033 Un nouveau modèle murin d’amaurose unilatérale d’origine purement vasculaire

033 Un nouveau modèle murin d’amaurose unilatérale d’origine purement vasculaire

COMMUNICATIONS ORALES SYMPOSIUM SFO-EVER baser sur la mise en place d’un examen ophtalmologique avant l’admission des personnes âgées en maison de ret...

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COMMUNICATIONS ORALES SYMPOSIUM SFO-EVER baser sur la mise en place d’un examen ophtalmologique avant l’admission des personnes âgées en maison de retraite de façon à les dépister et pouvoir les traiter par une prise en charge gouvernementale, avant leur admission et avant qu’elles ne s’habituent à la routine de leur vie en maison de retraite. Une étude coût/bénéfice serait intéressante à réaliser et pourrait montrer l’intérêt économique qui réside en offrant une bonne vision aux résidents des maisons de retraite, ce qui diminuerait les accidents qui nécessitent des interventions plus lourdes et qui peuvent être causés par une mauvaise vision. Conclusion : Cécité et malvoyance sont très fréquentes dans les maisons de retraite au Liban. Ceci est regrettable surtout qu’une bonne vision est essentielle pour la qualité de vie des personnes âgées et qu’une bonne prise en charge pourrait diminuer de 60 % la cécité et de 70 % la malvoyance.

SYMPOSIUM SFO- EVER – THÈMES LIBRES 030 Évolution d’un syndrome lymphoprolifératif de l’appareil lacrymal avant et après chimiothérapie : exploration comparative en dacryo scan Rx, IRM orbitaire et dacryo-IRM à 3 Tesla. Lymphoma of the lacrymal systems before and following chemotherapy: comparative evaluation by dacryo-CT, orbital MRI and dacryo MRI at 3 Tesla. NGUYEN T*, ABANOU A, BELLINGER L, IBA ZIZEN MT, LE HOANG P, CABANIS EA (Paris) Objectif : Suivi évolutif et comparatif des méthodes d’exploration en dacryo scan Rx, IRM orbitaire et dacryo-IRM de l’évolutivité d’un syndrome lymphoprolofératif bilatéral de l’appareil lacrymal. Objectifs et Méthodes : Une patiente de 72 ans était suivie depuis 2003 pour une hypertrophie des deux glandes lacrymales, confirmée en IRM cérébrale et orbitaire (1.5 T). Après confirmation histologique d’un syndrome lymphoprolifératif, une chimiothérapie a permis une régression des hypertrophies lacrymales (IRM à 3 Tesla). L’apparition d’un larmoiement droit et d’une tuméfaction palpébrale et canthale interne droite a conduit à une exploration par dacryo-scan Rx et dacryo-RM avec injection de Gadolinium. Résultats : Mise en évidence en dacryo-IRM d’un processus occupant de l’espace des parties molles péribulbaires droites, avec extension aux canalicules lacrymaux et au sac lacrymal droit, avec rehaussement intense et irrégulier après injection de Gadolinium. Le dacryo-scan Rx a objectivé l’obstruction partielle des canalicules, ainsi qu’une opacification partielle du sac lacrymal, à paroi irrégulière et épaissie, sans évacuation du contraste dans le canal lacrymal. L’IRM orbitaire confirmait un aspect symétrique inchangé des glandes lacrymales. Discussion et Conclusion : L’atteinte lymphomateuse orbitaire, en particulier du système lacrymal nécessite une surveillance clinique et radiologique régulière, même à distance d’un traitement avec rémission. L’extension des voies lacrymales est précisée de façon complémentaire en dacryo-scan Rx et dacryo-IRM.

031 Mise au point d’immunomarquages de protéines de régulation du cycle cellulaire sur l’endothélium cornéen monté à plat. Development of immunostaining of cell cycle related proteins in flat mounted corneal endothelium. HE Z*, PIPPARELLI A, PISELLI S, DUMOLLARD JM, PEOC’H M, GAIN P, THURET G (Saint-Étienne) Introduction : L’immunomarquage des protéines du cycle cellulaire est incontournable pour l’étude du statut prolifératif de l’endothélium cornéen. Jusqu’à présent, la très grande majorité des travaux utilisaient des coupes transversales de cornées qui donnent un accès direct aux antigènes intracellulaires mais ne permettent de visualiser qu’un nombre minime de cellules sans apporter une vue globale de l’endothélium laissé intact. But : mettre au point l’immunocytochimie sur endothélium de cornées entières montées à plat. Matériels et Méthodes : Protéines étudiées : 4 protéines d’expression reconnues (ZO-1 intra-membranaire, α actine cytoplasmique, hnRNPL et histone H3 nucléaires) et 8 autres déjà décrites dans l’endothélium dont 3 inhibiteurs du cycle cellulaires (P27kip1, P21, P16-INK4a) ; 3 marqueurs de prolifération (PCNA, MCM2, Ki67), 2 protéines du cycle cellulaire (cyclineD1, cyclineE). Des cornées humaines et porcines ont été utilisées fraîches et après organoculture à 31 °C. Fixateurs/perméabilisant testés : paraformaldéhyde (PFA), acétone, méthanol, éthanol, Hg ++, Zn ++, ac acé-

