018) 147–150 Communications orales Oncologie clinique O 32 O ...

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ScienceDirect www.sciencedirect.com Médecine Nucléaire 42 (2018) 147–150

Communications orales

Oncologie clinique

O 32

O 33

Valeur de la TEP au 18FDG intérimaire pour prédire précocement la réponse à l’immunothérapie du cancer bronchopulmonaire

Valeur pronostique du TEP FDG (« iPERCIST ») au cours du traitement des cancers pulmonaires non à petites cellules traités par nivolumab

N. Cadour 1,∗ , D. Benisvy 1 , D. Borchiellini 2 , M.J. Ouvrier 1 , C. Swarthoed 1 , A. Schiazza 1 , M. Paquet 1 , J. Darcourt 3 , O. Humbert 3 1 Médecine nucléaire, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France 2 Oncologie, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France 3 Laboratoire Tiro, Cea, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Cadour)

L. Goldfarb 1,∗ , B. Duchemann 2 , A. Chouahnia 2 , G. Pop 1 , T. Bouillet 2 , L. Zelek 2 , M. Soussan 1 1 Biophysique et médecine nucléaire, hôpital Avicenne, Bobigny, France 2 Oncologie médicale, hôpital Avicenne, Bobigny, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Goldfarb)

Introduction Le phénomène de pseudo-progression lié à l’immunothérapie complique les critères d’évaluation de la réponse tumorale. L’objectif de notre étude était l’évaluation de différents critères métaboliques pour prédire précocement l’efficacité du nivolumab dans le cancer du poumon. Méthodes Seize patients suivis pour un carcinome bronchopulmonaire non à petites cellules métastatiques, avec une indication d’immunothérapie par nivolumab, ont été inclus d’octobre 2016 à octobre 2017. Les examens TEP/TDM au 18FDG étaient réalisés en pré-thérapeutique et après 6 semaines de nivolumab (TEP 4 cycles). La réponse métabolique précoce était définie selon les critères PERCIST (2) le ?SUV calculé à partir du SUVlbm de la lésion cible la plus intense, sans tenir compte des nouveaux foyers. La définition de la réponse tumorale évaluée à 3 mois reposait sur une évaluation globale incluant l’état clinique, les critères RECIST et PERCIST. Résultats Lors de l’évaluation tardive à 3 mois, 3/16 patients étaient en progression (non-répondeurs), 4/16 stables et 9/16 en réponse au traitement. Les critères PERCIST à 6 semaines permettaient d’identifier précocement la progression tumorale à 3 mois avec une sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive et négative de 60 %, 84 %, 60 % et 84 %, respectivement. Deux examens TEP faux positifs correspondaient à une pseudo-progression précoce. En revanche, le?SUV à 6 semaines présentait de meilleures performances diagnostiques pour prédire précocement la progression tumorale à 3 mois avec une sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive et négative de 75 %, 100 %, 100 % et 92 %. Les 2 pseudo-progressions PERCIST étaient considérées comme stables selon le?SUV (−30 % < ?SUV < 30 %). Les 3 patients en progression TEP selon le?SUV présentaient une progression tumorale vraie à 3 mois. Conclusion Le?SUV de la cible la plus intense est une mesure plus performante que les critères PERCIST pour distinguer précocement les patients répondeurs des non-répondeurs au nivolumab. Il s’agit d’une étude préliminaire sur un faible effectif qui sera poursuivie par une étude multicentrique. Mots clés TEP précoce ; Cancer pulmonaire ; 18F-FDG Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.mednuc.2018.03.038 0928-1258/

