98e congrès de l’association des morphologistes, Toulouse, 17—19 mars 2016
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Objectif La détermination de la fréquence, de la localisation, du nombre et de la morphométrie (longueur et épaisseur) des ponts myocardiques. Méthodes Nous avons effectué cette étude sur coronarographies CT exécutées sur un GE LightSpeed VCT64 Slice CT. Résultats Un nombre de 2997 patients a révélé 289 cas qui présentaient un total de 343 ponts myocardiques, dont 241 ponts étaient uniques (70,26 %), 42 cas (84 ponts) étaient doubles (24,49 %) et 6 cas (18 ponts) étaient triples (5,25 %). Au niveau de l’artère coronaire droite nous avons trouvé 28 cas avec 31 ponts myocardiques, 25 ponts uniques et 3 cas (6 ponts) avec des ponts myocardiques doubles. Au niveau de l’artère coronaire gauche nous avons trouvé 261 cas avec 312 ponts myocardiques, dans 216 cas étant uniques, dans 39 cas étant doubles (78 ponts) et dans 6 cas triples (18 ponts). Au niveau de l’artère interventriculaire antérieure nous avons trouvé 239 cas avec des ponts myocardiques, dont 200 cas étaient uniques et 39 cas (78 ponts) étaient doubles. Au niveau de l’artère circonflexe nous avons trouvé 14 ponts myocardiques uniques et au niveau de l’artère marginale gauche on a découvert 2 cas, aussi uniques. La longueur des ponts myocardiques se situe, selon nos études, entre 11,9—73,1 mm, l’épaisseur étant comprise entre 0,9—5,7 mm, les deux dimensions étant plus grandes chez les personnes de sexe masculin. Conclusion Ayant en vue la fréquence et la sévérité des complications survenues aux personnes qui présentent des ponts myocardiques (morts subites survenues sur les terrains de sport ou au travail), le contrôle de la vascularisation coronarienne par angioCT s’impose, il devient obligatoire pour les sportifs et pour les personnes qui font de grands efforts dans leur métier, même s’il n’existe aucun symptôme, une découverte active dans la population étant nécessaire. Mots clés Ponts myocardiques ; Fréquence ; Localisation ; Morphomètrie Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2016.07.121 CO-AM 66
Considérations anatomiques concernant la formation de la veine cave inférieure Constantin Dina ∗ , Corina Burcut¸ , Petru Bordei , Constantin Ionescu Anatomie, faculté de médecine de Constant¸a, Constanta, Roumanie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Dina) Objectif Le niveau de la formation de la veine cave inférieure par rapport à la colonne vertébrale et avec le niveau de la terminaison de l’aorte abdominale, aussi que la valeur des angles veineux souscave et médiocave. Méthodes Dissections (38), échographies Doppler (14), cavographies (36) et angioCT (14), au total 102 cas. Résultats Par rapport à la colonne vertébrale la veine cave inférieure se formait dans l’intervalle compris entre le disque intervertébral L3—L4 et le 1/3 moyen du corps de la vertèbre L5, le plus souvent au niveau du disque intervertébral L4—L5 (40 % des cas) et le 1/3 moyen du corps de la vertèbre L5 (22,86 % des cas). La bifurcation de l’aorte par comparaison avec la formation de la veine cave inférieure a été étudiée sur 48 cas, en trouvant, le plus fréquemment, que dans 36 cas (72,92 % des cas) la bifurcation terminale de l’aorte était située au-dessus du niveau de formation de la veine cave inférieure, avec une distance comprise entre 2—45 mm. L’angle qui se formait entre les deux veines iliaques communes (angle souscave) a été trouvé compris entre 23,4—78,7◦ . L’angle cavo-iliaque
(angle formé entre le bord latéral de la veine cave inférieure et le bord latéral de la veine iliaque commune correspondante) a enregistré des valeurs comprises entre 127,8—179◦ . L’angle cavo-iliaque droit a été trouvé compris entre 155,4—179◦ , et l’angle cavo-iliaque gauche avait des valeurs comprises entre 127,8—172,1◦ . En faisant une comparaison entre l’angle cavo-iliaque droit avec le gauche, nous avons constaté que l’angle cavo-iliaque droit était plus grand dans 82,86 % des cas, avec des différences de 5—51,2◦ . Conclusion Entre la formation de la veine cave inférieure et la ramification terminale de l’aorte existe, le plus souvent, une asymétrie entre les rameaux artériels et veineux, aussi que des différences entre les valeurs des angles sous-cave et sous-iliaque, aussi qu’entre les angles cavo-iliaques et ceux aorto-iliaques. Nous avons constaté aussi des différences entre les deux sexes, en ce qui concerne l’origine de la veine par rapport à la colonne vertébrale et de même, les valeurs des angles vasculaires étudiés. Mots clés Veine cave inférieure ; Formation Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2016.07.122 CO-AM 67
