Vascularité à la carbimazole

Vascularité à la carbimazole

514 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 486–516 Introduction La thyroïdite de Riedel est une pathologie rare caractérisée par une fib...

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SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 486–516

Introduction La thyroïdite de Riedel est une pathologie rare caractérisée par une fibrose extensive de la thyroïde et des tissus adjacents. L’ethiopathogénie est non encore élucidée. Nous discutons à partir de deux observations les caractéristiques cliniques et les modalités de prise en charge. Observations Observation 1 : patient âgé de 55 ans a consulté pour dysphagie avec amaigrissement récent. L’examen a montré un goitre nodulaire dur, associé à des adénopathies centimétriques. À la biologie, il avait un syndrome inflammatoire et une euthyroïdie. L’échographie était non spécifique. Le patient a eu une thyroïdectomie totale. L’examen anatomopathologique a confirmé le diagnostic. Observation 2 : patiente âgée de 48 ans, suivie pour goitre avec hypothyroïdie équilibré sous traitement, a présenté une augmentation rapide de la taille du goitre avec des signes de compression. L’examen a montré une hypertrophie pierreuse du lobe gauche de la thyroïde. Ce nodule avait des singes échographies de présomption de malignité et se rehaussait de fac¸on homogène à la TDM. L’exploration chirurgicale a montré une thyroïde pierreuse infiltrant les tissus adjacents dont la dissection était impossible. Les biopsies ont confirmé le diagnostic. Une hypoparathyroïdie biologique était associée. La patiente a été mise sous Prednisone 20 mg/j. Le recul était de 2 ans avec une stabilité des lésions. Discussion Le tableau clinique de la thyroïdite de Riedel est souvent celui d’une pathologie maligne. Les données scintigraphiques, échographiques, cytologiques sont rarement concluantes. Le diagnostic se fait par examen anatomopathologique. La thyroïdectomie est non recommandée. La corticothérapie reste le traitement le plus codifié. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.833

P700

Vascularité à la carbimazole L. Boutaoua (Dr) a,∗ , K. Selhab (Dr) b , N. Dammane Debih (Pr) b , D. Lounis (Pr) b a Service medecine interne Ain Naadja, Alger b Hôpital Ain Naadja, Alger ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Boutaoua) Résumé Introduction Les antithyroïdiens de synthèse (ATS), prescrits en particulier dans la maladie de Basedow, peuvent induire d’authentiques vascularites notamment à ANCA (Anticorps anti-cytoplasme des neutrophile). Cette éventualité pose néanmoins la question de savoir si la vascularite au cours de ce traitement relève d’une association fortuite, car un patient atteint de maladie de Basedow est plus à risque de développer une seconde pathologie auto-immune, ou s’il existe un véritable lien de causalité. Observation Patiente âgée de 18 ans, aux antécédents personnels d’allergie aux bêtalactamines, d’infections ORL à répétition, de sinusite et d’amygdalectomie. 9 jours après traitement par carbimazole pour maladie de Basedow, elle développe une vascularite associant un purpura pétéchial infiltré au niveau des membres inférieurs, un état d’anasarque, une pleuro-péricardite, l’examen ORL retrouve des ulcérations nasales. Le bilan immunologique retrouve des c-ANCA positifs à l’immunofluorescence, mais également un titre élevé d’anticorps anti-ADN double brin de forte affinité et une forte positivité d’anticorps anti-Sm ainsi que la présence d’anticorps anti-C1q. La biopsie cutanée est en faveur d’une vascularite leucocytoclasique. Discussion Le rôle immunogène des ATS est suspecté depuis longtemps, en 1945 Gibson rapporte pour la première fois une observation de vascularite induite par un ATS. Lors d’une revue générale en 1988, Ducornet et al. dénombrent 60 cas de connectivités imputables au traitement (1). Aucune de ces observations n’a bien sûr pu être rattachée à la présence d’ANCA. Une vascularite à ANCA au cours d’un traitement par ATS est possible mais néanmoins rare. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.834