Introduction L’immunothérapie devient un standard dans le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC), localement avancés ou métastatiques, après une chimiothérapie antérieure. Du fait de l’atteinte systémique et de l’hétérogénéité de la maladie tumorale, ainsi que du risque de pseudo-progression, les méthodes d’évaluation sont complexes et la place de la TEP FDG n’est pas définie. L’objectif de ce travail est de décrire les résultats de la TEP FDG chez des patients traités par immunothérapie pour CBNPC avec des critères adaptés de « iRECIST ». Matériel et méthode Une analyse rétrospective monocentrique des TEP a été réalisée chez 28 patients avec CBNPC ayant progressé après au moins une ligne de traitement et traités par nivolumab. Tous les patients ont eu une TEP avant le traitement (TEP 1) et à 2 mois de traitement (TEP 2). Les patients présentant une progression à 2 mois ont eu une TEP 4 semaines plus tard pour confirmer la progression (TEP 3). D’après la classification iRECIST et PERCIST, nous avons défini des critères appelés « iPERCIST ». Les patients étaient considérés comme répondeurs en cas de réponse métabolique complète (CMR), partielle (PMR) ou maladie stable (SMD) au TEP2/TEP3. Les patients étaient considérés comme non répondeurs en cas de progression métabolique au TEP 2 (unconfirmed PMD : uPMD) et confirmée au TEP3 (confirmed PMD : cPMD), ou en cas de uPMD au TEP2 avec un état général altéré. La méthode de Kaplan-Meier a été utilisée pour comparer la survie globale entre répondeurs et non répondeurs en TEP FDG (Log-rank test). Résultat L’évaluation à TEP 2 a montré 9/28 PMR, 4/28 SD, 2/28 CMR et 13/28 uPMD. Parmi les 13 patients classés uPMD, 4/13 ont finalement été classés en répondeurs au TEP 3 (SMD n = 3, PMR n = 1). Neuf sur 13 des patients uPMD ont été classés en non répondeurs sur le TEP2 en raison d’une altération de leur état général. Les patients répondeurs en TEP ont été traités par nivolumab en moyenne pendant 9,2 mois [3,8–18,6]. Après un suivi moyen de 12,9 mois, 11/28 patients sont décédés. La survie globale des répondeurs TEP était significativement supérieure à celle des non-répondeurs (468 jours vs 221 jours, p = 0,0012). Conclusion La TEP FDG, en utilisant des critères de réponse adaptés, est un outil intéressant pour l’évaluation précoce de la réponse à l’immunothérapie des CBNPC, avec la possibilité d’identifier les patients qui bénéficieront le plus du traitement.

Communications orales / Médecine Nucléaire 42 (2018) 147–150

148 Mots clés

18F-FDG ; Cancer pulmonaire ; TEP précoce

Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.mednuc.2018.03.039 O 34

Valeur pronostique de la TEP au 18F-FDG pour l’évaluation de la réponse thérapeutique chez les patientes présentant un cancer du sein métastatique de novo L. Delcroix 1,∗ , A. Mailliez 2 , A. Oudoux 3 , E. Tresch 4 , A. Olivier 3 , H. Kolesnikov Gauthier 3 1 Médecine nucléaire et imagerie fonctionnelle, hôpital Claude-Huriez, Lille, France 2 Sénologie, centre Oscar-Lambret, Lille, France 3 Médecine nucléaire, centre Oscar-Lambret, Lille, France 4 Biostatistiques, centre Oscar-Lambret, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Delcroix) Introduction La tomographie à émission de positons (TEP) au 18Ffluorodésoxyglucose (FDG) ne fait pour l’instant l’objet d’aucun consensus pour l’évaluation de la réponse thérapeutique des lésions métastatiques de carcinome mammaire. Notre étude a cherché à déterminer la valeur pronostique de la TEP pour l’évaluation de la réponse métabolique sous chimiothérapie chez les patientes présentant un cancer du sein métastatique de novo. Matériel et méthodes Cinquante-sept patientes ont été incluses rétrospectivement. Chacune avait réalisé une TEP au 18F-FDG préthérapeutique. Trente d’entre elles ont une TEP supplémentaire après 3 cures de chimiothérapie. Les standardized uptake value (SUV) max, SUVpeak, le volume tumoral métabolique (MTV) et la glycolyse totale de la lésion (TLG) étaient mesurés pour chaque examen et pour chaque cible : mammaire (t), ganglionnaire (n), métastatique (m) ainsi que pour le corps entier (w). Les associations entre : la SUV initiale et la progression à 3 mois, d’une part, la réponse thérapeutique à 6 mois et les pourcentages de variations (?) de chacun de ces paramètres entre les 2 examens, d’autre part, ont été analysées à l’aide du test non paramétrique de Wilcoxon-Mann-Whitney. Résultats Les SUV initiales mesurées sur la tumeur primitive (t) étaient corrélées à la survie sans progression. Aucune corrélation n’a été retrouvée pour les paramètres mesurés sur (n), (m) ou (w). Les patientes présentant un tTLG > 372,9 g avaient une survie sans progression significativement plus basse (3,1 mois vs 9,8 mois ; p = 0,003). Dix-huit des 30 patientes réévaluées à 3 cures avaient progressé ou étaient décédées à 6 mois, la survie sans progression médiane était de 6,4 mois (IC 95 % = 4,1–9,0 m). Les diminutions moyennes des paramètres TEP de l’atteinte locorégionale (t et n) ainsi que des wMTV et wTLG étaient significativement moins importantes chez les patientes en progression à 6 mois : ?tSUVmax (−39,3 % vs −71,0 % ; p = 0,009), ?tMTV (−39,6 % vs −84,4 % ; p = 0,001), ?tTLG (−56,7 % vs −91,2 % ; p = 0,004), ?nSUVmax (−52,8 % vs −88,5 % ; p = 0,001), ?wMTV (−39,6 % vs −76,0 % ; p = 0,03), ?wTLG (−54,1 % vs −80,2 % ; p = 0,04). Aucune des variations constatées sur les lésions métastatiques n’était significativement corrélée à la survie sans progression à 6 mois. Une diminution de tSUVmax inférieure à 43,1 % ou de nSUVmax inférieure à 52,6 %, évaluées sur la TEP à 3 cures, avaient des valeurs prédictives positives de progression à 6 mois de 100 %. Mots clés 18F-FDG ; Cancer du sein ; Métastases ; Réponse à la thérapie Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.mednuc.2018.03.040

