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Abstracts / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 100S (2014) e1–e40
Conclusions (1) Le positionnement des butées postérieures sous arthroscopie est plutôt débordant ou affleurant. (2) La consolidation osseuse de la butée postérieure peut être obtenue sans utiliser de vis, grâce à une fixation par ancres et sutures. (3) Les butées se lysent à la partie supérieure, probablement du fait des moindres contraintes humérales (Loi de Wolff). (4) Du fait de cette lyse osseuse supérieure, l’ancre supérieure peut devenir débordante et agressive pour le cartilage humérale : les ancres doivent donc être positionnées tangentiellement à la surface articulaire et non pas obliques.
antérieure, de manière systématique, même en l’absence d’encoche humérale. Conclusion Cette intervention de « verrouillage bipolaire inversé » est une véritable chirurgie réparatrice, anatomique, qui a permis de stabiliser tous nos patients, sans limitation d’amplitude et sans avoir recours à une butée postérieure. Ces premiers résultats nous encouragent à proposer cette technique dans toutes les lésions d’instabilités postérieures (sans fracture de glène) dont nous avons récemment élargi l’indication aux échecs de butée postérieure.
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.366
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.367
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Augmenter l’efficacité de la chirurgie réparatrice dans l’instabilité postérieure d’épaule : une technique originale de « verrouillage bipolaire inversée ». Série prospective de 8 cas
Description d’une nouvelle voie d’abord postérieure pour la butée osseuse postérieure sous arthroscopie
The “reverse bipolar fixation”: An original technique to improve the effectiveness of restorative surgery in the posterior shoulder instability. A prospective study of 8 cases R. Guinaud , J. Kany ∗ , P. Croutzet Saint-Jean, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Kany) Introduction Dans l’instabilité antérieure, le verrouillage bipolaire a permis d’augmenter nettement l’efficacité de la chirurgie réparatrice dans notre pratique. Cette amélioration technique restait à appliquer aux cas d’instabilités postérieures. En effet, les réparations anatomiques se soldent trop souvent par des échecs, nécessitant la réalisation de butées postérieures ; réparations non anatomiques pouvant se lyser et fréquemment arthrogènes. L’objectif de ce travail est de renforcer l’efficacité de la chirurgie anatomique réparatrice dans l’instabilité postérieure. Nous proposons donc une technique arthroscopique originale de « verrouillage bipolaire inversé » en associant systématiquement une réparation labro-capsulaire postérieure (Bankart postérieur) à une retente capsulo-tendineuse antérieure (verrouillage antérieur) luttant contre l’engagement vers l’arrière de la tête humérale. Matériel et méthode Les patients inclus, âge moyen 28 ans, présentaient tous (n = 8) une instabilité postérieure non opérée (6 luxations/2 subluxations), invalidante et résistante au traitement médical. Une chirurgie arthroscopique réparatrice était effectuée dans tous les cas par une réparation capsulo-labrale postérieure (Bankart postérieur) classique à laquelle était associée une retente capsulo-tendineuse antérieure par ancre au niveau de la face humérale profonde du sub-scapulaire. Ce geste antérieur était effectué, de manière systématique, même en l’absence d’encoche humérale antérieure (n = 5). L’intervention était suivie d’un protocole de rééducation classique avec un mois d’immobilisation et une rééducation passive immédiate. Résultats Aucune limitation des mobilités n’a été observée au recul maximal de 2 ans. 7 patients sur 8 ont pu être stabilisés avec disparition complète de l’appréhension. Une reprise pour échec à dû être effectuée à 5 mois par une intervention identique permettant de stabiliser l’épaule. Discussion Dans l’instabilité postérieure, le remplissage de l’encoche humérale antérieure associé à la réparation capsulolabrale postérieure a fait la preuve de son efficacité au travers de nombreuses publications. Pour notre part, nous considérons qu’il existe toujours une composante lésionnelle antérieure, l’encoche n’étant que le facteur osseux aggravant. Nous proposons donc pour la première fois de prendre en charge cette composante lésionnelle
Description of a new posterior approach to the posterior bone graft arthroscopic G. Mirouse , G. Nourissat ∗ Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Nourissat) Introduction La voie d’abord classique des butées postérieures de l’épaule est délabrante du point de vue musculaire et le positionnement de la butée est souvent difficile. L’arthroscopie semble prévenir ces écueils. Cependant aucune voie d’abord spécifique n’a été décrite pour respecter les structures myotendineuses éviter les lésions du nerf suprascapulaire. Nous avons réalisé une étude anatomique afin de décrire une voie d’abord optimale, passant entre infraspinatus et teres minor, respectant au maximum l’anatomie musculaire mais aussi nerveuse, et permettant un positionnement reproductible de la butée. Matériels/méthodes Huit épaules de sujets anatomiques frais ont été utilisées. Sous arthroscopie, nous avons réalisé une capsulectomie postérieure et un avivement de la partie postérieure de la glène sur une distance de 2 cm. Nous avons marqué 3 repères sur la glène : 6 h, 9 h, 12 h. Une broche-guide était introduite dans le soft point (SP) en direction de l’intervalle des rotateurs. Une voie d’abord postérieure à ciel ouvert était réalisée. Le split entre l’infraspinatus (IS) et le terres minor (TM) était repéré et une broche était introduite dans l’articulation, parallèlement à la première. Cette broche signalant la voie d’abord postérieure « idéale ».Dans un dernier temps nous avons individualisé le nerf suprascapulaire (NSC). Dix distances ont été individualisé : soft point-split IS-TM, bord spinal-split IS-TM, split IS-TM-bord postérieur de glène, split IS-TM-glène 6 h, split IS-TM-glène 9 h, split IS-TM-glène 12 h, NSC-glène 6 h, NSCglène 9H, NSC-glène 12 h, NSC-split IS-TM. Résultats Les distances moyennes retrouvées étaient : soft pointsplit IE-PR : 2 cm (2–2,8), split PR-IE-bord spinal : 5 cm (3–6,2) ; split PR-IE-bord postérieur de glène : 1,2 cm (0,8–1,4) ; split PR-IE-glène 6 h : 1,3 cm (0,6–1,6) ; split PR-IE-glène 9 h : 1,5 cm (1–1,9) ; split PR-IE-glène 12 h : 2 cm (2,1–2,4) ; NSC-glène 6 h : 2,4 cm (2,1–2,6) ; NSC-glène 9 h : 1,7 cm (1,5–1,8) ; NSC-glène 12 h : 1,5 cm (1,2–2,1) ; NSC-split PR-IE : 2 cm (1,2–2,1). Une seule fois la broche mise en place au niveau du split PR-IE s’est retrouvée au niveau du NSC. Discussion Il s’agit d’une étude préliminaire anatomique permettant d’évaluer la faisabilité d’une nouvelle voie d’abord arthroscopique à utiliser pour mettre en place une butée osseuse par voie postérieure, en respectant le split IS-TM et le nerf suprascapulaire. Cette voie d’abord se situe simplement à 2 cm en dessous du soft point. Le positionnement de la butée est plus facile à la partie basse de la glène, il s’agit de la zone ou le NSC est le plus éloigné (2,6 cm) et le bord postéro-externe de l’acromion ne gène pas le positionnement de la butée.