tique, triton, sodium docécyl sulfate (SDS), seuls ou en combinaison. Un démasquage des épitopes par la chaleur, des agents biochimiques ou chimiques a été testé. Résultats : Des marquages très différents étaient obtenus selon le type de fixation/ perméabilisation/démasquage et selon l’état cornéen (frais vs en organoculture). Il ne semblait pas exister de protocole ubiquitaire pour tous les marqueurs. Pour hnRNP, la fixation par PFA1 % seul suffisait pour toutes les cornées. Pour H3 un post traitement par SDS était nécessaire. Pour ces 2 marqueurs, une fixation en PFA 4 % donnait des marquages très hétérogènes. L’expression de P27, P16, PCNA était observée dans les cornées fraîches et en organoculture mais leur localisation subcellulaire différait selon le protocole utilisé alors que MCM2 ne semblait pas exprimé. Discussion : Les éléments limitants l’accès aux antigènes semblent nombreux spécifiquement pour l’endothélium cornéen intact. Nous insistons sur les possibilités d’erreur d’interprétation en cas de fixation/démasquage inadapté et sur la nécessité d’utiliser des contrôles (nhRNP, H3) avant de conclure à l’absence d’expression ou à une expression régionale au sein de l’endothélium. Conclusion : L’utilisation de ces protocoles spécifiques devrait permettre une localisation précise des protéines du cycle sur un endothélium cornéen entier intact.

032 Faut-il effectuer une recherche de la tolérance à l’hypoxie chez certains patients présentant une occlusion veineuse rétinienne ? Is it mandatory to assess the tolerance to hypoxia in some patients with central retinal vein occlusion? MAUGET-FAYSSE M, GERMAIN-PASTENE M (Lyon) But : Vérifier si des patients présentant des signes d’occlusion veineuse rétinienne (OVR) après un voyage en avion ou un effort physique d’endurance ou en montagne ont une tolérance normale à l’hypoxie. Matériels et Méthodes : Étude pilote de la sensibilité à l’hypoxie de patients consécutifs présentant une OVR et ayant effectué dans les jours précédents l’OVR, soit un voyage en avion, soit une course d’endurance ou en montagne (Groupe 1) comparativement à un groupe apparié sain (Groupe 2). Outre un bilan cardiovasculaire et humoral complet, une exploration fonctionnelle respiratoire était effectuée comprenant des tests fonctionnels en normoxie et en altitude simulée, au repos et lors d’un exercice d’intensité modérée : analyse de la saturation en oxygène de l’hémoglobine (Sa O2), fréquence cardiaque (FC), ventilation (VE) et TA. Le test statistique utilisé était le test non paramétrique de Wilcoxon. Résultats : Les 2 groupes de 8 sujets de sexe masculin n’étaient pas statistiquement différents en âge : Groupe 1 : 47,5 ans (24-69) et Groupe 2 : 50,2 ans (15-68). Les bilans avaient décelé chez 5 patients du groupe 1 un trouble glucidolipidique dont 1 avec une HTA et chez 1 autre patient du groupe 1 une thalassémie mineure. Au repos, il existait une désaturation oxyhémoglobinique statistiquement plus marquée (p = 0,03) dans le groupe 1 (-13,75 versus – 9,25). À l’exercice, la désaturation oxyhémoglobinique était identique dans les 2 groupes mais l’hypoxie s’accompagnait d’une élévation tensionnelle statistiquement plus marquée aussi bien en systolique [187 versus 155 mmHg (p = 0,01)] qu’en diastolique [101 versus 77 mmHg (p = 0,03)]. La réponse ventilatoire et l’augmentation de la fréquence cardiaque à l’hypoxie lors de l’exercice étaient plus marquées chez les patients du groupe 1 (non prouvées statistiquement). Discussion : Les différences significatives de réponses à l’hypoxie entre les 2 groupes de sujets aussi bien au repos qu’à l’exercice, montrent une intolérance à l’hypoxie chez les patients présentant une OVR qui peut donc être considérée comme un facteur de risque supplémentaire de survenue ou de récidive d’OVR. Conclusion : Les résultats de cette étude pilote montrent que des patients atteints d’OVR secondaire à un voyage en avion ou après un effort physique intense ou en altitude doivent être suspectés d’intolérance à l’hypoxie. Une prévention secondaire (Acétazolamide) chez de tels patients pourrait être conseillée. Une étude plus large est requise pour confirmer ces résultats.