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Pathologie thyroïdienne dans le diabète sucré type 1 : une association fréquente R. Stefan (Dr) a , F. Crumpei (Dr) b , C. Preda (Dr) c , I. Vasiliu (Dr) c , I. Armasu (Dr) c , I. Crumpei (Dr) c,∗ , B. Mihai (Dr) c , C. Lacatusu (Dr) c , V. Mogos (Pr) c , C. Vulpoi (Pr) c a Centre Clinique Providenta, Iasi, Roumanie b Hôpital Clinique d’Urgence « Sf. Spiridon », Iasi, Roumanie c Université de Médecine et Pharmacie « Gr. T. Popa », Iasi, Roumanie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : iulia [email protected] (I. Crumpei) Objectif L’association du diabète sucré type 1 (DS1) avec des maladies de la thyroïde est bien connue, en particulier dans les maladies auto-immunes polyglandulaires. Le statut de la thyroïde peut influencer le nécessaire d’insuline. Nous avons évalué la prévalence de la thyroïdite auto-immune (TAI) chez les patients avec DS1. Patients et méthodes Étude transversale incluant 66 patients avec DS1 (groupe A) et 50 volontaires (groupe B), qui ont été évalués biologiquement (TSH, T4L, anticorps anti-thyroidperoxidase – ATPO) et morphologiquement (échographie thyroïdienne). Résultats TAI était significativement plus fréquente dans le groupe DS1 (56 % vs 16 %, p = 0,006), ainsi que l’hypoéchogénicité de la thyroïde (48,5 % vs 26 %, p = 0,017). Nous avons trouvé une bonne corrélation entre l’hypoéchogénicité de la thyroïde et l’auto-immunité (r2 = 0,417, p = 0,006). L’hypothyroïdie a été confirmée en 12 cas (18,2 %) du groupe A, étant plus fréquente chez les sujets avec TAI (27 % vs 6,9 %, p = 0,001), et seulement en 3 cas (p < 0,05) du groupe témoin. Aucun sujet n’avait pas une hyperthyroïdie. Conclusion TAI est plus fréquente chez les patients avec DS1 que dans la population générale. L’hypothyroïdie est associée à un nécessaire diminué d’insuline, en nécessitant une exigence plus élevée dès que le TSH se normalise. En raison de la bonne corrélation entre l’hypoéchogénicité de la thyroïde et le niveaux d’ATPO, nous pouvons considérer l’ultrasonographie comme un outil utile de dépistage. Le dépistage des maladies de la thyroïde doit être systématique chez les patients avec DS1 afin de détecter les dysfonctionnements thyroïdiens inconnus. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.835

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Étiologies de l’hyperthyroïdie au cours de la grossesse R. Gharbi a,∗ , N. Hbaili b , M. Chihaoui (Dr) b , M. Yazidi (Dr) b , F. Chaker (Dr) b , F. Kenoun (Dr) b , B. Ftouhi (Dr) b , H. Slimane (Pr) b a Service endocrinologie, Menzel Bourguiba b Hopital la Rabta, Tunis ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : g [email protected] (R. Gharbi) Introduction L’hyperthyroïdie peut survenir au cours de la grossesse et pose alors des problèmes de diagnostic étiologique. Sujets et méthodes Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 19 femmes chez qui une hyperthyroïdie a été diagnostiquée pendant la grossesse. L’âge variait de 20 à 37 ans. Nous avons relevé toutes les données cliniques, para-cliniques et évolutives. Résultats Des antécédents familiaux de dysthyroïdie ou de goitre étaient présents dans six cas. L’hyperthyroïdie était connue avant la grossesse dans 3 cas ; 2 cas de maladie de Basedow et 1 d’adénome toxique. Chez 10 femmes, l’hyperthyroïdie a été découverte au cours du 1er trimestre de la grossesse. La thyrotoxicose n’avait persisté que dans 1 cas au-delà de cette période de grossesse et était due dans ce cas à une maladie de Basedow. Chez 6 femmes, l’hyperthyroïdie était découverte au cours du 2e ou le 3e trimestre. Elle était due dans 3 cas à une thyroïdite auto-immune et dans un cas à une maladie de Basedow. Cette thyrotoxicose a persisté dans 2 cas au-delà du post-partum. Les 4 autres patientes ont été perdues de vue.