O 35

Évaluation des performances diagnostiques de la TEP/TDM au 68GADOTATOC dans la détection des tumeurs inductrices d’ostéomalacie et impact thérapeutique M. Paquet 1,∗ , M. Gauthé 2 , J. Zhang 2 , V. Nataf 2 , O. Belissant 2 , P. Orcel 3 , C. Roux 4 , J.N. Talbot 2 , F. Montravers 2 1 Médecine nucléaire, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France 2 Médecine nucléaire, hôpital Tenon, Paris, France 3 Rhumatologie, hôpital Lariboisière, Paris, France 4 Rhumatologie, hôpital Cochin, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Paquet) But L’ostéomalacie oncogénique (OO) est un syndrome paranéoplasique rare secondaire à de petites tumeurs bénignes mésenchymateuses responsables d’une sécrétion inappropriée de protéines agissant directement sur l’homéostasie du phosphate. Bien que ces tumeurs soient bénignes et rares, les conséquences sont particulièrement invalidantes pour les patients. Seule la résection chirurgicale de la lésion causale permet d’obtenir la guérison. Le défi réside dans la localisation précise de ces tumeurs inductrices d’ostéomalacie (TIO) en raison de leur petite taille et de leur situation anatomique variable. L’imagerie conventionnelle est souvent mise en échec. Historiquement, la scintigraphie à l’aide d’un analogue de la somatostatine (SRS) a permis la détection de certaines TIO en raison de leur expression des récepteurs de la somatostatine. Nous rapportons ici les résultats de la première série évaluant la performance diagnostique de la TEP des récepteurs de la somatostatine, notamment de la TEP/TDM au 68GA-DOTATOC dans la détection de TIO et son impact sur la gestion des patients. Méthodes Quinze patients ayant bénéficié d’une TEP/TDM au 68GADOTATOC pour suspicion clinique et biologique d’OO ont été inclus rétrospectivement. Les résultats de la TEP/TDM au 68GA-DOTATOC ont été comparés avec ceux de l’histologie ou au suivi clinicobiologique. Résultats La TEP/TDM au 68GA-DOTATOC a permis la détection d’un foyer d’hyperfixation suspect de TIO chez 9 des 15 patients (60 %), conduisant à la résection de la lésion pour 8 d’entre eux. L’histologie a confirmé une TIO pour les 8 patients avec guérison clinique et biologique rapide postopératoire. La sensibilité, la spécificité et la précision diagnostique de la TEP/TDM au 68GADOTATOC étaient respectivement de 73 %, 67 % et 71 %. Les résultats de la TEP/TDM au 68GA-DOTATOC ont affecté la gestion des patients dans 67 % des cas. En particulier, la TEP/TDM au 68GA-DOTATOC a permis de détecter une TIO chez 5 des 10 patients (50 %) ayant un résultat négatif ou faussementpositif de la SRS. Aucune corrélation n’a été observée dans notre série entre la positivité TEP/TDM au 68GA-DOTATOC et tous les paramètres biochimiques (ainsi aucun seuil biochimique n’a pu être défini pour sélectionner les patients susceptibles de bénéficier d’une TEP/TDM au 68GA-DOTATOC). Conclusion La TEP/TDM au 68GA-DOTATOC est une modalité d’imagerie performante dans la détection des TIO, soit comme première ligne ou après échec de la SRS. Mots clés 68Ga ; Rhumatologie ; Ostéoarticulaire Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.mednuc.2018.03.041