033 Un nouveau modèle murin d’amaurose unilatérale d’origine purement vasculaire. A new murine model of unilateral amaurosis of pure vascular origin. ABITBOL M, ROCHE O, BIECHE I, BIGOT K, PEREZ E, LAURENDEAU I, JAIS JP, MENASCHE M, VIDAUD M, DUFIER JL, LELONG D* (Paris) Introduction : La plupart des modèles animaux d’ischémie-reperfusion rétinienne qui ont été mis au point reposent sur l’injection de soluté isotonique dans la chambre antérieure de l’œil ou sur l’occlusion simultanée du nerf optique et des vaisseaux

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114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie

J. Fr. Ophtalmol.

COMMUNICATIONS ORALES SYMPOSIUM SFO-EVER centraux rétiniens situés au cœur du nerf optique (artère et veine centrale de la rétine). Nous avons mis au point un nouveau modèle occlusion vasculaire unilatérale des vaisseaux rétiniens sans atteinte concomitante d’origine mécanique des axones des cellules ganglionnaires de la rétine. Matériels et Méthodes : Par occlusion unilatérale de l’artère carotide externe et occlusion transitoire de l’artère ptérygopalatine ipsilalatérale, il s’est avéré possible chez la souris adulte (Souris avec amaurose Unilatérale (n = 40) et souris Sham (n = 40) d’éviter la reperfusion d’origine controlatérale et d’obtenir une amaurose unilatérale d’origine purement vasculaire. Il est possible de varier la durée d’ischémie et d’étudier le décours de la reperfusion rétinienne par diverses méthodes : électrorétinographie et angiographie in vivo puis après injection de fluorescéine intracardiaque et réalisation de rétines montées à plat par des méthodes immunohistochimiques, par des méthodes d’étude de l’apoptose et surtout par RTPCR quantitative de certains ARNm, clés des diverses phases de la reperfusion. C’est ainsi qu’ont été étudiés des gènes d’expression précoce tels que Zif268, Arc, Jun, les gènes codant de très nombreux récepteurs au glutamate et des gènes impliqués dans la neurogénèse. Les temps étudiés ont été 4 heures, 24 heures, 72 heures, 7 jours et 1 mois avec 8 animaux groupe. Résultats : Nous avons pu valider ce modèle comme modèle d’ischémie-reperfusion oculaire tant chez la souris que chez le rat. Des variations d’expression géniques ont pu être rattachées à chacun des stades étudiés. Par exemple celles des gènes COX2, GADD34, HSP70, PAI1. Discussion : Nous avons mis au point le premier véritable modèle permettant d’étudier l’ischémie-reperfusion rétinienne sans interférences de facteurs mécaniques ou autres. Ce modèle se prête tout particulièrement aux tests précliniques des modulateurs des récepteurs aux glutamates (NMDA, Métabotropiques, AMPA, Kaïnate). Le glutamate joue en effet un rôle fondamenteur de neurotransmetteur dans les synapses des circuits rétiniens d’une part et dans les phénomènes liés à l’excitotoxicité. Ce modèle permettra d’étudier de nouvelles thérapies sur des souris KO, Knock in ou transgéniques atteintes d’hypertension artérielles et/ou d’athérosclérose situation fréquente retrouvée chez les sujets âgés. La thrombolyse peut s’accompagner d’excitotoxicité qui limite ses bénéfices. Ce modèle arrive donc au bon moment pour permettre des avancées thérapeutiques. Conclusion : Les accidents vasculaires oculaires s’accompagnent trop souvent encore d’échecs thérapeutiques du fait du caractère souvent trop tardif de l’examen des patients dû à la méconnaissance ou à l’incompréhension des symptômes ou malaises qu’ils ressentent. Ce modèle devrait permettre de mieux appréhender le potentiel thérapeutique des cellules souches de la rétine stimulées par l’ischémie.

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Vol. 31, Hors Série 1, 2008

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