Vascularisation hépatique modale et ses variantes : quelles conséquences pour la chirurgie des tumeurs pancréatiques Amandine Pinto a,∗ , Ariane Weyl b , Eric Bloom a , Guillaume Portier a , Nicolas Carrere a a Chirurgie digestive, CHU Purpan, Toulouse, France b Chirurgie générale et gynécologique, CHU Rangueil, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Pinto) L’artère hépatique commune, issue du tronc cœliaque (TC), se divise en 2 branches : l’artère hépatique propre (AHP) se divisant elle-même en 2 branches terminales, et l’artère gastroduodénale (AGD). Cette vascularisation modale n’est retrouvée que dans 76 % des cas. Dans 10 %, une artère hépatique droite (AHD) naît directement de l’artère mésentérique supérieure (AMS). Elle peut vasculariser le foie droit, le lobe droit ou l’ensemble du foie (AHD foie total). Cette variante anatomique peut compliquer la duodénopancréatectomie céphalique (DPC), seul traitement curatif des tumeurs pancréatiques céphaliques (80 % des tumeurs pancréatiques totales). Si elle naît précocement sur l’AMS, alors son trajet passe au sein de la lame rétro-portale, nécessairement réséquée lors de la DPC pour être en résection microscopiquement complète (R0). Cependant la ligature de l’AHD risque d’entraîner une ischémie hépatique ainsi qu’un plus haut risque de fistule anastomotique (bilio-digestive). Nous avons observé, dans notre centre, notre pratique face à une AHD lors d’une DPC. Entre janvier 2012 et janvier 2015, 83 patients ont eu une DPC. Neuf d’entre eux présentaient une AHD (11 %). Leur prise en charge a consisté en peropértatoire à une section et réimplantation dans 1 cas (11 %), ligature-section simple dans 1 cas (11 %), et conservation dans 7 cas (77 %). Aucune ischémie hépatique n’était notée. En présence d’une AHD, le pourcentage de résection microscopiquement incomplète passait de 22 % à 33 %, ce qui n’était pas significatif. La présence d’une AHD complique nettement la DPC et a même longtemps été considérée comme une contre-indication à cette chirurgie. Cependant, dans notre étude, nous constatons qu’elle ne compromet pas le résultat oncologique. En 2014, une équipe lilloise proposait même une embolisation de l’AHD 3 semaines avant la DPC pour permettre le développement d’une collatéralité et donc
Communications orales
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sa section en sécurité. Aujourd’hui une AHD ne doit plus contre indiquer une DPC. Mots clés Artère hépatique droite ; Duodénopancréatectomie céphalique Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2016.07.123 CO-AM 68
Les anomalies vasculaires sur le scanner Fatima Zohra Touia a,∗ , Boudjemaa Mansouri a , Mounir Tabouche a , Si Salah Hammoudi b a Radiologie, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie b Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : touia
[email protected] (F.Z. Touia) Objectif Montrer la fréquence de certaines variétés anatomiques du réseau vasculaire découvert de manière fortuite chez des patients ayant bénéficié d’une TDM pour diverse pathologie. Matériels Étude faites sur une série de 300 patients entre le 01/11/2015 et 31/01/2016. TDM hélicoïdale cervico-thoraco-abdominal sur un scanner de 16 barrette et 320 barrette. Injection d’un produit de contraste iodé a raison de 120 mL avec un débit de 04 mL/seconde. Acquisition au temps artériel et veineux. Reconstruction multi-planaire et 3D. Résultats Nous décrirons principalement avec leur pourcentage par rapport a l’ensemble des cas étudiés : — une variété anatomique de l’artère sous-clavière rétroœsophagienne (arteria lusoria) [1] ; — anomalie des artères rénales [2] ; — un cas rare de double veine cave inférieure [2] ; — l’étude est en cours de réalisation qui permettra de mettre en évidence d’autres anomalies ; — la description de ces anomalies sera jumelée à un bref appel embryologique pour chaque cas présenté. Conclusion La pratique quotidienne d’un scanner pour diverse pathologie nous mène de fac ¸on fortuite vers des anomalies vasculaires souvent asymptomatiques. Rôle de l’imageur de signaler ces anomalies surtout pour les gestes chirurgicaux. Mots clés Variation anatomique ; Vasculaire ; Arteria lusoria ; Artère rénale Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Epstein DA, Debord JR. Abnormalities associated with aberrant right subclavian arteries — case report. Vasc Endovasc Surg 2002;36(4):297—303. [2] Chai JW. CT angiography for living kidney donors: accuracy, cause of misinterpretation and prevalence of variation. Korean J Radiol 2008. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2016.07.124 CO-AM 69
Détermination d’une distance fixe pour le positionnement par voie fémorale et sans fluoroscopie de la sonde d’occlusion aortique endovasculaire (REBOA)
Pierre Pezy a,∗ , Alexandros N. Flaris b,c , Nicolas J. Prat d , Franc ¸ois Cotton e , Jean-Louis Caillot f , Eric J. Voiglio f a Université Lyon 1, école de santé des armées, Lyon-Bron, France b Université de Lyon, Lyon, France c Université Lyon 1, faculté de médecine Lyon Est, UMR T9405, laboratoire d’anatomie, Lyon, France d Institut de recherche biomédicale des armées, Brétigny-sur-Orge, France e Service de radiologie, hospices civils de Lyon, centre hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France f Unité de chirurgie d’urgence, hospices civils de Lyon, centre hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Pezy) Le clampage aortique par sonde d’occlusion aortique endovasculaire (resuscitative endovascular balloon occlusion of the aorta [REBOA]) est une technique prometteuse de prise en charge des hémorragies graves du tronc. Récemment, deux modèles, l’un linéaire et l’autre basé sur une distance unique, ont été proposés pour prédire un placement correct du ballonnet au cours d’une procédure de REBOA sans fluoroscopie sur une population masculine de militaires US. Cependant, aucune étude n’a été réalisée sur une population civile mixte. L’objectif était de déterminer une distance fixe pour la mise en place de REBOA en milieu pré-hospitalier chez une population civile mixte. Deux cent quatre-vingt scanners corps entier d’une population civile et mixte de patients (taille : 150—198 cm, 140 hommes) hospitalisés aux CHU de Lyon pour traumatisme ont été analysés pour calculer les distances entre le point de ponction de l’artère fémorale (PPAF) commune ou superficielle se projetant sur le bord supérieur de la symphyse pubienne (SP), de chaque côté, jusqu’à la zone aortique I (artère sous-clavière gauche au tronc cœliaque) et la zone aortique III (aorte infra-rénale). Des segments communs à tous les scanners dans chacune de ces zones ont été recherchés. La probabilité de les retrouver dans la population générale a été calculée en inversant les limites de tolérance à 99 %. Le segment [414 mm ; 474 mm] mesuré à partir du PPAF, était présent sur 100 % des scanners dans la zone I. Le segment [238 mm ; 258 mm] était présent sur 97,5 % (PPAF gauche) et 99,6 % (PPAF droit) des scanners en zone III. Au moins 98,65 % (zone I) et 94,55 % (zone III) de la population générale devraient présenter ces segments. Cette étude propose une distance fixe, précise à plus de 94 % et basée sur un repère anatomique simple pour le positionnement du ballonnet lors des procédures de REBOA sans fluoroscopie. Mots clés REBOA ; Hémorragie incompressible ; Occlusion aortique endovasculaire Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2016.07.125 CO-AM 70
Dissections aortiques aiguës de type B : facteurs morphologiques prédictifs d’évolution défavorable Salma El Batti URDIA, EA 4465, université Paris Descartes, Paris, France Adresse e-mail :
[email protected] Introduction L’objectif est d’identifier les facteurs morphologiques aortiques prédictifs d’évolution défavorable chez les patients présentant une dissection aortique de type B aiguë (DATB) sur l’angioscanner. Matériels et méthodes Entre octobre 2005 et novembre 2015, tous les patients pris en charge dans notre service pour une DATB ont été inclus. Pour chaque patient, la morphologie de la dissection était quantifiée par les diamètres mesurés à 5 niveaux